Nains, tome 4 : Oösram des Errants

La série "Nains" se déroule dans le même univers que la série "Elfes", et est calquée sur elle, sauf que Nicolas Jarry assurera le scénario de tous les tomes la série : les nains forgerons, marchands, prêtres, guerriers et errants remplaçant les elfes bleus, verts, blancs, noirs et sang-mêlé. Ainsi chaque tome sera un one-shot mis en valeur par un dessinateur différent éclairant un aspect différent de la société naine, et visiblement chaque tome racontera à rebours l'histoire de le l'un des membres de chaque caste de la société naine dont les choix ont bouleversé sa vie d'abord, la civilisation naine toute entière ensuite…


Dans ce tome 4, le général Oösram du Bouclier avait tout gagné, mais victime de la triple malédiction de l'avidité, de l'ambition et de l'obstination, en voulant gagner encore plus il a déchu et a tout perdu… Sauf sa vie et celles des membres de sa famille qui l'accompagnent dans son exil.
Oösram tourne le dos à la politique et à la guerre, et refait sa vie parmi les prolétaires de l'Ordre des Errants et sa vision du monde change radicalement en étant l'observateur des exactions quotidiennes de la ploutocratie naine, à laquelle il a appartenu et qu'il a soutenu, qui exploite et opprime son propre peuple. Quand les membres de sa propre famille en deviennent les victimes, il devient Oösram des Errants qui ressort sa hache pour déclarer la guerre aux quatre ordres dominants !
Dans leur quête de justice et de liberté, c'est la victoire ou la mort… Les rebelles savent qu'ils n'ont aucune chance contre les légions de vétérans du régime en place et que cela va finir dans le sang et les larmes. Certains doivent mourir pour que d'autres puissent vivre et continuer le combat contre les forces obscures de la crevardise, et les graines de l'avenir ont été plantées : pour venger les martyrs, des centaines puis des milliers de nains rejoignent la cause de la liberté, de l'égalité et de la fraternité...
C'est le commencement de la fin et les jours de la ploutocratie naine sont désormais comptés ! chouette saison 2 en perspective !!! ^^

Nicolas Jarry a changé de braquet avec cette série, et l'histoire et sa narration sont vraiment de bonne facture, et va rappeler de bons moments aux amateurs de fantasy épique : dans ce "Braveheart" fantasy tout est raconté à la première personne, Oösram étant bien conscient de ses fautes, de son destin et de son inéluctable fin. Et on continue de piocher chez JRR Tolkien et Michael Moorcock, ce qui nous offre un univers à la "Warhammer" et une histoire à la "Drenaï"… Ce qui fait que ce tome 4, comme certains autres de la série Nains voire de la série Elfes, aurait parfaitement pu être scénarisé par feu David Gemmell. Sinon on le savait déjà, mais c'est désormais de plus en plus clair, quand on pendra le dernier policard avec les tripes du dernier bankster Nicolas Jarry sera aux premières loges… ^^
Mais, et cela me fait vraiment mal au coeur, les dessins mainstream de Jean-Paul Bordier ne sont pas encore à la hauteur de l'événement malgré les designs de Pierre Denis Goux et les couleurs de Digikore Studios. Quand je vois tous les top dessinateurs au service de scénarios moyennasses, c'est quand même triste…

Pour moi, il s'agit du meilleur tome de la saga Nains. Contrairement aux autres, je trouve que Oösram devient très vite sympathique et touchant. Il se rend compte l'importance des choses et de ce qu'il a raté, de ses erreurs aussi. Un tome avec beaucoup de profondeur mais on ne s'ennuie pas pour autant. de l'action racontée avec douceur et le recul de l'expérience sans jamais être moralisateur. Certaines sont assez convenus mais on n'en ressent aucune déception.
Les personnages secondaires sont aussi bien façonnés et prennent peu à peu de l'importance. On sent que leur rôle va devenir prépondérant dans le prochain tome de l'ordre des errants.
Pour une fois j'ai hâte de découvrir la suite.

c'est une nouvelle histoire, en bordure de fleuve, une forêt sacrée, de nouveaux territoires, peuplés de nains et d'elfes sylvains, des hauts plateaux, des animaux sauvages et domestiqués à la campagne avec la rudesse des travaux agricoles et le commerce en ville. une nouvelle ville tout en hauteur qui vue du bas à des airs de cité médiévale comme on en trouve si bien dans le Lot.
tel est le décor de la chute et de la naissance d'un héros, Oösram. Lui aussi c'est une Légende.
mais le manque de précision des dessins ne lui rend pas correctement hommage. dans les tomes précédents, on distinguait à loisir, et avec plaisir, briques, pierres, pavés.
et cette case riquiqui pour un ciel étoilé si symbolique, quel gâchis !

Oösram était un grand général de l'ordre du bouclier mais dans son coeur dormait la malédiction naine. L'avidité, l'ambition, l'obstination, vont l'entrainer dans sa chute. Répudié, banni... le voilà devenu Oösram des errants. Un ordre traité avec mépris par les autres. Ce sont des laboureurs, ils sont à la base de la pyramide, et pourtant ils n'ont aucun droit. Mais Oösram s'accommodera de cette nouvelle place, de ce nouvel équilibre avec sa famille. Jusqu'au jour où l'injustice viendra frapper à sa porte, et qu'il n'aura d'autre choix de répondre d'un coup de hache.

