AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 2855 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alors c'est ça, Houellebecq...

On m'avait dit: "tu verras, Houellebecq on aime ou on n'aime pas".

Très juste. Je n'aime pas, et d'une façon assez catégorique d'ailleurs.
Note pour plus tard: ne pas toujours se fier aux avis des journalistes et critiques cités sur la quatrième de couverture...
"Un roman terrible, et terriblement divertissant" (Bertrand Léclair, Information)... bof, j'ai rarement été aussi ravie que le roman soit court. Et si on qualifie de divertissant un livre qui décortique les points noirs de la société... moi je préfère la version rap "la société elle a mauvaise haleine, la société elle a que des problèmes", dont la recherche poétique me touche déjà davantage. C'est dire...
"En réaction face à la bouffonnerie et à l'indécence, son roman cruel, à l'humour cruel, au style acéré, vengera par son rejet radical de notre société ceux qui s'en sentent asphixiés" (Dominique Guion, Le Figaro Littéraire)... Personnellement, autant de rejet sans fond, ça m'énerve. Les deux premières parties du roman n'ont qu'un but: la critique systématique de tout, de tout le monde surtout, par un personnage encore plus exécrable (ou insipide) que ses semblables. Ce type passe plus d'une centaine de pages à juger les gens, sans se rendre compte que le raté, dans le tas, c'est probablement lui.
Ne parlons pas de la soi-disant "lucidité dans l'analyse de notre société moderne" de Houellebecq... j'ai trouvé ça creux, rebâché, et mortellement ennuyeux.

Finalement, c'est peut-être la dernière partie qui m'aura le plus intéressée. le narrateur finit enfin par parler de lui, et on se sent un peu "vengé", après ces pages à déblatérer sur la vie merdique des autres. le constat est toujours aussi affligeant, le ton toujours aussi désolant... mais ça colle mieux.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
Commenter  J’apprécie          21
C'est très difficile pour moi de parler de ce livre. C'est mon premier Houellebecq et malgré qu'il s'agisse d'un très court roman il aborde énormément de thèmes et a suscité en moi énormément de questions.
Houellebecq exprime t-il ses propres opinions dans ce livre ou son personnage est-il totalement inventé ? Que cherchait-il en écrivant ce livre ? a choquer ? a éveillé les consciences ( sur quoi ?) ?
L'histoire est aussi glauque que son personnage. Un pauvre type noyé dans une vie qui ne lui convient pas mais qui ne fait rien pour s'en défaire. Il regarde la société dans laquelle il évolue avec dédain, sarcasme et finit par se détester lui même. C'est triste, à la limite du pathétique. C'est parfois drôle, d'un humour grinçant, noir, très noir. Certains passages sont d'un sexisme hallucinant. Selon son protagoniste par exemple, la psychanalyse rendrait les femmes totalement inapte à l'amour. Quel con ! A moins que cela ne soit juste pour provoquer, montrer à quel point le personnage est complètement à côté de ses pompes ?
Lorsque celui-ci fini (enfin !!!) par aller consulter un psy puis se fait interner je me suis sentie soulagée. Parce que bon..sous cette pseudo analyse des relations sociales hommes-femmes sous l'aspect du libéralisme il y a surtout le portait d'un pauvre type qui a vraiment besoin d'une bonne psychothérapie !
Un livre qui suscite tant de questions et d'émotions, ne serait-ce pas le gage de qualité ? A vous d'en juger.
Lien : http://alittlepieceof.fr/lu-..
Commenter  J’apprécie          30
Lu sur la recommandation d'un fan, je ne me suis pas ennuyé à le lire, c'est tellement désespérément absurde que ça en devient amusant. Vite lu et je pense vite oublié, mais à lire vu le phénomène.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai un avis mitigé sur ce livre. Je l'ai lu d'une seule traite sans m'ennuyer ; même si la fin m'a laissé perplexe. Par moments, je me suis reconnu dans certaines réflexions du personnage/auteur (jusqu'à un certain point, je vous rassure !). Je reconnais une certaine originalité à ce roman, à défaut de parler de qualité littéraire. Sur ce point, je trouve qu'il n'est pas très bien écrit. Vite lu et vite oublié, c'est un livre, à mon avis, largement surestimé.
Commenter  J’apprécie          60
Michel Houellebecq - «Extension du domaine de la lutte», 1994, éd. Maurice Nadeau.

du Houellebecq pur sucre : le personnage central est neurasthénique à souhait, dépressif exemplaire, nauséeux en diable. C'est un cadre moyen, analyste-programmeur dans une firme informatique qui l'envoie former des gens dans les entreprises ou administrations ayant acquis son logiciel. La scène de formation au ministère de l'agriculture est d'ailleurs fort bien relatée, on perçoit l'expérience que fit l'auteur de ce monde-là.

