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4,52

sur 2499 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un pavé de près de 1000 pages pour un premier roman, c'était un gros morceau. Et j'avoue que j'ai été séduite par ce livre.
La guerre est peut-être gagnée, mais les batailles et les complots continuent. Benvenuto Gesufal, espion et assassin, est envoyé pour défendre les intérêts de son patron. Mais les trahisons sont toujours au coin de la rue. Il est emprisonné, relâché, exilé, poursuivi, considéré en héros ou en traître. Il est coupable de bien des choses, ce n'est pas un enfant de coeur, et pourtant, quand il vous raconte son histoire, on l'aime bien et on prend son parti.
Le style de l'auteur est très agréable, mais aussi très abouti. C'est le genre de livre que j'aime déguster et non dévorer.J'ai pris mon temps pour le lire et malgré quelques longueurs parfois, j'ai passé de bons moments de lecture.
C'est un roman que je conseille vivement à tous les amateurs de Fantasy.
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Alors que la République maritime de Ciudalia à finalement remporté la guerre contre Ressine, Benvenuto Gesufal est envoyé pour négocier un accord secret avec le roi vaincu.

Tout le récit tourne autour des conséquence de cette victoire et de comment Benvenuto, assassin aventurier de peu de moral, va être impliqué dans cette histoire. Chaque sénateur de Ciudalia cherche à tirer profit de cette victoire, dans un magma d'intrigues, de manoeuvres politiques et de trahisons.

La première caractéristique de ce livre, ce sont ses descriptions très fouillées et son vocabulaire recherché. le personnage principal a jadis reçu une formation de peintre, puis d'espion-assassin, et cela se ressent très bien dans la narration. le récit est foisonnant, mais parvient à rester claire et précis. le rebondissements, l'action et l'intervention puissante mais pas trop courante de la magie en font un livre bien équilibré et très agréable à lire.
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J'espère que vous serez indulgent, pour la première critique que j'écris de ma vie :D

Alors que dire, comme dit dans de très nombreuse critique ce livre est bien, très bien même !
On suit l'aventure de Benvenuto Gesufal maître espion, dans ses aventures qu'il raconte lui même.

L'histoire commence avec un Benvenuto avec le mal de mer qui nous raconte la fin de la guerre avec Ressine, qu'il n'en peut plus du bateau, de la mer, de son mal de ventre et qu'il est heureux de rentré à Ciualia... Bah en fait il nous la met bien a l'envers le Gesufal mais bien comme il faut !
Et tout le reste du livre découlera de cette fin de chapitre plus qu'inattendue, et je dois dire que entre les intrigues, la politique, les combats et la répartie bien affuté de Benvenuto tout le monde y trouvera sa part !

Mais pourquoi, me direz vous, je ne lui donne pas la note maximal alors ? Eh bien à cause de la frustration que j'ai ressenti à la découverte de cette fin !
Non mais pourquoi finir avec une fin ouverte, plein de suspens avec cette dernière replique du livre : « L'enfoiré » … Oui Jaworski l'enfoiré, c'est bien toi !
Ça aurait pu être génial de finir ainsi, sauf que Benvenuto est le narrateur et donc le suspens tombe à plat vue que l'on sait que rien n'est arrivé à ce dernier et je fini l'histoire avec une impression de fin de bâclé ou de flemme.

