Troisième et dernier tome de l'intégrale des romans et des novellas de
Conan le Barbare. Il a été superbement édité par
Patrice Louinet, comme les deux premiers.
"Les clous rouges" est le plat de résistance de ce volume, novella claustrophobe, assez étonnante, car construite en grande partie sur un espace labyrinthique. Une sorte de cauchemar de jeu video avant l'heure...
Pourtant, même si j'y ai trouvé les habituelles qualités de "storyteller" de
Robert E. Howard, la narration de ces derniers textes de Conan me semble laisser apparaître une amertume, même parfois une haine de l'autre, qui m'ont dérangé.
Il voulait vraiment être dans une surenchère de violence, de décadence aussi. Les annexes de ce dernier tome donnent des indices sur son état d'esprit d'alors, probablement pas très brillant et qui devait le conduire au suicide quelques mois plus tard.
Il pensait avoir fait le tour du personnage de Conan et rien ne dit, s'il avait vécu un peu plus longtemps, qu'il y serait revenu.. Reste que sa créature lui a largement échappé et a été récupérée de toutes sortes de manières et par toutes sortes d'avatars, pour le plus grand bonheur des amateurs de fantasy "musclée".