Citations sur L'épopée de Gengis Khan, tome 1 : Le loup des plaines (22)
La plus grande joie qu'un homme puisse connaître, c'est vaincre ses ennemis et les pousser devant lui. Monter leurs chevaux et prendre leurs biens, voir les visages de ceux qui leur étaient chers mouillés de larmes et serrer leurs femmes et leurs filles dans ses bras.
Nous sommes le peuple d'argent, les Mongols, répondit Temüdjin. Si les autres vous posent la question, dites-leur qu'il n'y a pas de tribus. Dites-leur que je suis le khan de l'océan d'herbe et qu'ils me connaîtront sous ce nom, Gengis. Oui, dites-leur. Je suis Gengis et je commence à peine ma chevauchée.
Non, finalement, ils ne comprendraient jamais. Un Tatar était assez bête pour mourir de faim dans son incapacité à choisir quelle mamelle de sa mère téter.
Il y a un bref moment où les quatre sabots d'un cheval au galop quittent le sol en même temps et Yesugei lui avait appris à lâcher sa flèche à cet instant pour que son tir soit toujours parfait.
On ne peut pas laisser son courage dans un sac comme des osselets. Il faut sans cesse le sortir à la lumière et le faire croître. Si tu crois le garder pour le jour où tu en auras besoin, tu te trompes. Il est comme tout ce qui fait ta force. Si tu le délaisses, le sac sera vide le jour où tu en auras le plus besoin.
(Presses de la Cité, p.64)
En passant, Temüdjin laissa son regard s'attarder sur les visages livides et figés du vieillard et de sa famille. Ils l'avaient accueilli, ils avaient partagé avec lui le thé salé et la viande quand il avait faim. [...] il eut la soudaine révélation qu'ils avaient été sa tribu, sa famille. Non par le sang mais par l'amitié et par le lien plus large qui unit ceux qui survivent ensemble aux temps difficiles.
N'importe qui peut brandir un sabre au-dessus de sa tête, mais l'agilité des jambes distingue le maître du combattant ordinaire.
On gagne les batailles autant par la ruse que par la vitesse et la force, il le savait.
Il était difficile de savoir comment transformer un jeune garçon en meneur d'hommes, mais ce n'était en tout cas pas en le dorlotant ou en le laissant s'amollir.
Temüdjin avait découvert depuis longtemps que le monde était beaucoup moins satisfaisant dans la réalité que dans son imagination.