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4,29

sur 2564 notes
Ce roman de John Irving a pour thème les enfants non désirés. L'action se situe dans les années 1920 à 1950 en Amérique. On y aborde le délicat sujet de l'avortement, et ses inévitables problèmes de morale.
L'histoire commence (et finit) à Saint Cloud's, un orphelinat du Maine dirigé, dans les années 20, par le Dr Wilbur Larch, gynécologue. Ce médecin accouche les femmes ne désirant pas garder leur enfant, et s'occupe ensuite de faire adopter leur progéniture dans les meilleures conditions possibles. Il est assisté dans sa tâche par deux infirmières dévouées plus ou moins amoureuses de lui, Nurse Angela et Nurse Edna. Mais il pratique aussi "la part du Diable", c'est-à-dire l'avortement. Il pense que libérer les femmes de foetus non encore "éveillés" est la meilleure aide qu'il peut apporter.
Homer Wells est en quelque sorte le fils spirituel du Dr Larch. Il a grandi à l'orphelinat, et le gynécologue lui a tout appris de l'art du métier. Mais Homer ne veut pas pratiquer d'avortement, ni même être médecin, et finit par quitter les lieux pour voler de ses propres ailes. Mais même loin, il ne pourra jamais oublier Saint Cloud's dont le personnel et les enfants finalement, représentent sa vraie famille. Sa vie d'adulte lui fera modifier ses opinions sur bien des choses.
Cette oeuvre de John Irving est d'une grande sensibilité, et remplie d'amour et de compassion. Elle traite d'un sujet grave, mais jamais sur un ton lourd ou larmoyant, parfois même avec humour. Face au drame que pouvait représenter à l'époque une grossesse non désirée, ce que voulaient les bons médecins comme Wilbur Larch, c'était "se rendre utile".
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Quel roman ! En fait, je ne m'attendais pas à une telle écriture, je pensais qu'elle serait plus sérieuse mais Irving arrive à parler de sujets sérieux comme l'avortement, la guerre, l'amour avec de l'humour parsemé de façon parfaite. Il maîtrise parfaitement l'humour de répétition. Les "D'accord" d'Homer Wells, les chroniques du Dr Larch commençant par "Ici, à St Cloud's..."... Tous ces personnages qu'on suit au fil des années, on s'habitue rapidement à eux, même à Melony, cette fille au drôle de caractère.
Très peu de temps mort, on passe même d'un personnage à un autre, d'un endroit à un autre en changeant seulement de paragraphe. C'est une sorte de lien invisible entre chacun même si ça peut être parfois déstabilisant. le sujet de l'avortement est un sujet dur (surtout pour moi en ce moment) mais le contexte qui l'entoure aussi et John Irving s'en sort très bien. Ma première expérience avec John Irving est un vrai succès, je compte poursuivre avec un autre de ses romans.
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4e de couverture : le docteur Wilbur Larch est investi d'une double mission. À l'orphelinat de Saint Cloud's, il réalise « l'oeuvre de Dieu » en mettant au monde des enfants non désirés, mais assure également « la part du Diable », en pratiquant des avortements clandestins. Désireux de transmettre son savoir, il prend sous son aile un jeune orphelin qu'il va initier au métier.

Mon avis : Années 1920 dans le Maine, Wilbur Larch est gynécologue-obstétricien dans un orphelinat. Choqué par le sort de femmes qui subissent des viols, des avortements barbares, des grossesses suite à de la prostitution, décide d'aider les femmes enceintes à avorter ou à faire adopter leur nourrisson dans son orphelinat.
Homer Wells, orphelin lui-même, réfractaire à l'adoption, finit par être quasiment élevé par le Docteur Larch. Celui-ci, transmet son savoir au jeune garçon.
Sans jamais juger, John Irving pose le problème des grossesses non désirées, de l'avortement et de l'abandon.
C'est un livre plein d'humanité sur la médecine et le dilemme que pose l'avortement quand on a fait le voeu de soigner. La difficulté pour une femme de prendre la décision de garder un enfant non désiré, dans certains cas, suite à un viol ou une relation incestueuse.
Ce roman est vraiment très émouvant, quelque soit l'avis du lecteur concernant l'avortement, il saura faire réfléchir tout le monde et toucher une corde sensible.
Un roman qui touche en plein coeur. Un Chef-d'oeuvre !

