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3,77

sur 740 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bill Abott est un jeune garçon issue d'une union entre une mère un peu bizarre (seule sans ambition particulière) et d'un père soldat inconnu.
Il va nous conter sa vie, ses peurs, ses envies.

Dans une Amérique puritaine (on est dans les années 50), Bill nous raconte sa quête de soi, son attirance pour la poitrine de la bibliothécaire ou son attirance pour son beau père. Il va s'avérer être un bisexuel, nous rassurant constamment pour son amour pour les femmes mais également pour les hommes.

C'est un livre appel à la tolérance. Il est plein d'humour pour traiter les thèmes de l'homosexualité ou encore de la bisexualité. On se souvient notamment du grand père qui n'aimait jouer que les rôles de femmes, ou encore la bibliothécaire qui insiste sur son titre de "Miss".

J'avoue avoir un peu eu du mal au début de ma lecture. le début est truffé de référence théâtrale à des auteurs comme Ibsen ou encore Shakespeare (forcément des oeuvres que je n'ai pas encore lues, oh honte à moi). La lecture a été limpide par la suite car on s'attache à Bill et aux autres personnages, on s'émeut beaucoup mais on rit beaucoup.

Évidemment dans ce livre de John Irving, on ne peut pas louper des épisodes sur Vienne ou encore sur la lutte. Pour moi ce sont toujours des clins d'oeil fétiches au monde selon Garp.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé mais j'ai adoré. le jeune Bill Abott va me manquer.
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Ca y est je quitte avec regret William (dit Billy) Abbot, romancier bisexuel et ses souvenirs de jeunesse.
Que dire, à part que j'ai passé un excellent moment en sa compagnie ! John Irving a un talent incroyable pour raconter des histoires ! Je l'avais découvert avec le merveilleux "Le monde selon Garp", j'avais été enchanté par "L'oeuvre de Dieu, la part du diable", puis avaient suivi quelques déceptions, notamment avec "Twisted river".
Je suis passé par beaucoup de stades émotifs : la joie, la tristesse, la colère ... Les thèmes chers à Irving reviennent ici : la lutte, l'écriture, le personnage du romancier ...
Mais ce qui est nouveau, du moins du point de vue de mon expérience littéraire personnelle avec cet auteur, c'est le thème de la sexualité.
Il y a beaucoup de passages un peu "crus" mais ça ne m'a nullement dérangé. J'ai même beaucoup ri avec la première expérience de Billy !
Une grosse partie du roman narre l'adolescence de Billy, la découverte de sa bisexualité mais également la découverte de la lecture grâce au personnage incroyable de Miss Frost, la bibliothécaire !
Personnage qui va se révéler capital pour cet écrivain en devenir....

Le dernier tiers du roman est plus sombre, John Irving raconte la découverte du SIDA et de ses ravages, à la fois d'un point de vue de santé publique mais aussi d'un point de vue sociétal.
Ces passages sont très émouvants, notamment lorsque Billy Abbot ne comprend pas pourquoi lui, parmi tous, n'est pas atteint.

A noter aussi que, pour une fois la traduction du titre est vraiment très bien trouvée ! Ce n'est pas une traduction littérale (le titre en VO est "In one person"), "A moi seul bien des personnages" est une référence à Shakespeare, très présent dans le roman. Ce vers est d'ailleurs cité tout au début.

Voila un bon cru de Monsieur Irving, ça fait plaisir ! Vivement le prochain ...

