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sur 377 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un couple qui organise un barbecue avec leurs voisins et amis, dans leur jardin et leur fille de 8 ans qui disparait et personne n'a rien vu ?
Le coupable est- il un des invités ? A moins qu'une personne qui passait par là ait réussi à faire sortir la petite Daisy, à moins que les parents ne soient pas si innocents qu'il n' y paraisse au départ…
A partir d'une disparition d'enfant, l'auteur bâtit un roman original , truffée de fausses pistes, et de secrets de famille.
Dés les premières lignes , on est happés par le talent de Cara Hunter, elle nous implique et nous projette à toute vitesse dans l'enquête, on est dans la tête de l'inspecteur principal Adam Fawley, dans ses doutes, ses tâtonnements, ses tribulations . Ecrit à la première personne du singulier, ce roman vous prend par les trippes, une petite fille a disparu : VOUS êtes impliqués !
Le deuxième point fort , c'est d'avoir inclus dans le récit, les réactions des voisins, habitants, autant d'internautes qui eux aussi s'impliquent émotionnellement dans le drame. Ça twitte beaucoup dans la petite ville au sujet de cette affaire, et c'est pas toujours joli, joli… du petit message bienveillant, à ceux médisants, haineux , virulents à charge contre les parents, tout cela contribuent à nous faire douter de leur innocence.
Le troisième point fort, c'est la fin.
Il est impossible de deviner la fin, vous voilà prévenus ! Si c'est cela que vous recherchez dans un roman à suspens , vous serez servis , si c'est le côté vraisemblable, vous aurez peut-être des bémols à apporter à votre enthousiasme .
J'ai trouvé les agissements des enfants ( en général) complétement irréalistes, ( plus proches d'adolescents que d'enfants de huit ans ). Je ne suis ni pédopsychiatre, ni psychologue pour enfants, je me base seulement sur ce que j'ai pu observer autour de moi, entre mes enfants et leurs amis . Et comme les enfants sont très présents dans ce roman, j'ai tiqué de nombreuses fois…
Mais comme cela n'a pas nuit au plaisir de lecture, comme je me suis brillamment fait balader par l'auteur de la première à la dernière ligne, je ne retiendrais que le positif. Ian Rankin, parle de "roman labyrinthique et fascinant", il a parfaitement raison…


Challenge Mauvais Genres
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Alors qu'un barbecue est organisé dans le jardin familial, en compagnie de quelques couples d'amis, la petite Daisy Mason, âgée de 8 ans, disparait au cours de la soirée. La police, alertée quelques heures plus tard, se rend sur les lieux du drame. À sa tête, l'inspecteur principal Adam Fawley. Barry, le papa, recroquevillé, en larmes, semble absent, hésitant à répondre aux questions. Sharon, la maman, préoccupée par son image, semble détachée. Aucun des deux n'est sûr de l'heure à laquelle ils auraient aperçu pour la dernière fois leur fille. Quant à Leo, le fils aîné, il reste en retrait, n'osant piper mot. Quels secrets peuvent bien se cacher derrière ses apparences ? Adam va, de prime abord, enquêter auprès de la famille, tenter de cerner les personnalités des uns et des autres et surtout tenter de retrouver au plus vite la petite Daisy...

