AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 1760 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La voix d'Arnaldur Indridason, présentation
Sa voix est prête à conquérir le monde. Il donne un récital.

Jour 1 : ce sont les fêtes de Noël en Islande. Elinborg attend Oli et Erlendur dans un hôtel. Scène de crime dans un petit local. le portier semble avoir été assassiné.

Avis La voix d'Arnaldur Indridason
Erlendur#8

Quelques mois ont passé depuis la dernière enquête. Eva Lind est sortie du coma et de l'hôpital. Elle a passé sa convalescence chez son père Erlendur. Oli s'est marié et il tente d'avoir un enfant avec sa femme. On est à quelques jours de Noël et l'équipe est appelée dans le deuxième grand hôtel d'Islande où un homme a été retrouvé mort, lacéré de coups de couteau et le pénis découvert. Cet homme était le portier de l'hôtel. Il vivait dans un cagibi au sous-sol. Il faisait également le Père Noël pour les enfants des clients et du personnel. Dans sa pièce, il y avait très peu d'affaires. La police ne doit pas faire de vagues, être la plus discrète possible, ne pas fermer l'hôtel à cause de la grosse affluence des fêtes de Noël. le directeur y tient. Mais tout le personnel doit être interrogé et Erlendur décide de s'installer dans une des chambres pour mener son enquête. Il refuse les invitations d'Oli et d'Elinborg pour passer les fêtes de Noël avec eux.

Qui était réellement cet homme, Gudlaugur ? Portier, il avait été licencié et devait quitter les lieux. Les employés n'avaient aucune relation avec lui. La mort de cet homme les laisse indifférent. Au fur et à mesure de l'enquête, des interrogatoires des uns et des autres, l'équipe d'Erlendur se penche sur le passé de Gudlaugur. Ils arrivent à découvrir qu'il avait été un enfant star, un enfant à la voix pure, qui avait enregistré deux disques et qui allait devenir une star internationale, jusqu'au drame d'un concert. Gudlaugur n'a pas eu d'enfance. Il était seul et devait constamment travailler avec son père.

Un roman qui retrace le harcèlement vécu par les enfants qui sont différents des autres. Ils doivent faire face à cette violence quotidienne qu'elle soit physique ou mentale. Une violence même au sein du cercle familial quand un des parents place tous ses espoirs dans son enfant car il a tout pour devenir une star, même si ce n'est que pour quelques mois. Devenu adolescent puis adulte, Gudlauger s'est rebellé contre son père, mais il a toujours voulu que ce dernier lui pardonne.

C'est également un roman qui démontre que l'Islande n'est pas prête à accepter l'homosexualité, cette chose contre nature. Les homosexuels devaient se cacher, ne rien laisser paraître et étaient repoussés au sein du cercle familial. C'est un véritable déshonneur. Une partie est également consacrée à la pédophilie. Surtout lorsqu'un homme tient des propos sur ces petits garçons.

Un roman également sur la cupidité quand il reste quelques exemplaires de disques qui peuvent valoir des millions. Chacun veut sa part du gâteau.

Et dans tout ça, il y a Erlendur et son passé qui se rappelle à lui de plein fouet et auquel il ne peut toujours pas trouver les mots. Il y a toujours cette culpabilité du survivant en lui et se rappelle les heures, les jours, les mois après la disparition de son frère. Erlendur a endossé l'habit du survivant et se demande pourquoi lui. Il se rappelle tout ce qui est arrivé lors de la disparition de son frère de huit ans, qu'il n'a pas su protéger. Il se rappelle les dégâts que cela a causé à son père et également à sa mère. Mais Erlendur était seul pour affronter tout cela alors qu'il n'était qu'un enfant de 10 ans.

Dans ce roman, Eva Lind est de plus en plus présente. Elle tente de s'en sortir, de ne pas replonger dans la drogue et surtout de faire le deuil de la mort de sa petite fille. Mais qu'est-ce que c'est dur pour elle. Même si Erlendur ne sait pas réellement comment lui parler, il se révèlera présent pour elle et s'ouvrira à elle.

Arnaldur Indridason nous offre un bon polar nordique, toujours aussi bien écrit et qui plonge dans le passé des uns et des autres. Arnaldur Indridason détaille son pays l'Islande, un petit pays qui offre beaucoup de choses à ses voyageurs. Mais derrière, il suffit de gratter pour se rendre compte qu'il n'y fait pas si bon vivre. Comme toujours, prostitution et drogue tiennent une grande place dans ce roman. Il a été très long à se mettre en place et La voix a été plus intéressante à lire à partir des 3/4 du roman. Par conséquent, ce n'est pas un coup de coeur. Il m'en reste 7 à lire et j'espère retrouver ce qui m'a plu chez l'auteur.

Lien : https://livresaprofusion.wor..
Commenter  J’apprécie          50
La voixArnaldur Indridason – Métaillé.
Traduit de l'islandais par Eric Boury.