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Mon préféré parmi les livres d'Irving (dont j'ai également lu "Le Monde selon Garp", "Hôtel New Hampshire" et "L'oeuvre de Dieu, la part du diable"). L'identité sexuelle et notamment la bisexualité en est le thème central. L'histoire est touchante et attachante, se déroulant entre l'Amérique "profonde", avec son puritanisme et ses paradoxes, et l'Europe, pas si "vieille" que ça au regard du thème central. L'auteur souligne à juste titre que la bisexualité est victime d'un double ostracisme: de la part des hétérosexuels, persuadés que les "bis" sont en réalité des homosexuels et de la part des homosexuels, décrétant que les "bis" seraient des gays se refusant à assumer leur identité. Je me souviens avoir eu des discussions passionnantes sur ce sujet avec des amis homos, entretenant effectivement cette opinion à propos des bisexuels. Cette intolérance ne s'inscrit-elle pas dans la même ligne que celle des hétéros vis-à-vis des homosexuels ? Au-delà du beau roman, ce bouquin est un hymne à la tolérance et à la compassion en son sens véritable...
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Voilà, lecture finie. Et franchement ça fait deux jours que ça tourne dans ma tête,tant ce livre m'a ....disons captivée ou marquée , mais pas autant que d'autres j'avoue...c'est juste que je n'arrive pas à trouver les mots. J'essaie: On y suit la vie de Bill qui vers l'âge de 14 ans découvre qu'il est à la fois attiré par la bibliothécaire, son beau -père de 25 ans, et ses camarades de classe (un en particulier) lutteur. Bill vit dans une petite ville du Vermont, durant les années 50, et il est entouré -entre autres- de sa mère, célibataire, belle, naïve (pour ne pas dire autre chose), souffleuse dans le théâtre régional, de sa tante Muriel et de sa grand -mère; archétypes de l'intolérance envers les personnes différentes, à la langue bien acerbe. Il ya le grand père, bûcheron de son état, et accessoirement acteur de théâtre, avec une prédilection pour les rôles féminins et les tenues qui vont avec, le beau père, beau, sympathique, à l'esprit très ouvert, décidé à faire découvrir Shakespeare aux élèves et autres habitants de la ville . Bill donc, essaye de se trouver dans cet environnement, et de comprendre ce qu'il lui arrive, ce qu'il est, en posant des questions, en cherchant des livres qui traitent des "erreurs d'aiguillage amoureux", et en écoutant (d'une oreille distraite) les conseils du médecin de l'école pour garçons, qui les aide en disant que c'est un problème guérissable. Ses camarades le soutiennent pour certains, le comprennent, le harcèlent, l'observent, ou l'ignorent. Puis, arrivent ses 18 ans,la mini rébellion,avec son corollaire de voyage initiatique en Europe (of course), puis les études universiatires à New York (re of course), afin d'échapper à l'étroitesse d'esprit de sa ville d'origine. Il devient écrivain (son rêve depuis toujours), vit pleinement sa bisexualité, accompagné de son amie de toujours Elaine. Années 1980, SIDA.Et voilà que les divers amis et amants, tombent les uns après les autres, comme des mouches, accompagnés à l'occasion par les morts plus ou moins "naturelles" des membres de la famille, voisins...etc. Bill atteint la soixantaine , et naturellement, au gré des circonstances, retourne dans sa ville, et finit par y enseigner, dans son lycée, et encadre un groupe de