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sur 282 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le Rocher blanc est son quatrième roman. Autant j'avais aimé sans réserve deux de ses autres romans, autant celui-ci m'a posé un certain agacement à la lecture.

Et pourtant, la mise en pages est novatrice : elle commence son roman en 2022, puis nous reculons dans le temps : 1969, 1907 et 1775. Pour arriver à l'axe de l'histoire: le Rocher blanc (le vrai protagoniste); puis l'écrivaine remonte dans le temps : 1775, 1907, 1969 et 2022. Les changements chronologiques et les changements de personnages, font un peu fouillis et par moments je me demandais où voulait-elle en venir. Les parties narratives ont quelques liens entre elles : une peur de catastrophe imminente, la notion destructrice inhérente à la race humaine, le pouvoir rédempteur de l'amour dans toutes ses formes.

Ce Rocher blanc émerge sur la côte mexicaine à San Blas, dans l'État de Nayarit et c'est un véritable totem pour le peuple des Wixárica qui l'appelle Mère Océan ou Tatéi Haramara, et qui pour eux représente l'origine de la vie et le lieu d'où tout est parti; c'est un lieu de pèlerinage pour les wixáricas. Et ce rocher blanc est vu de façon différente, tantôt comme un aigle, ou comme un monstre en souffrance, voire comme une silhouette d'un Christ barbu, mais dans tous les cas comme le symbole éternel de quelque chose.

2022 : « une écrivaine » et son mari font un pèlerinage pour déposer des offrandes et remercier la fécondité de l'écrivaine, après 7 années d'échecs suivis d' une réussite suite à un rite chamanique. À cette occasion, ils se rendent au Mexique avec leur fillette d'à peine deux-trois ans. Par ailleurs, ce couple soulève plusieurs problèmes : le dérèglement climatique, la colonisation, la paternité et un mariage raté, l'exploitation et la persécution de communautés indigènes. Ceci est un passage visiblement autobiographique.

1969 : « un chanteur » connu fuit les fédéraux et ses pairs; déçu de lui même et en pleine crise d'autodestruction, il cherche une bouée de sauvetage, mais il est ravagé par les drogues et l'alcool. Ce chanteur sans nom pourrait évoquer Jim Morrison (The Doors).

1907 : « une fille » et sa soeur appartenant à la communauté des Yoeme, peuple persécuté et spolié de leurs terres, vont partir à la recherche de leur père qui se bat contre les soldats. de tous, c'est le récit le plus poignant.

1775 : « le lieutenant » est un officier de la Marine espagnole en mission de conquête territoriale, il sait que au plan moral, c'est une très vilaine chose, mais il doit obéir aux ordres.

Tous ces personnages auront à faire, à un moment ou à un autre, au Rocher blanc.

La prose d'Anne Hope est riche et de belle qualité, par moments elle a des envolées lyrico-poétiques . Et lorsque elle remonte en 1775, elle m'a épaté par le savoir qu'elle montre sur la navigation du XVIIIè; il y a pléthore de vocabulaire technique qui dénote un énorme effort de recherche.

Trop de sujets, des personnages présentés comme des prototypes, trop de dispersion ont gâché quelque peu mon plaisir de lecture.
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"Le Rocher Blanc" est un roman symphonique à quatre voix où les narrateurs racontent successivement leur histoire liée au Rocher Blanc, symbole de l'origine du monde pour la tribu locale des Wixarikas. Ce récit choral se situe au Mexique sur la côte nord de l'Etat de Nayarit et se déroule au cours de quatre siècles différents : pour l'écrivaine en 2020 ; pour le chanteur en 1969 ; pour la fille en 1907 et pour le lieutenant en 1775.

La structure cyclique originale de ces quatre récits de vie s'ouvre dans un ordre décroissant de 2020 à 1775, puis se poursuit dans un ordre croissant, de 1775 à 2020. Au milieu de ces deux flux narratifs se trouve le chapitre du Rocher Blanc. Cette rupture dans le flux du récit est assez déroutante car elle perturbe la compréhension de prime abord. Mais, cette structure atypique permet aussi de donner plus d'ampleur au récit, lui donnant une nouvelle perspective.

