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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans le calendrier de la saga des Terres d'Arran, les Elfes Bleus sont généralement mis en scène par Jean-Luc Istin au scénario et l'espagnol Kyko Duarte aux dessins, mais pour des raisons qu'on finira bien par savoir un le premier laisse son histoire à Nicolas Jarry et le deuxième laisse son story board à l'italien Giovanni Lorusso. D'habitude ce genre ce truc n'aboutit pas à de bons résultats, mais ici l'honneur est sauf (sauf que me demande qui va s'attaquer au tome 27 dédié aux Elfes Sylvains puisque les auteurs qui y étaient préposés ont dû suppléer ceux ceux de ce tome 26)...

Dans ce tome 26 intitulé "Raïken-Kahlaal", nous retrouvons Athé'non prince elfe bleu en exil qui ne plus d'être au bout du rouleau n'est plus que l'ombre de lui… le héros du Siège de Kastennroc et de la dernière bataille contre les goules n'a plus la haine pour le faire tenir debout et le faire avancer. Un expédient peut en chasser un autre, et il tombe sous l'influence de la drogue dénommé kicha pour oublier son chagrin d'avoir perdu Valamen l'unique amour de sa très longue vie qu'il a du tuer de ses propres mains pour lui épargner une horrible agonie. Il sombre de plus en plus bas, jusqu'au jour où il est condamné pour vol avant d'être vendu comme esclave aux arènes la très prospère et très racistes Cité-Etat de Kasatell dirigé par un roi suprématiste et sadique qui veut joindre l'utile à l'agréable en transformant son programme de nettoyage ethnique en jeux du cirque. Au gagnant des jeux cruels et pervers qu'il a organisé la promesse illusoire de la liberté…
En prison il retrouve les Orcs Killrock et Rank en deuil de leur compagnon d'armes Tarrec (voir "Elfes" tome 16), ainsi qu'Akaryon un compatriote elfe bleu et ensemble ils jurent d'aller le plus loin possible dans les délires d'un crevard qui n'est pas sans rappeler le Baron Sukumvit de sinistre mémoire pour ceux qui ont connu la grande aventure des "Défis Fantastiques". Ils vont devoir affronté la perversité de leurs goelizers, les monstres capturés spécialement à leur intention pour les lâcher sur eux, mais aussi un maître nain adepte du « chacun pour soi et Dieu pour tous ! », un Elfe Blanc aussi arrogant et aussi raciste que le vilain of the week, et des gangsters peaux-vertes revanchards. Tomber 7 fois, se relever 8 ! Nicolas Jarry reprend sa narration à la première personne et sa structure en flashbacks : Athé'non se souvient d'avoir échoué au rituel du Raïken-Kahlaal, d'être tombé plus bas que terre au point de vouloir tout abandonner, et comment il a su se relever pour réussir là où il avait échoué et là où son père avait lui aussi échoué. L'injustice provoque la colère : Athé'non trouve la force de redevenir ce qu'il a été, mais il se demande s'il pourra sauver quelqu'un, y compris lui-même, de ce « Hunger Game » génocidaire. Oh oui il ne doit en rester qu'un, mais si jamais celui-ci s'avère être un Spartacus elfique en colère, les crevards ploutocratiques vont devoir se chier et se pisser dessus !!! Que les élites autoproclamées qui éliminent les contestataires par l'épée périssent elles aussi par l'épée…

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ces auteurs à devenir pessimistes et dépressifs les uns après les autres ? Est-ce qu'ils anticipent déjà qu'avec toutes ses conneries l'extrême-droite économique de Macron va réussir à amener au pouvoir l'extrême-droite nationaliste de le Pen ??? Tous les tomes de l'apocalypse zombie étaient moins sombres, moins violents et moins nihilistes que ce tome-ci, gore et glauque où le sang, les tripes et la cervelle giclent de tous les côtés. Ah ça, on sent que les auteurs se sont faits ou se sont refaits le "Spartacus" de Steven S. DeKnight : on reconnaît les situations, les dialogues est les poses de la série qui a envoyé la lutte des classes dans la gueule des téléspectateurs...
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Voilà un tome qui sent la sueur et le sang. Si on ne s'en tenait qu'à cela, à la bidoche déversée dans l'arène de combats, j'aurais fui depuis longtemps...écoeurée.
Mais, l'histoire est bien plus profonde. Elle nous narre la survie d'un Elfe bleu ravagé par le deuil et par la consommation de kicha.