Si le commissaire Erlandur croyait encore au Père Noël, ce qu'il a vu dans ce débarras d'un grand hôtel de Reykjavikl en ce matin d'hiver a dû lui mettre un sacré coup. le Bonhomme rouge assassiné d'un coup de couteau dans le coeur, dans un sous-sol, le pantalon sur les chevilles, un préservatif imbibé de salive pendouillant entre ses cuisses… Pour la magie de Noël, on repassera ! Plus prosaïquement, Gudlaugur, la victime, était depuis vingt ans portier, en instance de licenciement, dans cet établissement. L'enquête s'annonce plutôt mal pour le commissaire et Oli, son adjoint, ça part dans tous les sens, on parle de prostitution, de drogue, du passé prometteur de la victime, d'homosexualité, de pédophilie, de solitude, de deuil, de difficiles relations parents-enfants, d'enfance sacrifiée, de déceptions, de solitude, de « promesses de l'aube » qui se transforment en catastrophes du soir, de l'implacable destin... Il est surtout question de l'éternel problème des parents qui reportent sur leur enfant leurs velléités d'une réussite qui s'est dérobée à eux ou qu'ils avaient patiemment tissée et dont la faillite devient insupportable au point qu'ils se désintéressent de leur progéniture.
J'ai retrouvé le commissaire Erlandur, comme une vieille connaissance croisée il y a longtemps et un peu oubliée (« La femme en vert »). Il est toujours aussi gourmand, a toujours les même problèmes personnels avec sa fille droguée et son fils alcoolique mais fait ce qu'il peut, depuis son divorce déjà lointain et difficile qu'il se reproche, pour s'en rapprocher et les aider. C'est une homme honnête, déprimé et seul qui fait son métier du mieux qu'il peut, mène une recherche laborieuse, pleine de conjectures hasardeuses avec la découverte de magouilles, de secrets, de tabous, de mensonges, avec en arrière-plan une autre enquête qui traite aussi de problèmes familiaux. Il reste marqué par le traumatisme et la culpabilité nés de la mort de son frère alors qu'il était encore un enfant et cette enquête est aussi pour lui l'occasion de remonter le temps avec nostalgie. J'ai apprécié qu'il n'y ait pas trop de sang ni trop de sexe ce qui est souvent le cas dans ce genre de roman mais aussi que l'auteur insiste sur de nombreuses facettes de notre espèce humaine, décidément bien peu fréquentable.
Dans le paysage littéraire islandais, Arnaldur Indridason est reconnu comme l'auteur de polars. Ici, il y a certes un contexte policier avec cadavre, enquêteurs, investigations, ambiance triste avec neige et froid malgré des préparatifs festifs de Noël auxquels notre commissaire reste étranger et je l'ai plutôt lu comme un roman psychologique, certes noir, mais aussi une étude de personnages qui, comme celui d'Erlandur est devenu plus attachant que lors de ma lecture antérieure.
Commenter  J’apprécie          50
Ce ne fut pas mon préféré de la série mais j'ai passé un bon moment de lecture dans l'ensemble.

J'ai trouvé l'histoire plutôt intéressante mais j'ai déploré quelques longueurs.

Il a régné tout au long de ma lecture une espèce de mélancolie que je mets sur le compte de cette histoire plutôt triste.

J'ai aimé cependant retrouver la plume de l'auteur et son fameux enquêteur.
Commenter  J’apprécie          40
Après le très réussi "La femme en vert", j'ai voulu me replonger dans une enquête d'Erlendur entouré de son équipe fort attachante. Peut-être en ai-je attendu de trop ou pour la raison que j'ai dû l'interrompre trop souvent, il ne m'a pas fait le même effet. Un chouia en dessous. Néanmoins, la lecture a été très plaisante.

Dans un hôte de luxe à Reykjavik, un père Noël est assassiné. le directeur essoufflé, le chef cuistot pimenté, la femme de ménage morose et l'anglais farfelu et collectionneur de disques de chants de jeunes garçons sont les protagonistes avec lesquels Erlendu va devoir en démordre.
Seul dans une des chambres de l'hôtel, en cette période de Noël, l'inspecteur sera de nouveau confronté à ses démons de jeunesse et à sa fille Eva qui viennent s'immiscer malgré lui dans la recherche du coupable.

