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Citations sur L'arbre aux morts (28)

Je ne sais si c'est le somnifère, l'alcool ou l'épuisement généré par la lutte menée à la prison de Brody Royal, mais je tiens à peine debout pendant le temps du rituel des dents. Et quand j'atteins enfinle lit de la chambre d'ami, je ne suis même pas capable de soulever l'édredon. Je me contente de m'allonger à la plat ventre, mon esprit fluctuant entre le vide total et les images cauchemardesques de l'enfer enfumé du sous sol du royal.
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Un homme sage avait autrefois déclaré que tout territoire colonisé par les Français finissent par s'installer dans un état de lassitude de corruption. En ce qui concernait la Louisiane, cet homme avait raison. Semblable à une île du tiers-monde ajoutée à l'Amérique, cet Etat s'était décati de manière continue, telle une vieille prostituée travaillant dans le repère le plus sombre de Marseille.
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Et qu’est-ce que le caractère sinon la somme de nos gènes et des pressions des interactions humaines ? Nos parents sont la porte par laquelle nous pénétrons dans le monde. En s’unissant, ils fixent notre nature essentielle, mais c’est après que nous devenons conscients de nous-mêmes qu’ils commencent à tisser le récit qui donnera finalement forme aux personnes qu’ils envoient dans la société. Si nos parents nous mentent — pas seulement par omission, comme ils le font tous, mais par commission — alors comment pouvons-nous nous connaître ? (p. 516)
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Le seul problème, c’était que l’ouragan Katrina lui avait montré combien sa vision avait été insignifiante. La ville ravagée découverte après le retrait des crues était un vide qui attirait les véritables prédateurs de l’Amérique du XXIe siècle — les promoteurs immobiliers et les banquiers. Des multimillionnaires comme Brody Royal attendaient depuis des décennies une catastrophe comme Katrina. Car la tempête et l’inondation avaient accompli ce qu’aucune activité humaine n’aurait pu : telle une purge biblique, elles avaient expulsé les Noirs pauvres de la ville. Royal et ses amis avaient l’intention d’empêcher le retour de ces Noirs. (p. 71)
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Ozan considère lentement le reste d’entre nous avant de se concentrer une fois de plus sur l’homme du FBI. “Vous savez quoi, champion ? En faire une affaire personnelle est bien la dernière chose que je vous conseille. D’autant que vous habitez à La Nouvelle-Orléans. C’est notre marais à nous.”
Kaiser m’adresse un coup d’œil. “Maire Cage, est-ce que vous venez d’entendre le capitaine Ozan menacer un agent spécial du FBI ?
- En effet.
- Et en témoignerez-vous devant un tribunal ?
- Bien sûr.
- Merci. Capitaine, je suggère que vous profitiez de cette occasion pour partir avant que je demande au shérif de vous incarcérer.”
Ozan secoue la tête, dégoûté de ce revirement de situation. Puis il tourne les talons et s’éloigne sans un mot.
“Merde alors ! s’émerveille le shérif Dennis. On aurait dit un chien en train de chier des noyaux de pêche. Avec la tremblote. De toutes mes années de boulot, je n’ai jamais vu un truc pareil.”
Jordan Glass éclate de rire, de toute évidence ravie que son mari se soit débarrassé de son corset de sang-froid.
Kaiser adresse un sourire en coin à Dennis. “Il était temps de faire passer un message à Forrest Knox. Et j’en avais plus qu’assez d’Ozan et de son numéro de nazi à deux balles.
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Caitlin Masters n’avait pas perdu de temps à peine montée dans la voiture de patrouille. Les morts dont elle avait été témoin, la torture dont elle avait été victime – tout cela la traversait tel un poison lent, elle le savait, mais il n’existait pas d’antidote rapide. Si ce que Brody Royal avait dit au sujet d’une taupe dans son journal était vrai, alors chaque minute qui passait équivalait à encore plus de fichiers effacés. Elle pria qu’au cas où il y avait bien un mouchard, il n’ait pas localisé les scans numérisés des carnets d’Henry Sexton.
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Alors que les deux voitures se rapprochaient, une douleur aiguë le poignarda dans le haut du dos et son souffle se fit plus court. Si celui qui était dans cette voiture ou ce pick-up était un flic, Tom savait qu’il était fort probable qu’il soit mort la minute suivante. Sa photo – ainsi que celle de Walt – avait circulé dans tout l’État ces dernières heures, saturant tous les médias. N’importe quel flic qui l’arrêterait le reconnaîtrait. Et quel policier accorderait à un tueur de flic le temps d’expliquer la présence d’un cadavre et d’un otage sur la banquette ? Tom avait soigné un bon nombre de policiers au fil des années et, dans une telle situation, huit hommes sur dix tireraient d’abord pour recevoir les honneurs.
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- Qu’est-ce qui a provoqué ce fichu incendie ?”
La réponse à cette question n’est pas quelque chose que le capitaine des pompiers serait capable d’entendre. Voyons voir… Brody Royal s’apprêtait à brûler le bras de Caitlin au lance-flammes. J’étais enchaîné à un mur, en train de déchirer ma main en lambeaux en essayant désespérément de me libérer. C’est à ce moment qu’Henry Sexton, malgré ses blessures, est parvenu à se relever tant bien que mal et a placé son corps en rempart devant Caitlin pour la protéger. Royal a voulu le brûler, lui aussi, mais, tel un martyr du Moyen Âge, le reporter s’est précipité sur Royal et l’a pris dans ses bras avant que le vieil homme allume en toute sécurité le lance-flammes. Sous nos regards horrifiés, Henry a appuyé sur la détente et les a tous les deux immolés, provoquant une tempête de feu qu’aucune quantité d’eau n’aurait pu étouffer –
“Monsieur le maire ? dit le capitaine des pompiers, en me prenant par les épaules. Vous feriez peut-être mieux de vous asseoir, non ?
- Un lance-flammes de la Seconde Guerre mondiale, je marmonne. Chargé à l’essence et au goudron.”
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Frank Knox croyait que si Revels était violemment assassiné, Kennedy serait incapable de résister à la tentation de venir dans le Mississippi pour assister à son enterrement. Seul le décès accidentel de Knox pendant cette opération les avait empêchés de mener leur plan d’assassinat à son terme. Malgré la mort de Knox, Revels et son ami Davis étaient tout de même morts, et de manière horrible.
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Natchez, sur son promontoire, était une petite sœur de La Nouvelle-Orléans – pas aussi cosmopolite aujourd’hui qu’elle l’avait été dans un autre siècle, mais toujours une enclave de liberté et de tolérance dans les régions strictes de l’arrière-pays du coton et du soja. Natchez avait pourtant été autrefois la capitale de ce royaume du coton ; une centaine d’années après la guerre de Sécession, la haine qui mijotait dans les champs en périphérie avait infecté la ville, et le meurtre avait rôdé dans ses rues tel un fléau. Si vous dessiniez un cercle d’environ cinquante kilomètres autour de Natchez, il comprendrait plus d’une douzaine de meurtres non résolus datant uniquement des années 1960, et le double officiellement résolu mais nécessitant une enquête plus approfondie.
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