La cathédrale des Abymes, tome 3 : Quand vient le sage

Bon ben, que dire ce tome 3 de "La Cathédrale des Abymes" intitulé "Quand vient le sage" ?

Commençons par le plus évident et le plus important : les graphismes de Sébastien Grenier sont des bonbons pour les yeux ! Et ici l'armée de l'Empire du Sud mené par le beau-gosse assassin désormais mort-vivant (Syndrome Dark Vador) vient anéantir la Cité Sainte des Druidd du désert défendue par la belle-gosse templière (Syndrome Taarna). Alors on a une bataille dantesque avec des géants, des éléphants, des rhinocéros, des tigres à dents de sabres et des mages guerriers calqués sur les Martiens Blancs de Barsoom (remember le "John Carter" du pionnier Edgar Rice Burroughs).

Après c'est mal pensé et mal exécuté, et j'ai peur qu'au fil des choses cela ne fasse que s'aggraver. Comment Jean-Luc Istin qui a réalisé quelques uns des meilleurs tomes des séries consacrées aux "Terre d'Arran" et aux "Maîtres Inquisiteurs" peut-il ne pas voir que ses gimmicks habituels ici ne marchent pas ? Dans "Arawn" la précédente série du dessinateur, on avait une aussi un bataille dantesque mais elle, ses rebondissement et son dénouement s'étalait sur 1 tome entier alors qu'ici on a 14 pages de baston entrecoupées de 14 pages de flashbacks consacré un personnage dont on ne sait toujours s'il primaire ou secondaire, d'autant plus qu'on encore le POV de la cavale de l'architecte et d'autres flashbacks consacrés aux personnages présentés comme principaux...
La narration est toujours bavarde et si marche ailleurs et pas ici, c'est parce qu'avec un seul POV c'est intéressant alors qu'avec plusieurs POVs c'est saoulant !
Page 34 : 9 cases, 14 phylactères dont 7 d'introspection qui nous décrivent ce qu'on voit dans les images
Page 35 : 7 cases, 12 phylactères dont 9 introspection qui nous décrivent ce qu'on voit dans les images
Et encore là j'ai choisi les pages avec la garde du corps elfe qui ne dit pas un mot et le navigateur Solius qui ne participe presque pas aux dialogues, donc le reste du temps c'est encore plus inutilement bavard. Et le pire c'est que les tenants et les aboutissants de l'intrigue ne sont pas clairs, voire confus, brouillon, inégaux, hétérogènes et incohérents… Je ne sais même pas par où commencer pour vous l'expliquer !
- déjà OMG bidule est le fils caché de machin : comme l'un et l'autre sont apparus en cours de route et qu'on ne les a jamais vu ensemble une seule fois, qu'est-ce que cela amène ?
- le mage Ronfield n'agit pas par vengeance personnelle mais par idéologie magico-politique ? Et ben dis donc il simule vachement bien le mago-psycho qui s'amuse à écraser les gens comme des fourmis… Et cela serait parce l'architecte pense à son projet de pont entre les peuples depuis fort longtemps déjà ? Putain il fallait le montrer au début du tome 1 et pas au milieu du tome 3 ! (ce n'est pas comme si le scénariste se dispersait et décrivait / expliquait ce dont on n'a aucunement besoin pour l'avancement de l'intrigue)
- pendant 2 tomes on nous a expliqué que l'Évangile d'Ariathie est convoité par tout le monde parce ce livre permet de lire l'avenir (mais pour les besoins du scénario il n'indique pas à leur détenteurs qu'ils vont se faire voler / trahir / tuer, rayez les mentions inutiles), mais on nous dit qu'en fait il ne sert à rien par rapport à l'Arbre de Volonté… ça n'aurait pas été plus simple de commencer par lui plutôt que de nous tenir la jambe avec un MacGuffin pourri ?
- bon maintenant je passe en mode vénère… Dans le flashback du druidd qui est déjà aussi triste, tragique et dépressif qu'un épisode de "Rémi sans Famille" avec ce fils traumatisé par la mort de son père qu'il a lui-même causée et qui manque de crever de froid dans les montagnes, qu'est-ce qu'il y avait besoin de rajouter un seigneur de guerre nain cruel et sadique, bref autant sociopathe que psychopathe, qui kiffe éborgner les enfants pour respecter « sa tradition » avec une griffe à la Freddy Krueger ? (et je vous passe les tirades nietzschéennes dégueulasses : « ce qui ne tue pas te rend plus fort, donc remercie-moi de te rendre plus fort en t'humiliant et en te torturant) Voilà où nous mène le grimdark martinien : à rien, et je connais un paquet d'oeuvre qui ont été interdites aux moins de 18 ans pour pourquoi moins que cela ! C'EST MARRE !!!

Sinon l'Empereur du Nord est un sosie de Sean Connery et l'avocat SJW est un sosie de Philippe Noiret, mais j'imagine que c'est anecdotique… Et je ne sais toujours pas quoi penser de cette série, à part qu'il s'agit d'un beau gâchis !