La petite Daisy a disparu au cours d'une fête organisée. L'inspecteur principal Adam Fawley, sachant que les premières heures de la disparition sont les plus importantes, va devoir la retrouver au plus vite. Mais comment mener cette enquête devant des parents au comportement pour le moins étrange parfois. Quels secrets veulent-ils cacher ? Sont-ils complices ? L'ont-ils tuée ? Faut-il croire à un possible enlèvement ? Une enquête difficile d'autant qu'elle sera menée sous les flashs des photographes et sous les tweets et commentaires, la plupart accusateurs et méprisants, pullulant sur la Toile, et que Fawley tentera de surmonter un drame personnel. Cara Hunter nous offre un roman policier efficace aux moult rebondissements, mettant en doute la responsabilité et la culpabilité de chacun. Autour de ce noyau familial, les amies de Daisy mais aussi la directrice de l'école et l'institutrice qui dévoilent peu à peu leur personnalité. Tout ceci rendu possible grâce à de nombreux flashbacks (de quelques heures à quelques mois avant la disparition). Des indices qui s'emboitent parfaitement jusqu'au dénouement pour le moins inattendu. Une enquête policière parfaitement menée et addictive.
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Puisque nous sommes sur un site d'échanges littéraires, je m'en vais vous concocter un petit billet de derrière les fagots…
Vous aimez la choucroute ? Moi, j'adore ça ! de mon « temps de France », je garde le souvenir heureux des mercredis de l'école primaire…où il n'y avait pas classe, justement. Et donc, j'accompagnais allègrement ma Môman au marché de Noisy-le-Sec, pour faire les courses. Son horaire de femme de ménage lui permettait de préparer le repas de midi…et, je vous le donne en mille, le mercredi était jour de choucroute ! Garnie, s'il vous plait ! Elle n'en faisait pas moins ! Arrivées devant l'étal du charcutier, j'offrais à mes yeux gourmands et à mes narines déjà excitées un avant-goût de ce que mes papilles allaient savourer quelques heures plus tard. Aaaah, le jaune pâle et crémeux de la choucroute crue….Aaaah, le doux parfum des saucisses de Strasbourg et autres cochonnailles que Môman demandait avec son accent lusophone á la charcutière si gentille. Une sainte femme : elle m'offrait toujours une rondelle de saucisson à l'ail. Et on rentrait gaiment, toutes les deux : maman avec son filet à provisions bien plein, moi avec une haleine à faire s'évanouir un putois ! Une fois à la maison, il n'y avait plus qu'à lancer la cocotte-minute, bardée de couennes et remplie, jusqu'au bord, de chou macéré, de baies de genièvre, de petites pommes de terre toutes rondes et des délicieuses viandes roses qui allaient s'imprégner de la « douce acidité » du Riesling…..À midi trente, on s'attablait tous les cinq (Pôpa, Môman, Mâmie, Tit'soeur et moi…) et on dégustait, en attendant l'heure de la dernière histoire radiophonique de M'sieur Bellemare, pour le dessert….C'était le bon temps…
Quelques années plus tard, nous avons réalisé le rêve de Pôpa-Môman : revenir au pays, notre petit Portugal. Fantastique…On était tous « trrrrèshhh côntânts »….Sauf que…finie la choucroute du mercredi….On en pleurait presque…Môman a bien essayé de nous consoler avec des « pastéis de nata » qu'elle achetait tout frais chez le pâtissier ambulant qui passait dans notre bourgade, le mercredi midi….Mais, c'était des faux ! Ils étaient congelés ! Quand on s'en est aperçu, on en a fait tout un plat (évidemment !).
Pour notre plus grand bonheur, en 1994, un « E.Leclerc » a ouvert dans notre petite ville. Chic, qu'on s'est dit…On va remanger de la choucroute ! Arrivés au magasin, deux jours après l'inauguration, on s'est rué à la charcuterie…et l'employé du secteur de nous renseigner aimablement que « só em lata, minha senhora »…Ce qui veut dire, en traduction libre : « seulement en conserve, ma p'tite dame ! ». Bon…O.K. je ne vais pas vous bassiner plus longtemps…Si je ne me retenais pas, je vous en écrirais encore des tartines (qui, tout bien pensé, avec un bon beurre demi-sel des Açores, sont très bonnes…..) C'est pas mal, la choucroute en boîte…mais ça n'est pas la même chose….
Je remercie Netgalley et les Editions Bragelonne, qui ont eu la gentillesse d'accepter ma demande de lecture, mais « Sous nos yeux » de Cara Hunter…c'est un peu comme ça. Pour moi, il y là tous les ingrédients d'un bon thriller, une exposition des faits au compte-goutte, plusieurs présentations pour raconter une histoire qui me semble un peu du réchauffé, des pistes innombrables qui n'aboutissent á rien et une fin qui m'a laissée barbouillée et sur ma faim, justement. Je crois, au vu des autres critiques que j'ai lues sur mon Babelio, que je n'étais pas assez concentrée lors de ma lecture. Je venais de finir les « Principes mortels » de Jacques Saussey…et, celui-là, c'était du tout bon, pour moi : une vraie choucroute garnie à l'Alsacienne, mitonnée maison, sauf que dans la Creuse. Décor fabuleusement planté, suspens bien mené, protagonistes très bien décrits à la psychologie bien cernée…Alors, quand Mme Hunter m'est arrivée dans les mains, avec sa conserve…J'ai passé un agréable petit moment, mais je celle-là ne m'a pas rassasiée outre-mesure. Pardon à tous ceux qui ont aimé, pardon à Mme Hunter, pardon à Netgalley et pardon aux Éditions Bragelonne, mais la choucroute garnie, désolée, y'en a qu'une, pour moi ! La française du marché de Noisy-le-Sec….
P.S. : Pffffff, c'que j'ai faim, moi, tout d'un coup.

