Très content de retrouver enfin le commissaire Erlendur, parti en vacances, confiant les enquêtes à ses collègues Sigurdur Ili et Elinborg le temps des deux épisodes précédents. Mais voilà, dans «
étranges rivages », on revient justement pendant la période des vacances du commissaire, là-bas, au fin fond de l'Islande, dans une région complètement hostile, et ses habitants qui ne le sont pas moins.
Le décor est planté, Erlendur est seul, dans sa maison d'enfance abandonnée, il fait froid, humide, à la recherche des éléments qui pourraient l'aider à avancer dans la disparition de Bergur, son petit frère, il y a plusieurs dizaines d'années. Parallèlement, son âme de flic n'étant jamais au repos, il se consacre essentiellement à la disparition d'une certaine Mathildur, fait qui remonte quand même à 1949 …..
L'écriture d'Indridasson est là, et bien là, mais l'histoire ne tient absolument pas debout. On est sorti du contexte du commissaire récurrent que l'on connaît depuis le début de la série, mais là il pourrait s'agir de n'importe qui, et l'on perd le charme de ce qui faisait la série. C'est invraisemblable, les personnages sont faux, Erlendur fait n'importe quoi, bref, je ne retiendrai pas ce roman parmi les meilleurs de l'auteur, loin de là.
Je pense que la série s'essouffle, c'est dommage, j'appréciais beaucoup, mais finalement, n'est-ce pas compréhensible ?
J'hésite à lire les deux derniers parus à ce jour.