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sur 946 notes
Deuxième tome de la saga des Cazalet qui démarre en septembre 1939, alors que la Pologne est envahie et que la famille apprend grâce à la TSF, l'entrée en guerre de leur pays...
Les demeures de Londres vont être abandonnées au profit de la campagne et ne serviront ( éventuellement ) qu'aux maris. Tout le monde se replie dans le Sussex chez les grands-parents ( le Brig qui perd la vue et la Duche ).
Leurs deux plus jeunes fils s'engagent, Hugh ne pouvant pas à cause de sa main perdue lors de la première guerre mondiale.., et puis il faut bien une personne pour tenir l'entreprise ( leur commerce de bois à Londres).
La cohabitation se passe le plus civilement possible. Les murs de la maison "reculent" généreusement pour recueillir amis , gouvernante et invités de passage. Il y fait parfois froid , les tickets de rationnement apparaissent , mais on essaie dignement de maintenir les choses comme elles étaient.
Les enfants sont tenus à l'écart des informations et du fracas de la guerre le plus possible, à leur grand désarroi. Tenus à l'écart des secrets aussi...
Mais c'est l'année où leurs oreilles traînent plus que jamais, ou les enfants Cazalet s'ouvrent au monde dans ce qu'il a de plus cruel et désespérant. Comment imaginer un avenir alors que la guerre est à votre porte ? Que les bombardiers vous survolent. Entre héroïsme , égoïsme, naïveté, amitié, chagrin, solidarité, les enfants Cazalet grandissent et mûrissent envers et contre tout. ( Il est hallucinant de voir comment on traitait un enfant endeuillé...)
Et les adultes de se débattre dans leurs couples respectifs, entre adultères, adoration, et perte abyssale...
Plus intense encore que le premier tome, l'auteur ne faiblit pas, et livre une saga passionnante sur la guerre, et ses effets dévastateurs, mais aussi, les petites joies, la vie qui continue, les petits plaisirs. j'ai compté environ quatorze personnages dont on suit la vie, pas à pas, en cette année 39. Basculant sans arrêt entre ceux qu'on adore, ceux qui nous dégoûtent, ceux qui nous amusent, ceux qui nous attendrissent, ceux qu'on aimerait revoir, ceux qui évoluent dans le bon sens, ceux dont on craint qu'il ne leur soit arrivé quelque chose de grave, celui à qui on dit adieu...
Sourires, larmes, coeur serré.

Une série d'une immense qualité psychologique et historique, dont l'écriture hyper imagée, décrit chaque chose comme si on y était, une écriture cinématographique dont je viens d'apprendre qu'elle avait été adaptée en série...( Je vais me jeter dessus ! )
On nous annonce "Confusion" pour Mars, puis il faudra attendre un an pour le tome 4, et peut- être encore un an pour le 5... Alors j'avoue avoir triché et lu les résumés en anglais, histoire de grappiller quelques informations ...

Une saga élégante, précise, racée, fluide, délicate, amusante, émouvante, prenante, intelligente, instructive, bouleversante, distrayante .
Je recommande la fréquentation à haute dose de la famille Cazalet...

" Portrait d'un monde qui prend le thé au bord de l'abîme."
écrit magnifiquement le journal Sud Ouest.
C 'est exactement ça ...
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Quel plaisir de retrouver cette chronique captivante de la société anglaise , classique de la vie en Angleterre au XX° siècle !

Mais que de changements en septembre 1939!

Si on retrouve à Home Place, cette grande famille, femmes de chambre, cuisinières , chauffeurs , filles de cuisine , grands - parents Kittie dit La Duche, et William Cazalet alias le Brig, parents, enfants et bébés : Will et Roland , on ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l'abri dans le Sussex , où les préoccupations de chacun sont interrompues régulièrement par les raids allemands .

L'auteure s'attache et se concentre sur le destin des aînées des trois fils , devenues de grandes adolescentes : Polly, la fille aînée de Hugh, et Sybil,
apparemment obéissante , se dit «  sans vocation » , bricoleuse, elle se tourne vers les discours pacifistes de Christopher, tentant de saisir les conversations privées entre adultes , aimant le rangement , troublée par le mutisme de ses parents ….

Louise , la fille d'Edward et de Villy, fascinée par le théâtre , fait ses débuts dans une sinistre scène de province , cache beaucoup de choses à ses proches , fume et porte des pantalons , au grand dam de sa famille .

