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Citations sur Un chien à ma table (212)

Quand on sortait de la maison, qu’on en faisait le tour, ce n’était que forêts et firmament ; pâturages phosphorescents ; arcs-en-ciel immenses et toujours doubles, intensément colorés. L’été, la rosée s’évaporait en brumes couleur de violettes, on aurait pu se croire en Bosnie. L’hiver, dans les monts de l’Oural, mais ça de moins en moins, il ne neigeait presque plus.
(pages 19-20)
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Est-ce que j’allais enfin me mettre au travail ? Écrire, ça demande un second temps parallèle au premier. Être au monde intensément, tout en n’y étant plus. Être vivante et morte.
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Je reconnais pouvoir être assez courageuse dans mes livres. Ce qui sous-entend : plus que dans la vie.
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Les oiseaux construisent l’espace avec des quarts de ton, des sixièmes de ton, ils chantent rapidement en inventant des notes entre les notes, un peu comme si j’écrivais avec des lettres logées dans les intervalles de l’alphabet, le sens de la vie caché-là quelque part entre. Le sens de la vie, on ne peut le demander qu’aux oiseaux. Rien n’est plus clair que leur chant.
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Ne te laisse pas aller au vertige, tends quand même l’oreille, ouvre tes yeux, continue d’écrire. Parle du grand désordre du monde ; mesure-toi au présent ; écris ce que tu vis, écris la mort de tout ce qui vit, des forêts transformées en usines à bois ; des prairies en usines à herbe ; parle de l’épuisement de leurs sols, parle de leur dévastation. Fais vite.
(page 130)
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La maison était posée au pied d’une moraine couverte de lichens. Les lichens sont des biomarqueurs. Certains, fragiles, ont déjà disparu de la Terre. Mais d’autres, telles de vieilles croûtes animales couvrant le dos des roches siliceuses, résisteraient peut-être à tout.
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S’il avait été encore en vie, Tolstoï défendrait les rivières, les forêts, les prairies, comme autant de « personnes », esclaves du capital, exténuées, mourantes sous le joug des humains.
(page 84)
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Bien sûr, j'avais l'air d'être une femme en pull et jogging et grosses chaussures, accompagnée de son petit chien. Une romancière française et son animal de compagnie. Mais, d'abord, personne ne me croisait, et ensuite, une fois sortie de la maison, je ne fréquentais que les herbes, les arbres, leurs essences, les oiseaux, les couleurs et les nuances des couleurs, les odeurs, les appels, les cris, les chants, les insectes, les nuages, tous ces nuages, un home cinéma de nuages, mais aussi le firmament étoilé, la pluie, l'orage, les éclairs de joie.
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Des vioques. J'aime beaucoup ce mot, vioque, il dit l’effarement insoluble de l'enfant qu'on est resté.
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J’avais noté comme une maxime : L’écriture peut naître d’une révolte, devenir un engagement, être une protestation.
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