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Mother Panic tome 1 sur 1

Tommy Lee Edwards (Illustrateur)Shawn Crystal (Illustrateur)
EAN : 9781401271114
176 pages
DC Comics (20/06/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
As part of the new DC’s Young Animal imprint, a bold new take on the world of the Batman comes from writer Jody Houser, artists Tommy Lee Edwards and Shawn Crystal and DC’s Young Animal mastermind Gerard Way—MOTHER PANIC VOL. 1: A WORK IN PROGRESS.

The shadow of the Bat falls over all of Gotham City, from its dark alleys to its glittering high-rises. But a new vigilante has just stepped away from that shadow, and she has her own brand of violent retri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, qui se déroule à Gotham. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2017, écrits par Jody Houser, dessinés et encrés par Tommy Lee Edwards (épisodes 1 à 3) et par Shawn Crystal (épisodes 4 à 6), avec une mise en couleurs réalisées par Jean-François Beaulieu. Cette série s'inscrit dans le label Young Animal de DC Comics, supervisée par Gerard Way, le scénariste de Umbrella Academy et le chanteur du groupe My chemical romance. Les autres titres de la première vague de ce label sont Doom Patrol (par Gerard Way & Nick Derington), Cave Carson has a cybernetic eye (par Gerard Way, Jon Rivera et Michael Avon Oeming), Shade the changing girl (par Cecil Castellucci et Marley Zarcone). Ce tome comprend également une histoire courte de 18 pages intitulée Gotham Radio, écrite par Jim Krueger, dessinée par Phil Hester, encrée par Ande Parks et mise en couleurs par Trish Mulvihill.

Violet Paige est de retour à Gotham à bord de son jet privé, accompagnée par son docteur privé Sudit Varma. Plusieurs fans et la presse l'attendent à son arrivée. Elle leur fait un doigt d'honneur et monte à bord de sa limousine avec chauffeur. Elle se souvient des conditions dans lesquelles elle avait quitté la demeure familiale 15 ans plus tôt, laissant sa mère Rebecca derrière elle. Ailleurs dans Gotham, monsieur Hemsley emmène son garde du corps Dominic voir la dernière oeuvre d'art qu'il a achetée. Dominic en reste choqué. le soir, Violet Paige se rend dans une soirée, où elle rabroue méchamment un importun. En fait elle effectue une filature de monsieur Hemsley et de son garde du corps. Elle se souvient que son père l'emmenait à la chasse. Sortant de sa rêverie, elle se rend compte que monsieur Hemsley lui a faussé compagnie. Elle se précipite à la suite de Dominic qui vient de se faire intercepter par une bande de gros bras armés.

Mother Panic intervient pour protéger Dominic ; dans le même temps elle a des visions de bougies, d'un lapin lové dans un crâne humain renversé, d'un arbre frappé par la foudre, d'un serpent avec une souris dans la gueule. Mother Panic ramène Dominic inanimé dans la demeure de la famille Paige. En passant, elle dit bonsoir à Rebecca Paige (sa mère) et elles échangent quelques mots. de son côté, monsieur Hemsley s'est rendu chez Gala, une artiste non conventionnelle. Il lui explique que Dominic a mal réagi en voyant sa dernière oeuvre d'art. Elle lui indique qu'elle va laisser ses hommes de main s'en charger.

Le lecteur ne sait pas trop dans quoi il met les pieds en entamant cette série. Il a peut-être déjà lu une des autres séries estampillées Young Animal, mais il s'agit là d'un personnage entièrement nouveau, avec un titre qui n'a aucun rapport avec une autre série. Pourtant les responsables éditoriaux ont choisi une couverture qui met en scène Batman en arrière-plan. Effectivement l'action se déroule à Gotham et l'auteure prend bien soin de montrer que son apparition ne passe pas inaperçue. La présence de Mother Panic est détectée par Batman et il dépêche Batwoman (Kate Kane). Mother Panic doit donc se mesurer à Batwoman, la scénariste a ainsi établi que c'est un personnage vaguement associé à la famille Batman, et qui est capable de tenir tête à un membre de la famille chauve-souris, au moins sur le court terme. le lecteur peut éventuellement voir une autre référence à l'un des ennemis de Batman dans l'atmosphère des aventures d'Alice aux Pays des merveilles dans laquelle évolue Rebecca Paige. Mais il n'y a pas que Jarvis Tetch qui soit obnubilé par l'oeuvre de Lewis Carroll.

