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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai aimé ce livre mais j'ai été déçue car le titre ne correspond pas bien à l'histoire. Geneviève, l'héroïne, devient infirmière à la fin du livre, donc on ne parle que très peu d'elle à l'hôpital où elle soigne des blessés de guerre. Elle commence un journal intime un peu avant la guerre et l'arrête après la mort de son frère aîné (après l'armistice). Ce livre m'a plu car, d'abord il ne parle pas de combats. Ensuite il raconte la vie à l'arrière, dans les familles et dans les fermes. Enfin il raconte comment le peuple se bat lui aussi, mais à sa façon.
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Vivre la grande guerre au travers des yeux et des mots de Geneviève, fille de médecin, qui a quatorze ans au début de la première guerre mondiale. Ils sont à Paris, et la guerre tourne tout autours d'eux. La ville, la campagne, la Belgique, l'Angleterre sont sous les assauts de l'Allemagne.

""... Et puis, je me suis senti comme un étranger au milieu de vous. Rien n'a changé ici, tu comprends, ou presque. ... Mais moi je n'appartiens plus à cette vie ; ma vie est là-bas, avec les autres, avec la mort, dans la boue, dans l'enfer. Je me sens plus proche d'eux que de vous, je suis devenu un étranger dans ma famille. ...""

Depuis le début des conflits, elle veut travailler aux côtés de son père, être infirmière, être utile. En septembre 1917, son père accepte enfin ! On peut lire sa joie entre les lignes de ce lundi 17 septembre 1917. Et les phrases positives se faisant plutôt rares, ça fait du bien d'en lire une de temps en temps.

"Lundi 11 novembre 1918
Les cloches de Paris se sont envolées.
Les habitants se sont embrassés.
La guerre est trerminée.
Aujourd'hui, j'ai dix-huit ans."

Le journal se termine sur cette heureuse conclusion, assombrie par de moins bonnes nouvelles pour certains qui n'auront pas eu l'occasion de vivre ce jour heureux.

Cette lecture m'a permis de rencontrer les horreurs de la guerre par le vécu d'une enfant devenue adulte bien trop tôt. Les livres d'histoire nous donnent une image certe détaillée des conflits, mais sans le côté humain que traduit ce petit roman. J'ai beaucoup aimé lire ce journal intime qui confirme les horreurs, mais aussi la bonté dont peut être capable l'être humain.
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Geneviève a 14 ans en 1914. Fille de médecin, elle vit à Paris avec sa famille. Lorsque la guerre éclate ses deux frères ainés sont vite mobilisés. dans on journal, jour après jour, Geneviève décrit la vie des gens restés à l'arrière, les privations, l'inquiétude sourde, les bombardements de la capitale et le retour des soldats en permission transformés par la guerre. Soucieuse de se rendre utile, la jeune fille décide de devenir infirmière.

C'est avec beaucoup de délicatesse, avec pudeur, que l'auteure retranscrit ici les pensées d'une jeune fille confrontée à la boucherie de 14-18. Jamais Geneviève ne verra de champ de bataille mais elle en perçoit avec beaucoup d'acuité tous les échos : le visage fermé de son frère en permission, le désespoir d'une veuve, les blessés sur les plages d'Houlgate...

Pour tous dès la 5e
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Un journal qui brasse la Grande Guerre dans son ensemble et en donne une vision globale. Geneviève y raconte les événements de son point de vue d'adolescente, à commencer par tous les changements que la guerre entraîne progressivement : les familles éclatées, l'exode au fur et à mesure que le front se rapproche, les magasins et lieux de spectacles qui ferment, les bâtiments transformés en hôpitaux, le rationnement (en charbon, en sucre, en viande)... A l'arrière, l'entraide se met en place tandis que l'on s'angoisse pour ceux qui sont partis combattre. Les femmes s'organisent pour soutenir les soldats, confectionnant des colis à partir de tout ce qu'elles s'évertuent à récupérer et à confectionner. La mère de Geneviève est engagée dans plusieurs associations (l'Union des Femmes de France notamment) et la jeune fille aide comme elle peut. Livrées à elles-mêmes, les femmes prennent les postes des hommes, dans les usines, les tramways.

Grâce aux rares journaux et aux courriers, elles suivent l'actualité. Les nouvelles armes allemandes ("qui lancent du feu" ou "des gaz qui brûlent la figure"), les grandes batailles (Marne, Verdun, le Chemin des Dames) mais aussi la révolution russe, les bombardements des zeppelins, le torpillage du Lusitania : tout est mentionné même si peu approfondi. 1916 marque un réel tournant dans le moral de tous. La guerre est bien installée, terrible, les morts s'accumulent dans les familles. Certains passages sont touchants, par exemple lorsque André, le frère de Geneviève, obtient sa première permission mais se sent "comme un étranger au milieu de vous". Ou encore quand la classe, qui parraine un poilu, reçoit une lettre de son filleul devenu aveugle à cause d'un éclat d'obus. le père de Geneviève, chirurgien, évoque d'ailleurs ses recherches pour soigner ces Gueules cassées. La prise en charge des blessés se fait de manière plus structurée - grâce, entre autres, aux "petites curies" de Marie - mais reste frustrante.