LGBT. La boucle est bouclée. Autre chose: le père absent physiquement durant toute la vie de Bill, ne cesse de le hanter, avec par ci par là, de petites découvertes sur sa réelle identité. Je n'en dis pas plus (Spoil). le style. Il se moule agréablement à l'âge de Bill: nerveux et incertain,allant dans tous les sens durant l'adolescence, puis plus calme, posé , au fur et à mesure que Bill avance dans l'âge, avec toujours une pointe d'humour, et surtout beaucoup de tendresse, jamais de militantisme pro gay ou bi. Ce qui cloche, ou qui m'a donné l'impression de clocher c'est certaines incohérences: d'abord sa ville natale. Je m'imaginais que vivre dans un bled perdu des USA dans les années 50, en étant franchement homosexuel ou transsexuel, ça devait s'apparenter un peu ...à l'enfer....et ben non, tout ce petit monde se lance de petites remarques de temps en temps, il y a des crises de larmes, de petites engueulades, et puis c'est tout L'évolution des relations entre Bill et son entourage ressemble par moments à un soap opéra, avec des retrouvailles comme par magie avec un tel, des révélations comme par magie sur la sexualité d'un autre...etc. Sans oublier ce retour au bercail, avec l'aura de l'écrivain qui a réussi, et qui vient s'occuper de la nouvelle génération d'ados, en utilisant les mêmes répliques, et techniques de ses aînés. En gros, c'est le mot cliché qui me vient à l'esprit, mais un cliché superbement écrit, avec un suspens bien tenu tout le long du livre, et malgré ce petit accro (qui peut être ne tient qu'à moi) j'ai adoré la richesse de ce livre.
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J'ai beaucoup aimé ce récit où j'ai retrouvé ce que j'aime dans les romans de John Irving. Les questionnements sur l'identité, l'humour et le sens aigu de l'amitié. Troublant et captivant. J'ai été absorbé par ma lecture!
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Pour moi le premier roman lu de John Irving. Et quel roman ! Je connaissais l'auteur de réputation sans que la curiosité me pousse réellement à le découvrir. Je trouvais toujours une bonne raison de remettre sa lecture à plus tard. Jusqu'à maintenant.
Dans ce roman de près de 600 pages, C'est un vieil homme qui prend la parole pour se remémore tout le chemin parcouru pour arriver à ce qu'il est aujourd'hui, toutes les figures de son enfance et adolescence (Miss Frost, Grand père Harry, Donna et les autres) qui l'ont forgé. Jeune garçon, il prend conscience, petit à petit, de sa bi-sexualité, de l'existence de la diversité sexuelle (homo-, bi- trans-) et se bat pour l'affirmation de soi. Il revendique le droit d'être et d'être reconnu pour ce qu'il est au sein de cette société, puritaine et intolérante, qu'est l'amérique des années 60, et suivantes.
L'omniprésence du théâtre, des mots de Shakespeare, emportent le récit. Les drames qui se jouent sur la scène de théâtre amateur ne sont que le reflet ou les effets précurseurs de la tragédie qui se trame dans la vie de tous ces personnages haut en couleurs.
William / Billy, comme les autres, file sa vie comme il file son texte.
Les pages sur les années SIDA, sur l'hécatombe qui a eu lieu dans l'indifférence et le mépris des biens pensants, dans ce resserrement d'humanité (solidarité et empathie d'une communauté meurtrie), sont tout simplement sublimes par leur sobriété, leur réalisme. Sans emphase ni pathos, elles nous touchent.

