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3,84

sur 944 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une amie qui m'a prêtée cet ouvrage mais je ne savais pas du tout qu'il s'agissait en réalité d'une série (bien que chaque tome soit indépendant et comporte donc une histoire entière). Ne connaissait absolument pas la littérature islandaise, c'est donc plus par curiosité pour cette culture que le fait qu'il s'agisse d'un polar ou encore que cette amie me l'ait recommandé qui m'a poussé à avoir envie de découvrir ce livre.

Bon, passons aux choses qui vous intéressent : Erlendur, le narrateur est un policier travaillant dans la ville de Reykjavík, bien qu'il ne soit pas originaire de là. C'est donc pour renouer avec ses racines qu'il se rend de temps en temps dans les fjords de l'est où il loge dans une vieille ferme abandonnée, non loin du village de Eskifjördur, où se déroule en partie notre histoire.
Il y a une soixantaine d'année, en 1942 exactement, des soldats britanniques se sont perdus dans une horrible tempête qui faisait rage ce jour-là mais tous ont été retrouvés, que ce soit vivants ou morts. Je dis bien "mais" car le même jour, une jeune femme, Matthildur, mariée au fossoyeur de la ville Jakob, a également entrepris la traversée de la lande mais son corps à elle n'a jamais été retrouvé.

Notre ami policier qui se passionne pour les disparitions dont l'absence de corps n'a jamais permis de mettre un point final à celles-ci (il a vécu une expérience assez traumatisante durant son enfance et qui se rapproche vaguement d'une telle histoire mais je ne vais pas m'attarder sur le sujet afin de ne pas tout vous dévoiler, ce serait trop facile sinon, et cela ne vous donnerait certainement pas envie de lire cet ouvrage par vous-mêmes !), se lance alors dans une enquête (non officielle) afin de tenter de découvrir ce qui a pu advenir du corps de Matthildur...

Une enquête pleine de rebondissements et qui nous surprend sans cesse ! Si je n'ai mis que trois étoiles pour cette critiques, ce n'est certainement pas parce que je n'ai pas accroché avec cette histoire de fantômes et de revenants (qui est très inventive, je dois l'avouer) mais j'ai eu du mal avec tous les noms de villages islandais que l'auteur se plait à répéter inlassablement (et qui sont illisibles, enfin pour moi...alors je n'ose même pas penser à la prononciation à haute voix), ce qui fait que je me suis parfois un peu perdu dans l'espace spatio-temporel (étant donné que l'auteur se plait à utiliser les flash-back, ce qui est logique lorsqu'on enquête sur des faits qui se sont déroulés soixante ans plus tôt mais étant donné qu'il fait le rapprochement avec son propre passé également, j'ai parfois perdu un peu le fil).

Cependant, ce n'est pas pour autant que cela m'a dégoûtée de la littérature islandaise car j'ai trouvé (mis à part ce que je viens de dire), cet ouvrage très bien écrit et qu'il s'agit d'un bon polar comme je les aime. A découvrir !
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Voici un parfait refuge pour temps difficiles, un doudou islandais aussi confortable qu'un bon gros pull en laine de mouton (mais qui gratte moins). Dans Étranges rivages, on retrouve Erlendur qui avait disparu de Reykjavik dans le précédent roman, si je me souviens bien. Il a retrouvé la maison de son enfance, en ruines, et il y campe en réfléchissant au sens de la vie. La rencontre avec un chasseur lui fait reconsidérer une histoire dont il avait entendu parler, la disparition d'une jeune femme lors d'une tempête presque soixante ans auparavant. Il enquête auprès des rares personnes qui ont connu cette femme et cet événement, et se remémore aussi la nuit où son jeune frère a disparu.
Aussi solide et attachant que d'habitude, ce roman s'apprécie beaucoup plus toutefois si on connaît déjà le personnage, sinon, mieux vaut commencer par La cité des jarres ou La femme en vert.
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Erlendur est en vacances. Il est parti sur les traces de son passé, dans les montagnes de son enfance. Avec en filigrane la disparition tragique de son frère lors d'une tempête lorsqu'ils étaient enfants, Erlendur enquête sur une histoire datant de 1942, la disparition de Matthildur lors d'une énorme tempête. Il déterre des souvenirs enfouis et réussira à faire la lumière sur cette affaire.
En parallèle, il recherche des bribes d'information sur son frère. C'est l'occasion de repenser au passé et de faire resurgir des émotions refoulées.