C'est à cette période que Geneviève envisage une formation d'infirmière, maintenant qu'elle a l'âge requis : "J'ai envie de soigner, de soulager les blessés, de servir enfin à autre chose qu'à tricoter des chaussettes et des cache-nez !". Nous sommes déjà dans les trente dernières pages, le titre du livre est donc bien trompeur... Cependant cette expérience sera déterminante pour l'adolescente : non seulement elle a le sentiment que "ma vie est utile, enfin", mais en côtoyant ceux qui sont directement touchés par le conflit, elle mesure pleinement l'ampleur de ses conséquences ("La plupart sont brisés"). Issue d'une famille bourgeoise, Geneviève avait en effet jusque là été plus ou moins épargnée, même si, comme tout le monde, elle s'est maintes fois demandé : "Mon Dieu, cette guerre ne finira-t-elle donc jamais?".
Ainsi, cette lecture très complète (un dossier en fin d'ouvrage revient sur les dates importantes, complétées par un résumé) est idéale pour une première approche de la guerre mais risque de frustrer les lecteurs avertis.
Lien : https://www.takalirsa.fr/inf..
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Un autre bon petit livre de la collection Jeunesse "Mon histoire" aux Éditions Gallimard, sous forme de journal intime, cette fois nous suivons Geneviève Darfeuil ( un personnage fictif), adolescente française de la classe bourgeoise, qui nous livre ses années dans le tourment de la première Guerre Mondiale, entre 1914 et 1918, donc entre ses 13 et 18 ans.
Bien que le titre semble faire penser qu'on traite essentiellement de Geneviève en tant qu'infirmière, il faudra en fait attendre le 3/4 du livre pour que cette situation prenne forme. Néanmoins, on aura le point de vue de la jeune fille sur ce qui se passe au niveau de la population, des étudiants et des femmes laissés derrière. Cette guerre "qui devait être réglé avant Noël" aura causer une bonne commotion à la population, qui sera rapidement privatisé sur bien des denrées, de même que les transports et sur les matériaux comme le charbon. Puisque la guerre perdure, il faut engager des femmes, il faut mobiliser les jeunes et se soumettre à des restrictions en ville pour la sécurité.
Si Geneviève et sa famille voient d'abord les deux ainés mâle partir pour la guerre, c'est rapidement toute la fratrie, ainsi que la mère qui sont appelés à prêter main forte. On doit tricoter des vêtements chauds pour les soldats dans les tranchés; produire des munitions dans les usines et même transformer des bâtiments en hôpitaux.
Geneviève passera rapidement de petite fille ayant une vie confortable à aide en seconde ligne, puis en première ligne en aidant les blessés. Elle notera beaucoup d'éléments intéressants, soit sur la guerre ou sur sa famille.
Il y a deux éléments en particulier que j'ai trouvé intéressants. Premièrement, on parle dans ce livre des "Petites Curies", véhicules servant à la radiographie, processus élaboré par la scientifique Marie Curie. Cela aura eu des conséquences notables sur la rapidité et l'efficacité des soins. Deuxièmement, j'ai trouvé touchant le fait que des élèves "parrainaient" des soldats n'ayant plus de contacts avec leur famille. Ils leur envoyaient donc des lettres pour entretenir la correspondance et leur fournir des colis contenant nourriture et vêtements chauds. Au-delà du matériel, c'est surtout une idée merveilleuse pour la santé mentale et le support psychologique.
Bref, un livre fort remplis et très pertinent qui met en lumière un peuple débrouillard, collectivement soudé et qui met en lumière l'arrière scène de la guerre, à savoir le peuple.
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Comme habituellement avec cette collection de Gallimard, j'ai passé un agréable moment. Ici ce livre, comme l'indique le titre, se déroule pendant la première guerre mondiale. On suit le récit d'une jeune fille avant le commencement de la guerre, pendant et après. Au travers des pages on se rappelle peu à peu nos cours d'Histoire. Les personnages clés et événements clés y sont cités et racontés. On vit donc au fil des pages, avec cette jeune fille, sa vie, ses craintes et son combat pendant ses 4 ans.
Une agréable découverte qui s'inscrit cette année dans les commémorations du centenaire de cette guerre.
Je vous recommande ce livre et cette collection!
Lien : https://mrsturner6259.wordpr..
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