J'ai été tout particulièrement touchée par le récit de la fille yoeme en 1907 qui raconte un épisode de la déportation du peuple amérindien. Cette "Petite Ombre" est arrachée à sa terre et à sa culture pour être vendue comme esclave dans les plantations du Yucatan. Sur le bateau qui la transporte, elle essaye de survivre avec sa soeur Maria Louisa gravement blessée à la jambe, entre la vie et la mort.

Le seul bémol est qu'il est plutôt difficile de savoir où veut réellement en venir Anna Hope avec ces différents personnages à ces différentes époques. J'ai un peu perdu le fil conducteur, même si le point d'ancrage est clairement ce Rocher Blanc, mêlant quête de spiritualité et besoin de repentance face au réchauffement climatique dans un contexte de coronavirus.

Je recommande ce roman à celles et ceux qui s'intéressent à la culture mexicaine en général. Je remercie @lizzielivresaudio de m'avoir permis de découvrir ce roman qui se prête parfaitement à une lecture audio car les narrateurs parviennent à insuffler beaucoup d'émotions aux différents personnages qu'ils incarnent.
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Avec son nouveau roman « le Rocher blanc », Anna Hope nous fait une nouvelle fois voyager dans le temps et dans L Histoire avec une poignée de personnages dont le point de mire est un Rocher blanc, bout d'île minuscule et rocailleuse au large de la côté ouest du Mexique, considéré comme l'origine du monde par les populations autochtones.

On y suit tour à tour un lieutenant en expédition sur un navire espagnol (1775), deux soeurs yoemes déportées (1907), une star de rock en perdition (1969) et une écrivaine en pèlerinage, en quête de sens et d'un sujet pour son prochain roman (2020).

Tous convergent vers le même point, le Rocher blanc, une petite île rocheuse située au large de San Blas, sur la côte ouest du Mexique dans la région de Narayit. le Rocher blanc un lieu sacré pour les Wixaricas, qui le considèrent comme l'origine du monde. San Blas fut aussi point de départ d'un grand nombre d'expéditions dans le Pacifique.

Judicieusement construit en “entonnoir” avec plusieurs parties qui alternent les différents récits, remontant puis redescendant dans le temps, ce roman choral d'Anna Hope embrasse tout autant le récit des péripéties et tourments des différents personnages, que L Histoire avec un grand H.

Au delà d'une galerie de personnages diversifiée, on soulignera que le personnage principal est avant tout le Mexique, un pays qui fascine cette romancière britannique, alter-ego d'Anna Hope. Celle-ci entreprend un pèlerinage chamanique avec sa famille dans l'Etat de Nayarit et embarque le lecteur dans ce voyage littéraire au sein duquel se mêlent les histoires des peuples spoliés et martyrisés, des histoires d'amour, d'autres de terres volées et pillées, de conquérants oppresseurs et d'êtres qui cherchent à fuir.

Dans les dernières pages, Anna Hope explique la genèse de ce texte étroitement lié à son histoire personnelle. À l'instar de son double littéraire, et après de nombreuses années à essayer sans succès de concevoir, Anna Hope et son mari mexicain ont pris part à une cérémonie chamanique au cours de laquelle ils ont été encouragés à prier pour un enfant. En quelques mois, elle était enceinte. Quand sa fille avait deux ans, elle est retournée avec sa famille au Mexique et au Rocher Blanc pour présenter des offrandes de gratitude à la déesse Hamarara. C'est en faisant des recherches sur San Blas pour son voyage qu'elle a découvert l'histoire compliquée et troublée de la ville. En réalité, ce sont toutes les histoires du roman qui sont inspirées de faits réels.

Il s'agit en réalité d'un roman à clef c'est l'ensemble des principaux protagonistes du récit qui sont librement inspirés de personnes réelles, tel Juan de Ayala (1745-1797), officier andalou, qui repris à Don Manuel Manrique le capitanat du San Carlos. Dans la fiction, ce dernier se saborde lui-même, écrasé par un sentiment de culpabilité vis-à-vis des autochtones maltraités. Quelques dizaines de pages plus loin, on croise Jim Morrison, amputé des autres membres des Doors. Entre questionnement existentiel et escapade nocturne hallucinée, le chanteur-poète cherche la force de vivre. La dernière voix, nous rappelle le destin tragique des Yoemes (Yakis), victimes de répressions sanglantes et de déportations massives sous le régime de Porfirio Díaz.

