AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 175 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ressors mitigée de la lecture de ce gros roman.
J'ai adoré la forme : une compilation d'interview, d'articles, de confessions, de carnets de travail avec les annotations de l'enquêtrice, une historienne de l'art dressant le portrait d'une artiste fantasque. L'ensemble, nourri de notes de bas de pages, se réfère avec exigence aux pensées théoriques qui agitent l'art depuis les années 1950. le lecteur passe ainsi de Debord à Baudrillard, de Focillon à Wölfflin, en croisant Greenberg, Foucault pour les théoriciens et une foule d'artistes existants est conviée à ce grand rassemblement. J'ai aimé l'idée de ce portrait choral où les enfants, amants, camarades prennent la parole pour décrire une femme maître, courant après son ego, nourrissant ses oeuvres (dont on aimerait avoir plus d'analyses et de descriptions) de ses rancoeurs et de ses stratagèmes. Mais je dois dire que je n'adhère pas à la figure de l'artiste maudit maltraité par le système dans un New York chic et branché mondain du marché de l'art et il y a environ 80 pages de trop qui m'ont porté à l'agacement et à la saturation.
Bref à vous de voir !
Commenter  J’apprécie          124
Je reste mitigée devant cet ouvrage, à la fois riche et linéaire.
Le style est soigné, raffiné, intelligent. Pourtant, les intervenants, bien que très différents, ont tous la même élocution, les mêmes élans. Ce manque de diversité dans la manière de témoigner rend le livre moins crédible, moins percutant.
Cependant, la psychologie du personnage principal est fascinante.
Ainsi, je n'ai pas été emballée autant que je l'aurais souhaité, comme si, une certaine distance ne pouvait être franchie.
Commenter  J’apprécie          60
Siri Hustvedt est un de mes écrivains préférés mais ce roman sur une artiste américaine boudée par ses pairs et qui va trouver un stratagème pour que son oeuvre soit reconnue au travers d'autres artistes masculins met la barre un peu trop haut et ne me semble accessible que par un lectorat averti. Un peu trop intello à mon goût.
Commenter  J’apprécie          50
C'est ici sur le sort que l'on réserve aux femmes artistes qu'elle se penche. Et toute ressemblance avec sa propre histoire ne doit pas être fortuite, surtout quand on sait que dans ce roman, l'artiste en question sera toujours considérée comme la femme de. Harriet Burden est un peintre frustrée qui est persuadée que son manque de reconnaissance vient de la misogynie qui règne dans le milieu artistique new-yorkais. Elle décide donc de convaincre trois artistes hommes de lui servir de prête-nom. C'est en tout cas ce qu'elle prétend car autour d'elle, on la prend plutôt pour une folle qui ne s'était pas remise de la mort de son illustre mari et qui a inventé de toute pièce cette histoire de falsification.

Le roman est multiforme car il se présente à la fois sous forme des carnets d'Harriet, mais aussi de témoignages (de ses enfants, d'artistes, de journalistes). Ce sont les carnets d'Harriet qui sont les plus ardus à lire. Mais la facilité n'est pas ce qu'on recherche dans une oeuvre littéraire. On se perd un peu dans les écrits d'Harriet parce que c'est une personnalité complexe, qui souffre à la fois du manque de reconnaissance des autres mais aussi de ce que son "jeu" se retourne contre elle. Siri Hustvedt sait rendre cette sexagénaire trop grande pour ne pas gêner les autres très touchante notamment quand elle se compare au monstre de Frankenstein mais sans doute encore plus à travers les témoignages que les carnets. Si je n'ai pas aimé chaque page de ce roman, je le trouve globalement réussi, original et truffé de phrases qui à elle seules, méritent la lecture de ce roman et qui sont universelles :

je voulais ma mère, pas ma petite mère mourante à l'hôpital mais la grande, celle de mon enfance, celle qui m'avait portée, bercée, consolée et caressée...
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          41
L'inégalité homme-femme est ainsi, elle va se nicher dans tous les aspects de la vie sociale, artistique et biologique. Que ce soit juste ou non, on peut oeuvrer pour atténuer les différences, une meilleure compréhension en ressortira et la paix régnera. Aucune paix ici, ni intérieure, ni extérieure, c'est une lutte permanente pour exister, artistiquement, puisque nous sommes dans le milieu créatif new-yorkais. Comment être reconnue quand on est (naît) femme dans cet univers masculin ? Tel est le défi à relever et quoi de mieux que d'avancer masquée sous les traits d'artiste-hommes et de lever le voile à la fin du spectacle.
Ce roman est touffu, truffé de références artistiques et philosophiques. Il fait corps avec le milieu qu'il décrit, névrotique, égocentrique et vaguement décadent. Nous sombrons assez vite dans des abîmes d'auto-flagellation mortifère. La sophistication de la forme narrative rend le propos encore plus abscons, si besoin était.
La création doit-elle passer obligatoirement par une souffrance ?
La reconnaissance est-elle une fin en soi ?
Et, au final, qui est le gagnant ?
Et le gagnant est...le marchand !
Elle est la femme de, et le restera. Lui, n'a jamais rien créé mais a beaucoup gagné, est mort, la laissant orpheline de créations non abouties.

Livre virtuose, brillant, un peu vain mais nous sommes à New-York.
Commenter  J’apprécie          30
Je trouve que l'auteur est très forte : imaginer complètement la vie, les créations, les difficultés, les mensonges, etc... d'une artiste inventée, vu par différents "protagonistes" inventés aussi.
... mais je n'ai pas pu aller jusqu'au bout de ma lecture. Trop longue. Abandonnée, reprises, reabandonnée. J'en ai lu plus de la moitié... mais j'ai pas été assez emportée pour ne pas m'essoufler.
Commenter  J’apprécie          10
Soit je deviens très difficile, soit je suis idiote, soit ce n'est pas le bon moment, mais je ne vais pas pouvoir finir ce livre, ce qui est très rare chez moi.
Je n'y comprends rien.
Si quelqu'un peut m'aider...
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (445) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
562 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *}