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3,84

sur 1758 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je qualifierai ce polar de « reposant ». Ne vous méprenez pas, je ne veux pas dire par là qu'il manque d'intérêt, loin de là.
Simplement, l'auteur a eu l'intelligence et le talent de se contenter d'un seul cadavre pour nous servir un suspens constant, habilement dosé.
Il faut dire que le cadavre en question est celui du père Noël découvert en position scabreuse dans le sous-sol d'un hôtel de luxe où il travaillait comme portier, factotum, toujours partant pour se rendre utile, même à revêtir la houppelande rouge et la barbe blanche pour le bonheur des enfants en ces veilles de fêtes ?
Qui était cet homme, solitaire, pourquoi vivait-il dans ce minuscule local sans fenêtre ?

Dans cette troisième enquête, le commissaire Erlendur va être confronté au monde cruel des enfants star et va retracer le parcours qui a transformé l'enfant à la voix d'or en ce pauvre homme mort dans une cave. En fouillant dans son passé, Erlendur va découvrir une enfance passée sous la houlette d'un père tyrannique, bien décidé à amener son fils au succès.

Nous retrouvons Erlendur dans l'ambiance d'un triste Noël, face à sa solitude et à ses démons, toujours en grande difficulté pour communiquer avec sa fille qui essaye de se sortir de la drogue.
« La voix » est plus qu'un polar, certes il y a un cadavre et bien sûr une enquête mais l'auteur y aborde plusieurs thèmes : la prostitution, l'homosexualité et les difficultés des relations parents- enfants.

Une fois de plus je ressort totalement conquise par la plume précise de l'auteur qui sait à merveille créer dans ses romans une atmosphère lourde sans pour autant se sentir obligé d'inonder ses pages d'un surplus d‘hémoglobine.
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Ce roman est particulier. C'est le troisième opus des enquêtes du commissaire Erlendur et son équipe. le ton est donné rapidement, car la victime est Gulli, de son vrai nom Gudlaudur, le portier de l'hôtel de luxe qui endosse les habits du Père Noël comme tous les ans, et qu'on retrouve le pantalon baissé, le sexe recouvert d'un préservatif.

Une enquête difficile car Gulli est un homme solitaire, sans ami, en rupture avec sa famille, donc difficile de savoir par où commencer…

Un homme attachant quand même ce commissaire, qui a une vie d'homme toute aussi triste que sa vie de père. Il s'ouvre peu à peu à sa fille qui connait très peu de choses sur lui, notamment sur la disparition de son petit frère, dans la forêt dont on n'a jamais retrouvé le corps, et dont il se sent responsable encore actuellement. Peut-on faire le deuil en l'absence du corps de la personne disparue ?

On retrouve l'alternance des récits dans le temps : l'enfance, l'adolescence, la vie de Gulli d'un côté, et la progression de l'enquête de l'autre et aussi entre la famille de la victime et celle du commissaire, (notamment la toxicomanie d'Eva Lind) et une question est soulevée : existe-t-il une addiction au succès, à la reconnaissance?

J'ai aimé ce roman noir, d'une tristesse affreuse alors que la neige tombe dehors, alors que tous les personnages sont englués dans la noirceur. La mélancolie nous accompagne tout au long des pages, alors que ce sont les préparatifs de Noël, une fête qu'on se doit d'honorer en famille, avec le traditionnel repas et qui devient de plus en plus lourde, quand ce n'est pas une corvée, pour tout un chacun.

Arnaldur Indridason n'a pas son pareil pour décrire cette mélancolie, ce temps qui passe ou ne passe pas. On sort de ce livre lessivé, le moral dans les chaussettes mais c'est une belle histoire.

J'ai moins aimé cet opus que « le femme en vert », mais j'ai envie de continuer l'aventure, car chaque enquête a un thème de fond, avec ici la musique, les collectionneurs …« La maladie de la collection n'est-elle pas une tentative pour conserver quelque chose de l'enfance ? Quelque chose qui serait lié à des souvenirs qu'on refuse de laisser s'enfuir et que l'on cultive sans cesse par le biais de cette manie ? » P 239

Note : 7,5/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Traduit de l'islandais par Eric Boury

« Alors il commença à chanter de cette magnifique voix limpide que son père disait céleste »
C'est de saison, mais je ne l'ai vraiment pas fait exprès.
C'est la période de Noël et, pas de bol, le père Noël se fait assassiner juste avant un spectacle pour enfant. Mais qui peut bien en vouloir à ce pauvre homme, qui fût jadis un enfant prodige à la voix exceptionnelle, et qui n'est plus aujourd'hui qu'un portier, un homme à tout faire, dans un hôtel luxueux ?
Erlendur, fidèle à lui-même, c'est-à-dire dépressif mais pugnace, mène l'enquête avec ses acolytes habituels. Nul doute qu'il résoudra l'affaire, à sa manière un peu borderline.
Un roman à suspense, donc, mais aussi un roman sur la cruauté de la vie à travers le destin de Gulli, l'enfant, le portier, le père Noël.
Un peu triste... comme la vie, parfois.
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Voici mon deuxième opus de cette série si connue et reconnue de l'écrivain Arnaldur Indridason et de son commissaire, le très célèbre Erlendur Sveinsson.

