Alors c'est ça,
Houellebecq...
On m'avait dit: "tu verras,
Houellebecq on aime ou on n'aime pas".
Très juste. Je n'aime pas, et d'une façon assez catégorique d'ailleurs.
Note pour plus tard: ne pas toujours se fier aux avis des journalistes et critiques cités sur la quatrième de couverture...
"Un roman terrible, et terriblement divertissant" (
Bertrand Léclair, Information)... bof, j'ai rarement été aussi ravie que le roman soit court. Et si on qualifie de divertissant un livre qui décortique les points noirs de la société... moi je préfère la version rap "la société elle a mauvaise haleine, la société elle a que des problèmes", dont la recherche poétique me touche déjà davantage. C'est dire...
"En réaction face à la bouffonnerie et à l'indécence, son roman cruel, à l'humour cruel, au style acéré, vengera par son rejet radical de notre société ceux qui s'en sentent asphixiés" (Dominique Guion,
Le Figaro Littéraire)... Personnellement, autant de rejet sans fond, ça m'énerve. Les deux premières parties du roman n'ont qu'un but: la critique systématique de tout, de tout le monde surtout, par un personnage encore plus exécrable (ou insipide) que ses semblables. Ce type passe plus d'une centaine de pages à juger les gens, sans se rendre compte que le raté, dans le tas, c'est probablement lui.
Ne parlons pas de la soi-disant "lucidité dans l'analyse de notre société moderne" de
Houellebecq... j'ai trouvé ça creux, rebâché, et mortellement ennuyeux.
Finalement, c'est peut-être la dernière partie qui m'aura le plus intéressée. le narrateur finit enfin par parler de lui, et on se sent un peu "vengé", après ces pages à déblatérer sur la vie merdique des autres. le constat est toujours aussi affligeant, le ton toujours aussi désolant... mais ça colle mieux.
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