Athé'non est le fils du roi des Elfes bleus mais depuis la perte de son âme-soeur, il n'est plus que l'ombre de lui-même.
Cet album, c'est celui de sa déchéance, tout autant que celui de sa renaissance. Il est à la fois anti-héros et héros fabuleux. Il est à la fois lâche et téméraire. Il n'est plus rien et finalement portera en lui toute la force qu'il faut pour vaincre la nouvelle menace qui pèse sur les Elfes ....la race humaine !

Cet album aborde différents thèmes intéressants, tels que le deuil mais également les relations qu'un homme peut entretenir avec un père autoritaire et peu indulgent. Mais c'est surtout, la cruauté des Hommes qui transparait dans ce nouvel opus.
A croire que les auteurs Jarry et Istin ont quelques comptes à rendre ....
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Un elfe bleu, prince déchu et drogué, se retrouve dans une ville humaine où il est contraint de participer à des jeux du cirque sanglant.

Une histoire intéressante de rédemption, d'amitié peu commune et du rappel de son ancien amour. Une belle montée de l'histoire jusqu'à une apothéose surprenante, enrichie d'un dessin précis et de couleurs somptueuses.

J'ai beaucoup aimé. Un autre très bon tome de cette série sur les elfes.

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Athé'non est un elfe Bleu, un guerrier, il était sur les murailles de Kastennroc, la forteresse légendaire et imprenable. Il a combattu les goules, quand d'autres sont restés cachés.

Maintenant, il vit comme un vagabond et consomme des feuilles de Kicha, une drogue. ♫ Besoin de rien envie de Kicha ♪ (*)

Si Athé'non avait assommé le gamin, après son larcin, il ne serait pas retrouvé dans cette belle merde, prisonnier dans les arènes d'un roi humain et obligé de se la jouer à la "gladiateur" ou de jouer "au gladiateur".

Mais s'il avait assommé le gamin, témoin de son larcin, nous n'aurions pas eu droit à ce super récit.

Le voici donc esclave des geôles de la ville de Kasatell, version fantasy de Rome, avec son cirque, ses jeux, ses combattants, ses tigres, son roi suprémaciste (il veut exterminer tout ce qui n'est pas humains), dictateur, qui a trouvé le moyen de se débarrasser des prisonniers tout en contentant son peuple avec du "panem et circenses" (plus "circenses" que "panem").

Ce dictateur se sent très fort, entouré de ses gardes, se délectant des esclaves qui meurent dans l'arène ou qui succombent à ses pièges pervers. Il se sent invincible, perché sur son trône. Attention, ne jamais oublier que du plus haut que l'on soit assis, ce n'est jamais que sur son cul…

Athé'non est un personnage emblématique, même s'il est au bout de sa vie et qu'il n'a plus envie de rien : il a perdu l'amour de sa vie, dans d'atroces circonstances, alors il est dans une passe sombre. Pourtant, il va devoir se sortir les doigts du cul et fissa !

Le récit se composera du récit au présent et de flashbacks où notre Athé'non se souviendra avoir échoué au rituel le plus important, celui face à la bête immense qu'est le Raïken-Kahlaal. Il a eu peur, tout simplement et à sa place, on aurait pissé dans notre maillot !

Les récits mettant en scène des anciens guerriers qui sont tombés au fond du gouffre, c'est toujours intéressant lorsque c'est bien fait. Dans ce cas-ci, la réussite est totale, tant du point de vue du scénario que des dessins, qui sont somptueux.

Notre elfe ne va pas se relever d'un coup, comme par miracle, il lui faudra un électrochoc, afin de survivre à ces jeux du cirque où il ne doit en rester qu'un seul vivant. Jusqu'au dernier moment, les jeux ne sont pas faits, on ne sait pas ce qu'il va arriver à notre Athé'non.

C'est un récit noir, sombre, glauque, en raison de ces jeux du cirque où l'on impose aux esclaves de se battre jusqu'à la mort pour tenter de gagner la vie. Ce sont des jeux cruels, où l'on divise les joueurs pour qu'ils s'entretuent eux-mêmes, ou pour leur éviter de faire preuve de solidarité, d'unir leur force.

Les planches finales sont magnifiques et la suite nous laisse présager des aventures encore plus sombres, glauques, noires, sans possibilité de lumière, vu que les terres d'Arran sont aussi mal barrées que nous.

Un excellent album, une fois de plus.