Ma première découverte se fît avec " La femme en vert ". Ma lecture remonte déjà à mars 2010 : Lisez plutôt mon billet ICI et j'avais apprécié beaucoup cette histoire.

Lors du dernier QDP 2016, j'ai eu la chance de croiser Arnaldur Indridason et de me faire Didicacer "La voix". La table de cet auteur était bien garnie, il faut dire que Erlendur à du succès auprès des lecteurs.

J'ai opté pour un des premiers car j'aime quand il y a des personnages récurrents avancer à leur rythme dans les différentes enquêtes et dans leur histoire personnelle.

Très vite dans ma lecture j'ai refait connaissance avec Erlendur et son équipe rapprochée : à savoir Sigurdur Oli et Elimborg.

J'avais gardé pendant tout ce temps (6 ans quand même) l'image de cet homme au lourd passé. Ce passé qui façonne Erlendur en policier tenace et efficace, à la vie quelque peu désenchantée...

Dans cette enquête au coeur de la période de Noël, Erlendur se retrouve presque seul dans cet hôtel où à lieu un étrange meurtre, celui du Père-Noël.

Enfin je veux dire celui du portier de l'Hôtel puisque celui-ci s'était déguisé pour distribuer des cadeaux aux enfants des clients de l'hôtel.

L'homme est mort dans une bien fâcheuse posture et dans un cagibi dans lequel il vivait.

Cette enquête nous mène avec toute l'équipe sur les traces d'un enfant choriste, un enfant star à la voix sublime.

Ce sera alors l'occasion de plonger dans le passé de cet homme qui fût un enfant adulé, de faire la connaissance de sa famille, du moins ce qu'il en reste.

On vit à l'intérieur de l'hôtel où la façade grand luxe recèle bien des secrets et chaque personnels et clients sont potentiellement les auteurs du crime.

Il y a aussi, le monde des collectionneurs qui spéculent sur des produits rares comme le sont les quelques disques enregistrés par Gudlaugur lors de sa gloire si éphémère...

Comme dans "La femme en vert" Indridason nous dresse grâce à cette enquête le portrait de son commissaire. Chercher dans l'histoire familiale de la victime va faire remonter chez Erlendur cette lourde culpabilité vis à vis de son frère disparu dans une tempête alors qu'il étais enfant.

En tant que père, Erlendur est aussi bousculer et essaye d'être là (enfin) pour sa fille Eva Lind qui a bien des tracas ...

J'ai donc suivi avec plaisir cette enquêtes et toujours apprécié l'écriture de l'auteur (même si parfois on a quelques répétitions dans les situations).

Je connais de plus en plus Erlendur et j'ai très envie de poursuivre encore plus avant sa connaissance.

Une histoire où le passé s'imprime indubitablement sur le présent. Très souvent pour le pire.

Il me reste encore pas mal de livres ! J'essayerais de réduire le temps entre deux lectures de cet auteur.

Quant à vous, laissez vous conter l'histoire
du destin de cette voix si belle et si fragile.
Accompagnés du commissaire Erlendur.

Bonne lecture !
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Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Troisième enquête d'Erlendur Sveinsson traduite en français, La voix utilise quelque peu les mêmes ingrédients que dans les précédentes, à savoir un crime qui trouve sa source dans un passé lointain. Ici Arnaldur INDRIDASON met en scène le destin d'un homme dont l'enfance a été marquée par le vedettariat du temps de son enfance, poussé qu'il était par un véritable don vocal et un père tyrannique. Cette enquête va être menée quasi exclusivement dans un hôtel dans lequel vivait et travaillait l'homme assassiné, donnant à l'intrigue une ambiance de huis-clos du plus bel effet.

Bien entendu l'auteur continue parallèlement d'explorer la psychologie de son personnage principal, l'enquête qu'il mène ayant des réminiscences sur son passé personnel et sur sa situation familiale actuelle, en particulier dans ses relations avec sa fille toxicomane.

A l'instar de la femme en vert, le résultat est un roman noir particulièrement poignant pour sa dimension humaine et le travail de mémoire qu'il fait faire à ses personnages. Et comme l'intrigue est aussi parfaitement rythmée et structurée, La voix est une lecture hautement recommandable pour tout amateur de polar humaniste.
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Indridason nous entraîne dans un huis clos orchestré par le commissaire Erlendur Sveinsson. C'est le policier qui est le maître du temps et des lieux dans ce livre où la psychologie des personnages est extrêmement fouillée.