Un bon polar.
Commenter  J’apprécie          306
A quelques jours du réveillon de Noël, le portier d'un hôtel de Reykjavik est retrouvé assassiné dans le cagibi situé au sous-sol dudit hôtel, qui lui servait de logement. L'inspecteur Erlendur est chargé de l'enquête, qui va l'entraîner sur les traces du passé de la victime, ex enfant vedette tombé dans l'oubli, et méconnu de son entourage professionnel.
C'était un plaisir pour moi que de retrouver le bourru mais néanmoins attachant inspecteur Erlendur, dont j'ai fait la connaissance dans "La cité des jarres" et "La femme en vert", les deux premiers romans d'Indridason. Parallèlement à l'enquête policière, nous suivons son quotidien d'homme mûr et célibataire rattrapé par ses lacunes face à une fille toxicomane dont il n'a pas assumé la paternité des années durant. Malgré tout, c'est un homme intelligent, qui refuse de se fier aux a priori, dont la pugnacité et l'intuition nous font peu à peu connaître la personnalité et le pitoyable destin de la victime du meurtre, mais également ceux de tous les protagonistes liés à l'enquête.
Une enquête qui, finalement, semble n'être pour Indridason qu'un prétexte pour brosser les portraits touchants de laissés pour compte, d'enfants blessés par divers traumatismes, dans une ambiance censée festive, qui éclaire d'une lumière d'autant plus crue le côté obscur de l'existence.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Le portier d'un hôtel huppé est découvert assassiné dans un petit réduit qu'il occupait. Tous les ans, il faisait le Père Noël et c'est dans ce costume qu'il a été trouvé. Erlundur Sveinsson est chargé de l'enquête.
Elle s'annonce compliquée personne ne semble connaître la victime, et dans cet hôtel personne ne dévoile rien de de ce qui se passe même si tout le monde sait tout de tous.
Ce roman est différent des autres romans que j'ai déjà lus de cet auteur, le commissaire taciturne y dévoile ce qui le ronge, le rendant ténébreux et lointain. L'enquête avance lentement entrecoupée de confidences et cela donne un ton différent au récit.
Commenter  J’apprécie          210
Pour tout dire, je me suis un peu ennuyé avec La voix. 3e ou 5e de la série du Commissaire Erlendur Sveinsson, je ne vais pas nier que ce roman ne manque pas d'atouts mais Arnaldur Indridason n'est pas allé cherché loin cette histoire.

Les thématiques autour de l'enfance abusé, un personnage enquêteur assez inactif, presque contemplatif (il me fait penser à Maigret), une enquête mollassonne et surtout, une absence d'ambiance « scandinave » ou d'un ton « islandais ». Les noms des villes et des gens ne suffit pas. Mon problème vient typiquement de lectures rapprochées avec le personnage principal dont on connait trop bien les traits, personnage inamovible, immuable, intouchable, prévisible et redondant.

Personnellement, si j'ai lu ses 3 premières enquêtes du héros d'Arnaldur Indridason, c'est que je souhaitais en terminer avec le recueil de 1000 pages qui les réunit. C'est chose faite. Je prendrais plus de temps pour lire les 2-3 autres tomes de la série que j'ai en PAL.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/la-voix..
Commenter  J’apprécie          40
Il faut le savoir, Père-Noël c'est un métier à risque. D'aucuns se souviennent encore de Félix, pour ne citer que lui, infortunée victime d'un lâcher de fer à repasser dans la face un radieux soir de décembre 1979 (Joyeux Noël Félixch).

Chez Indridason ça rigole encore moins : cette nuit Papa Noël est monté au ciel. Son cadavre est découvert qui plus outre en fâcheuse posture, pantalon sur les chevilles, préservatif encore sur la bête. « Mais avant de partir, il faudra bien te couvrir… » quand un chant de Noël prend d'un coup tout son sens.

Sonnez hautbois résonnez musettes, il est temps pour Erlendur de débouler aux fins d'enquête sur cet assassinat d'un goût hasardeux. Enquête à effet miroir pour monsieur le commissaire, puisque la magie de Noël, c'est bien connu, y a pas mieux pour convoquer dans l'allégresse et la bonne humeur souvenirs fâcheux, traumatismes ancestraux voire menus conflits familiaux.

Allons-y gaiement par conséquent, et en toute confiance, vérifier si notre enquêteur aura finalement la peau des ceusses qui ont eu la peau de Papa Noël. Car qu'on y croie ou pas, on ne touche pas au mythe non mais des fois.

Lien : HTTPS://MINIMALYKS.TUMBLR.COM/
Commenter  J’apprécie          7517
Je rejoins le choeur de ceux qui ont aimé ce polar polaire (ha ha ha). Bien construit, écriture impeccable et bien traduite. Un récit très ironique, l'ironie à la Indridason hein ?, triste, savoureux, mélancolique, acide, humoristique, attachant. La vie quotidienne en Islande n'est pas aussi facile qu'on aimerait bien le croire ;-)
(Pour les noms propres, au début je rencontrais un agacement certain à ne pas reconnaitre immédiatement s'il s'agissait d'une femme ou d'un homme. Après, c'est devenu un jeu, mais je commence à avoir une certaine habitude. Mais ça reste toujours aussi improbable à lire et à prononcer :D)
Commenter  J’apprécie          123
Je comprends bon nombre de lecteurs aimant cet ouvrage... Pour ma part, je m'y suis trouvée « mal à l'aise ». Les opus précédents n'étaient pas aussi fort dans la prononciation de cette mélancolie omniprésente. Ici, cela me semble devenir dérangeant. Indridason a vraiment l'art de creuser l'âme humaine au plus profond. Cela peut mettre le doute chez certains...
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (5342) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}