(*) Sur l'air de "Besoin de rien, envie de toi" de Peter et Sloane

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Athé'non, fils du roi d'Elsémur, n'est plus rien depuis qu'il a perdu sa chère et tendre Valamen au cours de la guerre des goules. Il vagabonde, s'adonne à la drogue et finit par se faire prendre pour servir de gladiateurs dans les jeux du roi de Kasatell. Il va devoir affronter trolls, monstres marins, fauves et surtout ses compagnons de cellule car à la fin il n'y aura qu'un seul vainqueur.

Les elfes si beau et si doué, si fier et si arrogant, peuvent aussi connaitre la pire des déchéances. Brisé par la perte de son âme-soeur, Athé'non n'a plus le courage d'affronter la réalité et pour cela la drogue est un remède efficace. Mais pour se procurer ses doses quotidiennes le voilà qui doit s'abaisser à voler. Oui la drogue s'est vraiment de la merde...
Cela détruit l'esprit et le corps pour ne laisser qu'une loque. Terrible leçon le jeune prince qui va devoir se battre malgré tout pour sa vie.
J'ai trouvé son personnage intéressant. On sent ses blessures psychiques et son combat de chaque instant pour reprendre pied. Bon d'accord son rétablissement et la récupération de ses talent de combattant hors pairs est un poil spectaculaire et rapide mais l'ensemble tient la route et offre un bon divertissement.
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Suite des aventures d'Athe'non qui a finalement survécu aux goules mais souffre d'un syndrome post traumatique suite à la mort de Valumen et se drogue à la kisha. Sans force, il se fait enlever et recruter pour des jeux du cirques où s'affrontent différents survivants de la guerre, surtout des non humains puisque le responsable humain de la ville cherche à erradiquer les autres races.
Evidemment notre héros va se relever, mais le fond de pessimisme de cette saga tranche avec les happy ending de rigueur dans la fantasy...
Changement de dessin sur ce tome des elfes bleus, repris par les responsables des elfes sylvains, belle reprise d'ailleurs.
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On retrouveAthé'non le prince elfe bleu en pleine déprime suite à la mort de sa chérie . Pour l'histoire c'est du classique : grandeur et décadence, chute et rédemption, combats dans l'arène , l'union fait la force (Elfe ,nain, orc) , la punition du méchant ,une sorte de Cuthlhu et un final type destruction d'Atlantis. Construction classique elle aussi avec deux arcs narratifs présent/passé . Des dessins grandioses . Au total un album de bonne qualité incontestablement.Une remarque : la litanie contre la peur d'Athé'non est un souvenir des bene Gesserit et de Dune.
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Avant de m'attaquer à la sixième saison de la série "Elfes" j'ai relu les deux précédentes saisons pour me souvenir des différents protagonistes de chaque peuple elfe et où en était chacune de leur histoire. Car mine de rien cela faisait plus de deux ans que je ne m'étais pas intéressé aux elfes. Je les avais délaissés pour les autres séries soeurs sur les nains, les orcs et récemment les mages.
Donc, dans ce vingt-sixième tome, nous retrouvons le prince bleu Athé'non, déprimé depuis le décès de sa femme Valamen lors de la bataille de Kastennroc (tome 11). Il erre sur les terres d'Arran et, étant tombé dans la drogue, il vole pour se procurer sa dose. Jusqu'au jour où, surpris en flagrant délit, il est capturé par des humains qui l'emmènent à Kasatell, port occidental de l'Ourann. Cette cité-état est dirigée par un roi qui adhère aux idées xénophobes qui semblent être le nouvel arc narratif des séries composant la saga des terres d'Arran. Donc, en plus de vouloir éradiquer tous les elfes, nains et orcs de la surface de la planète, ce roi a eu l'idée de faire se combattre dans une arène ces races "inférieures".
Pour survivre, Athé'non va devoir se battre. Pour le plus grand guerrier elfe de son époque cela ne devrait être qu'une formalité. Mais a-t-il seulement envie de vivre, lui qui est rongé par les souvenirs de sa femme, de son échec de jeunesse lors de l'épreuve initiatique du Raïten-Kalhaal, et surtout par la drogue ?

Eh bien voilà ! On retrouve un bon album de la série "Elfes" ! Et cela même si le duo habituel scénariste-dessinateur Istin-Duarte des elfes bleus a été remplacé par Jarry-Lorusso. Ce dernier s'est surpassé avec de nombreux dessins pleine page et trois magnifiques doubles-pages.
Côté scénario, c'est l'histoire universelle du super guerrier qui tombe au plus bas degré de la déchéance (la drogue, c'est de la merde !) et qui se relève... ou pas.
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