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sur 54 notes
Hope Jahren est comme cette graine de lotus qui a patiemment attendu deux mille ans avant de germer, sans jamais perdre espoir. Dans ce captivant récit autobiographique, elle revient sur son parcours, son enfance avec un père scientifique, ses études de lettres à la fac, son mémoire sur les différentes occurrences du mot coeur dans Dickens, ses jobs étudiants éreintants de coursière puis de préparatrice dans la pharmacie de l'hôpital. Un cheminement qui l'a petit à petit mené à trouver sa voie : la science.Hope quitte la pharmacie et rejoint un labo de recherche. Quelques années plus tard, son doctorat en poche, elle aura elle-même son propre labo pour poursuivre ses recherches en paléobiologie avec son collègue et ami entièrement dévoué, Bill. Tant bien que mal, Hope fait face au manque de moyen pour financer ses recherches et parvient à s'imposer dans un monde dominer par les hommes.
Son récit est entrecoupée de fascinants chapitres sur les secrets du monde végétal, de captivantes informations des dernières études menées qu'elle vulgarise pour nous en des images parlantes, comme elle le fait pour ses étudiants. Ces passages m'ont beaucoup fait penser à La vie secrète des arbres que j'avais adoré. Chaque chapitre illustre un pan de son histoire personnelle, du développement des racines à la germination de la graine qui marque son entrée dans le monde de recherche jusqu'à la reproduction de la plante et le développement du fruit quand elle met elle-même au monde son premier enfant.Poignant et poétique, Lab Girl est une invitation à observer le monde qui nous entoure. Ces végétaux qui sont au centre d'études à plusieurs millions de dollars pour en percer les secrets et auxquels nous ne prêtons même plus attention. Ce vert qui n'a cessé d'être source d'inspirations des créatifs, des poètes mais aussi des scientifiques passionnés comme Hope. Empli de mystères et merveilles, le monde végétal n'a pas fini de nous intriguer et nous fasciner pour peu qu'on prenne le temps de s'arrêter un instant et de le contempler.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée .
Je remercie Babelio et les éditions quanto pour cet envoi.
J 'aime toujours recevoir des livres dans ma boite aux lettres !

La couverture de l'ouvrage me donne envie de le lire : c'est un bon début.
Hope est une vraie chercheuse scientifique, une passionnée et obstinée. Elle passe des weekend entiers à etudier la vie des sols. Avec un collègue travailleur et un peu particulier : Bill.
Ce couple atypique fonctionne à merveille et j 'ai bien aimé leur road trip à travers les Etats-Unis .

Par dessous tout, la grossesse de Hope, qui est un moment très difficile pour elle, m'a beaucoup touché.
Il y a une sagesse et une humilité chez cette femme, malgré sa maladie.
Un petit regret cependant : les connaissances scientifiques de l 'ouvrage sont parfois hors de portée du lecteur .

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Hope Jahren est une scientifique de rénomée internationale spécialisée dans la biologie végétale.

Elle livre à la fois le récit de sa vie mais aussi des morceaux de son savoir scientifique sur les végétaux : la manière dont ils communiquent entre eux, comment ils se préviennent d'un danger...

Rien de rébarbatif et nul jargon scientifique hermétique : elle explique le fonctionnement des végétaux de manière simple, abordable, pédagogique. Mieux encore : il y a dans ses explications quelque chose de poétique.

Côté autobiographie, j'ai adoré découvrir la vie d'un chercheur scientifique. de la naissance de sa vocation, à ses études en passant par la création d'un laboratoire; on decouvre que leur vie tient davantage du sacerdoce que de l'aventure !

Il en faut de la passion et de la vocation pour traverser les épreuves : manque d'argent, manque de matériel, manque de temps, manque de considération... Il faut vraiment s'accrocher.

Elle décrit aussi son amitié sincère et touchante avec son acolyte de labo, un scientifique passionné comme elle qui l'aide à traverser toutes les tempêtes de son existence de chercheuse.

Hope Jahren dévoile que le métier de chercheur est loin de se limiter à la recherche. Elle doit gérer son laboratoire comme une vraie cheffe d'entreprise : comptabilité, recherche de financements, achat de matériel, contrats... Elle a une sacrée responsabilité sur les épaules.

J'ai découvert l'univers passionnant d'une femme exceptionnelle aux multiples facettes. Une femme courageuse, tenace, intelligente.

Une femme passionnée et passionnante.

Je ne peux que vous encourager à découvrir son univers. Ce sera aussi l'occasion pour vous de découvrir la maison d'editions Quanto. Une maison qui a pour ambition de livrer des ouvrages scientifiques à la portée de tous. Une bien jolie mission et elle est réussie !
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J'ai lu ce livre sur la proposition de Babelio, dans le cadre d'une Masse critique. Un grand merci à eux et aux éditions Quanto !

