Etranges rivages

Un roman d' Arnaldur Indriðason avec de nouveau le commissaire Erlendur en personnage principal, mais plus introspectif cette fois-ci, puisque l'action se déroule dans les fjords de l'Est, région où le commissaire a grandi et où un drame familial l'a durablement traumatisé. le côté policier - recherche de personnes disparues il y a longtemps pendant des tempêtes - ne sert que de prétexte pour traiter de thèmes plus sombres comme le deuil, les secrets de famille, la culpabilité et la rédemption (dans un sens laïc du terme).
Avec sa belle plume, Indriðason nous livre un roman lent, exotique avec tous ces lieux en Islande aux noms étranges pour nous: Hvalfjördur, Hraevarskörd, Eskifjardarheidi, etc mais décrivant aussi le chemin intérieur
que devra parcourir Erlendur pour finir sur une dernière page très belle.

Quel plaisir de retrouver Erlendur après deux romans sans lui! J'ai vraiment adoré l'ambiance de ce tome, surtout après mon premier voyage en Islande, qui me permet à présent d'avoir des idées bien plus claires des décors.

Ici Erlendur mène lui-même l'enquête sans sa casquette de policier. Il le fait pour lui-même en espérant trouver de nouveaux indices sur la disparition de son frère et en essayant de savoir ce qui a bien pu arriver à Matthildur. En tant que passionné par les disparitions inexpliquées, Erlendur est dans les fjords de l'est vraiment dans son élément. Après plusieurs années à suivre ce commissaire solitaire, on va enfin en apprendre un peu plus sur son enfance et l'événement tragique ayant marqué à vie Erlendur.

Ce livre se lit très facilement, malgré quelques éléments un peu invraisemblables, mais comme d'habitude je suis séduite, emballée, j'adore toujours autant Arnaldur Indridason et les aventures d'Erlendur Sveinsson. J'ai déjà envie de retourner en Islande.
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Une partie de la saga de l'inspecteur Erlendur. Ce récit se passe pendant ses vacances. Il retourne dans la maison de son enfance. C'est vrai que l'on ne rencontre plus beaucoup d'homicide à Reykjavik en ce moment. le volume précédent est Hypothermie, et les policiers semblaient être au chômage. Dans les régions sauvages des fjords de l'Est, Erlendur va être hanté par les fantômes de son passé. Son petit frère disparu lors d'une tempête de neige lorsqu'il avait une dizaine d'années, le tourmente. Il ressent une culpabilité dans ce drame.

Dans cette même région, au milieu de la seconde guerre mondiale, une patrouille de soldats britannique s'était perdue dans la lande pendant une tempête. Une jeune femme Matthildur avait également disparu. Tous les britanniques avaient été retrouvés, mais pas cette jeune femme. La disparition de cette personne lui rappelle son petit frère, il va essayer de mener une enquête sur cette disparue : pour chasser les fantômes du passé, et enterrer les disparus. Erlendur va fouiller le passé, à la limite de la légalité, afin de pouvoir faire le deuil des disparus.

C'est lentement que nous avançons dans cette enquête qui nous mène dans les landes glacées. Les fantômes et les légendes islandaises nous accompagnent. La culpabilité et le deuil impossible vont accompagner tous les protagonistes de ce polar en quête de vérité.

C'est toujours avec plaisir que je suis les pérégrinations d'Erlendur, policier tourmenté avec une vie familiale compliquée.
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Retour aux sources pour notre Erlendur dans son Islande natale .La maison abandonnée où il vivait avec ses parents et son frère Bergur disparu dans une tempête de neige .Depuis Erlendur ne vit plus que pour retrouver son frère . Notre ami va se balader et écouter les conversations de l'un et de l'autre. Il va devoir décortiquer la disparition de Matthildur disparue depuis 60 ans. Bon retour à Erlendur , qui sait écouter et faire parler les vieilles personnes .

Erlendur, commissaire de police à Reykjavik, revient en vacances sur les terres sauvages de son enfance : les fjords de l'est. de son enfance tourmentée (son frère de huit ans a disparu dans une tempête de neige), il garde un fort goût pour résoudre les disparitions mystérieuses et un caractère mélancolique et taciturne. Cette fois-ci il enquête de façon officieuse sur la disparition d'une jeune femme survenue en 1942.
Arnaldur Indridason nous offre ici un de ses meilleurs roman ( ex aequo avec "la femme en vert" ). Dans ce livre il ne se passe presque rien, pas beaucoup de suspense puisque la victime a disparu il y a 70 ans..Et pourtant ! Erlendur se promène de-ci delà en parlant aux vieilles personnes derniers témoins à se rappeler l'affaire. En même temps il revient sans cesse sur son passé, son enfance et le drame familial de la perte de son frère, sa culpabilité. Il fait preuve d'une profonde empathie avec les personnes qu'il côtoie, surtout les plus fragiles, et son intelligence est toujours aussi affutée. En filigrane on découvre également des "lendemains qui chantent" en Islande qui ne plaisent pas à tout le monde (barrages sur les fjords, fonderie d'aluminium d'un géant américain). Une douce mélancolie et une belle humanité se dégagent de cette aventure.