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Famille, je te hais!

Une enquête de police en puzzle dans la sphère familiale et dans l'entourage scolaire d'une petite fille de 8 ans, disparue un jour de fête. Pas de cadavre, des parents bizarres, un frère improbable, des copines de classe moins copines qu'on ne pense...

Un imbroglio pour des enquêteurs sur les dents, dans une petite ville anglaise aux quartiers disparates de haute bourgeoise et de classe moyenne. Cara Hunter brouille les pistes en permanence, chargeant chaque personnage de possibles raisons de tuer, ou de faire disparaître l'enfant.
Ajouter à cela le méli-mélo temporel de flash-backs apportant tous une pierre à l'édifice de compréhension. Encore faut-il savoir les prendre en compte!

Le fait-divers s'ancre dans notre société par l'impact des réseaux sociaux aux propos fielleux, faisant écho au tissu de mensonges familiaux auquel se confronte l'enquête. Les transcriptions de Twitter et Facebook font froid dans le dos et l'auteur n'a pas hésité non plus à utiliser les déviances les plus glauques de nos sociétés.

Un bon polar sans artifice mais efficace, aux nombreux rebondissements, qui n'évite pas cependant quelques clichés récurrents du genre. Pourquoi doit-on toujours avoir un policier écrasé par un drame personnel? Les chapitres le concernant sont à la première personne, ce qui donne une narration un peu bancale. Mais l'ensemble se tient entre scènes de dialogues et chapitres descriptifs. Quant à la chute, improbable, chacun appréciera...

Un bon moment de lecture qui interroge sur le monde où grandissent nos enfants...
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Sous nos yeux est un thriller psychologique vraiment original dont on entend pas mal parler en ce moment.
Et je dois bien avouer que son succès n'est pas usurpé.

En effet, dans ce premier volume des enquêtes de l'inspecteur Adam Fawley ( qui sera suivi de In the Dark, pas encore traduit en français pour l'instant ), on est immédiatement aspiré par une intrigue pleine de rebondissements totalement imprévisibles.

La petite Daisy, huit ans, disparaît mystérieusement lors d'une fête organisée par ses parents.
"Daisy est une adorable petite fille, intelligente, polie."
S'agit-il d'un enlèvement, d'un accident, d'un meurtre ?
La fillette est-elle tombée entre les mains d'un pédophile ?
Qui est responsable de cette tragédie ?
"Dans un cas comme celui-ci - un enfant -, neuf fois sur dix, il s'agit d'un proche."
Ce point de vue, qui est annoncé dès le début de l'enquête, limiterait l'identité du responsable à trois possibilités.
Outre Daisy, la famille Mason se compose en effet du couple Barry / Sharon et d'un fils aîné quelque peu perturbé : Léo.
Faut-il ou non chercher le coupable dans cette direction ?
Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tous les trois des choses à cacher.
"Il a plein de sales petits secrets."
Que leurs versions des évènements sont pleines de contradictions.
Que leur attitude n'a absolument rien de naturelle en de telles circonstances.
Et que la reconstitution des évènements, faussée dès le départ de l'enquête, va donner bien du mal aux enquêteurs.

