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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
a 25 ans, marius Jauffret a une tendance à s alcooliser plus que raison. Un soir, il appelle son frere a la rescousse apres avoir fait un malaise sur la voie publique.
Ce dernier le conduit aux urgences où il passe une nuit avant d etre transféré vers un hopital psychiatrique où il va rester 18 jours sans aucune prise en charge psychologique. LE fils de regis jauffret ( ecrivain) raconte le quotidien absurde de ces journees passés a ne rien faire, abandonné de tous , miné par la peur d ene pas sortir. Un récit utile; vécu de l intérieur qui décrit une zone de non droit, aussi inefficace qu humiliante , mais bien reelle . En france, pres de 100000 peronnes sont intérnés chaque année sous contrainte
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Un témoignage émouvant et difficile,que nous livre Marius Jauffret.
Témoignage d'un jeune homme, pas bien dans sa peau, se cherchant, et abusant de substances psychotropes, comme l'alcool, dans le but d'oublier, des déboires affectifs et identitaires.
Cependant, un soir de grande ivresse, il se retrouve aux urgences et sera transféré en psychiatrie, pour soins.
Les sympômes de son ivresse faisant penser à une maladie rare, il est hospitalisé sous contrainte, pour le protéger.
C'est cette expérience qu' il raconte, la sienne et la difficulté de se plier aux contraintes d'un service psychiatrique, de se sentir en décalage avec des maladies complexes et perturbantes.
De devoir prendre des médicaments, de rester calme, neutre, d'avoir du lien social qu'au fumoir, où la tristesse et l'angoisse le gagne.
C'est aussi la peur de ne pas pouvoir sortir, de rester enfermer , de dépendre de l'avis du médecin, et donc de ne plus être maître de sa vie.
Un récit émouvant, difficile, et montrant que la maladie mentale est difficile à comprendre.
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Marius est mal dans sa peau. D'un mal-être qui ronge l'âme et dévore le corps. Alors, pour oublier un peu, il boit. Jusqu'à plus soif. Il avale quelques cachetons pour sombrer plus facilement. Sombrer et s'évader hors de soi. S'oublier. Un soir, il boit le verre de trop au bar du coin et s'étale de tout son long sur l'asphalte. Au réveil, son frère l'accompagne à Sainte-Anne, fameux hôpital psychiatrique du XIVe arrondissement de Paris.

Commence alors pour Marius la longue et pernicieuse décente dans les enfers de l'hospitalisation sous contrainte, ou HDT – hospitalisation à la demande d'un tiers. Enfermé entre les quatre murs de ce secteur fermé de l'hôpital, le seul endroit extérieur auquel il a accès, c'est le fumoir. On fume pour se sentir moins seul, on fume pour passer le temps, on fume pour se calmer. On fume parce qu'on a que ça à foutre.

Marius raconte les moments durant lesquels ils se sent pris au piège, ceux durant lesquels il a le sentiment qu'il ne sortira jamais de cet enfer. Il raconte l'abus de pouvoir de certains soignants, certains psychiatres. Là-bas, ils ne sont que des fous. On ne prend pas les fous au sérieux.

C'est un récit qui met mal à l'aise, qui met en lumière les manquements et défaillances du système de santé psychiatrique en France. On peine à croire qu'en France, à l'heure actuelle, de telles conditions d'hospitalisation soient encore possibles. Les manquements à la dignité et au respect de l'être humain, les moqueries, les chantages… bienvenue en HDT.

C'est noir, c'est brut et sans concession. Mais c'est une partie de la réalité de l'hospitalisation sous contrainte et il est grand temps d'en parler ouvertement. Marius Jauffret se confie, ses mots sont son exutoire, sa façon à lui d'élaborer, sa façon à lui de passer outre ce traumatisme.
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Marius est alcoolique. Un jour il est conduit aux urgences par son frère et va être interné. Une introduction troublante tant elle laisse à penser qu'il n'a pas été vraiment expliqué à son frère les conséquences de son accord pour cette hospitalisation et le fait qu'ensuite il ne sera plus décisionnaire de rien.
Marius se réveil à Saint-Anne, dans l'incompréhension. Il est alcoolique mais pas fou, il a bu beaucoup trop oui, a surement fait un black-out, mais pourquoi est-il attaché à son lit ?
Ce livre est le témoignage d'une expérience vécue, il est donc écrit de l'unique point de vu de Marius et n'a pas vocation à refléter la réalité, la complexité, les tenants d'un service de psychiatrie. de fait le personnel médical, l'institution sont vus comme un système dont les internés sont des victimes.
Ce livre nous narre l'incompréhension, la colère, la perte de contrôle de sa propre vie. Il est en ce sens glaçant de découvrir ce lieu, dans la ville mais complètement hors du temps où se croisent des prisonniers sans numéro d'écrou. Ce lieu où votre date de sortie dépend d'un médecin et d'un juge.
Le fumoir, petit espace où l'on fume, discute, se croise, regarde le temps défiler devient l'unique lieu avec un semblant de normalité. Avec ses personnages amusants, tendres, épuisants, certains de passage d'autre dont l'asile semble aussi bien le passé que l'avenir.
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C'est le récit glaçant d'un jeune homme interné d'office en Psychiatrie (comme près de cent mille personnes par an en France).
Il raconte 17 jours dans cette prison où il pourrait rester des années si on ne le prend pas en charge très vite. le « procès » de son point de vue est effarant au point qu'il juge compétent un seul membre du personnel, celui qui va démissionner à la fin de son court contrat.
Il devient lucide dès le premier jour en étant sevré de l'alcool. On le met en garde sur le syndrôme de Kosrakoff causé par l'alcool, seule béquille pour soigner son mal-être : mais va-t-il profiter du coup de massue qu'il vient de subir  pour rebondir ??
L'écriture est vive et simple ; doit-on conseiller de lire ce court récit en période de Covid ?? Pour âmes non-sensibles je dirais oui  !
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Marius Jauffret (fils de l'écrivain Régis Jauffret) a 25 ans lorsqu'il y est interné à la demande d'un tiers comme 90000 personnes chaque année en France. Dans cette autobiographie, l'auteur fait le récit poignant et sans concession de sa terrible expérience de privation de liberté dans un HP du 13eme arrondissement à Paris. La faute à son alcoolisme, la faute à son frère dépassé qui va signer les papiers de son internement, la faute aux psychiatres de St Anne qui lui diagnostiquent le syndrome de Korsakoff comme on diagnostique un simple rhume. S'en suivent 18 jours d'hospitalisation où vont se mêler chez l'auteur sentiments d'injustice, de peur, de ressentiment, de colère et d'angoisse.

Le fumoir de l'asile est un lieu essentiel de l'hôpital où les patients se rencontrent, se racontent, partagent des bribes de vies et expériences. Ces échanges sont à la fois cocasses, tristes et parfois tendres. La violence de l'institution psychiatrique y est décrite dans ce qu'elle a de plus arbitraire et déshumanisante avec un humour désarmant et caustique.

Marius Jauffret nous livre ici un récit fort, bien écrit, de ce séjour enfumé qui nous attrape par les tripes et se lit d'une traite.
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