À lire avec un verre de cidre et des petits gâteaux (et un ourson en peluche?)

Instagram @la_cath_a_strophes
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La thématique est extrêmement intéressante et l'écriture rappelle un peu celle de Sallinger.
Les personnages suivent une sorte de road-movie harrassant d'humanité et semé de questions essentielles. Ils gardent leur part d'ombre et nous incitent à l'introspection en évoquant une période de transition de l'Amérique puritaine.

Un vrai petit bijou.

Intense!!



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Des grands moments, un énorme plaisir à dévorer ce livre. John Irving tout en inventivité, créativité, au sommet de sa forme. Quand il termine ce roman, il a 43 ans, et j'ai tendance à penser, surtout en lisant ses derniers livres, que la nature des sujets qu'il porte et qu'il décrit est liée à son âge et à ses préoccupations personnelles, ce qui en soi ne doit avoir absolument rien d'original.

Comme dans ses autres romans, on se prend d'affection pour des personnages hauts en couleur, malgré (grâce à ?) leurs défauts.

J'ai eu beaucoup de mal à me détacher de la lecture de ce livre, je rentrais du travail et je me replongeais aussitôt dans le roman, ce qui ne m'est arrivé que très exceptionnellement.
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L'oeuvre de Dieu, la part du diable de John Irving, un titre étonnant pour un roman bouleversant.
Dans un orphelinat situé au fin fond du Maine, le gynécologue-obstétricien Wilbur Larch, décide de consacrer sa vie à une double mission : mettre au monde des enfants non désirés, et futurs pensionnaires de son orphelinat, «l'oeuvre de Dieu», pratiquer des avortements de manière illégale, «la part du Diable». Entre lui et un orphelin nommé Homer Wells, va peu à peu se développer une émouvante relation père-fils.

Il me semble que ce bref résumé du livre, échoue complètement à dire tout ce qu'il est: un torrent d'émotions, des personnages touchants dans leur humanité et leur imperfection assumées, une fresque de la société américaine entre les années 20 et 50, le tout servi par une écriture où se côtoient brillamment le tragique et l'humour.

