Tu veux la justice, et c'est quelque chose que nous devrions tous rechercher. Mais la justice nécessite un discernement artistique dans la perception des individus, et seul l'amour en est capable. Une bataille enragée contre ceux qui font le mal peut être inévitable, et l'incapacité à la mener peut transformer un homme en traître à ses idéaux. Mais cette colère doit être fondée sur l'amour ; elle doit en être la véritable incarnation dans le but d'y trouver justification et mesure. C'est pourquoi j'ai dit que tu as à la fois raison et tort. De plus : je comprends ta suggestion selon laquelle il vaut mieux ne pas parler d'amour. C'est vrai : nous devons le vivre, et ne pas en parler. Mais considère ceci : la propagande publique et aveugle de la haine se répand dans le monde entier, la persécution cruelle et implacable de l'amour est apparue dans le monde - les attaques contre la famille, le rejet de la patrie, la répression de la foi et de la religion. La froideur pratique de certains s'est unie à la prédication directe de la haine chez d'autres. L'insensibilité a trouvé ses apologistes. La malveillance est devenue une doctrine. Et cela signifie que l'heure est venue de commencer à parler d'amour et de nous lever pour le défendre. Oui, il y a peu d'amour chez les gens. Ils l'ont exclu de leurs pratiques culturelles, de la science, de la foi, de l'art, de l'éthique, de la politique et de l'éducation.Et par conséquent, l'humanité moderne est plongée dans une crise spirituelle sans précédent par sa profondeur et sa portée. En voyant cela, en le comprenant, il est essentiel que nous nous demandions : qui peut éveiller l'amour dans le cœur insensible de l’Homme s'il n'a pas été éveillé par la vie et la parole du Christ, le Fils de Dieu ? Comment pouvons-nous prendre cela sur nous, avec notre force humaine limitée ? Mais ce doute disparaît bientôt si nous écoutons la voix de la contemplation de notre cœur, nous assurant que le Christ est avec nous et en nous... Non, mon cher ! Nous ne pouvons pas vivre sans amour. Sans lui, nous sommes condamnés, ainsi que notre culture. En lui réside notre espoir et notre salut. Et combien impatiemment j'attendrai maintenant ta lettre confirmant cela !