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3,7

sur 254 notes
On est ici sur un joli coup de coeur ! L'histoire de la jeune Aria, abandonnée à la naissance, de son enfance auprès d'un père adoptif aimant mais absent et d'une mère violente dans les années 50 à Téhéran jusqu'aux années 80. Par un concours de circonstances Aria aura l'occasion de vivre son adolescence dans les beaux quartiers, d'aller au lycée, à l'université mais bientôt la politique moderniste du Shah sera supplantée par le régime de Khomeini. Dans un Iran qui se déchire, où les évolutions politiques et sociétales auront des répercussions sur chacun l'autrice nous donne à voir différents points de vue, des quartiers riches aux quartiers pauvres sans manichéisme. Chaque personnage secondaire apporte un point de vue différent, de part sa classe sociale, ses aspirations ou sa religion.

Une fresque familiale et sociétale bouleversante et déchirante.
Lien : https://lecturesda.wordpress..
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Je n'avais jamais lu de roman se déroulant en Iran au moment de la révolution islamique et pourtant ce pays comme cette période résonnent particulièrement pour moi. J'ai donc apprécié cette fresque, l'évocation des splendeurs et richesses de quelques grandes familles affiliées au Chah, la misère noire qui amène les habitants des quartiers sud de Téhéran à mener une vie indigne. Les differents courants d'opposition, communistes ou religieux, l'insouciante liberté des plus nantis, les illusions de ceux qui ont vu Khomeini comme un humble religieux inoffensif, la grogne toujours plus forte des gens du bazar et la misère monstrueuse de familles entières, tout ceci est rendu d'un ton juste. Cela sert de fond à la vie d'Aria, personnage éponyme dont les trente premières années sont la trame du récit. D''autres personnages viennent mêler leur existence à celle de la jeune femme et permettent de décrire différents milieux. Ca maintient le suspense et montre bien ce que cette société avait d'ouvert et d'anticonformiste par delà les clivages religieux ou économiques. Mais tout ceci a un petit convenu et ce n'est pas dans ces inventions que le roman est le meilleur à mon sens.
J'ai été egalement assez dérangée par le mode de narration. C'est vivant, assez bien écrit et pourtant, il est très difficile de s'attacher aux personnages. D'une part parce que, à l'intérieur des grandes parties du roman qui couvrent plusieurs années, il n'y a quasiment aucun repère chronologique permettant d'apprécier l'âge des protagonistes ou le temps durant lequel se vivent les situations dépeintes. D'autre part, et surtout, parce que le lecteur ne peut jamais accéder à l'intériorité des personnages. On découvre ce qui leur arrive sans jamais savoir comment ils l'éprouvent, quelle lecture ils en font. Ainsi, les histoires d'amour ou d'abus restent opaques, les deuils et les séparations tout autant. Aucune parole ne viendra éclairer les motivations de tel ou tel alors que bien des conduites auraient eu besoin d'être élucidées a mes yeux en tout cas. C'est sans doute voulu et cela confère à l'ensemble des péripéties un caractère inéluctable. Comme si les ressorts de l'action étaient indépendants de chaque destinées individuelles, comme si les protagonistes étaient eux mêmes opaques à ce qui se jouait en eux et qu'il n'y avait là que d'impuissantes volontés face à L Histoire en marche. Comme ce n'est absolument pas ainsi que je perçois le cours des choses, ça m'a de plus en plus gêné au fil de ma lecture.
Finalement, j'ai trouvé cette lecture intéressante mais je n'ai pas ressenti l'enthousiasme que brandissaient Margaret Atwood et John Irving sur la couverture.
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Aria ne connaît pas son père mais est élevée par Behrouz, chauffeur iranien, qui la sauve de la rue alors qu'elle n'a que quelques jours.
Aria a trois mères : celle qui l'abandonne, celle qui la déteste et celle qui n'arrive pas à lui parler.
Aria a trois amis. A moins qu'elle n'en ait aucun.
Aria a les yeux très bleus, un prénom de garçon, un caractère bien trempé et un destin qui se mêle à celui de son pays, l'Iran, entre 1953 et 1981.
Des personnages très attachants, un récit dense et instructif, qui brosse un portrait précis de la société iranienne et de ses multiples facettes. J'ai été un peu moins convaincue par l'écriture de l'auteure. Mais peu importe, ce premier roman gagne à être lu et partagé. Et je suivrai avec intérêt le parcours de Nazanine Hozar.
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Une belle écriture et un personnage attachant dans un contexte historique très particulier, l'Iran, pays que je connais mal mais que je souhaite pouvoir un jour découvrir. Aria, que l'on suit de la naissance à l'âge adulte, est une femme courageuse qui cherche à survivre dans un environnement multiculturel, multireligieux où les femmes n'ont pas forcément droit à la parole. Merci à Netgalley et aux Editions Stock pour ce très beau roman.
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Magnifique roman! Une fresque mêlant l'histoire de l'Iran et ses turpitudes du milieu du XXe siècle au début des années 80 avec l'avènement de la république Islamique et le destin d'une petite fille aux différents âges de sa vie. Une plume efficace et des thèmes toujours d'actualité...
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Un nuit d'hiver, à Téhéran, Behrouz trouve un bébé en pleurs dans une ruelle. C'est une petite fille de quelques jours. Il décide de la ramener chez lui et de l'appeler Aria. Elle va grandir avec lui et sa femme dans les quartiers suds puis auprès de la riche veuve Fereshteh. A mesure qu'elle grandit, le pays sombre dans la révolution islamque. Des premieres manifestations contre le Shah à l'arrivée de Khomeini, la jeune femme voit sont pays sombrer dans la violence et le sang. Autour d'elle gravitent plusieurs personnages dont les intrigues s'entremêlent à la sienne et tiennent en haleine le lecteur.

