Silo, tome 2 : Origines

Les préquels ont ceci d'attractif que l'on s'y plonge avec dès le départ des questions. C'est un peu comme lorsqu'on arrive à un cours ou une conférence en ayant préparé le terrain : curiosité certaine, sensation de familiarité, tout en étant prêt à se laisser surprendre chaque page tournée. Sauf gros ratage de forme, le lecteur est acquis à la cause, pour peu que le roman initial ait réussi à capter l'intérêt (ce qui est un prérequis : qui se lancerait dans une suite inversée après avoir détesté le premier opus?)

Le pari est ainsi réussi pour Silo origines : les mystères, les silences de Silo sont peu à peu élucidés, sans que la narration prenne une tournure didactique; on est toujours dans un récit d'action et d'aventures.

Le début est glaçant : rendre le conflit Corée-USA responsable du chaos renvoie à l'actualité bien réelle, tout au moins celle que veulent bien mettre à la une les médias qui nous (dés)informent.
Le procédé initiateur du chaos, tout en étant original, évoque aussi des angoisses latentes face à un potentiel péril invisible.. c'est assez réussi.
On assiste ainsi à la naissance de cet univers fermé des silos, isolés et cloisonnés de façon tout à fait voulue, et contrôlés d'une façon stalinienne, sans aucune prise en compte de l'individu. le groupe doit fonctionner, et l'on élimine toute menace infime , tout grain de sable risquant de mettre en péril l'engrenage. Un régime totalitaire.

Il faut attendre un peu pour que le lien avec les personnages de Silo s'établissent. Un suspens de plus. D'ailleurs toutes les questions ne sont pas résolues et ne serait-ce l'obstacle de l'épaisseur et de la densité d'Origines (mise en balance avec les 580 nouveaux romans de la rentrée littéraire…), il se rait tentant de le relire .

C'est en tout cas réussi, et malin, car ce qui pouvait rendre Silo un peu « bourre-toutou », c'est le fait de ne pas comprendre pourquoi on en était arrivé là. Et comme par hasard, il devient tentant de suivre l'évolution des personnages, de savoir si la terre peut-être à nouveau habitable, et si les hommes seront à nouveau victimes de leur sottise (mais pour ça j'ai déjà la réponse).

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Claustrophobes s'abstenir!

La lecture de Silo (tome1) datait déjà de quelques mois et l'intrigue en était donc un peu floue quand j'ai débuté la suite de cette post-apocalypse.

Je me suis néanmoins retrouvée immédiatement happée par cette aventure futuriste, concentrée pour comprendre cette chronologie entremêlée d'événements en interaction temporelle.
En effet, ce second volet nous fait voyager sur trois siècles, sur le principe des retours en arrière et des avancées fulgurantes, pour expliquer la genèse de l'opération Silo, sa nécessité sur une Terre vouée à la destruction, et l'imagination démoniaque d'esprits malades pour la survie de l'humanité, à n'importe quel prix.

Beaucoup de choses suggérées ou inexpliquées du premier tome prennent enfin sens. Les humains sont donc toujours enterrés dans un système de société en vase clos dont on découvre les faces cachées de fonctionnement étatique. Certains nouveaux personnages récurrents structurent l'ensemble, donnant humanité à ce qui apparaissait comme un Big Brother invisible, qui tire les ficelles en coulisse.

La narration est captivante dans la prise de hauteur que ce nouveau tome offre, dans une vision globale de l'intrigue, et dans la perception dramatique des faits réduits à l'échelle des individus.
De nombreux registres sont abordés: violence, manipulation de masses, isolement, adaptation en milieu hostile, intelligence, curiosité, moralité... Et l'intéressante description du vieillissement des technologies en société fermée où rien ne peut se renouveler, se remplacer.

Une lecture que je n'ai pas lâchée. Et un plaisir qui impose rapidement le dernier tome.

