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4,27

sur 562 notes
Eleanor Oliphant a trente ans, travaille toujours dans ce qui a été son tout premier job (service comptabilité), mène un quotidien très balisé – voire ritualisé – et endure les week-ends grâce à la vodka. Puis recommence. En neuf ans, elle a pris trois jours de congé (tous pour raisons pratiques). Auto-suffisante, dit-elle. Complètement dingue, pensent ses collègues. Sauf qu'Eleanor Oliphant n'est pas son nom et que son passé est insoupçonnable… Pour son premier roman Gail Honeyman frappe fort. Je n'ai cessé d'alterner gloussements et larmes aux yeux. On s'attache très fort et très vite à Eleanor et l'atmosphère est douillette au possible. Tous les effets fonctionnent et on a l'impression de recevoir directement au coeur les petites et grandes émotions qui traversent les pages, sur un rythme qui ne faiblit jamais (divisé en bons jours, mauvais jours et jours meilleurs). Empli de surprises et pourtant joyeusement familier, c'est pour des romans comme ça qu'on lit ☺
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Eleanor est autosuffisante: elle bosse, a son chez elle dans lequel aucune âme qui vive n'a le droit d'entrer (même le gars du compteur d'eau), s'alimente de denrées aptes à la garder en vie et descend deux bouteilles de vodka par weekend. C'est la règle. Un rien psychorigide, ascendant asociale, avec une intelligence hors norme. Un début rigolo, mais plus profond qu'il n'y paraît. Car ce bouclier d'habitudes lui sert avant tout à se protéger d'un traumatisme passé que l'on découvre au fur et à mesure. Mais pas de panique, on ne sombre pas dans un gouffre de pathos. Au contraire: jamais Eleanor n'est réduite à un rôle de victime. Même, le récit tout en monologue intérieur la rend drôle malgré elle, à force d'intellectualiser le moindre truc et d'être constamment à côté de la plaque, ce qui est super rafraîchissant. D'autant plus que son train-train va dérailler quand son chemin croisera celui d'un chanteur de seconde zone et d'un collègue geek débraillé.


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Eleanor Oliphant a trente ans, est célibataire et vit à Glasgow. Elle est comptable dans une entreprise de design graphique, où les créatifs sont des vedettes et les administratifs demeurent invisibles. Sa vie est on ne peut plus fade et planifiée. Sa personne totalement transparente et un bon sujet de cruelles moqueries de la part de ses collègues. Seule originalité dans sa piètre existence, un coup de foudre platonique à l'égard d'un chanteur médiocre, répondant au nom de Johnnie Lomond … Sans oublier un gros secret, qui la torture chaque mercredi : le coup de téléphone d'une mère horriblement toxique. Eleanor Oliphant a deux ennemis : cette femme monstrueuse et la vodka qu'elle consomme sans modération …

J'avoue avoir eu un tout petit peu peur, durant les trente ou quarante premières pages, n'étant pas vraiment une adepte du « feel-good » (eh oui, chacun son truc) Que nenni, ce roman est tout sauf une histoire « à l'eau de rose » ! On pressent d'ailleurs assez rapidement un drame sous jacent (en dépit du ton léger, volontairement utilisé par l'auteure …) du coup, je me suis laissée prendre au jeu et suis entrée à fond dans cette histoire qui m'intriguais sérieusement !

Gail Honeyman nous offre un superbe récit, en levant tout doucement le voile sur une enfance brisée. Celle d'une jeune femme bourrée de préjugés qui va, peu à peu, s'ouvrir au monde qui l'entoure … Et découvrir l'empathie, la compassion, la tolérance et la tendresse … Des protagonistes terriblement humains, une horripilante héroïne « psycho-rigide » (mais – paradoxalement – profondément émouvante !) Enfin, un secret traumatique entourant une enfance saccagée … Une très belle réussite !
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Un délice de roman qui nous conte avec délicatesse et subtilité la lente renaissance d'Eleanor Oliphant. Obscure comptable, Eleanor mène une vie terne et rangée. Souffrant manifestement de troubles du comportement, ou du moins de la communication, elle évite soigneusement tout contact avec ses semblables, rythmant sa vie par les coups de téléphone hebdomadaires de sa mère et par la vodka qu'elle s'autorise le week-end, pour oublier sa solitude. Mais une rencontre avec un collègue plus empathique et curieux que les autres entraîne d'autres rencontres qui la font petit à petit sortir de sa coquille. Un lent et touchant processus s'enclenche, révélant sa personnalité et son histoire. Il serait faux de croire à un petit roman sentimental, c'est beaucoup plus émouvant et profond que cela.
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Quel roman sidérant !
Ca commence comme une fantaisie, sur une jeune femme de 30 ans plutôt moche et revêche, un peu (beaucoup) psychorigide, qui ne cherche pas à s'intégrer à la société, puisque la société la rejette en raison de son altérité.
Toutefois, elle tombe amoureuse d'un chanteur et décide qu'il la sauvera d'elle-même en la rendant "normale", et c'est alors que de multiples petits évènements vont se produire autour d'elle, l'amenant à évoluer. Et peu à peu, on se rend compte que l'originalité d'Eléanor Oliphant n'est pas choisie, et on découvre avec effroi l'origine de sa différence.
Au final, il ne s'agit pas d'un roman drôle et léger sur une Zarbie, mais d'un roman drôle (quand même) et grave sur une personne en souffrance, dont le véritable portrait apparaît peu à peu au fil des pages. C'est joliment écrit, profondément émouvant, ça redonne foi en l'humanité, et j'ai adoré les réflexions pertinentes sur la vacuité des codes sociétaux.
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Eleanor Oliphant va très bien est un roman qui me faisait de l'oeil depuis que j'avais vu des avis élogieux sur la blogo. Oui, on ne remerciera jamais le pouvoir de la blogo sur l'influence des lectures… haha. Et j'espère pouvoir vous influencer un petit peu avec cette chronique…

