Autobiographie d'un amour

Si mon amour ne te rend pas joyeuse d’être toi, alors je n’en suis pas digne.

Où est la vraie vie ? Cette question de jeune homme, qui rejette les émotions aquarellées, ne cessait de conduire Alexandre rivière vers les femmes. L'amour, loin d'être une récréation, avait toujours été pour li l"unique prétexte valable pour continuer d'exister, l'un des rares opiums capables d'atténuer son pessimisme joyeux.

Alexandre ne voulait plus se contenter d'aimer Jeanne, il entrndait faire en sorte qu'elle s'aimat mieux de l'aimer, en engageant dans cette folie toute l'énergie du désir, qu'il avait d'elle. L'amour véritable, celui qui cesse de décevoir l'autre, ça devait être quelque chose comme ça, si différent finalement des mièvreries carréssées à 20 ans, tellement plus satisfaisant à distribuer, gratuitement, pour les yeux d'une femme.

Ces rencontres le faisaient alors pivoter vers un bonheur dilaté, le maintenaient dans la griserie d'être, cette gaieté qui n'est acquise que lorsqu'une fille vous regarde avec une envie franche, ratifié par de scintillantes pupilles, vous capitulant ainsi dans cette féerie qui désennuie de tout, cette émotion qui, loin d'être une distraction permet seule de sortir de l'écoeurement de n'être que soi, si mutilé loin du regarde des femmes.

Jeanne gouta alors le délice de se savoir comprise, transpercée par ce regard ingénieux qui l'évitait obstinément. Cette remarque farcie de sous entendus disait toute la vérité, sans qu'elle eut à en dessiner elle même les subtilités. Là était bien sa jouissance, la plus enivrante : être devinée... Observée scrupuleusement, reconstituée à partir de déductions et enfin reconnue dans sa sinueuse complexité. Le sport la ravissait lorsqu'il s'appliquait à sa personne si dissimulée, qui est est avec un tact qui tranquillisait ses pudeurs.
L'amour est l'art de délivrer une femme de ses cages intérieures, des pièges qui l'empêchent de s'élancer vers elle même. L'affranchir de son enfance tracassée, la désentraver de son présent, jeter pour elle d'invisibles ponts vers un avenir élargi mobilisait tout sont caractère et le faramineux désir qu'il avait d'elle.

Tout à coup, Jeanne frissonne de se trouver jolie pour la première fois de sa courte vile; non qu'elle ne le fut pas, au contraire, l'effet de souffle de sa frêle beauté était inévitable, mais elle était de ces ex petites filles blessées dans leur image, qui toujours, ignoreront les triomphes de leur éclat, convaincues qu'elles sont indiques d'être contemplées avec des yeux éblouis. Bien sur, depuis son adolescence, les hommes s'étaient relayés pour soigner cette inquiétude mais, toujours alors qu'ils bricolaient des adjectifs persuasifs, elle n'y avait vu que de la flagornerie destinée à la culbuter, de la marque de ce dérèglement du jugement qui va avec la passion.
Alexandre n'vais jamais su respirer cette fragile confiance - malhabile, il ne se servait que de mots contestables, en définitive si peu crédibles - quand Octave, lui par sa simple conduite, venait de lui certifier sa beauté.

Elle était incapable de gouter une existence où l'éternité d'un amour n'occuperait pas toutes la place. Sans cet oxygène, le seul qui lui convient, elle ne concevait pas de supporter la somme de provisoires qui compose l'ordinaire des jours.

"Ce soir, Alexandre résolut de faire irruption dans sa vie, de lui offrir sans délai sa plus pénétrante attention, ce baume sui, parfois, soulage un peu d'exister de écarte des gouffres. "

Octave savait d'instinct que l'on ne rejoint un être qu'en adhérant d'abord à ses perceptions déraisonnables.

"Chacun de nous dans chacune de ses amours est responsable de l'amour sur terre". J'avais offensé l'amour en t'infligeant mon inattention, insulté tes rêves par négligence, bafoué tes si belles attentes.