La série Nains, tout comme sa grande soeur Elfes, continuent à faire plaisir aux lecteurs avides de fantasy.
Nous avons là un héros, Oösram très charismatique. Il a appris de ses erreurs et refait sa vie en compagnie de sa femme (sa bavette) et de ses enfants (ses marmouses). Et pourtant le destin va le rattraper et il prendra sa place de meneur pour donner à son ordre une meilleure place dans ce monde.
Il y a une narration à la première personne très présente mais racontée avec beaucoup de finesse. On est vraiment dans la tête du personnage, on suit son parcours avec beaucoup d'intérêt. Un ordre martyr ça fait forcement de belles histoires! le tout terminé par un combat final épique. Que de bonnes choses!

le dessin tient la route et la ligne de conduite que l'on peut voir dans Elfes et Nains. Faire mouvoir des nains, ces petites créatures hargneuses, n'est âs forcement facile et pourtant les dessinateurs s'en tirent bien avec des cases vivantes. les couleurs sont également très sympas.
Et allez je le redit parce qu'elle le vaut bien. Les couvertures de cette série sont vraiment chouettes. Voir Oösram perché sur son espèce de sanglier de guerre avec en arrière plan ces montagnes enneigés c'est vraiment beau!

Oösram des Errants (2016) est une bande dessinée de Nicolas Jarry (scénario) et Jean-Paul Bordier (dessin), quatrième tome de la saga des Nains dans l'univers des Terres d'Arran. Ce tome est le premier qui évoque l'ordre des Errants. Oösram est un général brillant de la forteresse de Goll-Garsëm mais il trahit son roi. Il est banni de l'ordre du bouclier et devient un errant. Un album efficace dans un univers cohérent et foisonnant. La structure laisse peu de place à l'originalité mais c'est vraiment plaisant.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce nain, ex général de l'ordre du bouclier déchu de ses fonctions, banni pour devenir un errant, dont la douleur de la perte de sa fille réveillera la colère et l'esprit de révolte et de vengeance. Il est celui qui unifiera les errants sous une même bannière, il est l'impulsion qui va leur permettre de se relever et de s'indigner face aux autres castes méprisables à leur égard. le scénario tient la route et suit la logique imparable de la vengeance jusqu'au sacrifice qui permettra d'ouvrir la voie.
C'est l'histoire d'un général déchu, qui reprend les armes pour le bien de sa nouvelle caste, mais c'est avant tout l'histoire d'un père, effondré par la mort de sa fille, et responsable avant tout de la protection de sa famille. D'ailleurs le mariage de sa fille aînée restera une priorité pour lui jusqu'à la fin. On ne peut qu'admirer l'abnégation de ce personnage qui a tout compris lorsqu'il dit "qu'un laboureur fera toujours un meilleur mari et un meilleur père qu'un guerrier", preuve d'une grande maturité, d'une sagesse et d'une réflexion sur la vie et les priorités. Mais c'est également un peu une façon de se voiler la face, de refuser ce pour quoi il est fait. La mort de sa fille renversera la vapeur et provoquera des événements qui auront de profondes répercussions sur l'ensemble du peuple nain.
Nicolas Jarry n'a de cesse de nous surprendre avec sa relecture du personnage traditionnel du nain. Ici son héros s'élève au delà de sa condition, il est hissé véritablement au rang de héros, puisqu'il se sacrifie pour sa cause, et lance les graines de sa vengeance qui bouleversera l'équilibre du monde des nains. Jarry tient absolument à redorer le blason des nains et il parvient plutôt bien dans ce tome.

Oosram était un grand général mais attiré par une vie plus facile, il trahit son roi et est à son tour trahi par son ami. Chassé de l'ordre du bouclier, il devient un errant et un fermier avec sa famille. Pendant des années, il va vivre une vie laborieuse sans trop de se poser de question, mais un jour il va se rebeller en vendant de l'or pour que sa fille ait une belle robe de mariée, et cela va remettre en cause toute sa nouvelle vie.
Il va prendre la tête de la révolte des errants. Foin des forteresses, des forges, ici on découvre la vie au grand air, on est un peu loin de la mythologie naine.
Très bon scénario avec des personnages sympathiques et valeureux.
A lire.

Pour l'instant mon tome préféré.
Je trouve que l'action est rondement menée, le personnage vite et bien posé, attachant et crédible. Il fait converger en lui tout ce qu'on a croisé rapidement dans chacun des tomes précédents : le goût du combat dans le premier, la révolte contre les castes dans le second, l'aventure jusqu'au boutiste dans le troisième, avec ici un avenir qui se dessine au-delà du héros.
Voilà une chanson de gestes qui promet de devenir une magnifique épopée. Je suis curieuse de savoir si et comment l'écheveau va aboutir à une seule et unique trame au dernier tome (j'ai le temps, je crois qu'il y en a plus d'une vingtaine).

une série à découvrir absolument. Dans le même univers que la série soeur (Elfes), elle ne lui ressemble pourtant pas et reste totalement indépendante. Nous commençons par découvrir les diverses castes de nains (comme pour les elfes) tout en suivant une aventure complète. le graphisme est riche et très saturé, le scénario est souvent très dense et bien mené.