Eleanor est un personnage à la Sheldon Cooper, comprenez : héroïne proche du Syndrome Asperger qui dit ce qu'elle pense sans fard, qui ne comprend pas les conventions sociales, mais qui possède une intelligence au-dessus de la moyenne et dotée d'une solide culture générale. C'est un personnage qui m'a d'emblée énormément touchée et que j'avais envie de protéger. On sent des zones d'ombre dans son passé qui intriguent et des indices vont êtres distillés tout le roman pour que l'on sache ce qui s'est passé. Notez qu'il y a un twist final au sujet de son passé que je n'ai pas vu venir et qui m'a énormément surprise ! Ce que j'ai le plus apprécié dans ce personnage est qu'elle est beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît. Elle étonne, elle émeut et elle sait être très drôle (notamment quand elle va chez l'esthéticienne ou chez la manucure pour la première fois. Oui, oui faut lire ces passages !).

Autour de Eleanor va commencer à graviter des personnages et un va prendre une importance capitale : il s'agit de Raymond ! Il se prend d'affection pour Eleanor et va se comporter comme un véritable ami envers elle. Je l'ai beaucoup apprécié tant avec Eleanor qu'avec sa propre mère. Raymond est attentif, prévenant, drôle et va obliger notre (anti) héroïne à se sociabiliser.

Eleanor Oliphant va très bien est un petit bijou de littérature. Les chapitres sont assez courts et se dévorent, aussi les 456 pages ne se voient pas. Gail Honeyman dresse un portrait très humain d'Eleanor Oliphant qui va découvrir qu'elle n'est pas obligée d'être en marge de la société. Coupé en trois partie, le récit traite toutes les strates de la reconstruction d'Eleanor et si je vous parle énormément de tendresse depuis le départ, il faut savoir qu'on passe par des moments effroyables et saisissants.

Au final, Eleanor Oliphant va très bien est un roman que j'ai adoré (spoilers alert : Nolwenn aussi !) et qui se hisse dans la fameuse liste de mes romans préférés en 2018. J'espère que vous serez nombreux à découvrir cette anti-héroïne qui vaut la peine d'être connue. C'est à découvrir les yeux fermés.
Lien : https://popcornandgibberish...
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Il existe des romans qui parlent de la différence physique, du handicap, mais il est rare en littérature adulte (c'est moins vrai de la littérature jeunesse de ces dernières années) qu'un personnage aussi atypique devienne le personnage principal d'un récit de fiction, accessoirement relaté à la première personne. Ceux qui sont inadaptés, rejetés, incapables de comprendre les plus simples interactions sociales, dont chacun des comportements déclenche le rire ou le mépris, n'accèdent d'habitude qu'au statut de personnage secondaire, servant de faire-valoir à un héros ou une héroïne plus traditionnels. C'est les particularités de son héroïne qui fait l'originalité d'Eleanor Oliphant va très bien, c'était un pari osé de la part de Gail Honeyman, à mon avis parfaitement réussi.

J'ai adoré ce roman, même si je ne sais pas trop dans quelle catégorie le classer. Je l'ai trouvé drôle par moment (notamment quand Eleanor met le doigt sur l'absence de logique de certains comportements sociaux acceptés par tous), touchant voire déchirant. Gail Honeyman nous montre avec délicatesse la difficulté de s'adapter au monde réel quand on est aussi différent qu'Eleanor. (Critique plus complète sur mon blog)
Lien : https://marielitenpyjama.com..
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Eleanor Oliphant fait partie des héroïnes de romans les plus attachantes dans mon coeur de lectrice.

