Le chat qui jouait au postier part d'une bonne idée de l'auteure : la découverte par Qwilleran, dans sa propriété, d'une chambre aux murs peints, entièrement recouverts de motifs floraux et complètement extravagants. Comme le journaliste, on a forcément très envie de savoir qui se cache derrière ces oeuvres originales. le mystère de la disparition de l'artiste (une très jeune femme), la visite chez sa mère, et, surtout, la trouvaille faite dans un grenier poussiéreux (quelques affaires personnelles de la disparue)... Tout cela accroche le lecteur. Malheureusement, ceci reste inexploité et
Lilian Jackson Braun se tourne, une fois de plus, vers une intrigue très conventionnelle.
Ajoutons à cela qu'une fois de plus, Qwilleran prouve son incapacité complète à démêler l'écheveau de l'enquête tant qu'il n'aura pas reçu une lettre de l'assassin avouant ses forfaits (car il y a eu crime, évidemment). Ajoutons également que cette nouvelle histoire va être le point de départ d'une hécatombe qui touchera, par la suite, une grande famille de la ville, et ce contre toute probabilité statistique. Ajoutons enfin que Qwilleran, avec sa manie de ne fréquenter que de superbes jeunes donzelles de vingt ans de moins que lui, devient un tantinet agaçant. Bref,
Lilian Jackson Braun a réenfilé ses pantoufles, et nous avec. Une bonne lecture de détente, sans plus, où l'on aura plaisir à retrouver Koko et Yom Yom.