Comme le froid d'un hiver en Islande, la lecture du roman laisse une sensation d'engourdissement. Ce n'est pas pour autant désagréable. On suit le cheminement d'Erlendur, lentement, sans accroc. On voyage avec lui dans les paysages rudes et dépouillés, on rencontre avec lui des personnages à l'image des paysages. On se laisse porter par ses raisonnements.

Sans être indispensable, la lecture fut agréable, comme bien souvent avec les romans d'Indridason.
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Le titre fait référence aux fjords de l'est de l'Islande, région peuplée de chasseurs et de pêcheurs. Un bel endroit pour passer ses vacances. En plus le commissaire Erlendur y retrouve ses racines, la maison de ses parents, mais aussi le traumatisme de sa prime jeunesse: la perte de son jeune frère alors qu'ils se promenaient dans la lande quand une tempête de neige les a surpris

De tempête, il en sera beaucoup question dans ce livre. L'une, en 1942, a vu disparaître, corps et âme, la belle Matthildur. Erlendur, pourtant déjà accablé par ses souvenirs, se prend à enquêter non officiellement, 60 ans après, sur cette mystérieuse disparition...
Ainsi deux lignes narratives, l'une, l'enquête sur Matthildur, l'autre, les cauchemars d'Erlendur, en parallèle au début, finiront peut-être par se croiser à la fin.

Conseillé par une amie qui avait adoré. Je me suis empressé de commencer ce récit pour finalement m'y ennuyer d'abord un peu, le style ne sauvant pas l'histoire qui stagnait, et puis beaucoup, tant cela devenait répétitif et plus dommageable: prévisible.

Déçu par l'intrigue. Cela dit, j'aime bien ce personnage d'Erlendur, un peu taciturne et dépressif. Ce personnage torturé est tout l'intérêt du livre: Indridasson remonte aux origines du mal qui ronge son héros et semblerait montrer que l'on ne guérit jamais complètement des traumatismes de son enfance.
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Ah alors là oui j'ai eu du plaisir, d'abord parce qu'une balade en Islande c'est toujours bon à prendre, mais surtout parce que j'ai retrouvé Erlendur.
l'Erlendur des débuts, celui des premiers polars d'Indridasson qui avait un peu disparu depuis quelques temps au point que j'avais abandonné les rivages islandais.

Erlendur à franchi le pas, il a rejoint la cohorte des policiers inoubliables, à l'égal de Wallender ou d'Harry Bosch, il s'est retourné sur son passé.

Un épisode de son enfance dont il ne fait pas vraiment mystère le hante depuis toujours. Enfant il est pris dans une tempête en compagnie de son père et de son petit frère. Son père et lui furent sauvés mais son frère Bergur à qui il a lâché la main au plus fort de la tempête, Bergur est resté introuvable.
C'est cette région sauvage qu'il choisit pour passer ses vacances et comme pour mieux réveiller les fantômes, il loge dans leur ancienne ferme, celle que ses parents abandonnèrent après le drame.
La ferme est à l'abandon, le toit à moitié écroulé, la météo est à l'avenant, il y a des façons plus sympas de passer des vacances non ?

Il croise des témoins de son enfance et Boas le chasseur lui apprend que plusieurs années avant son histoire personnelle, des soldats anglais se perdirent eux aussi dans ce fjord, et que le même jour une femme partie rendre visite à des parents disparue corps et bien.
Un peu trop de coïncidences pour Erlendur, ses petites antennes s'agitent, ses fantômes se réveillent et le voilà en train d'enquêter sur un fait divers que tout le monde semble avoir oublié.
Il va interroger, gratter, fouiller ces étranges rivages pour élucider la disparition de Matthildur. Aucune enquête officielle n'est ouverte mais qui l'empêche de rencontrer Hrund la soeur de Matthildur, ou Jakob son mari, ou Ezra son voisin et autrefois associé à Jakob.
Tout l'art d'Indridason est là, Erlendur dénoue patiemment l'écheveau des faits. Les portraits psychologiques sont fouillés, le flic traque les petits mensonges, les faits oubliés, les amitiés rompues, les non dits.