L'inspecteur Finley, qui a perdu son propre fils six mois auparavant, se met donc en quête de la vérité accompagné par toute son équipe.
Et ni la police judiciaire de Thames Valley ni le lecteur ne sont au bout de leurs surprises tant les nouveaux éléments s'additionneront les uns aux autres en ne cessant de renouveler notre perspective ... au point d'oublier parfois que le véritable enjeu est de retrouver une petite fille avant qu'il ne soit trop tard.

De tous ces petits mensonges qui ne cessent de remonter à la surface, comment distinguer ceux qui sont liés à l'enlèvement ou au meurtre ?

Si le roman utilise avec une maîtrise parfaite toutes les ficelles habituelles du thriller psychologique, il se distingue cependant de ses confrères par sa construction.
La majorité du roman se compose certes d'une trame assez classique narrée à la première personne par l'inspecteur Fawley, cependant le puzzle à reconstituer pour le lecteur prend toute sa signification de par la nature même des pièces qui lui sont proposées.
En effet, l'auteur sème des indices sous différentes formes peu conventionnelles : Retours de plus en plus lointains dans le passé, retranscription d'interrogatoires ou d'audience au tribunal, extraits médiatiques ( journaux, radio ) ...
Sans oublier surtout les réseaux sociaux, si présents qu'on se demande parfois si ce ne sont pas les internautes qui mènent l'enquête.
"Le visage de Daisy circule partout sur internet, et l'on me dit que le hashtag #FindDaisy se déploie sur Twitter."
"Notre sondage est encore ouvert : pour le moment 67 % pensent que Sharon Mason est coupable, 33 % penchent pour Barry."
"Ces connards de #Mason méritent de pourrir en prison : je sais qu'ils sont tous les deux dans le coup."
Si certains se veulent attentionnés en demandant aux éventuels témoins de ne pas hésiter à se manifester, ce sont ici toutes les dérives de ces interactions sociales qui nous sont restituées, quand des personnes bien à l'abri derrière leur ordinateur deviennent à la fois juges et bourreaux, attisant la haine et méprisant le travail de la police.

Un roman incontournable pour tous les amateurs de suspense !

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Commenter J'apprécie 15 commentaires * Like : 3
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Antysocial : Vous ne lisez décidément que des romans avec des enfants qui se font kidnapper, torturer, violer et assassiner. Faut pas être bien dans sa tête pour ne lire que ce genre d'histoires sordides. Ca vous fait fantasmer ? Ca vous empêche peut-être de passer à l'acte ? Vous me faîtes vomir.

Antylope : Je suis d'accord avec Antysocial. Il faut être un peu pervers pour lire tout le temps vos livres de taré. On devrait vous enfermer. Alors qu'il existe tellement de choses à découvrir en littérature ! Gustave Flaubert, Emile Zola, Jean Valjean, Dino Bugatti, Marc Levy !

Antyhistaminique : Bravo pour cette jolie critique ! Faîtes pas attention aux trolls, moi je cours de ce pas l'acheter en librairie !

Antyryia : @ Antyhistaminique : Merci pour le compliment ! J'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi.
@ Antysocial & Antylope : Je prends bonne note de vos avertissements et de vos conseils. Si vous pouviez maintenant aller cracher ailleurs votre venin...

Professeur Mamadou Antym'ba : Bonjour. Je suis un grand marabout qui connaît beaucoup de potions magiques. Vous avez perdu votre amour, votre virilité, votre travail, votre petite Daisy ? Contactez-moi d'urgence au 0866 0866 0867. Cent pour cent des personnes que j'ai aidées m'ont fait confiance.