En résumé, un roman dans l'air du temps, introspectif et exigeant qui malgré sa construction sophistiquée, risque de dérouter plus d'un lecteur à cause d'une trame narrative décousue.
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Un voyage dans le temps où divers personnages (volontairement sans prénom) convergent vers un Rocher Blanc, aux confins du Mexique, lieu vénéré depuis des siècles.

A chaque personnage une époque, une ambiance et l'histoire coloniale en toile de fond, cruelle et violente.
Le lecteur passe ainsi de 2020 à 1775 en passant par 1907 et 1967, remonte ensuite le temps pour astucieusement revenir vers le présent.

Le récit débute avec une Ecrivaine sur les terres mexicaines à bord d'un minibus pour le Rocher blanc. Son couple périclite, elle est en mal d'inspiration et au loin une mystérieuse pandémie effraie les populations.

Puis le Chanteur (librement inspiré de Jim Morrisson) qui traine son ennui, lâche sa tournée et se retrouve dans un hôtel miteux au Mexique, plombé par ses addictions. Trouvera-t-il du répit dans ce refuge improvisé ?

Puis la Fille, du peuple amérindien Yoeme, arrachée aux siens et à ses terres qui tente de survivre avec sa soeur blessée.

Enfin, le Lieutenant dont l'expédition coloniale est confrontée à la folie d'un des membres de l'équipage.

J'ai été embarquée dans cette épopée et ai beaucoup appris sur le peuple Yoeme décimé et réduit en esclavage par les autorités mexicaines.

J'ignorai également la fuite de Jim Morrisson, deux ans avant sa mort.

J'ai aimé la construction du roman qui joue avec le temps présent et passé.

Une réserve toutefois : quelques longueurs notamment avec le Chanteur sur la fin dont les errances m'ont un peu perdue.

Un récit qui mérite néanmoins d'être découvert, Anna Hope est étonnante dans cette nouvelle partition.
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Ayant beaucoup aimé les précédents livres de l'autrice, je me suis pratiquement jetée sur celui ci en le voyant!

Ce livre tourne autour d'un élément : un rocher, un rocher blanc, lieu sacré sur la côté mexicaine, considéré comme l'origine du monde par la tribu indienne wixárika. Autour de ce rocher, ce sont quatre histoires, quatre époques, dont nous parle l'autrice. Plusieurs voix résonnent autour du Rocher Blanc. La voix d'une écrivaine en 2020, venue en pèlerinage avec son mari et sa fille. La voix du chanteur, en 1979, qui, en pleine crise existentielle, vient chercher des réponses à ses interrogations. La voix d'une jeune amérindienne en 1907, déportée avec sa soeur, loin des siens et de la vie qu'elle a toujours connue. Et pour finir, la voix d'un lieutenant à bord d'un navire, sombrant dans la folie, en 1775.

Des voix bien distinctes, des histoires et des époques bien différentes mais gravitant toutes autour ce ce même lieu qu'est le rocher blanc. J'ai bien aimé cette idée de lieu en tant que fil rouge d'un roman. Il est vrai que si on y réfléchit, un lieu, quel qu'il soit, est gorgé de vie, gorgé d'histoires en tout genre. Que nous dirait une endroit s'il pouvait parler, lui qui a vu passer tant de choses, de menus détails comme de grands événements ? Ce rocher là, en tout cas, personnage à part entière du roman, immortel et ancré dans le passé comme dans l'avenir ou le présent, a vu bien des choses et ce sont là quatre histoires qu'il nous livre. Pour ma part, j'ai trouvé que toutes ne se valaient pas et que certaines parties du livre étaient donc bien plus intéressantes et émouvantes que d'autres. En dépit de ce côté un peu inégal, j'ai aimé ce livre même si ce n'est pas celui que j'ai préféré parmi ceux que j'ai pu lire de cette autrice. Il n'en reste pas moins que j'apprécie toujours beaucoup sa plume et les messages qu'elle fait passer à travers ses livres.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Un avis finalement assez moyen pour ce livre. Je n'ai pas été embarquée par les personnages, par l'histoire des uns et des autres. Je ne dirais pas non plus que je n'ai pas aimé, ça traînait parfois en longueur mais les descriptions du rocher et l'ambiance de chaque époque sont une grande réussite. de même pour les réflexions internes des personnages. J'ai aimé l'écriture, la poésie du récit, mais je n'ai pas réussi à tomber dedans en plein. Ma partie préférée ? Les notes de l'autrice en fin d'ouvrage, avec plusieurs sources, des explications très intéressantes et des conseils d'approfondissement.
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Le rocher blanc de Anna Hope est une histoire de croyances, de puissances plus ou moins conscientes comme pour dire la vanité des hommes qui convergent vers ce lieu sacré.
Le rocher comme origine du monde selon la légende du peuple autochtone des Wixárikas, qui émerge dans l'océan Pacifique au large de San Blas au Mexique.
Le rocher blanc qui lie les destins de quatre personnages à des périodes distinctes.