L'heure de la confrontation dans le désert a sonné.
Mais qui va pouvoir affronter l'incroyable armée qui accompagne Seth. Seth, le non-mort…

Le Druidd Brahnann n'est pas dépourvu de ressources… Et il peut compter sur Sinead, éduquée comme templier et assassin… Etrange mélange… Curieux destin…

Pier, bien loin du désert, assiste à la cérémonie de crémation de son fils. Son avocat, Maître Don Coskarelli et l'Enquesteur Duarte sont là. Ils savent que le mage Ronfield n'aura de cesse de causer la perte de Pier. Ce dernier pressentant le danger, décide de quitter la ville d'Anselme au plus vite avec Camilia, sa fille, et dame Illywin, l'Elfe que Don Coskarelli met à sa disposition pour le préserver de la magie…

Critique :

Les dessins de Sébastien Grenier sont toujours aussi fabuleux. Cet artiste fait dans l'épique et le grandiose avec un don fou pour créer des atmosphères, passant allègrement des déserts torrides aux montagnes glacées où souffle un vent à décorner les roaks, puis rend palpable la ville d'Anselme avant de poursuivre sur les rapides du Fleuve. Un incroyable talent dans une époque qui n'en manque pas.

Jean-Luc Istin, le scénariste, tiendra-t-il ses promesses et achèvera-t-il un jour cette remarquable saga ? Pour l'instant, les pièces du puzzle se mettent en place et il apporte des réponses à beaucoup d'inconnues soulevées dans les deux premiers albums. Ne m'en veuillez pas de ne pas déflorer l'histoire qui est d'une grande complexité avec des changements d'époques, de lieux et de personnages d'une planche à l'autre, voire à l'intérieur d'une même planche.

Voilà une BD qui mérite de figurer dans votre collection, ne fut-ce que pour la qualité des illustrations !

Sinead et Seth s'affrontent dans le désert dans une grande bataille dont l'enjeu est le fameux évangile d'ariathie qui dévoile l'avenir.

Ce tome 3 est très plaisant à lire mais on ne peut pas dire que l'histoire avance. Il ne s'agit que de la grande bataille du désert émaillé d'excursions dans le passé lointain du druidd Brahnann. Il y a 9 petites pages sur la fuite de l'architecte en compagnie de sa fille et de leur garde du corps elfe.
Donc petit temps mort dans l'intrigue qui laisse place à l'action. On se demande un peu en quoi le passé du personnage, apparemment secondaire, de Brahnann sera important pour la suite. Comme ça on a un peu l'impression que cela sert à meubler. Attention ce n'est pas inintéressant mais cela paraît un peu en dehors de l'intrigue, j'ai l'impression que ce tome s'écarte du fil conducteur qu'on avait cru entrapercevoir au tome 2.
Le dessin est toujours aussi magnifique et travaillé. Il est l'atout majeur de cette série.

Un troisième tome qui continue de nous en dire plus sur nos personnages. Que ça soit l'obstiné Sinéad, le mystérieux druidd ou le malheureux Pier. On voit les liens se tissaient avec la prophétie, les personnages, l'évangile. On se demande encore où tout ça va nous mener. Entre passé, présent et les différents personnages, il y a du rythme et de l'action. Sans pour autant que ça avance beaucoup.
Les personnages sont intéressants, bien construits avec psychologie et parts d'ombres.
Les dessins et la colorisation sont splendides. Ça fait de très belles planches à admirer.

Sinead affronte Seth, revenu des morts par la magie de son père le sombre mage, elle doit protéger l'évangile d'Ariathie pour qu'un jour un pont soit construit sur la faille le Nord et le sud. le druidd aveugle Brahnann l'aide mais est ce cela sera suffisant de connaitre l'avenir pour vaincre le mal?
Dessin somptueux, toujours, mais ce tome est en dessous des précédents.
Certes on découvre l'histoire de Brahnnann, mais la bataille entre Sinead et Seth est inutilement allongée, un peu confuse par moment, et l'histoire de l'architecte est tellement déconnectée de la trame principale, que c'est à se demander ou et quand elle se passe...
Bref vivement un quatrieme un peu plus mordant où enfin Pier et Sinead, ensemble ou pas, édifie ce fameux pont...

Les amants maudits

Porté par le dessin somptueux et les compositions puissantes de Sébastien Grenier, Jean-Luc Istin poursuit son medieval-opera avec un récit choral savamment orchestré…

Ce troisième tome se referme sur un cliffhanger vertigineux qui semble redistribuer les cartes et laisser Sinead, Templière et Maîtresse Assassine dans une bien fâcheuse posture… Parviendra-t-elle à survivre à la vengeance de celui qui fut son maître et amant afin d'accomplir son destin et assister Pier dans l'édification de sa cathédrale, trait d'union entre les hommes et les dieux mais surtout entre les peuples? Rien n'est moins sûr…

La Cathédrale des Abysses est une fresque violente et épique dont on attend la suite avec impatience…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Tandis que Sinead et celui qui fut Seth s'affrontent, Brahnnn nous livre le récit de son enfance et du drame qui l'a marqué. Pier bénéficie du soutien de Don Coskarelli qui croit en son projet de cathédrale et demandera même à son amie l'elfe, Dame Illywin, de rester en compagnie de Pier afin de protéger Camilia de la vindicte de Ronfield.

A la fin de ce troisième tome, les éléments sont en place, et si on devine assez bien dans quelle direction le récit va nous emmener et ce qui réunira, à n'en pas douter, nos différents protagonistes, je ne vois toujours pas comment ils vont sortir du pétrin dans lequel ils sont fourrés, surtout Sinead !!!

Et ce qui est rageant, c'est que la suite n'est pas encore parue, grrr... Il va falloir patienter... et tout relire, car d'ici là j'aurai oublié, mais enfin, je suis sûre déjà que cette relecture sera un plaisir !

Un troisième tome grandiose un festival de pur bonheur avec un scénario qui en dit vraiment plus sur nos personnages on tourne les pages déjà très belle je n'est pas lu le quatrième tome mais je dois dire que une seule chose cette bd est exceptionnelle