Anty'Dote : C'est vrai qu'on a rarement vu un sujet aussi original qu'une disparition d'enfant dans un thriller psychologique ! ( mode ironie off )

Antyryia : @ Anty'Dote : Construite de cette façon, clairement, vous n'avez effectivement jamais lu ce genre d'histoire.

Anty'Dote : @ Antyryia : Figurez-vous que je l'ai lu ce livre. Ce qui m'a agacé, c'est l'absence totale de chapitres. On a l'impression de passer du coq à l'âne sans transition tout le temps.

Anty-Biotic : Je suis du même avis qu'Anty'Dote. Quand vous faîtes référence à l'originalité de la construction, je ne suis pas d'accord. le passé dévoilé à rebours, on l'a déjà croisé dans des livres comme "Les filles des autres" d'Amy Gentry. La présence des réseaux sociaux jouait aussi un rôle important dans "Diparue" de Darcey Bell ou "Amélia" de Kimberly McCreight. Quant aux articles de presse, c'est du déjà-vu aussi. Finalement, on a un gros fourre-tout qui empreinte à droite à gauche ce qui a fait le succès des derniers thrillers psychologiques, mais où est ce côté inédit que vous vantez tant dans votre billet ?

Anty Kitté : Bonjour. Est ce que vous avé des livres du même genre à me conseillé ? J'ai vraiment adorer celui-ci et j'ai été surpris par la fin que je ne m'y attendais pas.

Antyryia : @ Anty-Biotic : Ce gros fourre-tout, pour reprendre vos termes, donne à mon sens une impression de rythme. Avec ce livre Cara Hunter a réussi un vrai numéro d'équilibriste. Avec autant de surprises, autant de façons différentes d'amener les rebondissements, c'est une véritable prouesse de ne jamais perdre son lecteur tout en le manipulant. Et il n'y a aucune contradiction : tout se tient malgré la multitude d'intervenants et les différentes façons de raconter.
@ Anty Kitté : Parmi les thrillers psychologiques britanniques je peux vous citer "Ne me quitte pas" de Mary Torjussen, ou "Parfois je mens" d'Alice Feeney qui m'ont beaucoup plu également.

ConstAntyNople : Salut, je viens faire un peu de promotion pour mon livre auto-édité, "Hors-sujet", disponible sur Amazon Kindle.

Antysocial : Je suis sûr que la petite est dans sa cave. Il l'a emmurée, enterrée, et jetée dans la Scarpe. Amis Babelionautes, nous ne pouvons pas compter sur la police pour faire son travail ! Justice et vengeance pour la petite Daisy ! Prenez tous vos fourches et vos glaives, rendez-vous à Arras, allons écarteler ce sociopathe d'Antyryia !

Antyhistaminique : J'ai enfin lu le livre, mais je n'ai pas compris la fin. C'est qui qui a tué Daisy ?

Antyryia : @ Antyhistaminique : Je te réponds en mp …
( il y a deux minutes )
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* A prendre bien sûr au second degré.
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En tête de rayon dans une librairie que j'affectionne tout particulièrement, avec la maison d'édition Haute Ville, ils avaient mis en avant l'auteure Cara Hunter via une offre pour un roman acheté, le second offert. C'est donc avec curiosité que je me suis laissé aller pour me procurer son premiers et seconds romans parmi les 5 proposés afin de découvrir sa plume.

Ici, nous sommes très rapidement, dès les premières pages, happés en prenant connaissance de l'enlèvement de la petite Daisy, âgée de 8 ans.
Nous constatons les faits à travers les yeux d'Adam Fawley, l'inspecteur, et poursuivons la lecture, la majorité du temps, depuis son point de vue.