L'écrivaine tout d'abord dans un monde contemporain. Il y a beaucoup de l'autrice dans ce roman. Elle s'interroge sur l'origine du monde, ou plus exactement sur ce qu'il est devenu. Nous sommes au Mexique peu de temps avant qu'une pandémie ne se déclare et que les frontières ne se referment, dans un monde où les combats écologiques se gagnent à coup d'actions médiatiques. En compagnie de sa fille et de celui qui est encore (mais plus pour longtemps) son mari, elle est venue rendre grâce pour la naissance inespérée de cette enfant.

Le chanteur ensuite. Les notes de l'autrice nous confirment qu'il s'agit de Jim Morrison. A la fin des années 60, il est venu se cacher dans ce coin du Mexique, fuyant ses démons, la célébrité et se réfugiant un peu plus dans les paradis artificiels et l'alcool.

La fille, pour raconter l'histoire des Yoemem, chassés de leurs terres, déportés et réduits en esclavage au Yucatan au début du XX° siècle.

Et enfin le lieutenant, arrivé d'Espagne à la fin du XVIII° siècle, navigateur, découvreur, naturaliste mais aussi synonyme de dévastation à venir.

Quatre personnages, quatre époques pour raconter la fin d'un moment tout en laissant entrevoir un renouveau. D'un côté la violence des hommes, leur folie, de l'autre la beauté et l'espoir.

La construction de ce roman choral peut être déstabilisante. J'ai cherché des liens entre les histoires, puis j'ai fini par me laisser porter par cette écriture qui nous ramène à l'essentiel : la vie.
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Merci à Babelio et Folio Gallimard pour la rencontre avec cette belle auteure même si je dois reconnaître que j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre.
Entre roman et nouvelles, la structure est intéressante, et certains passages très beaux mais, pour moi, l'ensemble manquait de liant.
Autour du Rocher Blanc, lieu mythique au Mexique, « L'endroit où le monde est né », quatre histoires se construisent à quatre périodes différentes.
Nous commençons en 2020 avec l'écrivaine qui vient rendre grâce pour la naissance de sa fille, après un épisode chamanique, et en pleine pandémie. Puis vient le chanteur, en 1969, référence à peine dissimulée à Jim Morrison, suivi de la jeune Yoeme en 1907 envoyée avec ses semblables comme esclave, et enfin le Lieutenant en 1775, membre d'une expédition scientifique et colonisatrice.
La deuxième partie du livre reprendra les mêmes personnages, jamais nommés mais dans l'ordre chronologique inverse.

De la lutte pour sauver sa vie, et sa culture, à celle pour préserver les beautés de notre terre, beaucoup de sujets s'emmêlent et montrent finalement les incertitudes permanentes, et chaque histoire laisse la porte ouverte à notre propre perception d'achèvement.

C'est un texte très riche, trop peut-être !
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Hourrah, Anna Hope a écrit un nouveau roman ! j'ai lu les trois précédents avec enthousiasme, j'avais d'ailleurs partagé ici et ailleurs, leur lecture. Écriture passionnante, l'art de nous scotcher au parcours de ses personnages, j'ai tout dévoré. Je me suis donc précipité et j'ai réservé ce livre le seul jour de fermeture de ma librairie (sait-on jamais « et si c'était là le dernier exemplaire disponible dans ma librairie, je devrais alors attendre quelques jours de plus…Impossible ! »). J'ai acheté 6 ou 7 bouquins ce jour-là, ma pile de « làl » – livres à lire – approchant la zone dangereuse, de deux ou trois livres d'avance !
Et, bien évidemment, à peine rentré, j'en commençais la lecture.
Raté ! Il ne m'a pas accroché, je n'ai pas retrouvé ce que j'aimais dans les précédents romans, jamais je ne me suis attaché réellement à ses personnages, à leur histoire, à leurs état d'âme. Peut-être que la description d'autres temps, voire surtout d'autres cultures m'a semblé factice, peut-être parce que je suis peu attiré par le chamanisme, par l'animisme. Peut-être et surtout parce que le lien entre toutes ces histoires, le rocher blanc, est trop ténu.
Anna Hope est partie de sa propre histoire ai-je lu.

