La Saga des Cazalet, tome 3 : Confusion

Habituellement je n'aime pas trop les sagas.
J'ai découvert le tome 1 de la série "Cazalet" par hasard. Mais j'ai lu les tomes 2 - 3 - 4 - 5 parce que j'étais devenue accro à cette famille, aux personnages qui la composent, et surtout à la qualité de la narration. L'auteur ne s'est pas essoufflée au fil des livres.
On suit l'histoire de la famille au fil des années qui passent, des événements locaux ou mondiaux, à travers chacun des personnages. Tous, quels que soient leurs âges, sont dépeints avec délicatesse, amour. Chacun occupe une vraie place. Une réussite. Pour résumer, car il y aurait tant à dire : j'ai beaucoup - beaucoup aimé.

Défi ABC 2022/2023
Quel plaisir! J'aime laisser quelques mois entre deux volumes d'une série, pour l'impatience , pour l'attente, pour le plaisir des retrouvailles, parce qu'un bon roman, c'est (et cela n'engage que moi) un roman qui n'est plus une fiction, des personnages qui mystérieusement s'incarnent, dont j'attends des nouvelles, auxquels je pense, dont j'attendrais presque un coup de fil. ET avec les Cazalet, les amis sont nombreux, la maison est vivante, les disputes et les attentions vont bon train, un mariage pas si joyeux, un deuil impossible, une rencontre improbable, des amitiés solides, des trahisons, des colères, des sentiments exprimés avec une retenue de bon aloi, et dans cet opus, la guerre, les bombardements, les privations, l'horreur des camps découverte , jusqu'à la fin du conflit.
C'est brillant, prenant, passionnant. Aurai-je la patience d'attendre quelques mois pour lire le tome 4?

Vous reprendrez bien une tasse de thé avec la famille Cazalet  ? Alors laissons nous aller à partager les joies et peines de chacun sous un ciel anglais sillonné de V2 allemands. Ce troisième volume  est teinté de plus de tristesse, la guerre s'éternise et apporte son lot de souffrance, de désillusion. Sous cette histoire de famille les questions de société s'invitent au fil des pages.
Il est vrai qu'ils sont nombreux les Cazalet et un bref retour à l'arbre généalogique est nécessaire. Alors on les redécouvre, il y a ceux que l'on préfère, ceux qui nous agacent un peu. Mais l'auteure, avec sa plume raffinée, fait en sorte qu'on éprouve toujours autant de tendresse pour eux. Tous sont courageux dans ces périodes de privation,où deuil et naissance se côtoient. le chagrin n'est jamais très loin de l'espoir.L'auteure fait la part belle aux femmes, à leurs combats  surtout celui des trois cousines. Elles souhaitent obtenir un peu plus de liberté dans une société qui peu à peu se détache des traditions  patriarcales, où l'on pousse plus les filles vers le mariage que vers l'université.
 La grand-mère la Duche qui n'aime pas Londres et préfère ses roses à  Home Place fait preuve d'une grande sagacité devant la disparition de son fils Rupert.
Louise, Polly et Clary quittent l'adolescence. Louise n'est pas heureuse avec son riche  époux, elle vit mal sa  maternité mais elle saura se réfugier dans d'autres bras ! La belle Polly est toujours aussi rêveuse, plutôt triste. Se remet-on facilement de la perte d'une mère ?
Clary ne veut plus écrire son journal. Son père ne donne toujours pas de signe de vie, est-il  prisonnier ?
Archi, l'amie de Ruppert, est toujours à l'écoute de la  "foule de confidences dont l'accable la famille.
N'oublions pas les pères et fils, infidèles, ambitieux, et perdus, eux aussi, dans cette époque troublée. Je ne peux pas en révéler plus, il se passe tant de choses !
Pendant des années chacun a rêvé de la fin de la guerre comme d'une époque idyllique. Churchill, qui a conduit la Grande-Bretagne à la victoire, perd les élections en 45. Cela suscite beaucoup de questions chez les Cazalet..l'Angleterre prendra-t-elle "un nouveau départ" sur les années cinquante qui s'annoncent ? Voilà le titre du quatrième tome à paraître.

Quel plaisir de retrouver la famille Cazalet pour ce troisième opus qui se déroule de 1942 à 1945. Les portraits sont toujours aussi réussis, pleins de délicatesse et de tendresse , notamment pour la jeune génération qui essaie de trouver sa voie, malgré la guerre et la perte d'êtres chers.
Une nouvelle fois, le roman fait la part belle aux femmes : Villy et Zoe, les deux belles-soeurs, mais surtout Louise, Polly et Clary qui s'émancipent et s'installent à Londres. L'occasion pour l'auteur de nous dépeindre la vie londonienne en temps de guerre.
Cette série est vraiment addictive, on attend avec impatience le suivant

Nous avions quitté les membres de la famille Cazalet en pleine guerre, les revoilà toujours en pleine guerre, en 1942. Ils ont trouvé peu à peu leur place dans ce monde de bombardements quotidiens et de rationnement. Il y a ceux qui participent à l'effort de guerre comme Rachel ou Nora, il y a ceux qui sont totalement hermétiques à ce qui les entoure, comme Louise (toujours aussi agaçante...) et il y a ceux qui manquent comme Sybil ou Rupert.