En bref, pour tous les amateurs de romans, je conseille vivement celui-ci, qu'il est impossible de lâcher, malgré ses 600 pages...
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Le docteur Wilbur Larch, dirige l'orphelinat de St Cloud's, personnage un poil excentrique, il répond aux demandes de femmes : l'accouchement ou l'avortement. Larch va nouer une relation père fils avec le jeune Homer Wells jeune orphelin dont les tentatives d'adoption se sont transformées en échec. John Irving nous entraine dans cette magnifique histoire, dans un monde de tolérance, de respect et de choix. Comme toujours son talent de narrateur hors pair, s'ajoute à cette fresque humaniste, certains émettront peut-être des réserves sur la deuxième partie du roman lorsque Homer quitte l'orphelinat et vole de ses propres ailes, mais il faut bien avouer que John Irving est l'un des grands romanciers contemporains et que les plus de 700 pages se lisent avec un plaisir gourmand et nous interpelle sur un sujet rarement abordé. un grand roman, une fois de plus.
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Comment dire?
Irving est un auteur aussi charmeur que magnétique. vous mettez un doigt curieux dans ses pages, et c'est le bras (que dis-je, le corps!) qui est absorbé dans sa prose somptueuse et si pleine d'humanité, teintée d'un humour très subtil.
L' oeuvre de Dieu, la part du diable, ne déroge pas à cette règle d'un roman aussi séduisant que soigneusement écrit et inoubliable.
Wilbur Larch et son élève Omer l'orphelin, se révèlent aussi attachants qu' inoubliables. On retrouve chez ces deux hommes, ce sens aigu du devoir même si celui-ci prend les sentiers de l'illégalité.
L' oeuvre de Dieu, la part du diable offre les deux faces d' une même pièce où se joue tout simplement la vie et sa venue au monde.
Sans être un chef-d'oeuvre de la cinématographie, le film tiré du livre n'en est pas moins très agréable à regarder.
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L'OeUVRE DE DIEU LA PART DU DIABLE de JOHN IRVING
A l'orphelinat de St Cloud's, l'attribution des noms dépendait de deux infirmières, il hérita de Homer( c'était le nom du chat de la famille)Wells( son père creusait des puits). Il conserva ce nom car toutes les tentatives d'adoption se soldèrent par des échecs, ce qui l'arrangeait vu qu'il voulait rester avec le Docteur Wilbur Larch qui dirigeait l'orphelinat. Il avait commencé sa carrière à la maternité de Boston et été très vite confronté à des jeunes filles enceintes, violees par le père ou le frère, pratiques hélas trop courantes. C'est à ce moment là qu'il fit connaissance avec l'éther, drogue qu'il utilisera jusqu'à sa mort. Il se savait obstétricien, l'oeuvre de Dieu pour les accouchements, l'oeuvre du Diable pour les avortements. Homer Wells étant le premier orphelin à ne pas trouver de famille d'adoption, un lien particulier va se tisser entre les deux, Homer aime Wilbur comme un père, il est curieux, l'observe dans son activité et progressivement va s'initier à la médecine sans en passer les diplômes. Un avortement sur une jeune femme riche, Candy va bouleverser cet équilibre car Homer va être invité dans cette famille pour l'été, un été qui va durer. Pourtant Wilbur est certain qu' Homer reviendra.
Un livre plein d'humanité qui trace un portrait saisissant de Wilbur Larch, médecin entièrement dévoué à son art, chercheur permanent pour améliorer ses techniques qui se battra toute sa vie pour l'avortement et la contraception à une époque où il était bien esseulé. Cette foi incroyable malgré la pression des autorités pour essayer de le faire partir, cet amour pour Homer et cette étrange relation à l'éther!
Une belle réussite.
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Homer Wells est né, de mère inconnue, à l'orphelinat de Saint Cloud's, Maine, et tout bien réfléchi, il ne veut pas se faire adopter. Wilbur Larch, le médecin de l'endroit, le prendra sous son aile et lui apprendra à réaliser, comme lui, l'oeuvre de Dieu. Toute médaille ayant son revers, parfois, c'est à la part du Diable que doit participer Larch, au grand dam d'Homer qui ne veut pas s'y résoudre.

On peut dire que l'auteur prend bien son temps aussi bien pour poser son contexte que pour construire ses personnages. L'ensemble est donc très dense mais la lecture peut parfois sembler bien longue, surtout dans la première moitié.
La problématique de la maternité dans la première moitié du 20e siècle est exploitée sous ses nombreux aspects par John Irving, avec, en point de mire, la naissance et l'avortement. Sans jugement, la complexité de la question du choix des mères quant à leur corps et leur désir ou non-désir de maternité sert de fil rouge à l'ensemble du récit qui s'étend sur plusieurs décennies. On sent que l'auteur s'est minutieusement documenté sur les pratiques de l'époque et le roman est riche en informations sur les sujets traités, qui sont cependant parfaitement intégrées à l'intrigue et n'alourdissent finalement pas plus le propos que le style ne le fait déjà.

J'ai vraiment eu des difficultés à m'insérer dans ma lecture et ce n'est que dans le dernier tiers que j'ai commencé à réellement éprouver quelque chose pour les personnages. Jusque là, j'étais plutôt en retrait et j'ai entrecoupé ma lecture par d'autres romans pour tenter de trouver un souffle qui n'est venu que tardivement. Ca ne va pas m'empêcher d'ouvrir un autre John Irving pour me faire une meilleure idée de son style que j'ai trouvé ici assez lourd par moment, truffé de redondances en tout genre et digressant à l'envi. Par contre, j'ai bien aimé sa manière de gérer avec une certaine légèreté des problématiques complexes et délicates. de même, il a vraiment créé une identité aux personnages clés au point que sur la fin, on aurait pu les reconnaître juste par le contenu de leurs dialogues. Je reste donc intriguée par l'auteur...

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