Silo, premier volet de la trilogie, nous avait permis de découvrir un monde clos, cloisonné, enfermé dans des silos enterrés.
Une des questions restée sans réponse à l'issue de la lecture était celle du " Comment ?" . Comment et aussi pourquoi ces hommes et ces femmes se retrouvent avec comme seule perspective d'avenir de continuer à vivre cette vie de reclus ?
Silo Origine, bien que numéro deux de la série, commence avant Silo. Et mieux encore pour le lecteur, ( ou la lectrice d'ailleurs ), il va raconter les origines de ces Silos. On va enfin avoir des réponses aux "comment" et "pourquoi" !!
Lecture fort intéressante, car on ne peut que vouloir avoir envie de tourner les pages au plus vite pour comprendre les " origines" . Ce deuxième volet nous fait découvrir un nouveau personnage : Donald Green. Ce jeune politicien idéaliste va se retrouver fortement impliqué dans l'histoire des silos pour des raisons que je ne dévoilerai evidemment pas.
L'histoire est complexe, et au fur et à mesure de l'avancée de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher d'admirer l'imagination de l'auteur.
J'ai retrouvé au cours de ma lecture certains personnages déjà présents dans le premier tome, ce qui a encore contribué à mon plaisir de lectrice et evidemment, je compte lire assez rapidement la suite et fin de cette trilogie.

Challenge Pavés 2016/2017

"Tu verras, il est moins bien"
Alors forcément j'ai un peu hésité avant de l'acheter. Un peu. Quelques jours et puis un bouquin pas terrible entre temps et je n'avais qu'une envie d'y replonger.

Replonger pour comprendre comment on en était arrivé là, malgré les quelques phrases de fin du premier tome.
De fait, on ne comprend toujours pas mais on sait désormais comment. Comment on en est arrivé à lire cet univers de gens empilés dans les silos. La lecture est toujours aussi facile et prenante et j'ai déjà hâte de savoir comment l'auteur a clos sa trilogie.
Est-ce que ce tome est moins bien comme me l'a dit la personne qui m'a parlé de ces bouquins ? Alors... Il n'y a plus l'effet de surprise du livre premier et le fait de revenir dans le temps différemment selon les chapitres peut donner quelques retards d'allumage pour le lecteur distrait. Moi, moi... J'ai plutôt pas mal accroché, sans ressentir de moins bien. Il m'a cependant manqué quelque chose. Et je pense que c'est une question de rythme. Dans Silo on commence par un chapitre-nouvelle qui poutre et introduit l'univers comme jamais puisqu'il se suffit à lui-même.
Origines aurait gagné à avoir son chapitre indépendant.
Ça aurait marqué cette série d'un format original.

Amis lecteurs, préparez-vous car une fois rentrés dans le silo, vous ne pourrez plus en sortir! Sans conteste, ce livre est bien meilleur que le premier de la série, Silo. Il s'annonce comme un préquel et c'est en effet un préquel, un vrai de vrai! Toutes les questions que vous vous posiez en fermant le premier tome (Silo) trouvent une réponse dans ce deuxième tome! Les actions s'enchaînent, les révélations pleuvent et les époques se succèdent! Enfin, pas toujours! Et d'ailleurs je me suis un peu perdue vers la fin et j'ai quelquefois dû revenir en arrière pour me remémorer à l'époque à laquelle on était! Mais ce n'est qu'un minuscule point négatif, probablement dû à la hâte de le terminer pour en connaître la fin! Par contre je rejoins Caro17: Babel n'a pas misé sur la couverture de ce tome pour attirer le lecteur! Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine! Donc ne vous arrêtez pas sur ce détail et plongez sans crainte dans l'univers d'Hugh Howey!

Livre audio – Lu par Lucile Delanne : 15h39

Pour avoir déjà lu et même relu la trilogie dystopique Silo, j'ai trouvé l'idée bonne de l'écouter. Je reconnais que pour avoir lu le roman avant, il m'a été plus facile de comprendre et suivre l'histoire !

Ce tome se passe avant le premier car il nous explique le pourquoi et le comment de l'existence des Silos et par là même le machiavélisme et le cynisme que certains hommes politiques de cette époque future sont bien mis en avant ! Mais est-ce réellement non envisageable ? Parfois j'en doute !

Même si j'ai eu un peu plus de mal avec la version audio j'apprécie malgré toujours autant l'histoire, mais j'aurais souhaité un peu plus de nuances de ton dans la narration ! A propos de la narration je regrette que la trilogie ne soit pas lue par une seule et même personne !