Clary, fille de Rupert et Isobel, ( décédée à la naissance de Neville en 1930 ) meilleure amie de Polly , qui rêve de devenir écrivain , renseigne chaque minute de sa vie dans des carnets , élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père disparu sur les côtes françaises , serait - il devenu espion grâce à sa connaissance de la langue française aux côtés du général /Charles-de-Gaulle?

Zoê , la deuxième femme de Rupert met au monde une adorable petite fille Juliet qui ne connaîtra peut - être jamais son père …..

L'auteure restitue avec virtuosité la petite histoire mêlée à la grande : les chagrins et les frustrations de la guerre, le choc, la patience angoissée , les espoirs abandonnés , les détonations sourdes des canons anti- aériens , la capitulation de la France , les rationnements, les raids , l'explosion des scieries comme des barils de poudre , les maisons démolies , réduites à l'état de gravas et les centaines de personnes tuées ou blessées , le bourdonnement continu des avions , les terribles événements encours .

Tous les personnages sont à la fois complexes et attachants , le lecteur est entraîné avec grâce et discernement dans le ballet de leurs émotions ,
peurs , incertitudes , loyauté ou non, désirs ou non inavouables , secrets chuchotés , débats passionnés, chamailleries, petites misères non avouées .

Les thèmes de la maladie , du deuil, de l'amour, de l'amitié , de la franchise , de la vraie empathie de la solidarité , des secrets , sont développés avec charme, intelligence, profondeur et élégance .

Sont décrites aussi la condition des femmes de cette époque dont la vie matérielle était protégée mais pas encore beaucoup d'études pour elles , la toute puissance des hommes , leur traîtrise ou leur muflerie .

Cette saga ,fluide , émouvante , captivante, prenante ,minutieuse , respire le charme indéniable des romans de la littérature anglaise —- so britsh ——-
Un regard élégant , clairvoyant , distrayant , bouleversant , délicat , drôle, sans complaisance , lucide et précis !
Formidable !Un régal ! C'est mon sentiment ,à lire sans modération durant l'été si ça vous dit ……
À moi le troisième tome !
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De septembre 1939 à décembre 1941, il s'en est passé, des choses, en Angleterre et dans le monde…et dans la famille Cazalet, aussi !
Dieu, que cette famille est attachante ! Famille au sens large, du couple formé par le Patriarche et la Duche, jusqu'aux petits-enfants, en passant par les cousins, les domestiques, les meilleures amies, les maitresses, les amis perdus de vue qui reviennent tout à coup, les amis des amis, les réfugiés, les soldats…
Que de monde, que d'histoires individuelles et narrées de façon si persuasive, si impliquée, que de faits anodins et essentiels !

Ce deuxième tome de la famille Cazalet se braque principalement sur les points de vue de Polly, Clary et Louise, jeunes filles basculant difficilement de l'âge ingrat à l'âge en fleur. Les relations avec leurs parents sont très bien expliquées, d'autant plus qu'elles sont particulières.

La franchise, l'empathie, l'amitié : ces valeurs sont analysées profondément et de manière très fine, mêlées aux thèmes de la maladie, de la mort et du deuil mais aussi de l'amour.

Elizabeth Jane Howard écrit très bien et n'hésite pas à parsemer ses nombreuses analyses psychologiques de petites touches descriptives. Je me suis régalée lors de ces promenades dans la campagne du Sussex, mais aussi dans les pubs londoniens ou les rues pittoresques de Hastings.

Si la bourgeoisie surannée anglaise sur fond de guerre vous fascine, si chaque âge de la vie vous captive, si les palpitations du coeur vous émeuvent, si les grandes réunions familiales vous tentent, n'hésitez plus : les Cazalet vous accueilleront à bras ouverts, vous pouvez leur faire confiance.
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Deuxième volet de la saga des Cazalet
Période de Septembre 1939 à l'hiver 1941