Le lecteur découvre donc de nouveaux personnages et une situation originale dans cette série. Il ressent immédiatement une sensation d'immersion dans un environnement un peu étouffant, un peu trop dense, difficile à saisir. En effet Tommy Lee Edwards réalise des images avec une forte personnalité graphique. Il trace des traits de contours avec des lignes brisées, il ajoute des traits courts et épais dans les surfaces ainsi délimitées. Cela donne des cases fortement encrées, avec des informations visuelles qui nécessitent que le regard s'attarde un peu pour les déchiffrer. Il ne se sert pas de ce tic graphique pour masquer la vacuité de ses cases. le lecteur peut détailler les différentes tenues de soirée dans le premier pince-fesses où se rend Violet Paige. Il peut également regarder les différents maquillages et déguisements lors de la deuxième soirée dont le thème est l'horreur. Il constate que l'artiste représente des façades différentes avec des architectures spécifiques quand Mother Panic survole la ville avec son scooter volant. Il ressent presqu'une sensation d'étouffement en découvrant le jardin intérieur dans lequel évolue Rebecca Paige. Il a vraiment l'impression de se trouver dans un parking urbain souterrain lorsque monsieur Hemsley va garer sa voiture de sport de marque Maserati.

Tommy Lee Edwards donne à voir un monde réaliste et plausible, proche de la réalité du lecteur. Il lui montre des individus s'habillant de manière diversifiée, avec un certain sens de la mode décadente, ce qui permet de se faire une idée du type des cercles de la société dans lesquels évolue Violet Paige. Il décrit les différents endroits avec un sens de l'architecture et de la décoration, ce qui permet à nouveau de voir l'opulence de ces endroits. Simplement par les dessins, le lecteur comprend que Violet Paige dispose d'un bon niveau de ressources financières, et qu'elle fait partie de la haute société. Il constate également son statut de célébrité, avec une apparence non conformiste. le fait que les cases soient chargées nécessite que le lecteur ralentisse un peu son rythme de lecture, et fasse sciemment un effort pour se projeter dans ce monde, ce qui a aussi pour effet d'augmenter son degré d'immersion. L'usage de tics graphiques comme les contours en trait épais et cassé et l'utilisation de traits pour les textures permet au dessinateur d'amalgamer les éléments hétérogènes de manière convaincante, sans qu'il n'apparaisse de hiatus entre les soirées chics et les scènes de combat plus dépouillées. Il réalise là une oeuvre tout aussi aboutie que celle dans 1985 de Mark Millar.

Du coup, la transition s'avère difficile quand le lecteur passe des 3 premiers épisodes, aux 3 suivants dessinés par Shawn Crystal. Ce dernier applique lui aussi des aplats de noir, mais plus massifs et moins griffés. Il prend également soin de décrire des tenues vestimentaires variées et adaptées à chaque personnage, sans perdre la dimension mode des tenues de Violet Paige. Toutefois les étoffes ne présentent pas la même qualité tactile que celle représentées par Tommy Lee Edwards. de la même manière, les façades des bâtiments se simplifient. Elles restent diversifiées, mais sans les courants architecturaux discernables dans les premiers épisodes. Les traits de contour se font moins appuyés ce qui a pour effet d'alléger un peu les cases, d'en permettre une lecture plus rapide et de donner une impression très différente de celle générée par les dessins de Tommy Lee Edwards. La narration visuelle reste personnelle et vivante, mais elle souffre de la disparité d'avec la première moitié qui a eu pour effet d'établir le ton de série. Ce hiatus se ressent d'autant plus qu'il s'agit de la suite directe du récit, sans impression de coupure entre les 2 moitiés.