Le rythme de lecture est très bien soutenu, car nous alternons entre les faits divers diffusés à la télévision, le poste de police ainsi que les commentaires postés par les internautes sur les réseaux sociaux où chacun y va de son avis. (des avis, qui, vous savez, font partie de ce très beau jugement collectif qui peuvent avoir un impact sur les personnes concernés)

Un petit bémol lors de ma lecture, qui m'a fait sourcillé à plusieurs reprises : la petite fille Daisy agit et a une élocution digne d'une adolescente et non pas comme une enfant de 8 ans. Ce bémol n'est pas très grave parce que la ballade mise en place par Cara Hunter prend le dessus.

Un roman très bien ficelé qui nous tient en haleine jusqu'à la toute fin. Les pages sont remplies de rebondissements, car nous pensons détenir une information, et ‘HOP', la seconde d'après, Cara nous retourne la situation.

Ce roman est donc une jolie découverte et dont il me tarde de retrouver Adam Fawley et sa belle équipe d'enquêteurs.
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Tout commence par la disparition d'une fillette de 8 ans qui s'est volatilisée lors du barbecue organisé par ses parents dans la demeure familiale.
Comme souvent lors d'un tel drame, les premières investigations se font auprès des proches et s'orientent rapidement vers la famille.
Et ici, le moins que l'on puisse dire est que nous sommes loin d'une famille banale au pays des Bisounours.
Entre une mère quasi indifférente à ses enfants, seulement préoccupée de l'image qu'elle renvoie et un père souvent absent et qui a bien des choses à dissimuler, Daisy grandit perdue dans ses rêves de princesse tandis que son grand frère Léo se renferme de plus en plus.
L'enquête est conduite par l'inspecteur Adam Fawley qui vient de vivre un drame personnel.

Ce thriller se dévoile peu à peu, entre interrogatoires, tweets assassins et commentaires sur FB, l'auteure fait monter la pression.
Tous les personnages sont disséqués avec une précision chirurgicale, les travers de chacun apparaissent au fil des pages.
J'ai cru plusieurs fois deviner le fin mot de cette histoire, mais c'était sans compter sur l'imagination diabolique de Cara Hunter qui ballotte son lecteur dans tous les sens pour le laisser sans voix lors du dénouement.
Outre l'intrigue, l'auteur s'attarde sur l'impact que peuvent avoir les réseaux sociaux sur le jugement collectif.

Un roman à découvrir et une auteure à suivre.

