On se laisse emporter par l'Afghanistan et ses coutumes, son histoire et ses guerres. A cela s'ajoute la vie bouleversée de 2 enfants, qui nous prend aux tripes.
C'est un ouvrage splendide enivrant de tendresse et d'épreuves, toutes aussi dramatique les une des autres.
L'amitié n'a pas de religion, pas de nationalité, pas d'âge...
Roman magnifique
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Au début de ce roman, on a une belle vision de l'Afghanistan d'autrefois, l'odeur de la nourriture, les rires entre amis et les concours de cerfs-volants... Une vision loin de ce qu'on perçoit aujourd'hui, de villes et monuments détruits et de populations victime de la guerre.
Amir et Hassan sont deux jeunes garçons, de grands amis qui vivent dans cet Afghanistan d'autrefois. Amir est le fils d'un homme aisé et le père d'Hassan est son serviteur dans leur luxueuse maison. Tous deux ont perdu leurs mères très tôt. Même si Amir prend parfois un air supérieur car lui va à l'école et a accès à une culture et une liberté qu'Hassan ne pourra jamais avoir, ils restent amis jusqu'au jour où un drame se produit et ils n'auront des nouvelles de chacun que bien des années plus tard...
Un récit touchant avec l'amitié de ces deux garçons qui semble pouvoir tout traverser. La vie aux Etats-Unis, loin du pays d'origine qui perd ses traditions et ses cultures laisse un arrière-goût de tristesse. C'est une histoire difficile, percutante. Des horreurs sont commises, la guerre laisse place aux tortures et à la domination d'un groupe d'individus terrible et meurtrier, rendant la lecture assez délicate.
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Déjà beaucoup de commentaires sur ce récit poignant qui nous fait partager le désarroi du peuple afghan, violenté et réduit à quantité négligeable pour des motifs qui le dépassent. Une écriture agréable et une intrigue bien construite font que le livre, captivant, se lit sans désemparer.
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Une lecture magnifique et très émouvante où il est question d'amitié, de trahison, de culpabilité et de dépassement de soi. C'est un beau mélange de sentiments divers, des sentiments assez intenses ! J'ai d'ailleurs vibré tout au long du roman.
Il y est également question de Kaboul, là belle Kaboul, qui joue un rôle à part entière. Nous y voyons les changements historiques ayant eu lieu, les modifications de la ville petit à petit et l'installation de la terreur.
Je me suis attachée aux personnages qui étaient criant de vérité, avec leur amour et leurs faiblesses, et j'ai trouvé profondément juste les sentiments de culpabilité, de peur et la recherche du pardon de soi décrits dans le roman. De même, j'ai apprécié les descriptions de cette ville qui était grouillante de vie, de saveurs et d'odeurs dans la jeunesse du narrateur. C'est d'ailleurs très important que Khaled Hosseini nous ouvre les yeux sur les horreurs produites dans cette ville sous les Talibans, ainsi que le dur quotidien des habitants, avec la peur au ventre et les massacres gratuits. Nous en avions bien sûr entendu parler à la télévision, mais rien de plus réel pour moi qu'un auteur nous plongeant dans cette réalité. C'est d'ailleurs également un point qui m'avait beaucoup touché dans ma lecture de Mille soleil splendides.
J'a donc énormément aimé ce livre qui m'a fait passé par divers émotions, tout autant que ma lecture précédente de ce même auteur.
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Ce roman a passé une éternité dans ma pile à lire et il ne le méritait pas. Mais parfois on a besoin de trouver le courage d'ouvrir le livre qui va nous plonger dans les horreurs de la guerre. Il s'ouvre sur les images d'une enfance heureuse, d'une amitié-fraternité que ne parvient par à obscurcir la relation hiérarchique entre les deux enfants (Hassan étant le dévoué serviteur d'Amir, car tel est le sort de tous les Hazaras). Amir, le narrateur, ne nous épargne rien de ses faiblesses, de sa jalousie, de sa lâcheté et de la culpabilité qui va le poursuivre. C'est un roman captivant et très juste, qui ne tombe jamais dans le mélodrame facile ni dans le "happy end" exaspérant.
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Purification ethnique, amitié, trahison, exil, mais aussi rédemption, quête de vérité et espérance malgré tout...
Amir et Hassan ont été élevés ensemble, comme leurs pères avant eux. La mère d'Amir est morte en couches, celle d'Hassan a fui juste après sa naissance avec une bande de saltimbanques. Mais Hassan, le fils du serviteur, est Hazara, et ils sont mal vus en Afghanistan... Malgré tout, les deux garçonnets s'entendent comme larrons en foire, même si Amir a parfois quelque peu le complexe de supériorité...
Avec son père, c'est compliqué aussi : Amir se rend bien compte qu'il a plus hérité des gènes de sa poétesse de mère que de la force et du courage de son Baba, et qu'il le déçoit. Son seul espoir de redorer son blason et de rendre son père fier de lui : remporter les combats de cerfs-volants. Et il y arrive ! Quand le dernier tombe, Hassan se précipite pour le lui rapporter, et tombe sur une bande que son origine Hazara insupporte. Amir, qui l'a suivi, est spectateur des violences faites à son ami, mais, par lâcheté, fait comme s'il n'avait rien vu. A partir de là, quelque chose est comme cassé entre les deux enfants. Et le changement de régime qui contraint le père d'Amir à émigrer aux Etats-unis scelle la séparation des deux garçons...
Quelques années plus tard, Amir, marié et devenu écrivain, pleure son père quand il reçoit un appel d'un ami de celui-ci resté au pays, qui lui annonce qu'il a la possibilité de racheter sa faute passée.
Amir repart alors au pays, occupé par les Talibans qui ont pris la suite des communistes, et va trouver non seulement sa rédemption, mais aussi son courage et une vérité qu'il aurait peut-être préféré ignorer.
Un très beau roman qui se lit d'une traite, et qui entremêle fort habilement destinées personnelles et événements historiques et politiques, nous aidant ainsi à mieux comprendre ce pays et ce que vivent ses habitants.
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