Eleanor Oliphant va très bien, c'est ce qu'annonce le titre du roman de Gail Honeyman en gras sur la couverture. On découvre très vite que c'est ce dont Eleanor essaye de se convaincre, comme un mantra, pour survivre au drame qui a bouleversé sa vie et qui lui a marqué le visage d'une grande cicatrice.

Eleanor s'accroche à sa routine, elle s'y accroche comme elle s'accroche à ses bouteilles de vodka qui comblent la solitude dans laquelle elle se terre chaque week-end et qui entretiennent le brouillard dans lequel elle préfère enfouir son passé. Difficile pour elle de sortir de sa coquille et pourtant plusieurs événements et rencontres vont venir bousculer ses habitudes...
Eleanor est une héroïne extrêmement attachante et intéressante. Elle porte une vraie souffrance en elle, elle est complètement bridée par l'ombre maternelle. Mais cela n'en fait pas un personnage triste pour autant, elle a une telle repartie, une conception tellement décalée de la vie en société que cela donne souvent lieu à des situations très drôles. Je trouve que Gail Honeyman a construit un roman incroyablement lumineux en abordant pourtant la détresse psychologique la plus sombre et c'est un véritable tour de force.
Eleanor Oliphant va très bien est un immense coup de coeur et a gagné le rang de mes livres préférés.
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J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman. le personnage d'Eleanor est complètement atypique. On a, au début, un peu de mal à la cerner et à s'attacher à elle, mais au fur et à mesure que l'on comprend son histoire, on la trouve incroyablement forte et drôle.

L'histoire d'Eleanor est, en effet, bouleversante. Après avoir connu une enfance très difficile (c'est le moins que l'on puisse dire), la jeune femme s'est coupée du monde et enfermée dans une bulle pour ne plus souffrir. Or, à l'aube de ses trente ans, elle se rend compte que c'est désormais cet isolement et cette profonde solitude qui la rendent malheureuse. En raison de ce mal-être, Eleanor se réfugie dans les bras de ses seuls « amies » la vodka et le Magners.

C'est grâce à une rencontre pour le moins insolite, qu'Eleanor va tenter de prendre le taureau par les cornes pour se sortir de cette routine qui la tue à petit feu. Confrontée pour la première fois à l'idée de plaire et de sociabiliser avec les autres, Eleanor est vite un peu perdue, car elle n'est pas habituée à faire des efforts pour s'intégrer. Au contraire, Eleanor est plutôt cash et ne se gêne pas pour dire ce qu'elle pense. Ses réflexions sont alors bien souvent à contre-courant et nous font rire, mais on se rend également compte de leur pertinence.

Les personnages secondaires deviennent, eux-aussi, rapidement irrésistibles notamment Raymond, l'informaticien un peu balourd, qui va s'avérer d'une grande bonté d'âme, une fois les premiers préjugés passés.

La plume de Gail Honeyman est sans fioritures, mais très efficace. Elle insuffle beaucoup d'humour et de second degré à son roman, ce qui le rend d'autant plus agréable à lire.

Cette histoire est vraiment addictive, car on meurt d'envie de savoir ce qui est arrivé à Eleanor et si elle va réussir à reprendre pied dans la vie, malgré les dégâts qu'on occasionné les violences durant son enfance. Bref, un vrai page turner selon moi.

En toile de fond, il s'agit également d'une très belle histoire critiquant la superficialité de notre société et les a priori stupides que tout un chacun peut porter sur les autres sans même les connaître, uniquement en raison d'un style vestimentaire ou d'un comportement un peu décalé.

En bref : Une histoire qu'on a du mal à lâcher une fois commencée. Foncez!
Lien : https://thecosmicsam.com
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Habituellement ce genre d'histoires ne m'attire pas vraiment mais j'ai succombé à quelques bonnes critiques de ce roman écossais.

Eleanor Oliphant est une solitaire plutôt excentrique. Sa vie est rythmée par les journées d'un travail peu passionnant, les weekends arrosés de vodka et les sempiternelles conversations téléphoniques du mercredi avec sa mère. Quand un jour elle s'éprend d'un chanteur elle décide d'élaborer tout un plan pour le conquérir. Au même moment un de ses collègues de travail commence à lui manifester de l'intérêt et son existence, jusqu'à présent plutôt monotone, devient un peu plus excitante quand en sortant du travail ils sauvent la vie d'un sympathique papy.

Le plus grand atout de ce roman est bien évidemment le personnage d'Eleanor qui est une sorte de Bridget Jones mais en version plus tragique. Dès le début on sent qu'il y a une raison à son malaise et à son isolement. Difficile de résister au charme de cette trentenaire hors du commun; son franc parler, sa curiosité, sa naïveté et même ses bizarreries ont gagné ma sympathie. On ne peut pas s'empêcher de sourire à ses bévues mais cette histoire est finalement moins drôle qu'on aurait pu croire de prime abord.

Une lecture assez sympathique et un premier roman plutôt réussi.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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