L'Allemagne a envahi la Pologne. L'Angleterre entre dans le conflit.
Toute la famille Cazalet se retrouve à Home Place, le domaine familial, dans le Sussex pour se protéger d'éventuels bombardements sur Londres…
Nous suivons l'évolution de la famille et des trois jeunes filles : Louise (de 17 à 18 ans), Clary et Polly (de 15 à 16 ans)
Le style est simple et l'écriture est fluide. Il s'en dégage une ambiance très british (on se jette sur le thé et les scones à la moindre occasion). le livre se laisse lire et j'avoue, malgré le manque de rythme, y avoir pris beaucoup de plaisir.
A chaque chapitre concernant une des jeunes filles, l'auteure décrit le personnage avec beaucoup de justesse. Pour Louise, c'est sa volonté à s'assumer, ses hésitations face à l'amour et aux relations avec les hommes (dont son père). Pour Clary et Polly se sera la relation avec la mort, leur volonté d'être reconnues par les adultes qui les entourent, les questions sur le sexe.
Quant aux chapitres réservés à la famille, l'auteure décrit avec beaucoup de réalisme les difficultés à vivre en communauté avec l'intendance, les conflits entre les enfants, les non-dits entre adultes, les infidélités et la maladie.

Bref, on ne s'ennuie pas chez les Cazalet.
Je remercie Gwen21 qui m'a permis de découvrir cette saga en m'offrant ce tome 2 dans le cadre du Challenge Pavés 2024.
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Plus intéressant que le tome I, À rude épreuve est surtout consacré aux enfants, en particulier à Louise, Clara et Polly. La guerre, que la famille redoutait tant dans la première partie a été déclaré, les trois hommes de la famille partent.

En pension, Louise fait la connaissance de sa meilleure amie, Stella Rose. Louise possède l'obstination nécessaire pour poursuivre son rêve : devenir actrice, ce qui lui vaut d'être perçue comme égoïste par Villy, cette dernière lui reproche aussi ses mauvaises relations avec Edward.

L'absence de son père pèse sur Clara. Orpheline de mère, elle peine à se rapprocher de Zoë, sa belle-mère qui a pourtant gagné en maturité (et profondeur pour le lecteur).
Elle est la plus attachante des personnages avec Rachel.

Après avoir — longuement — posé les personnages dans le premier tome, l'auteur décrit leurs réactions devant les évènements de cette période, que ce soit ceux qui surgissent de la vie (le vieillissement de la mère de Villy, la maladie) ou inévitablement de la guerre.
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Finalement, elle a bien été déclarée, cette Seconde guerre mondiale. Certains s'y étaient préparés, d'autres non. En Angleterre, elle surprend la population qui passe d'une vie quotidienne standard à une vie quotidienne de guerre. Idem pour le clan Cazalet qui quitte Londres pour Home's Place, la grande maison de famille dans le Sussex. Seuls Hugh et Edward continuent à se rendre régulièrement au travail à Londres, l'entreprise de bois familiale étant menacée par le Blitz et les bombardements.

Ce second tome s'inscrit dans la même lignée narrative que le précédent, à la nuance près que le récit va davantage encore se concentrer sur les personnages les plus jeunes, désormais adolescents ou sur le point de le devenir. Une catégorie au regard sur la situation particulièrement intéressant : pas nés lors de la Première guerre, trop jeunes pour être engagés dans la Seconde mais suffisamment grands pour observer, comprendre et ressentir tout ce qui se passe autour d'elle.

De même que les adultes sont en retrait, les garçons le sont également ; c'est surtout le parcours des filles de la maison que nous suivons : Louise, Polly, Clary, Angela, Rachel, et là encore c'est intéressant car les guerres du XXème siècle constituent des tournants majeurs dans l'émancipation des femmes.

Ce tome s'étire sur un rythme légèrement moins soutenu que le tome 1, comme pour mieux faire ressentir la langueur du temps en période de guerre, personne ne pouvant anticiper et prévoir l'avenir, chacun obligé de vivre au jour le jour et d'accepter ce qui vient en faisant preuve de résilience. L'auteure ménage aussi un certain suspense bienvenu.

Je reste sous le charme de la série et vais donc poursuivre ma découverte avec le tome 3.


Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PAVES 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Nous avions quitté la famille Cazalet à l'annonce de la seconde guerre mondiale. le titre de ce deuxième tome laisse bien entendre que, pour les civils comme pour les soldats, les temps sont terribles, entre raids aériens, blitz londonien, privations, disparitions.

L'accent est mis ici sur la jeune génération, et nous suivons surtout l'évolution de trois cousines, durant deux ans, de 1939 à 1941 : Louise, l'aînée de 17 ans ,qui espère percer au théâtre, Polly, se cherchant une vocation et Clary, toujours amoureuse des mots.