Mauvaise publicité pour l'hôtel de luxe envahi par les touristes! le pantalon sur les chevilles, le Père Noël est retrouvé assassiné dans un sordide cagibi juste avant les fêtes.
La direction souhaite la plus grande discrétion, mais le commissaire Erlendur ne trouve rien de mieux que de s'installer dans une des chambres pour résoudre cette enquête.

Indridason nous fait sentir le temps qui passe, les souvenirs reviennent en force pendant ces fêtes de Noël qui sont souvent des moments de mélancolie. Dans ce roman, l'enfance est le déclencheur du meilleur et du pire. Peut-être pas mon préféré de ses ouvrages mais très utile pour comprendre le commissaire et le reste de la série.
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Une nouvelle enquête pour le commissaire Erlendur et c'est toujours aussi agréable de le retrouver ; un vieil ami taiseux, qui cache une blessure d'enfance, qui s'est trop peu occupé de son fils et sa fille, timide avec les femme et un peu misanthrope.
Cette fois-ci, c'est un père noël qui a été tué dans un hôtel.
Toujours un rythme calme, une intrigue centrée sur la psychologie des personnages et cette ambiance des polars du nord.
Un bon cru que je vous conseille.
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J'ai toujours le même plaisir à retrouver l'inspecteur Erneldur dans son Islande grise et glaciale. « La Voix » d' Arnaldur Indridasson est une plongée obscure et humaine dans la complexité des âmes révèlant des secrets enfouis, des vies sacrifiées et des blessures difficiles à effacer. le passé occupe toujours autant de place chez cet auteur.

Le commissaire Erlendur, le policier cassé, solitaire au grand coeur et à la vie ratée. Divorcé, il a abandonné ses enfants et il ne se pardonnera jamais d'avoir perdu son frère dans une tempête lorsqu'il était enfant.

C'est Noël et Erlendur n'aime pas ça. Il préfère la mélancolie des jours et des nuits qui se ressemblent. L'assassinat sordide d'un Père Noël dans un hôtel de Reykjavík le sort de son engourdissement. Erlendur s'installe à l'hôtel, questionne, rudoie, cherche des pistes, se trompe, et fait des découvertes. Son histoire personnelle viendra se superposer à celle de l'enquête en cours.

« La voix » c'est celle de Gulli, un enfant star : choriste virtuose, il a enregistré plusieurs disques avant que sa voix ne mue et qu'il ne rompe avec sa famille. Il vit depuis 20 ans dans un débarras insalubre au sous-sol de l'hôtel. Il est devenu ce Père Noël retrouvé mort en fâcheuse posture, le pantalon en bas des jambes et le sexe encore garni d'un préservatif.

Toute l'énigme se déroule finalement dans l'huis-clos de cet hôtel. Les chambres, le personnel, les habitués, les voyageurs, les conflits personnels, les relations enfants-parents, une atmosphère un peu spéciale avec une intrigue classique, des cheminements intérieurs, un mélange du passé et du présent et même plusieurs affaires en même temps.

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Plus je lis cette série, plus j'aime. Chaque tome est différent du précédent, avec les personnages principaux et leur vie privée comme fil rouge.
J'ai développé énormément d'empathie pour Erlendur et c'est avec plaisir que je vois sa relation avec sa fille évoluer. J'aime la façon qu'il a de recadrer les gens. Sa manière de mener l'enquête est très personnelle et j'apprécie de le suivre dans ces méandres.
J'ai aussi eu énormément de tendresse pour ce père Noel mis à l'écart du monde, à l'écart de la bienveillance.
Bref, encore une très bonne lecture pour moi et j'ai vraiment, mais alors vraiment, envie d'aller en Islande.
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Je pense avoir retrouvé à nouveau un nouvel auteur que j'apprécie beaucoup dans la littérature nordique et pourtant ce n'est pas le genre de thriller après lequel je cours le plus, mais Indridason est en train de devenir un auteur dont j'apprécie de plus en plus les ouvrages.

Ici la quatrième de couverture indiquant un meurtre d'un homme déguisé en Père Noël est poignardé en plein coeur dans le sous sol d'un hôtel, celui est également retrouvé le sexe à l'air, cela semblant glauque à souhait j'ai foncé dans ma lecture.

Et j'aime toujours autant l'écriture de l'auteur, je trouve certaines répliques vraiment cyniques à souhait et cela me plait beaucoup, ici dans l'enquête qui va se dérouler dans l'hôtel plusieurs sujets sont évoqués comme la prostitution, le chant, l'homosexualité et l'enquête sur le passé de la victime est vraiment très intéressante.

J'ai dévoré ce récit et je suis très heureuse d'avoir la suite de cette saga dans ma bibliothèque, ils sont cependant resté un certains nombres d'années sagement à m'attendre dû à mon appréhension sur le polar nordique.

J'ai aimé ici aussi le contraste avec la période ou se déroule le récit durant la période des fêtes de Noël et ce meurtre plus que sordide.

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