Challenge Pavés 2022

La couverture

J'ai décidemment un souci avec les couvertures de Silo. Déjà la première ne m'avait pas convaincue. Celle-ci non plus. Même après avoir lu le contenu de ce deuxième tome, je ne suis pas certaine d'avoir compris le lien. Enfin, vous me direz, il n'y en a pas toujours. Une femme nue donc, sous cloche. Faut-il faire un lien avec Eve? Avec le berceau de l'humanité? Avec la fécondité? Un peu tout ça assaisonné de ce que je n'ai pas vu/compris et de ce que je ne peux pas vous dire pour ne pas déflorer l'intrigue? La femme est-elle l'espoir de l'homme? Bref, je reste dubitative, même si ma dernière question doit se rapprocher de l'interprétation à en faire à mon avis. le fait qu'elle soit sous cloche a aussi un lien avec l'histoire, mais je trouve le parallèle peu convainquant.


Le quatrième de couverture

"En 2049, le monde est encore tel que nous le connaissons, mais le temps est compté. Seuls quelques potentats savent ce que l'avenir réserve. Ils s'y préparent. Ils essaient de nous en protéger. Ils vont nous engager sur une voie sans retour. Une voie qui mènera à la destruction; une voie qui nous conduira sous terre. L'histoire du silo est sur le point de débuter. Notre avenir commence demain."


L'histoire

Le titre parle de lui-même: nous voici partis à la découverte des origines, de cette époque qui nous a mené jusque Juliette, Lukas, Solo. Découvrir les origines de l'intrigue du premier tome est évidemment un plaisir jubilatoire. D'autant plus que l'auteur ne nous laisse pas sur notre faim, les questions restées ouvertes à la fin du premier tome trouvent ici leurs réponses (pour la plupart en tout cas) et plus encore. On navigue de nouveaux entre différents personnages qui, pour ma part, ont tous attisé ma curiosité, j'ai aimé les suivre au fil des pages.

J'ai eu l'impression d'être plus confrontée à des "vrais méchants" que dans le premier tome. Bémol avec ces "vrais méchants": selon moi leur folie n'est pas assez mise en avant. Je pense à Anna en particulier. Ceux qui liront me comprendront peut-être. J'ai trouvé que certains gestes qui ne sont pas anodins sont noyés dans la masse et j'ai un souci avec ça.

Autre souci: la construction du récit. Elle se situe à différents endroits et sur plusieurs siècles. Difficile d'en dire plus de nouveau sans déflorer l'intrigue. Ce que je peux dire, c'est qu'il faut suivre. le découpage de l'histoire est pourtant réel, visuel, à chaque début de chapitre on sait où on se trouve et quand, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans les siècles des siècles... amen (oups, je suis d'humeur aux envolées aujourd'hui, sorry).

A la fin de ce tome deux, la boucle est bouclée et on retrouve nos héros du premier tome (et les nouveaux du deuxième) prêts à nous enchanter dans le troisième volet qui devrait, sauf erreur de ma part, clore la saga Silo.

Je me relis et je me rends compte que mes mots peuvent laisser une impression négative, c'est vrai que pour une fois, j'ai très clairement conscience des éléments qui m'ont dérangée, mais j'ai adoré lire Silo - Origines et j'ai hâte de lire le troisième volet. Je sais aussi que c'est une saga que je relirai, à tête reposée, sans le "vite vite, j'ai hâte de savoir, faisons défiler les pages à toute vitesse". Pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une dystopie et que j'ai vraiment une affinité avec ce genre. Je trouve que c'est un genre qui peut nous pousser à réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui et au monde que nous voulons laisser demain, à nos enfants. En ce sens, Silo regorge d'élements qui poussent à la réflexion, qui font allusion à ce qui peut s'apparenter à des solutions ou des pistes de solution (je pense à l'autonomie alimentaire). Et bien sûr, on y trouve les traditionnels référentiels à notre passé, au bruit des bottes (est-ce que je peux avoir un point godwin du coup? :p )

A noter également la place intéressante des nanotechnologies dans le pourquoi du comment du silo... je n'en dirai pas plus ;)

Je vais attendre d'avoir lu le troisième volet pour me prononcer définitivement, mais, à ce stade, Silo est déjà pour moi un modèle du genre.