4 étoiles au lieu de 5 car c'est tristounet quand même. Je recommande de lire les aventures d'Erlendur dans l'ordre car ainsi on apprend à mieux le connaître au fur et à mesure.
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Une enquête policière qui n'est pas classique. Erlendur ne part pas en quête de n'importe quel criminel. Il part en quête de son passé, de la disparition de son frère. Et cela va l'amener à s'intéresser à une disparition datant de 1942, celle de Matthildur.
A la fois voyage dans le temps et l'espace, on part sur la lande gelée, à la recherche du passé, accompagné par les mots de Arnaldur Indridason que je retrouve avec bonheur.

Nous retrouvons notre personnage principal que nous aimons tant dans un tome beaucoup plus introspectif que les autres de la série. Encore en errance dans les terres de son enfance, Erlandur entends l'histoire de cette femme disparue dans la tempête des années plus tôt... Faisant écho à sa propre histoire, il se lance donc dans la quête de la vérité, voulant à tout prix comprendre ce qui a pu arriver... Les chapitres de l'intrigue principal sont entrecoupés de pages nous racontant enfin la passé d'Erlandur. Nous rencontrons ses parents, et surtout, nous apprenons comment son frère s'est perdu dans la tempête... Un tome qui nous ramène donc dans le passé trouble de notre personnage principal... J'ai adoré ma lecture...

Je suis une fidèle d' Arnaldur Indridason depuis le premier opus de sa série policière menée par l'inspecteur Erlendur. Les deux précédents livres l'avaient vu partir en congés sur les terres ventées de son enfance, laissant sa brigade traiter les affaires courantes à Reykjavik.
Il me manquait car la personnalité de ce policier charismatique, intuitif et vaguement dépressif, est pour beaucoup dans le plaisir des enquêtes proposées.
C'est donc avec gourmandise que je l'ai retrouvé et suivi en vacances solitaires dans son village perdu d'Islande, sur les traces de son propre drame familial de petit garçon rempli de culpabilité.
Introspection personnelle et curiosité naturelle l'entrainent à chercher des réponses dans les affaires de disparitions d'individus perdus dans les tempêtes cataclysmiques des fjords et landes glacées.
Remontant le temps de quelques décennies, ses pas le conduisent à rechercher ceux d'une jeune femme évaporée un jour de grand vent, au corps jamais retrouvé, à travers les souvenirs de ses proches encore vivants.
Mêlant comme toujours avec talent le développement de l'intrigue policière et le contexte social, A. Indridason nous accompagne dans la découverte passionnante de l'Islande, de ses habitants, de sa nature magnifiquement ingrate.
L'un des meilleurs livres de la série avec "La femme en vert".

Un très bon opus! Après deux tomes mettant en scène les coéquipiers d'Erlendur, j'avais hâte de retrouver notre policier. Et cette attente a été récompensée par un très bon ouvrage. Erlendur part à la recherche d'une jeune fille disparue et cette quête va le bouleverser en profondeur, l'amenant à l'interroger sur sa propre histoire. Ce tome nous apporte quelques réponses à la troublante histoire de notre policier taciturne, toujours dans cette Islande sauvage et battue par les vents froids.

Quel bonheur de partir dans les souvenirs du commissaire Erlendur pour les fjords de l'est de son enfance ... Reydarfjordur... Eskifjordur... Faskrudsfjordur....
Ne vous affolez pas on s'y retrouve !
Quelle surprise de se tester soi même pour voir si l'auriculaire et le pouce peuvent se toucher, il y a un stade d'hypothermie où cela devient impossible,
Quel plaisir de découvrir l'explication de la chair de poule, de la sensation de brûler à l'intérieur quand on a eu très froid.. à quoi correspond tout cela ?
Et puis, juste pour goûter, un petit verre de brennivín, (littéralement « vin brûlé » en islandais, nom générique pour les alcools forts).
C'est une eau de vie de pomme de terre aromatisée au carvi (appelé « cumin des prés », qui ne doit pas être confondu avec le cumin).
Étranges rivages, c'est les rivages de notre mémoire, de ce qui est inscrit au plus profond de nous, de ce que nous ne savons pas si nous l'avons vraiment vécu.
Alors préparons nous pour ce voyage dans la mémoire de notre cher Erlandur, nous allons revenir sur son passé qui est souvent évoqué avec rapidité dans les autres récits.
L'intrigue est peut être un peu tirée par les cheveux mais on est en Islande dans une région loin de tout, alors accompagnons Erlendur dans son ancienne ferme battue par les vents, balayée par la neige et
N'oublions pas nos anoraks, nos doudounes très très chaudes, des Thermos de café et allons y !