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EAN : 9782070308644
112 pages
Gallimard (08/06/2006)
3.27/5   26 notes
Résumé :
Autobiographie est l'histoire hilarante de quelqu'un qui cherche à survivre, à jouir même, si c'est possible, mais qui est absolument indifférent à la souffrance des autres qu'il méprise tout autant que lui-même.
Ce roman est rapide parce qu'il est dense. Les mots sont juxtaposés l'un à l'autre comme des neurones. On peut lire cette histoire d'une seule traite, car elle renferme une foule d'événements et les comprime jusqu'aux limites du vocabulaire et de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Que connaissons nous de la vie privée/intime de tout un chacun?par définition rien...ou pire une falsification.Jauffret lui a enquêté et il nous livre le recueil de ses données .Comme c'est un bon styliste ,il leur donne la forme d'une dramaturgie tragico -comique assez efficace .Nous voici donc avec un dictionnaire des turpitudes de ce que chacun imagine ou fait dans son espace privé.Entre adultes consentants selon la fameuse formule ,il n'y a rien à en dire,cela ne vous regarde pas .D'ailleurs aucune des "victimes " du narrateur n'a porté plainte à la police ou fait intervenir le médecin pour folie.Après la lecture de ce livre vous regarderez sans doute votre voisin ,collègue de travail ,votre gendre etc ....un peu différemment ,moins naîvement .Et aussi vous lirez des romans d'amour en vous demandant quels fantasmes l'auteur a essayé de sublimer pour s'en débarrasser ,mais en vain biens sûr,puisqu'il ré-écrit le même tous les ans.Bref merci Jauffret pour cet exo de lucudité sur nos semblables et aussi nous meme.
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Annoncée comme hilarante par son éditeur (il est dans son rôle), cette histoire est en réalité navrante et ne m'a pas arraché le moindre sourrire. Un peu d'agacement au début, qui, toujours répété, s'est finalement traduit en ennui. Pour être drôle il faut surprendre....
Le personnage est un nuisible, il parasite tous ceux (et surtout toutes celles) qui croisent sa route. Il ne s'aime pas ? Sans blague.
Pour ma part il ne m'a ni ruinée, ni avilie, il m'a seulement fait perdre le temps de la lecture du livre, qui est heureusement court.
La portée littéraire m'échappe également. Je remercie l'auteur pour l'économie de mot qui nous permet d'arriver au plus vite à la fin.

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Evidemment, il ne faut pas prendre ce petit roman au premier degré, et plutôt y voir une illustration de cette remarque de Thomas Bernhard concernant son grand-père, qui lui disait qu'en pensée il pouvait tout faire, mais seulement en pensée, ce que s'applique ici à faire Régis Jauffret, avec le style et l'efficacité qui font sa marque de fabrique. Une fois acceptée la "suspension volontaire de l'incrédulité" (Coleridge), on se tord de rire en suivant le récit du monstrueux narrateur de cette "Autobiographie". Libre à ceux qui n'ont pas cet humour de refuser d'entrer dans ce type de farce, mais qu'il (ou elle) se rappelle qu'Aristote, déjà, expliquait que pour comprendre les raisons qui poussent l'humain à apprécier le spectacle ou le récit de situations qu'il ne voudrait vivre sous aucun prétexte, il faut se dire que ce n'est pas la situation en question qui justifie son intérêt, mais la manière de la décrire ou de la représenter.
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J'ai peu de souvenirs de ce texte court mais très dense au style incisi, que j'ai lu durant un trajet en train il y a quelques années. Il m'en reste seulement un énorme malaise.
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D'une noirceur absolue mais très addictif. Cruauté, cynisme, violence psychologique et physique, tout y est...

A lire au moins une fois.

C'est un récit qui aurait gagné à être moins outrancier pour être plus crédible.

Il semble que l'auteur ait fait en sorte en écrivant ce texte de ne justement pas être pris vraiment au sérieux dans son propos.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ai quitté ma famille à dix-huit ans pour aller rejoindre une fille qui habitait une petite ville sans charme. Elle travaillait chez un marchand de meubles. Je passais toute la journée à l’attendre, couché, regardant la télévision, m’amusant à pêcher dans l’annuaire des noms de femmes que je ne connaissais pas, et à les appeler rien que pour entendre un instant leur voix. Je m’endormais en fin d’après-midi quand toutes ces activités m’avaient épuisé. Elle rentrait à dix-neuf heures trente, elle était trop fatiguée pour parler tout de suite. Au bout d’un quart d’heure de silence elle me demandait si j’avais faim, je lui répondais que j’avais envie d’aller au restaurant.
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Souvent, elle était si fatiguée qu'elle préférait rester à la maison, et je partais seul en week-end. Je la retrouvais le dimanche soir encore plus triste. J'avais beau la malmener je n'obtenais d'elle aucun sursaut d'énergie, juste un surplus de larmes dont je ne savais que faire.
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la vie était une simple torture, je ne comprenais pas pourquoi on me l'infligeait. je ne sortais de ma cachette que pour tituber sous l'impression que me faisait le réel.
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