« Anna Hope a découvert les lieux en 2016 dans des circonstances assez singulières. Pendant sept ans, elle et son mari avaient tenté vainement d'avoir un enfant, ayant épuisé toutes les ressources de la médecine moderne. le mari, psychologue et professeur à l'université de Greenwich, près de Londres, est un chercheur spécialisé dans le chamanisme et les spiritualités des sociétés traditionnelles. Dans le cadre de son travail, il était en lien avec un chaman wixàrika : le couple est parti pour le Mexique, s'est retrouvé un soir assis auprès d'un feu, à prier pour que vienne l'enfant. Et il vint…Ce fut le point de bascule de la vie de la jeune femme, une prise de conscience à tous les niveaux : humain, écologique et spirituel. »
La suite est le début du roman d'ailleurs, mais on navigue curieusement d'une époque à l'autre, en remontant le temps d'abord avant un retour vers l'actuel ensuite. Les personnages ont rarement un nom (l'écrivaine, le chanteur, la fille, le lieutenant) ce qui ne favorise pas l'empathie. Je crois comprendre ce qu'Anna a voulu nous faire comprendre dans le sens de la vie, de l'être humain de la destinée inéluctable, mais quand on essaie de trop signifier on s'égare me semble-t-il.
Le tout me semblant quelque peu impersonnel et déshumanisé (ce qui est un comble pour l'écrivaine qu'est Anna Hope).
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À peine remise de ma lecture de "Nos espérances", je me plonge dans "Le Rocher blanc", le nouveau roman d'Anna Hope. Au coup de coeur absolu se succède une déception, ou en tout cas, une impression d'être passée à côté de quelque chose.

Nous suivons 4 personnages à 4 époques différentes, dans un même lieu de pélerinage, une « montagne magique » située au large du Mexique, vénéré par les indiens Wixarikas : le Rocher Blanc. Il aura son importance dans chacune de ces histoires...

La première se déroule en 2020. Nous sommes à bord d'un mini-bus sillonnant les routes du Nord-ouest du Mexique, en compagnie d'une romancière en mal d'inspiration, de sa fille et de son mari. À bord, d'autres touristes. Et un chaman.

1969. Après une tournée au Mexique, un chanteur superstar trouve domicile dans un hôtel luxueux. Sex, drugs, rock'n'roll and jijenes...

1907. Deux jeunes indiennes yoemes sont vouées à l'esclavage dans les plantations du Yucatan.

1775. Nous suivons le lieutenant d'une équipe de cartographes espagnols, qui ne semblent s'accorder sur rien... Près de leur embarcation se hisse, majestueux, le Rocher.

Chacun partage une rencontre, une histoire avec ce mystérieux rocher qui semble exercer sur eux une véritable fascination.

Apparaissant au tournant de leur vie, comme un personnage à part entière, il est cet élément qui permet de relier ces 4 destins à mille lieues les uns des autres, ces trajectoires de vie parallèles qui n'auraient jamais pu se télescoper. J'imagine que ce livre n'était pas celui auquel je m'attendais et crains d'être passée à côté, déçue que j'étais de ne pas avoir le temps de m'attacher aux personnages - si ce n'est aux deux jeunes yoemes. de ne pouvoir me saisir des ambiances dans lesquelles l'autrice nous plongeaient.

Je salue en tout cas le talent d'Anna Hope pour éveiller des images par la qualité de ses descriptions, sa manière fine d'insérer des sujets qui la touchent au sein de son histoire - la difficulté d'avoir un enfant, la sauvegarde pour la planète - et les préoccupations d'une époque. Son style d'écriture continue à me séduire.

Merci Babelio et le Bruit du Monde pour cette découverte. Je compte bien poursuivre mon exploration de l'oeuvre de l'autrice !
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