(Retrouvez l'article complet sur mesmotsenblog.blogspot;be
Lien : http://mesmotsenblog.blogspo..

Retour dans la fiction plutôt glaçante , imaginée par Howey dans « Silo » . Dans ce volume sont dévoilées les circonstances de la création des silos à partir de 2049 (bientôt, quoi..) ,puis au fil des chapitres on saute en 2110 , puis de plus en plus loin dans le futur jusqu'en 2345 . Les personnages principaux sont les initiateurs et les premiers exécutants de l'entreprise dont seuls quelques-uns connaissent les vrais objectifs .La découverte progressive de ceux-ci constitue la trame de l'action. La détention par une poignée d'hommes du droit de vie ou de mort sur des populations entières qu'elle contrôle par la technologie (nanos,drogues) , la propagande et sa soeur la censure, et la violence (armes) est-elle un cauchemar paranoïaque ou une allégorie de notre monde c'est au lecteur de faire son choix . Mais les logiques mortifères du « tuons les avant qu'ils ne nous tuent » , « nous qui savons devons protéger les hommes contre eux-mêmes » résonnent fâcheusement avec notre actualité immédiate.

Silo est un roman d'anticipation sombre, tant la capacité des êtres humains à détruire leur environnement et à manipuler les masses s'y révèle décisive.
Je n'ai pas lu les autres romans de l'auteur, c'est par le biais de ce préquel que je découvre donc son univers. A partir d'une situation fictionnelle, mais suffisamment proche des enjeux géopolitiques actuels, il trace les contours d'une société glaçante.
Dans un futur proche, quelques dizaines d'années tout au plus, Donald, jeune député, se voit impliqué dans un projet dont les enjeux le dépassent : la conception d'une structure souterraine habitable destinée, d'après son mentor, à rassurer les populations situées à proximité d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires.
La réalité est bien plus complexe que ça : rien ne se passe comme prévu lors de l'inauguration du site, puisqu'une explosion nucléaire oblige la population à se réfugier dans ce silo enterré.
Le lecteur accompagne Donald tout au long du récit, qui se déroule sur plusieurs siècles, les humains ayant mis au point un principe de cryogénisation qui leur permet d'assurer la survie de l'espèce en attendant que l'extérieur redevienne habitable. En pointillé, quelques chapitres sont centrés sur d'autres protagonistes. Ce qui rend la lecture parfois difficile à suivre, car le récit est discontinu dans le temps : les périodes de cryogénisation et de réveil alternant suivant une fréquence imprévisible et dans un ordre non chronologique.
Le roman est efficace car oppressant, la claustrophobie est tapie au fond du silo et l'espoir d'un quelconque changement bien mince.

J'ai lu ce 2eme tome avec un peu d'appréhension puisque j'en avais vu des critiques très négatives: de la redite, des longueurs, un copier coller du 1er.

Eh bien, pour ma part, je n'ai pas trouvé qu'on était sur du réchauffé.
Alors, peut être est ce parce que j'ai lu le 1er tome il y a 3 ans me direz vous et que je n'avais plus trop en tête l'histoire ?

Dans ce second opus, on se trouve chronologiquement avant le 1er tome, aux origines .

On y apprend pourquoi les silos ont été créés et on découvre la vie sous terre à son commencement.

Il y a ici, une double voir triple temporalité.
On fait des bons dans le futur à différents moments, on y découvre la folie des hommes, les complots, les mensonges, les tromperies...

J'ai retrouvé l'ambiance du 1er et j'ai encore une fois été captivée par l'histoire.
Ce huisi clos dans différents silos était oppressant et parfois angoissant.
Je tournais les pages à une vitesse folle car je voulais connaître la suite. J'étais tenue en haleine par tant de révélations.
L'auteur a laissé quelques zones d'ombres pour maintenir le suspens dans le 3eme volet je pense.

Je n'ai donc qu'une hâte, me replonger 150 étages sous terre et découvrir enfin le fin mot de l'histoire.