La place de la femme dans la société, surtout en cette période de guerre, le quotidien d'une famille bourgeoise peu habituée à devoir compter et réduire ses dépenses, les ravages des bombardements, l'absence qui tourmente, ces thèmes sont au coeur du livre.

L'analyse psychologique est encore remarquable, l'élégance de l'écriture aussi. Et l'humour, souvent involontaire de leur part, que suscitent les réflexions des jeunes filles , ignorantes de bien des choses en matière sentimentale et sexuelle ,est un vrai régal. Vivement le tome suivant!
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L'Angleterre est entrée en guerre, les temps s'annoncent bien sombres pour la famille Cazalet.
Ce deuxième tome de la saga familiale est davantage consacré aux femmes et aux enfants, les hommes étant partis à la guerre pour la plupart.
J'ai pris plaisir à retrouver les membres de cette grande famille qui ne seront pas épargnés par les malheurs.
Nous allons suivre leur quotidien en temps de guerre, avec les carnets de rationnements, le black-out, les bombardements et les angoisses quant au sort des hommes.
Mais cette époque sera aussi pour certaines jeunes filles le temps des interrogations quant à leur avenir professionnel, les premiers émois amoureux et la force de l'amitié.
Les femmes de la maisonnée seront bien occupées et certaines auront de lourdes épreuves à traverser.
L'auteur a la délicatesse de ne laisser personne de côté, même ceux qui sont absents sont mentionnés.
J'ai une fois encore passé un excellent moment avec la famille Cazalet et je me réjouis de les retrouver dans les prochains volumes, même s'ils s'annoncent encore plus sombres.
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A rude épreuve c'est le moins que l'on puisse dire!
de septembre 1939 à l'automne -hiver 1941 que d'épreuves! de l'invasion de la Pologne à Pearl Harbor sans oublier le Blitz les évènements dramatiques se succèdent et chacun s'adapte comme il peut. Les adolescents sont à présents de jeunes adultes, les enfants des adolescents et les plus petits restent des enfants.. Elizabeth Jane Howard s'attache particulièrement à Louise, Polly et Clary . Louise qui rêve toujours et encore de devenir comédienne , Polly qui ne sait pas trop quel route emprunter, et Clary qui espère le retour de son père porté disparu à Dieppe et écrit, écrit .. Premiers émois amoureux, premières révoltes face aux adultes qui les considèrent toujours comme des enfants, premières peurs viscérales devant l'inéluctable, la maladie, la mort .. et puis leur jeunesse resurgit avec les fous rires mêlés de larmes et toujours et encore l'amitié indéfectible et l'amour de l'autre. Comment se projeter sur l'avenir quand tout semble voué à s'embraser?
Making Time .... le titre original est à lui seul très explicite.


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A rude épreuve est un titre particulièrement bien choisi.
La famille que j'ai eu tant de plaisir à découvrir dans le premier tome doit à nouveau affronter de terribles épreuves en septembre 1939. Cette fois la guerre devient réalité. La Pologne est envahie. L'Angleterre et la France entrent en guerre. Les maisons Londoniennes vont être délaissées au profit de la grande maison du Brig et de la Duche (les grands parents) dans le Sussex. Il va falloir pousser les murs pour accueillir la famille élargie mais aussi les domestiques et la préceptrice ainsi que les amis de passage.
La famille va découvrir le froid, les tickets de rationnement, le manque, les plages inaccessibles car hérissées de barbelés, la peur, le black out, les raids aériens mais toujours avec élégance et classe. Dignité.
Les adultes tiennent les enfants et grands enfants à l'écart des nouvelles mais aussi des secrets. L'angoisse monte.
J'ai adoré suivre tous ces personnages. j'ai été bouleversée par plusieurs personnages. J'ai eu peur pour certains. J'en ai détesté d'autres (surtout un !) Je me suis prise d'une tendre affection pour d'autres. Les enfants grandissent. J'ai eu de la peine pour certains. Louise notamment absolument pas armée et éduquée pour affronter le monde et qui manque cruellement d'affection et de reconnaissance.
Beaucoup plus d'émotions dans ce tome. J'ai versé ma larme à plusieurs reprises dans le dernier tiers du livre. Deuil, disparition, maladie, premiers émois, adultères...
L'écriture est sublime. Chaque personnage a de la consistance et évolue. Je me suis régalée des détails sur la vie quotidienne à cette époque.
Et j'étais à l'ouverture de la médiathèque pour dénicher le tome 3.
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