Merci à NetGalley et aux Editions Bragelonne.
#ChallengeNetGalleyFR

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Le thème central de « Sous nos yeux », signé Cara HUNTER, pourrait sembler être l'enquête policière menée par Adam Fawley, inspecteur meurtri par la disparition récente de son enfant mais très professionnel et capable de reconnaître ses moments de trouble, d'instabilité autant que la prévenance de son équipe et les compétences intrinsèques de ses collaborateurs. Ce ne serait donc qu'une xième enquête à propos d'une disparition d'enfant ! Ma « Sous nos yeux » est bien plus que ça !
Si le cadre est connu, malheureusement plus souvent d'actualité qu'on ne le souhaiterait, le traitement, tout en connaissance de la complexité humaine, fait la part belle, juste et mesurée, à la triste description des parties sombres de l'âme humaine. Au-delà de toute récupération sensationnelle dont les médias se montrent avides en pareil cas, Cara HUNTER nous fait plonger au coeur d'une famille ordinaire, une famille en désarroi. Une famille comme tant d'autres ? Pas sûr, « Sous nos yeux » est plus que ça !
Au centre, au centre du récit en tous cas, Daisy. Une gamine pourrait-on croire à peine haute de ses huit ans et pourtant étonnement mature, perspicace et adulte pour son âge. Elle qui développe un regard lucide, critique sur ses parents, qui marche, à la fois dans l'insouciance de l'enfance et la transgression des interdits, comment a-t-elle pu se laisser « disparaître » lors de cette fête familiale, de ce barbecue avec les voisins, ses copines et leurs parents ?
Autour d'elle, une mère qui semble plus préoccupée du paraître que de la disparition de sa fille. Un père fuyant dont on ne sait trop s'il faut le percevoir volage, pervers ou tristement immature. Un frère Léo taiseux se sentant coupable, responsable d'un poids insupportable pour l'enfant qu'il est.
Là encore, on pourrait se croire dans un roman déjà lu sous d'autres plumes. Mais, Cara HUNTER a une telle maîtrise de son écriture, de la profusion de pistes qu'elle ouvre, des questionnements qu'elle soulève et du rythme qui prend le lecteur de vitesse que, même si on est, somme toute dans un policier, thriller par l'angoisse que soulève le thème abordé, le lecteur se laisse embarquer dans la recherche de l'enfant, la quête de vérité et la réflexion sur la noirceur de l'Homme, même tributaire de passés qui, sans justifier quoi que ce soit, expliquent néanmoins parfois ses comportements. Mais "Sous nos yeux" est encore plus que ça!
Car l'auteure se veut aussi miroir d'une société qui dit tout, et très, trop souvent n'importe quoi sur les réseaux sociaux. La parole s'y déchaîne inversement proportionnelle à la vérité . L'injustice y crie ses mises à mort et ses appels à l'acte déraisonnable. Cara HUNTER rend cette escalade admirablement visible. Y réfléchirons-nous davantage pour autant?
Et donc, au-delà de l'histoire, c'est ce que je retiens. Une invitation à la réflexion sur ce qui fait grandir, ce qui unit ou désunit, ce qui ouvre un avenir ou ferme toutes les portes à des vies partagées.
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Découvert grâce aux critiques sur Babelio, Sous nos yeux est un formidable thriller et nul doute que je vais rapidement lire d'autres romans de Cara Hunter après avoir refermé celui-ci.

La petite Daisy Mason disparaît lors d'une fête donnée dans le jardin de ses parents. Mais très vite le comportement de ces derniers éveille les soupçons de la police.
A partir de ce début d'histoire assez classique, Cara Hunter construit une intrigue machiavélique, multipliant les fausses pistes jusqu'au coup de théâtre final. C'est mené de main de maître, et le lecteur se laisse embarquer de rebondissements en rebondissements, souvent grâce à des retours dans un passé de plus en plus lointain. L'histoire est également rythmée par des extraits d'articles de presse ou de réactions du public sur les réseaux sociaux, ce n'est pas ce que j'ai préféré mais je dois reconnaître que cela s'insère bien dans le roman. La psychologie des personnages est bien analysée et sert de ressort à l'intrigue.
Ce livre est donc pour moi une réussite à tous points de vue.
J'ajouterais enfin une précision pour vous donner envie de lire ce livre : comme beaucoup de mères, je n'aime généralement pas trop les histoires de disparition d'enfants, mais celle-ci ne joue pas du tout sur la douleur des parents, donc la lecture n'est pas pénible de ce point de vue.
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Daisy, 8 ans, disparaît lors d'une fête dans son jardin. Des dizaines de témoins, mais personne n'a rien vu. La famille est, à première vue, bien sous tout rapport, mais l'enquête fait rapidement apparaître une famille qui éveille les soupçons : un père trop proche de sa fille, une mère trop froide, un grand frère qui semble avoir ses secrets. Les réseaux sociaux s'enflamment et ne font plus la différence entre une rumeur et les faits réels. L'opinion publique fait des dégâts et chercher la vérité sous tout ça devient compliqué.
Au fil des pages, cette famille devient de plus en plus sombre et sinistre. le passé refait surface, des secrets sont étalés au grand jour. L'auteure manipule le lecteur en décortiquant tous les personnages un par un, avec un style fluide et plaisant, et ce jusqu'au final que j'ai adoré.
C'est un très bon thriller psychologique. Un grand merci à NetGalley et aux éditions Bragelonne pour cette lecture.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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