Retrouver
John Irving est pour moi un réel plaisir. Même si ici, je l'avoue, quatrième roman de l'auteur que je lis, le livre ne m'a pas emballée plus que ça.
Notre héros, ou plutôt anti-héros, est ce que l'on pourrait qualifier de fumiste professionnel. Il commence des tas de choses mais n'en termine aucune. Il agit de même dans ses relations aux autres, préférant s'échapper quand ça commence à tourner au vinaigre plutôt que d'affronter et tenter de trouver une solution.
Nous suivrons donc les pérégrinations de Fred "Bogus" Trumper de l'Iowa à New-York en passant par le Maine, le New Hampshire et Boston et en allant faire un petit tour en Allemagne, du côté de Vienne et aussi auprès d'un peuple scandinave parlant la langue morte - et inventée -, le nordique primitif inférieur, livre que Bogus a entrepris de traduire - à sa façon- pour sa thèse de philosophie et littérature comparée.
Nous retrouvons ici, dans ce deuxième roman de Irving, les thèmes qui lui sont propres, tels l'absence du père et la loufoquerie habituelle de ses personnages.
La lecture n'est pas toujours aisée, passant d'un narrateur à l'autre, d'une époque à l'autre selon le bon vouloir de l'auteur, sans oublier, thème récurrent chez lui, l'histoire dans l'histoire.
Reste la plume de
John Irving, son talent, sa drôlerie, terme qui lui convient mieux, à mon sens, que humour.
Peut-être pas non plus le roman le plus facile pour commencer à le lire, je conseillerais plutôt "
L'oeuvre de dieu, la part du diable" ou, bien évidemment, le cultissime "
Le monde selon Garp", chef d'oeuvre.
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