Un dixième roman traduit en français qui est une réussite. J'ai passé un très bon moment sur ce rivage sauvage et j'ai tenu la main d' Erlendur le taciturne qui passe ses soirées dans sa ferme abandonnée à boire du café brûlant pour se réchauffer et qui se nourrit de sandwichs de moutons fumé !!

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Durant ses congés dans les fjords de l'Est, dont il est originaire, Erlendur s'intéresse à des disparitions remontant à plusieurs décennies, que ce soit celle d'une jeune femme ou celle de... son propre frère.

Une incommensurable tristesse... voici ce qui caractérise à mon sens cette histoire. Il y a la douleur d'Erlendur confronté aux souvenirs de la disparition de son jeune frère dans une tempête, alors que son père et lui en sont sortis indemnes (au moins physiquement). Et les années écoulées n'ont pas atténué la culpabilité, bien au contraire. Et puis il y a cette autre disparition, sur laquelle, hors de tout cadre, et dépassant certaines limites, Erlendur va enquêter, interrogeant les témoins de cette époque ou leurs proches encore vivants... grisaille, chagrin et amertume dominent dans ce récit. Pas le meilleur Indridason de mon point de vue...
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Étranges rivages.

« Erlendur revient » dit la manchette. C'est compter sans les obsessions de l'inspecteur vieillissant qui plutôt que de revenir nous entraîne sur les terres de ses hantises. Soit les fjords de l'Est islandais où Beggur, son frère, disparut quarante ans plus tôt.

Erlendur passe des nuits entières à grelotter et à faire de cauchemars dans la maison abandonnée de ses parents et des jours et des jours à chercher des indices, des preuves de cette disparition. Une recherche en entrainant une autre il se met sur la piste de Matthildur disparue en 1943 dans des conditions mystérieuses par une nuit de grande tempête.

On est en 2010 soit 67 ans plus tard. Matthildur était mariée à Jakob mort lui-même dans une tempête quelques années après elle. Erlendur plus fort que dans « cold case» se lance dans une enquête invraisemblable qui le conduit à retrouver les protagonistes de l'époque, pensionnaires plutôt bien conservés dans les maisons de retraite (une moyenne d'âge supérieure à 90 ans), et faute de mieux dans les cimetières où il nous surprend à déterrer les indices…

On est plus dans le froid mais dans le surgelé (findus..) et le macabre. Personne d'autre qu' Erlendur ne pourrait torturer comme il le fait, les personnages cacochymes qui restent jeunes par la mémoire et s'obscurcissent ou se transcendent par la vérité mise à nu.

On sent qu'Erlendur n'en réchappera pas tant sa quête dépasse sa propre vie, sa famille, son histoire. Il devient mystique et rencontre « la voie ». Et rassuré de cet adieu possible on se dit que cet épisode n'était pas inutile.

Nb : des fautes de grammaires impardonnables et trop d'yeux et de regards « rivés » sur leurs cibles.
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Quelle histoire ...........
Un retour vers le passé d'Erlendur et la mort de son petit frère
Une nature violente et implacable..........
Des vies dévastées ....un amour impossible....une vengeance terrible .....
Un roman dur .... noir....mais la paix retrouvée sur la fin pour Erlendur et Ezra
Cette Islande si sauvage m'intrigue....ces hommes qui y vivent des vies simples et si rudes ......
Pas de fioritures .... tout est brut .....direct....
J'ai beaucoup aimé
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C'est bien tardivement que j'ai découvert les romans d'Arnaldur Indridason avec la série des enquêtes du commissaire Erlendur ce qui m'a permis de lire dans la foulée les quatre premiers romans qui étaient avant tout un prétexte pour explorer le passé d'une Islande aussi mystérieuse que méconnue et qui devient, pour ainsi dire, l'acteur central de tous les récits de l'auteur.

La Cité de Jarre, La Femme en Vert, la Voix et L'Homme du Lac abordaient des faits historiques réels et tumultueux couplés à des souvenirs lointains qui sont les principaux ingrédients composant les investigation de ce policier bourru paraissant émerger d'une autre époque. Avec Erlendur, on déterre, on exhume (parfois au sens propre) les éléments du passé pour pouvoir progresser au gré de ses enquêtes crépusculaires qui lui confèrent un petit côté décalé. C'est peut-être sur la base de ce décalage que l'on peut d'ailleurs expliquer les relations tumultueuses qui régissent les rapports entre le commissaire et sa fille Eva Lind et qui peuvent être considérés comme le facteur primordial pour agrémenter en émotion et en humanité un personnage qui pourrait sans cela se révéler assez terne.