Je me suis plongée dans cette vaste fresque sans savoir où j'allais et j'ai été complètement emportée. le récit est extrêmement bien construit et très immersif. On se passionne pour cette jeune fille que la vie n'épargne pas mais qui avance néanmoins avec panache. Par la fiction, on découvre une réalité douloureuse. L'autrice ayant dû elle-même fuir l'Iran avec sa famille, on imagine que les blessures racontées dans ce roman sont aussi les siennes. le roman parle d'amour, de révolte et de religion. L'intrigue complexe, à l'image du pays, ne laisse rien au hasard et nous entraîne dans le brouhaha de vies particulières prises par L Histoire.

C'est un roman ambitieux et riche, une fresque de l'Iran moderne absolument passionnante.
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Un roman que j'ai eu du plaisir à lire sur le moment. L'écriture est agréable, assez fluide et nous embarque bien.
Une fois la dernière page terminée, un peu de temps passé, je me dis que c'est une lecture agréable mais dont il ne me restera pas grand chose dans quelque temps. Je ne me suis pas véritablement attachée aux personnages. On suit leurs vies mais les émotions sont lointaines.
Aria vit de la maltraitance mais je ne sais pas vraiment comment elle a vécu cela au niveau de son ressenti. de même elle tombe amoureuse et se fiancé en quelques pages mais rien n'est dit sur cet amour..
Un bon moment de lecture instantané pour découvrir un bout de l'histoire de l'Iran
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Aria, bébé abandonné dans les rues pauvres de Téhéran est recueillie par Berhouz, chauffeur de l'armée. C'est lui qui choisira son prénom en hommage aux chants qu'il aime tant.

Le destin d'Aria sera forgé par trois femmes : l'épouse de Berhouz, Zahra, cruelle marâtre, Fereshteh, une veuve riche et sa mère biologique, Mheri. Cette fresque historique dense et riche couvre les trente premières années d'Aria, dans les années 1950 à 1980. En suivant la fillette puis la jeune femme, nous sommes plongé dans l'Histoire de l'Iran, du dernier Shah jusqu'à la révolution islamique.

Ce roman aurait pu être grandiose mais il souffre d'un manque de repères chronologiques et de certaines longueurs mais surtout il a été impossible pour moi de m'attacher aux personnages. J'ai fait le voyage avec eux mais suis restée spectatrice. Cela reste, malgré tout, un bon premier roman sur une région peu connue et des évènements tragiques mais passionnants.

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Née en 1953 à Téhéran, Aria a eu 3 mères, "une mère qui l'avait abandonnée, une mère qui la battait, et une mère qui l'aimait mais ne savait pas le lui dire".
Recueillie dans la rue par Behrouz, un modeste chauffeur de l'armée, c'est lui qui lui donnera ce nom de garçon, ce nom qui la prédestinera à une vie pleine et tumultueuse. Elle connaitra la misère et le confort, les coups, le rejet et l'amour inconditionnel, et elle grandira au carrefour de plusieurs religions dans un pays en proie à de lourds bouleversements, mais jamais elle ne pliera, forte et déterminée.
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Ce qui me plait dans les Prix littéraires c'est lorsque tout à coup un livre inattendu vient me surprendre et me séduire, lorsque un roman m'envoute et me touche en plein coeur au point de ne pouvoir le lâcher, et c'est bien le cas d'Aria.
Superbe conte persan, c'est une fresque portée par une superbe héroïne, vive et rebelle, qui croise l'histoire d'un pays à la croisée des chemins. Un pays que l'on découvre presque progressiste envers les femmes du temps des Shahs, un pays où cohabitaient plus ou moins sereinement toutes les religions avant l'instauration de la République Islamique, un pays divisé entre riches et pauvres à l'image de sa capitale, fracturée entre nord et sud. Une fracture irréparable qui sera le terreau de la terreur dans laquelle il versera à l'avènement des ayatollahs. Mais au delà de la trame romanesque c'est aussi un livre bouleversant d'humanité avec des personnages forts et attachants. Des personnages complexes aussi, mais aux contradictions parfaitement décrites. Un hymne au féminisme enfin, au pouvoir de l'éducation et à la tolérance, ces valeurs à jamais bafouées par le pouvoir religieux.
Il y a de la poésie dans ce récit et c'est une immersion dans ce pays à la culture riche et à la beauté brute. Une superbe fresque sur les espérances et les désillusions. Dépaysant, captivant et puissant
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Une nuit, Behrouz trouve un bébé abandonné sous un mûrier à Téhéran. Il l sauve et l'élève avec sa femme Zahra, cruelle et violente. Aria trouvera refuge chez Fereshteh, une veuve vivant avec sa domestique. Elle aura la chance de faire des études et se fera deux amis Hamlet et Mitra. Elle finira par croiser le chemin de sa mère...
Les soubresauts de l'Iran rythment ce récit puissant et passionnant. On voit ce pays si riche et si divers basculer dans le fanatisme et l'intolérance. On devine les espoirs déçus,les trahisons, la chape de plomb qui peu à peu s'abat sur le pays et limite les libertés.
L'histoire personnelle rejoint la grande Histoire dans un magnifique roman.
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