[...] c'est pas parce que tu es pas le meilleur qu'il faut abandonner la lutte. Ça t'empêche pas de continuer. Et puis, tu aimeras toujours ça ; c'est plus fort que toi.
[...] c'est pour soi qu'il faut vouloir gagner.
Je trouve les comportements autodestrcteurs ridicules, sur le fond, quels que soient les démons intérieurs qui les motivent.
Je suis tout à fait convaincu que la lutte m'a appris davantage que les ateliers d'écriture. Écrire bien, c'est réécrire ; de même, bien lutter est affaire de récurrence; on répète le mouvement inlassablement, jusqu'à ce qu'il devienne une seconde nature.
Dans tous les sports, il y a des choses qu'il faut savoir et qui ne coulent pas de source. Et la lutte, en particulier, n'a rien qui aille de soi.
C'est peut-être idiot, mais j'ai tendance à penser qu'on rencontre souvent les gens qui vont compter dans la vie juste avant de partir quelque part.
[C]ette même année, à Pittsburgh, la seule écriture de fiction que je pus produire fut un journal. Je me figurais que j'allais le montrer à mon ex-petite amie, et, ainsi, refaire sa conquête. Tout était inventé, dans ce journal. On ne peut pas dire que je passais une année si palpitante qu'elle me donnait envie d'en tenir registre. Mais, à mon insu, je venais de me lancer dans l'une des grandes tâches traditionnelles de l'écrivain, qui consiste à s'inventer soi-même. Avant d'être en mesure d'inventer autre chose, il me faudrait de la pratique.
( Wilde n'a rien 'original si l'on considère que sont légion les auteurs dont la vie privée est plus passionnante que l'oeuvre.)
Je n'aurai pas la prétention de définir ce qui fait le bon athlète dans tous les sports, mais, pour la lutte, l'équilibre est aussi important que la vélocité, et ne s'inculque pas davantage.
Et puis, les sports de combat comportent des aspects tout à fait civilisés ; ainsi, cette règle que j'ai toujours admirée et qui veut que l'on soit responsable de son adversaire : quand on le soulève du tapis, on s'assure qu'il y retombe intact