La Dhammapada : Les versets du Bouddha

Ce livre que je ne connaissais pas est une belle découverte. Il commence par une introduction assez conséquente (un peu longue et chargée). Mais il devient ensuite beaucoup plus abordable : les maximes attribuées au Bouddha, sont présentées par thème, en petits chapitres.

Ce n'est pas un « livre de sagesse » à la sauce occidentale, ni un recueil de dictons ou de proverbes, ce sont des maximes religieuses bouddhistes. Elles font partie d'un tout. Elles parlent du bien et du mal, du Nirvâna, de l'autre monde, du cycle de renaissances (la reviviscence), de l'affranchissement (détachement), des hommes sages et des hommes insensés. Il faut donc un minimum de connaissance du Bouddhisme pour apprécier ce qui est présenté. Les mots spécifiques sont d'ailleurs traduits et brièvement expliqués.

Le livre étant un recueil de maximes, il est difficile d'en rendre une critique détaillée, je préfère vous en partager quelques-unes ci-dessous :

*Ce n'est point sur les transgressions des autres, sur les actions ou les omissions des autres, qu'il doit fixer son attention, mais sur ce qu'il a fait ou omis de faire lui-même.

*De même qu'un monceau de fleurs ferait de nombreuses guirlandes, de même, une fois né, un mortel doit faire beaucoup de bien.

*Mieux vaut un seul mot ayant un sens, que mille mots dépourvus de sens, s'il amène la quiétude chez celui qui l'entend.

*On aurait beau, dans une rencontre, vaincre des milliers et des milliers d'hommes : se vaincre soi tout seul est la plus glorieuse des victoires.

*Facile à faire est ce qui est mal, et nuisible au moi. Mais ce qui est salutaire et bien est difficile à faire.

*Venez, contemplez ce monde, multicolore comme les chars royaux, dans lequel les sots se plongent, et avec lequel les sages ne conservent point d'attaches.

*Dans les ténèbres est ce monde. Peu d'hommes voient clair ici-bas. Peu d'hommes s'élèvent vers le ciel comme l'oiseau délivré du filet.

*Du désir naît le chagrin, du désir naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement du désir, il n'existe point de chagrin, ni, à plus fort raison, de crainte.

*Bien peu, parmi les hommes, atteignent l'autre rive (le Nirvana). le commun des mortels ne fait que courir le long de cette rive-ci.