Passons sur le propos quasi raciste dès qu'il s'agit de la province profonde qui ne peut – c'est une évidence aux yeux du parisien standard – qu'être habitée par une sous-humanité abrutie restée au stade animal : on est là carrément dans un des pires lieux communs de la littérature franchouillarde.

La seule originalité de ce roman réside dans sa thèse centrale : dans les sociétés occidentales actuelles, la vie sexuelle serait fort semblable à la compétition de type libéral régissant la vie économique. Cette thèse est énoncée en toutes lettres par l'auteur :
«Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. de même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d'autres perdent sur les deux.»

Pour ma part, à supposer que cette thèse soit vérifiable ou crédible, je trouve que ce roman ne l'illustre pas de façon convaincante, c'est le moins que l'on puisse dire.

Ceci étant, le lecteur touche dans ce roman à une autre originalité, propre cette fois à l'ensemble des romans écrits par Houellebecq : l'auteur s'arrange pour qu'il soit rigoureusement impossible d'établir si les attitudes, les agissements et les opinions de son anti-héros sont ou non les siennes. Cela fait enrager les journaleux de tout bord qui tentent obstinément de lui faire cracher le morceau (et dont la plupart seraient prêts pour ce faire à recourir à des moyens musclés, ça se voit) sans y parvenir : pour ma part, c'est probablement le trait de caractère de Houellebecq que j'apprécie le plus, tout simplement parce qu'il est amusant.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai presque lu tous les livres de Houellebeck mais celui la ne vaut pas vraiment la peine d'être lu.
Toujours la même thése de l'homme occidental seul à la recherche d'amour.
Sauf que dans ce livre la, l'histoire est plate et mal raconté.
L'auteur lui même ne sait pas a certains moments s'il veut continuer l'histoire ou raconter sa thése diréctement.
Commenter  J’apprécie          30
Certaines choses exprimées ici méritaient d'être dites. Malgré l'audace du sujet traité (misère sexuelle, solitude, décalage social, looser, avec un sous-entendu autobiographique), je saisis mal l'emportement autour de ce livre. Il ne se conclut pas par la transformation des difficultés mais par un renoncement et une brève déclaration d'impiété.
Il a le mérite d'exprimer courageusement une réalité, un vécu, malheureusement partagés par un nombre non négligeable de personnes.
Commenter  J’apprécie          30
Une amie et collègue m'a recommandé Extension du domaine de la lutte : « Tu verras, ça se lit en un après-midi. Il dit des choses très vraies. Ca rejoint ce que l'on vit toi et moi. »

Bonne élève, j'ai lu, en une journée.

Si l'auteur veut se livre « roman », il est plus proche de la nouvelle et de l'essai, en raison de sa brièveté et des argumentaires structurant cet ouvrage.

A l'image de la vie du protagoniste, l'auteur alterne des passages simples ou difficiles à lire, dans une langue fluide ou confuse.

Michel Houellebecq dénonce des phénomènes sociaux réels : déshumanisation, solitude – même pour les jeunes -, hypersexualisation, absurdité de l'administration,… Néanmoins, il n'y a pas besoin d'être un génie pour mettre en lumière de tels truismes : oui, beaucoup de cadres font un travail inutile, oui, l'activité sexuelle est devenue un élément indispensable pour vous autoriser une identité sociale, etc

Un livre sombre et négatif, à lire si vous voulez vous sentir d'humeur chagrine.

Un jour.
Difficulté moyenne à lire.
Document daté des années 2000, toujours d'actualité.
Commenter  J’apprécie          00
Si "l'homme est un adolescent diminué", comme prétend Houellebecq dans "L'extension du domaine de la lutte", je me réjouis qu'il ait consenti à vivre diminué et à continuer d'écrire car ce premier roman n'est qu'un titre plus quelques idées, un peu d'humour, de la provocation risible, de la nausée artificielle (pour la poésie allez voir ailleurs dont chez lui), et c'est affreusement mal écrit, la construction est bancale, bref c'est un brouillon, une esquisse, une tentative mais ce n'est pas de la littérature. Alors que la Carte et le Territoire, oui, c'est un roman complet, abouti.
Commenter  J’apprécie          10
Rien de bien transcendant ici: la vie (ennuyeuse) d'un monsieur tout-le-monde avec quelques questions existentielles... C'était mon 1er Houellebecq et je n'ai pas trouvé le texte génial, il faudra peut-être que je me lance dans "les particules élémentaires" pour me faire un autre avis.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (6317) Voir plus



Quiz Voir plus

Houellebecq et son territoire

Dans quelle île est né Michel Houellebecq ?

Martinique
île Maurice
La Réunion
Guadeloupe

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thème : Michel HouellebecqCréer un quiz sur ce livre

{* *}