Gerard Way et Jodie Houser ont développé un nouveau personnage pour l'éditeur DC, sur la base d'une jeune femme qui souhaite se venger de ce que lui ont fait subir divers commanditaires de la haute société. Dans la postface, Way explique qu'il est parti de sa propre expérience de la célébrité en tant que chanteur de rock dans le groupe My chemical romance, ainsi que de l'obligation d'avoir une apparence irréprochable, y compris en ayant recours à la chirurgie esthétique. À la lecture, le récit repose sur une intrigue très accessible, avec des péripéties qui utilisent les conventions des superhéros et qui sous-entend un niveau de suspension consentie d'incrédulité assez élevé, comme il est de coutume dans les récits de superhéros. le lecteur découvre un double mystère qui est celui de la situation personnelle de Violet Paige et de son histoire, ainsi que celui lié à l'établissement Gather House où elle a été placée à la mort de son père. La scénariste donne un rythme rapide à sa narration et réalise régulièrement des scènes mémorables. Grâce aux visuels de Tommy Lee Edwards, le lecteur garde en mémoire le souvenir de l'oeuvre d'art peu ragoûtante réalisée par Gala, qui a choqué le garde du corps Dominic. Il n'est pas près non plus d'oublier les traces sur le mur avec lesquelles Violet Paige fait comprendre à un amant d'une nuit, qu'elle ne veut plus le revoir.

L'histoire repose plus sur l'intrigue que sur la personnalité des personnages. Certains dispositifs narratifs apparaissent un peu cliché, comme la jeune femme avec une fortune inépuisable à sa disposition et la capacité de se faire justice en revêtant un costume technologique d'un blanc immaculé. Cela n'empêche pas le scénario d'aborder des thèmes moins évidents comme le droit que s'arrogent certaines personnes sur d'autres, que ce soit parce qu'elles disposent de plus d'argent, ou pour un motif artistique, ou encore comme la tyrannie de la beauté dont la perfection peut ostraciser un individu du reste de la société. Ce premier tome constitue une lecture plus sophistiquée que le dernier épisode industriel d'une série de superhéros avec une première moitié bénéficiant des dessins très intenses de Tommy Lee Edwards, et une deuxième moitié avec une partie graphique originale, mais moins intense. le lien avec Gotham apparaît naturel du fait de la nature des crimes commis ; par contre, il apparaît un peu forcé avec Batwoman. 5 étoiles pour une série de superhéros qui sort du moule, ou 4 étoiles pour une série qui n'a pas encore réalisé tout son potentiel du fait de personnages pas assez étoffés.

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- Gotham Radio scene one (18 pages) - Danny Ruby est l'animateur de l'émission Night Show sur la station de radio WBMN. Alors qu'il évoque l'incomplétude de tout être humain, il est assassiné par un inconnu et tous les auditeurs entendent le coup de feu. Debby Stoner, son assistante, est interrogée par la police. Puis elle est reçue par monsieur Checkwit (le président de la station) qui la charge de trouver un podcasteur appelé Cory Edgars pour remplacer Danny Ruby. Autant le premier était convaincu du bien apporté par les actions de Batman à Gotham ; autant le second est convaincu de sa nocivité. le père de Debby Stoner fut brièvement un superhéros appelé Odd Man ; il se déplace maintenant avec un déambulateur.

Ce premier chapitre a bénéficié d'une sérialisation dans chaque numéro de la série Mother Panic. C'est la raison pour laquelle il est compilé à la fin de ce premier volume. Jim Krueger raconte le début d'une histoire criminelle, sur fond de commentaires sur les actions de Batman, au travers de 2 animateurs radio aux points de vue opposés. La narration est dense, du fait de devoir raconter quelque chose par petit bout de 3 pages et Phil Hester effectue un solide travail de mise en images. L'ambiance est intense et l'histoire promet, mais elle ne trouve pas sa conclusion ici. 4 étoiles pour une mise en bouche de qualité.
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