Lorsqu'elle raccrocha, elle eut la nette impression que quelque chose venait de se déchirer en elle. Une longue coupure, indolore mais irréparable. Une lourde tenture fendue de haut en bas. Derrière, une sorte de brouillard, une ombre plus pâle.
La capacité à l'amour est un don qui s'endort parfois mais ne s'éteint jamais. Les êtres qui savent aimer aimeront toujours, même lorsqu'ils concentrent leur trop-plein d'amour sur un chien ou un chat.
La vie est si courte… La vérité consume tout sur son passage. Je n’ai pas envie d’être lucide. J’ai envie d’être heureuse. Lucidité et bonheur sont, en général, antinomiques, il faut en être conscient.
On éprouve une sorte de bienveillante familiarité avec tous ces morts inconnus dont on frôle la tombe du regard, comme s’ils nous annonçaient, avec une gentille insistance, notre inévitable futur.
Sympathique, un bon moment de lecture. Ennuyeuses, ces redites du T1 afin d’éclairer la lecture d’aucun qui passerait directement au T2. Ce qui gâche la lecture de « plongée », celle où vous devenez un observateur que plus rien ne vient déranger. Tout de même, c’est bien écrit...
-Vous venez de penser à quelque chose, non?
- Pas vraiment... ou alors c'est parti... Ça va revenir. Mon cerveau et moi-même cohabitons en général, avec parfois de courte période de séparation. Il travaille d'un côté, moi de l'autre. Peu importe. P.141
Le viol n’est pas une recherche de sexe, c’est une recherche de totale domination.
On ne naît pas humain. On le devient et on s’emploie à le demeurer.
Nous sommes humains, donc faillibles. L’important est de corriger nos
erreurs.
La mémoire se réarrange sans que nous en ayons conscience. Au fil du temps, elle emprunte à nos émotions, à d’autres situations pour produire des souvenirs qui n’ont plus qu’un lointain rapport avec la réalité.