3 amies : Hannah, Cate et Lissa.
Des chapitres aux titres accrocheurs, qui vont et viennent, qui tissent une toile, comme ce tatouage en forme d'araignée qui compte, pour l'une d'elle, comme ces allers et retours du présent au passé, dans Londres et aux alentours.
Hannah, plus que tout, veut un enfant, et son couple se déchire, à la défaveur des FIV, des implantations qui échouent, des embryons non vivables, des dépenses faramineuses, des attentes toujours déçues, des espoirs brisés.
Cate, « raccommodée au prozac », a un nouveau-né, Tom. En manque de sommeil, inquiète, face au monde terrible dans lequel elle a mis au monde son fils, elle doit supporter sa belle-mère, alors qu'elle se sent de moins en moins proche de son mari « le placard de produits ménagers d'Alice est un temple élevé aux substances cancérigènes sous toutes leurs formes ». Elle est nostalgique des années de licence et de combats qui l'ont façonnée, elle est paumée, désespère de trouver sa place, n'est pas certaine d'être dans son rôle.
Des rôles, Lissa en cherche, actrice de théâtre révoltée, célibataire depuis peu. Elle a posé comme modèle, des années, pour sa mère, artiste-peintre, activiste- féministe, qui lui a donné l'impression de ne pas compter assez, sa mère qui semblait plus femme que … mère. Une femme qui met la barre assez haut : « On s'est battues pour vous. On s'est battues pour que vous soyez extraordinaires. On a changé le monde pour vous et qu'est-ce que vous en avez fait ? » Elle espère un rôle, un amant, ou… pouvoir passer à autre chose. "C'est tellement conflictuel. Il faut faire ses preuves à chaque minute, chaque jour. Il n'y a nulle part où se cacher ».
« Boussoles », « Vrai Nord », ces amitiés tanguent au gré des chagrins, des trahisons, des incompréhensions, et d'une pointe de jalousie.
Fluctuat nec mergitur ? Quoi que… c'est dur…
«
Nos espérances », titre assez logique lorsqu'on s'appelle Anne Hope, est un roman qui se lit agréablement.