Lab Girl, une histoire de science, d'arbres et d'amour est le récit autobiographique de la géologiste américaine Hope Jahren. Je dois dire que quand j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai tout de suite été intriguée. Ce livre avait tout pour me plaire : une vie de femme singulière, l'étude de la nature comme sujet, un point de vue de scientifique sur l'environnement... Et pourtant, j'ai l'impression d'être passée à côté... La lecture fut plaisante mais sans plus, alors que je m'attendais vraiment au coup de coeur...

Hope Jahren alterne des chapitres autobiographiques avec des chapitres de vulgarisation scientifique sur les arbres, les plantes, les graines... J'ai beaucoup apprécié ces derniers. On apprend énormément de choses sur la nature et ce qui nous entoure. On comprend notamment l'extraordinaire résilience du végétal !

Par contre, j'ai moins aimé l'aspect autobiographique, je l'ai trouvé un peu creux. Là où je pensais trouver un témoignage sur le sexisme dans le monde scientifique, Hope Jahren ne fait qu'évoquer rapidement le sujet, sans rentrer vraiment dans le fond du sujet. de même, si l'on comprend bien son amour du travail, je n'ai pas vraiment ressenti son amour de la nature, je n'ai pas vibrer avec elle au fil de ses recherches. Elle n'a pas su me faire entrer en empathie avec son récit de vie. Je suis restée en dehors, en observatrice et c'est bien dommage.

Enfin, le livre donne une place très importance à son amitié avec Bill, collègue et frère de coeur. Tellement importante que, pour moi, c'est ça le vrai sujet de ce livre (d'ailleurs même la fin lui est totelement dédiée). du coup, j'ai eu l'impression d'être un peu flouée par rapport à ce que le synopsis m'avait laissé imaginer :/ Un bilan de lecture en demi-teinte donc.
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C'est une belle approche de la recherche scientifique qui a souvent une image pompeuse.

Le ton est léger, malgré des termes techniques.

L'écriture est poétique, pleine d'humour et de lucidité.

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Sorti initialement en français sous le titre de Lab Girl en 2019, La fille qui aimait les arbres est un roman autobiographique publié dans sa version francophone par les éditions Quanto à Lausanne, filiale d'EPFL Press.

Dans cet ouvrage, nous faisons la connaissance de Hope Jahren. Fille de descendants norvégiens, elle grandit dans une petite ville du Minnesota où l'hiver est redoutable et semble interminable. Dans une famille où la communication est absente et les relations sont distantes, Hope est toutefois proche de son père, professeur de sciences, qui l'initie très tôt à l'ambiance de laboratoires. Au fil des pages, nous suivons Hope dans son brillant parcours scolaire et universitaire, dans ses jobs d'étudiante, puis dans ses diverses activités en tant que scientifique et directrice de labo.

Le récit alterne les chapitres relatant de la vie de la chercheuse et des informations sur le monde des végétaux, et plus particulièrement des arbres. A l'image de l'excellent livre de Peter Wohlleben, La vie secrète des arbres, les faits apportés par Hope Jahren sont extrêmement instructifs et proposés dans un langage très accessible. En toute franchise, elle évoque son quotidien, entre la passion qui l'anime à enseigner et à travailler dans son domaine de prédilection, et les grandes difficultés que rencontrent les chercheurs dans leur quête incessante de financements. Côté vie privée, l'auteure américaine parle également sans tabou de ses troubles maniaco-dépressifs et des défis que représente cette maladie mentale.

Du Minnesota à la Californie, en passant par Atlanta, Baltimore et Oslo, Hope Jahren fait son bonhomme de chemin dans les différents laboratoires qu'elle crée et au travers des expériences qu'elle conduit, toujours avec Bill, fidèle compagnon de recherche et ami.
Leur complicité sera une force incroyable pour affronter les nombreuses embûches, mais aussi pour se dépasser et faire avancer la science.

En résumé : un récit autobiographique très intéressant et touchant !
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J'ai beaucoup de choses à dire sur ce livre, que j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique. En le sélectionnant, et même en lisant la 4e de couverture, je ne m'attendais pas à ce contenu. Je suis moi-même chercheuse, et amoureuse des plantes, je me réjouissais donc d'en savoir plus sur le parcours de cette femme en sciences.

Premier constat, j'ai trouvé le livre assez ennuyeux et j'ai eu du mal à le terminer. Je me suis même demandé ce qui au fond a motivé son écriture, car le parcours et les accomplissements tels que racontés par l'autrice ne sont pas particulièrement intéressants à lire.