Pour éviter de se répéter Arnaldur Indridason avait courageusement abandonné cette double mécanique au détriment d'une intrigue qui se révélait finalement assez classique, voire banale. On pouvait particulièrement le ressentir avec Hiver Arctique où l'auteur, se penchait sur la thématique de l'intégration des communautés étrangère qui n'est, de loin pas, un particularisme de l'Islande. le roman suivant, Hypothermie, était une espèce de sursaut et mettait en excergue les relations père-fille et surtout, en guise de nouveauté, le poids d'un traumatisme issu de l'enfance du policier avec la disparition de son frère dans une tempète de neige où lui-même avait miraculeusement survécu.

Toujours dans un désir d'éviter de lasser le lecteur, Arnaldur Indridason mettait de côté son commissaire fétiche pour s'intéresser aux seconds couteaux qu'étaient les subordonnés d'Erlendur. Essai peu concluant avec La Rivière Noire et plus intéressant avec La Muraille de Lave commenté ici.

En délaissant Erlendur, on peut bien imaginer le courrier des lecteurs avec cette sempiternelle question qui devait probablement revenir continuellement lors des salons littéraires ou des séances de dédicaces : quand est-ce que l'on allait retrouver le commissaire Erlendur ?

Avec Etrange Rivage, Arnaldur Indridason répond à cette question « essentielle » et restitue au lectorat avide, un Erlendur décomposé qui campe désormais dans la demeure familiale devenue masure abandonnée, à l'image du personnage principal. A la recherche des restes de son petit frère disparu, Erlendur erre dans ces paysages sauvages et désolés et se prend à déterrer une autre histoire de disparition si ancienne qu'elle ne concerne désormais plus qu'une poignée de vieillards qui n'aspirent plus qu'à l'oubli. Mais dans une démarche aussi personnelle qu'égoïste, Erlendur va s'employer à mettre à jour les circonstances réelles qui entourent la disparition de Mattildur emportée lors d'une tempête similaire à celle où le jeune frère d'Erlendur avait trouvé la mort.

Cimetière, cadavres déterrés, paysages désolés, il y a comme une ambiance gothique à la Edgar Allan Poe qui émane de ce récit, sans pour autant atteindre le niveau du célèbre écrivain de Baltimore. Pour la note historique, vous trouverez des soldats britanniques qui occupaient l'île durant la seconde guerre mondiale et dont on se demande ce qu'elle apporte de vraiment pertinent à l'ensemble de l'histoire. En mettant à nouveau en exergue la disparition de ce frère, on ne peut s'empêcher d'avoir un sentiment de redondance, tant il m'a semblé que tout avait été dit sur le sujet. On peine donc à trouver ce qu'il y a de nouveau dans ce récit qui s'avère plutôt linéaire et parfois, il faut bien le dire, quelque peu poussif. Désormais isolé, Erlendur semble perdu dans le périple de cette introspection qui accumule les clichés comme par exemple ce dialogue avec un personnage mystérieux qui hante les ruines de la maison familiale. Finalement la question essentielle réside dans le fait de savoir si la joie de retrouver le commissaire Erlendur valait la déception d'un récit qui s'avère finalement bien trop conventionnel. Les milliers d'exemplaires vendus et l'enthousiasme convenu des critiques ne suffiront pas à me convaincre.
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Est-ce un polar?
Erlendur retourne sur les lieux de son enfance, à la recherche de son frère disparu dans une tempête de neige. Et comme le métier d'enquêteur lui colle à la peau, il se lance dans une recherche singulière sur la disparition d'une femme dont il ne sait rien, en 1942 dans une tempête.
Comme les témoins sont très vieux, l'auteur évoque une Islande ancienne, avec des vieillards, souvent taiseux mais qui se révèle bien bavards, racontent la vie rurale, la chasse au renard, la pêche ou la vie des fermiers. Collection de portraits.
Bien sûr, le pays se modernise, on construit un barrage et une usine dans le fjord, mais on sent les traditions rurales encore tenaces, les fantômes du passé ressurgissent.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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