Ce troisième tome est encore plus centré sur les enfants qui ont grandi. L'alternance des récits personnels et collectifs met l'accent sur Louise, jeune mariée et jeune mère qui, décidément, a du mal à trouver sa place aux côtés d'un mari absent et d'une belle-mère envahissante. Polly et Clary, les deux cousines ont désormais 17 ans et rentrent doucement dans l'âge adulte. Elles s'émancipent de la famille en emménageant à Londres avec Hugh d'abord, puis avec Louise. Elles aussi se cherchent, professionnellement et amoureusement. Elles se disputent les faveurs d'Archie, l'ami de Rupert, qui joue à peu près tous les rôles dans cette famille, celui d'amoureux potentiel, de père de substitution ou encore de conseiller conjugal. Les personnages secondaires gravitent autour. Edward s'enlise toujours plus dans le mensonge, Rachel continue à se dévouer pour sa famille au risque de délaisser Sid. Hugh cherche une raison à poursuivre sa vie et Zoé se perd à nouveau...

Comme pour les précédents tomes, c'est une plongée dans la tête des personnages que Elizabeth Jane Howard nous propose, en particulier du point de vue des enfants et des adolescents. Elle excelle vraiment à nous raconter les vicissitudes de la famille Cazalet à hauteur d'enfant. C'est la confusion des sentiments, l'impression de déroute et la multiplication des non-dits qui ressortent de ce roman. Non-dit sur Sybil, sur Rupert, le fossé se creuse de plus en plus entre adultes taiseux et enfants qui tentent de comprendre. Malgré eux, ils se sont habitués à cette guerre qui dure depuis plusieurs années, presque une vie pour les plus jeunes d'entre eux.

Je suis toujours frappée par l'impression de langueur qui ressort de cette histoire. C'est comme si tout se déroulait au ralenti dans une sorte de bulle, avec la guerre en sourdine au second plan qui se rappelle à eux, de temps en temps de manière brutale (notamment à travers le personnage de Jack qui évoquera les camps). On continue de se disputer, de tomber amoureux, de se tromper et nous, lecteurs, nous partageons leurs joies et leurs peines (qui pourrait rester insensible face à la douleur de Neville ou la persévérance de Clary ?). Tout cela est très finement observé et raconté, et une fois encore Elizabeth Jane Howard nous embarque.
Lien : https://riennesopposealalect..

Le Hibook a lu « Confusion .(la saga des Cazalet T.3) » d'Elizabeth Jane Howard. On retrouve dans ce troisième tome de la saga la tribu Cazalet de mars 1942 à mai 1945. Outre le plaisir de renouer le lien avec des personnages attachants , l'auteur trace en arrière-plan l'évolution de la situation mondiale . En fait il s'agit d'une histoire (romancée) de la guerre mais vue de l'arrière et au niveau des destins individuels , avec son cortège de dégâts collatéraux :blessures, deuils , incertitudes, solitude . Et bien entendu , également ,l'évolution de la vie banale ( mariages qui se délitent, amours naissantes, passage de l'enfance à l'âge adulte, dégâts de l'âge..) . Dans ce tome les femmes occupent le premier plan , Polly et Clary (mes préférées) , Louise, Zoé , Rachel , Villy et les hommes n'ont pas toujours le beau rôle , à l'exception d'Archie , le bon Samaritain. Une parfaite maîtrise du récit et grand plaisir de lecture.

Une saga époustouflante, chaque tome est encore meilleur que le précédent : oui, le troisième tome de la saga des Cazalet tient toutes ses promesses.
J'ai ressenti cette même addiction avec une envie fiévreuse de tourner les pages et un déchirement quand il faut quitter sa lecture.
Plus sombre que les tomes précédents, Confusion, titre de cet épisode, se concentre essentiellement sur les changements de vie des cousines Louise, Polly et Clary. L'adolescence laisse la place à l'âge adulte avec ces tourments et les émois amoureux. La guerre complique et obscurcit leur vie.
Les adultes qui les entourent se débattent aussi avec leurs vies sentimentales complexes dans une période si dramatique. L'auteure nous rend leurs faiblesses si attachantes.
Plus tourmenté que les deux premiers tomes, ce roman à la prose ensorcelante m'a séduite tout autant que les précédents voire plus. J'ai aimé les portraits fouillés des jeunes femmes et de leur entourage avec l'ombre de la guerre. Conteuse hors pair, Elisabeth nous enchaîne à son récit et on se laisse piéger avec délice.
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J'ai tout autant adoré ce tome 3 que les précédents ! C'est d'ailleurs assez incroyable à quel point cette série est excellente à chaque tome, il n'y en a pas un en dessous des autres, ils sont tous vraiment bien écrits et passionnant, c'est un régal à chaque fois !
C'est aussi amusant comme à chaque fois on a l'impression de retrouver des personnages qui nous sont familiers, on éprouve beaucoup de plaisir à les retrouver, comme si nous aussi on faisait partie de la famille Cazalet.