Mon ressenti général est que le récit est globalement plutôt négatif et plaintif, ce qui m'a surpris. Tout au long de sa vie, l'autrice a bénéficié de certains privilèges non négligeables : tout d'abord un père professeur de biologie, rendant le monde scientifique relativement familier dès l'enfance. Elle trouvera un poste de professeur assistant immédiatement après son doctorat, et ce sans publications, ce qui serait impossible aujourd'hui, la compétition étant devenue bien plus rude. Malgré cela, l'autrice n'a de cesse de se lamenter sur ses difficultés et de se dépeindre en victime seule contre tous. Un exemple qui m'a fait lever les yeux au ciel : lors de son 8e mois de grossesse, alors qu'elle est en arrêt maladie et tient à peine debout, on lui demande de ne plus venir au laboratoire. C'est le drame : elle et son mari sont outrés, « il ne leur a jamais pardonné de m'avoir blessée ». Hum, peut-être ce couple aurait-il dû rencontrer des gens avec des vrais problèmes ? Et puis, au 8e mois de grossesse, peut-être que ralentir, se reposer, lire un livre, n'est pas un programme absurde; en lisant ce passage, je n'ai vraiment pas eu l'impression qu'elle ait été traitée injustement.

Cela m'emmène au point suivant, qui m'a copieusement affligé. Les idées présentées dans ce livre sur l'attitude à avoir pour être un vrai scientifique sont étriquées. C'est peut-être sa vérité, mais en général, il ne faut pas travailler 48 heures d'affilée pour réussir. On peut être un chercheur accompli et prendre des repas sains, dormir dans son lit chaque nuit et avoir des hobbies. C'est même conseillé. Ici, l'autrice fait l'apologie de la culture du burnout et raconte avec légèreté la situation de Bill, son partenaire de laboratoire qui est littéralement sans abri pendant une grande partie du récit (comme il travaille pour elle, on peut supposer qu'elle ne le paie pas suffisamment). Pourtant Jahren décrit très peu d'efforts pour essayer d'améliorer son sort ou l'encourager à poursuivre une carrière indépendante.

J'ai encore levé les yeux au ciel lorsque l'autrice décrit en détails un long voyage en fourgon dans lequel elle embarque Bill ainsi que quelques étudiants pour partir assister à une conférence. Elle est responsable de son équipe, pourtant rien n'est organisé, elle décrit même joyeusement la nourriture avariée et les bouteilles pour uriner (les pauses sont apparemment une perte de temps). Elle n'écoute aucun conseil et cela finit en accident grave sur la route, mais toujours conté avec légèreté, car tout le monde s'en sort ! Jahren ne prend aucune responsabilité et se scandalise qu'une étudiante veuille rentrer chez elle. J'ai globalement été troublée par la façon dont elle et Bill traitent leurs étudiants, d'ailleurs, car la plupart des anecdotes témoignent d'une attitude condescendante et supérieure.

En milieu de lecture, on apprend que Jahren souffre de troubles bipolaires, cependant, et c'est dommage, le sujet est très peu développé. Cela sort un peu du chapeau et m'a posé pas mal de questions (diagnostic, conséquences sur sa santé, sur ses habitudes de travail ?) sans apporter beaucoup de réponses.

Bref, un récit qui ne m'a pas enchantée, et dont je peine à comprendre le succès. Je vais peut-être m'attirer des foudres pour cette critique négative… mais vraiment, cette lecture m'a déplu à bien des égards. Je suis cependant contente d'avoir eu la chance de découvrir cet ouvrage et je remercie les éditions Quanto pour cette opportunité !
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Plongée dans le quotidien d'une géobiologiste déterminée à satisfaire son insatiable curiosité pour le vivant. Elle se démène pour monter un laboratoire et poursuivre ses recherches aux côtés de Bill, son assistant dévoué. C'est cocasse, enjoué, romanesque à souhait et très cinématographique... Les chapitres dédiés à l'observation de la nature sont assez courts et c'est dommage car Hope Jahren est animée d'une belle qualité de pédagogue. Son style, teinté d'humour et facile d'accès, élève cette autobiographie au rang d'épopée scientifique enchanteresse.
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Dans cette autobiographie, Hope Jahren, brillante géobiologiste, dévoile son parcours de façon assez originale.
En parallèle de son histoire personnelle, c'est l'histoire d'une plante qu'elle dépeint.
J'ai adoré la pertinence de cette approche et son originalité, qui m'a rappelé l'autobiographie de Maggie O'Farrell, I am I am I am ( gros coup de coeur ).

Certaines anecdotes personnelles m'ont semblé superflues mais la plupart sont intéressantes. Elles permettent de cerner l'auteure mais également de découvrir l'envers du monde scientifique : les difficultés financières, la solitude, l'épuisement professionnel, le machisme ambiant,...
Le livre est également rempli d'informations sur le monde végétal, d'anecdotes insolites.

En somme, j'ai trouvé la lecture agréable et instructive ✨
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La biographie d'une chercheuse hors du commun - pour les amoureux de la nature, des passages instructifs et inspirants.
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