J'ai aimé ce récit à la première personne, le rythme de la narration qui s'emballe par moment quand il veut trop vite nous livrer son histoire et qui devient traînant sur des scènes de sa vie comme s'il souhaitait faire durer le plaisir. Faire revivre par la parole le temps chéri de la rencontre, du geste, de la première fois. Suspendre le temps pour mieux en jouir à travers le récit, les mots.

Pourquoi ai-je attendu tout ce temps pour découvrir un tel auteur ?
« Prends ton temps, William. Savoure, au lieu de bâfrer. Et quand tu aimes un livre, prends une de ses plus belles phrases - celle que tu préfères - et apprends-la par coeur. de cette façon, tu n'oublieras pas le style de l'histoire qui t'a ému aux larmes. »
(...)
« La mémoire est un monstre ; on oublie, pas elle. Elle archive ; elle tient à disposition ou bien elle dissimule. Et puis elle nous rappelle avec une volonté qui lui est propre. On croit avoir de la mémoire, on se fait avoir par elle ».

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largement critiqué déjà sur Babelio ou dans la presse, je n'aurais surement rien de plus pertinent à dire.
Il s'agit pour moi d'un grand cru de Mr Irving, étrangement dans l'air du temps car traitant de façon très intelligente du " genre " . Mais c'est avant tout une grande histoire comme sait nous en conter John Irving, un long fleuve agité et complexe mais tellement enrichissant. du même niveau que le monde selon Garp. le même engagement.
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le sujet du livre est autour de l'identité sexuel du narrateur. le sujet est abordé avec beaucoup de délicatesse mais sans hésiter à appeler « un chat un chat », l'auteur veut dénoncer le puritanisme américain.
Dans ce livre, le narrateur a soixante-dix ans lorsqu'il revient sur sa vie. Bill Abbott est né dans les années 40, élevé par sa mère et son beau-père, son père biologique est absent. Il vit à First Sister une petite ville rurale du Vermont, sa famille assez originale participe à la troupe de théâtre amateur de la ville. Bill nous raconte ses premiers émois amoureux, il est troublé par ses béguins contre nature pour son beau-père, pour Kittredge, un camarade de classe, et pour son attirance pour Miss Frost la bibliothécaire qui lui fait découvrir la littérature dont Dickens qui donnera sens à sa future vocation d'écrivain... Je n'en dirai pas tellement plus sur l'intrigue mais le ton passe de l'humour à la gravité, l'auteur évoque la littérature et le théâtre avec Shakespeare, Dickens, Flaubert... mais également les années 80 et l'arrivée du sida et ses ravages...
J'ai vraiment passé un excellent moment en écoutant ce nouveau livre de John Irving, dont le livre-audio paraît en même que le livre papier. Je ne connais pas encore bien l'oeuvre de cet auteur américain mais plus je le lis et plus il me plaît.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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j'aime Irving, tout Irving, celui là je l'ai adoré, dégusté, savouré !
50 ans d'évolution des mentalités, d'élévation d'un homme, du bon du grand irving.
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Quel plaisir de retrouver le grand Irving, celui du 'Monde selon Garp' ou de 'L'Hôtel New Hampshire', après ses derniers romans qui m'avaient paru un peu fades... Fade, 'À moi seul bien des personnages' ne l'est pas du tout, mais plutôt irrévérencieux, politiquement incorrect et pour tout dire assez barré. Et génial, en tout cas à mes yeux.

Comme quoi, Irving a le talent de transformer n'importe quoi en grand livre, y compris une vie de gentil n'importe quoi comme celle de Billy Abbott ou un texte de grand n'importe quoi comme celui-ci, avec sans arrêt des digressions, des sauts dans le temps et des analyses littéraires de Shakespeare ou Ibsen...

'A moi seul bien des personnages' est à la fois un roman d'apprentissage classique, celui du narrateur Billy, et un roman sur les différences sexuelles : homosexualité, bisexualité, travestissement, transsexualité. Car Billy est bisexuel, d'une part, et d'autre part côtoie toute sa vie des gens sexuellement hors norme, de sa famille totalement improbable à ses élèves 'en devenir', sans oublier ses amis, ses partenaires et ses mentors...

L'idée n'est évidemment pas de faire un catalogue des particularités sexuelles de chacun, mais de raconter l'amitié, l'humour, l'amour, le désir, les belles rencontres, les moments tragiques, les doutes, les souffrances. La vie comme elle est, en somme, même quand on est 'bêtement' hétéro comme moi, mais avec en prime une tranquille exhortation au respect et à la tolérance.

Un livre à lire pour tout ça, donc, mais aussi pour le plaisir d'apprendre à faire un duck-under comme les lutteurs, pour se rappeler qu'il faut penser 'préservatif' dans certaines circonstances, pour découvrir qu'on peut rencontrer l'amour de sa vie en lisant 'Madame Bovary' aux toilettes, pour savoir ce que devient le canard chez Ibsen, et pour rencontrer pêle-mêle Elaine, le grand-père, Miss Frost, Kitteredge, Larry, Tom, Donna, Gee, Richard et Muriel-de-quoi-j'me-mêle.
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