J'ai trouvé Confusion beaucoup plus sombre et mélancolique que les deux premiers : beaucoup de personnages vivent des moments difficiles, sont malheureux dans leur vie, font des choix qu'ils regrettent... C'est notamment assez curieux de voir comment la jeune génération reproduit involontairement certaines erreurs faites par les anciens (par exemple, Louise et Angela qui ont des liaisons comme leurs mères car elles ont des mariages malheureux (surtout Louise) ou Zoé qui reproduit le schéma de la mère "célibataire" avec une enfant en bas âge comme sa mère).
J'ai en particulier eu beaucoup d'empathie pour Louise, que je n'aimais pas plus que ça que dans le tome précédent et qui ici m'a beaucoup touché :
on voit venir que son mariage va être un échec car elle est trop jeune et n'aspire pas du tout aux mêmes choses que son mari. Et surtout la relation terriblement envahissante et malsaine que son mari Michael entretient avec sa propre mère (quelle femme détestable d'ailleurs !)
Polly et Clary (certainement mes personnages préférés) ont une très belle évolution et sont vraiment très intéressantes à suivre, j'ai hâte de voir comment elles vont évoluer par la suite.

Le ton crépusculaire du roman est sans doute dû à la présence constante et pesante de la guerre : on n'y est pas fondamentalement confronté (les Cazalet gardent tout de même un niveau de vie bien au-dessus du commun des mortels) mais on sent qu'ils y sont quand même soumis par petites touches insidieuses, en particulier du point de vue psychologique.
Le roman s'achève quand même sur une note d'espoir.

Je viens de finir le troisième opus de la saga des Cazalet. Je l'ai dévoré à la manière d'un page turner, concept que je déteste mais, je l'avoue, je n'échappe pas à une certaine forme de gloutonnerie bibliophage. J'avais aimé le premier volume, mais pour moi, celui-ci est un cran au-dessus : sans doute parce que l'intérêt ne faiblit pas et que c'est en soi une prouesse, mais aussi parce qu'il se dégage une subtile petite musique à laquelle je suis particulièrement sensible, celle du temps qui passe avec son lot de renoncements et de mélancolie. Et ce que j'aime tant chez les romancières anglaises, cette cruauté qui tient en fait à une honnêteté à ne rien dissimuler des travers de leurs personnages. Ici le récit s'enrichit de caractères secondaires particulièrement attachants, emmenés là par cette guerre dans laquelle les anglais ont fait preuve d'un si grand courage. Et c'est ce que l'on apprécie chez ces personnages leur courage, car ils en ont tous à leur façon, à l'exception du pleutre Edouard, menteur et incestueux. Quelle tristesse que d'entendre Louise se lamenter sur le fait de s'être trompée, pouvait-il en être autrement ? Et malgré une certaine forme de crudité dans la façon de croquer les personnages, en sourdine, la petite musique de l'amour. Car, à n'en pas douter, c'est ce qui domine au sein de cette tribu. L'amour avec mention spéciale à la matriarche, Duche, personnage secondaire mais d'une infinie délicatesse et finesse. le plateau sur lequel elle dépose, à l'attention de Rupert et Zoé, deux verres, une bouteille d'eau et une autre de whisky m'a presque arraché des larmes.

Oui, bon, je sais, c'était le programme de vendredi dernier mais entre la fin d'année en collège et un bébé grognon à cause de la canicule, j'étais à la bourre dans mes lectures ! Mais ça y est j'ai enfin terminé « Confusion » troisième tome de la saga des Cazalet découverte il y a maintenant deux ans. Il trainait dans ma PAL depuis un long moment et finalement, une fois lancée je l'ai lu en quelques jours même si cela n'a pas été le coup de coeur du premier.
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Nous retrouvons les Cazalet là où nous les avions laissé et Elizabeth Jane Howard nous donne très vite le ton de ce livre avec des premières pages très émouvantes. Nous retrouvons très vite cette grande famille qui a bien grandi (et vieilli) et alors que cela faisait un an que j'avais terminé le second tome je n'ai pas du tout été perdue en retrouvant les personnages sur qui était qui. Un de mes petits regrets, j'ai trouvé que nous nous éparpillons un peu et certains personnages sont bien plus présents que d'autres.
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Mon deuxième reproche vient de ces chapitres « La famille ». Je dois dire qu'ils collaient parfaitement au titre, j'étais confuse. Nous ne savons qui parle, les points de vue alternent au cours du chapitre et c'est vraiment déstabilisant. A chaque fois il fallait que je réfléchisse pour savoir avec qui j'étais.
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Malgré ces deux petits bémols, j'ai retrouvé cette écriture et cette ambiance pleines de charmes, un délice à suivre malgré les drames et les malheurs. Il y aussi les moments d'amour, de joie, de rire. J'ai hâte de lire le tome 4 et j'espère vraiment que l'auteure amènera un peu de baume au coeur à certains personnages qui le méritent !
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Si ce n'est déjà fait, je ne peux que vous conseiller de succomber aux Cazalet, ils le valent bien !