Maintenant à vous de vous faire une idée de ce magnifique livre !
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Pour commencer, un cri d'admiration : mais qu'est-ce que Benvenuto est un personnage - et un Narrateur - fascinant ! On est prêt à lui faire confiance, à lui accorder notre sympathie, et même à l'apprécier, jusqu'à ce qu'il nous apprenne qu'il nous trompe depuis le début ! S'il était déjà marquant dans le recueil Janua Vera, c'est dans la longueur qu'il peut le mieux s'exprimer. Philippe Jaworski est un grand conteur, qui crée véritablement un univers fantastique si réaliste, avec des personnages très crédibles, nuancés et puissants. Quelle réussite aussi que le Podesdat, dans l'ombre dans l'écriture mais au centre de l'intrigue.
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Wahw, quel voyage! Je ne me suis pas encore tout à fait remise du décalage spacio-temporel...
On peut dire que Jean-Philippe Jaworski a un sacré talent pour la narration et pour nous faire perdre la notion du temps qui passe. J'avais vraiment beaucoup de mal à me détacher de ce roman de près de 1000 pages mais qui se dévore avec une facilité fabuleuse.
Bon, l'univers déjà est très réussi. On y retrouve des contrées imaginaires mais qui, par leurs moeurs et leur géographie, font directement mouche et qui nous renvoient à une imagerie très claire. Toutefois, l'auteur entreprend d'en développer toutes les facettes : politique, société, arts, religion, culture...l'univers ainsi créé est vraiment riche et très cohérent.
Sur cette base, l'auteur nous taille un héros pourvu d'une gouaille et d'une verve aussi démesurée que son talent d'assassin et de bretteur. Car oui, le héros n'est pas vraiment un gentil mais quel plaisir que de suivre ses aventures aux très nombreux rebondissements!
Car, pour ça, le lecteur va être servi et, qui plus est, va être baladé de complots en vendetta, de quêtes initiatiques en rencontres inattendues, de trahisons en manipulation et tout cela est, de plus, emprunt d'une magie très présente mais relativement discrète.
Les différents personnages, le héros en premiers mais tous les autres ne sont pas en reste, sont très intéressants, très crédibles et très complexes.
Le rythme est parfaitement maîtrisé et le lecteur est tenu en haleine d'un bout à l'autre de cette histoire qui est très noire, sans faux-semblants et sans gentillesse. Car il faut avouer que les sentiments d'amour ou d'amitié sont loin d'être courants dans ce livre.
Seul petit point noir : je trouve tout de même que le style, très dense, aurait mérité d'être un peu allégé. J'ai trouvé que (souvent) l'auteur en faisait des tonnes pour raconter quelque chose de relativement secondaire. Oui, ça fait partie du plaisir de ce livre, je le conçois...mais il fallait bien que je trouve quelque chose à redire...
Bref, ce roman en vaut réellement la peine, il faut le lire, il faut le vivre.

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Ce serait desservir ce livre que de le réduire au genre de la fantasy car l'auteur a un vrai style très recherché, très littéraire qui rappelle pas mal Alexandre Dumas mais avec une dose de gouaille a la Céline.

Alors, certes, cela se passe dans un temps et un lieu imaginaire, mais la ville de Ciudalia qui est le principal décor ressemble énormément aux cités marchandes italiennes de la Renaissance.Le monde magique inhérent au genre est bien présent mais seulement par petites touches et toujours très loin des clichés.
On suit le personnage de Benvenuto Gesufal, homme de main et porte épée d'un prince a la Machiavel qui est prêt à tout pour prendre le pouvoir dans une cité en proie à des luttes intestines entre familles nobles rivales. Benvenuto est assez détestable mais aussi truculent, habile a se tirer des plus mauvais pas, bagarreur et malin. C'est très long (presque mille pages) un peu ardu par moments, car Jaworski prend son temps pour décrire avec minutie les décors les paysages et l'action. Et pourtant ça se lit bien, grâce à la merveilleuse écriture de l'auteur, aussi excessive que son personnage.
C'est je crois son premier roman. Il a enchaîné ensuite avec une hallucinante série historique qui se passe au temps des Celtes avec deux romans encore plus barrés et encore plus aboutis, "Même pas mort" et "Chasse royale". J'attends la suite avec impatience.
Bon C'est pas du Guillaume Musso, il faut s'accrocher au début pour bien épouser sa langue et son univers mais une fois qu'on est dedans on ne regrette plus.
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Pavé de 980 pages, écrit assez petit, autant dire que c'est une longue lecture qui m'attendait, mais j'étais vraiment curieuse de découvrir cette histoire narré par Benvenuto. Et ça a été une belle découverte, très dense et surtout très bien écrite. J'ai adoré la narration de cette histoire, le vocabulaire de Benvenuto est excellent, et j'ai aimé ce personnage qui est plus proche de l'enfoiré que du héros.
Quand on commence ce livre, on peut mettre la morale de côté, parce que Benvenuto s'embarrasse assez peu de ce genre de choses, lui, il fait en sorte de survivre. Dans le même temps, il suit les ordres de Leonide Ducatore, qui est un Podestat de la République et qui est bien décidé à gagner la guerre et se faire aimer de Ciudalia, quitte à sacrifier quelques vies pour ça.

Benvenuto va traverser des mers, du pays, et pas mal d'embrouilles. Il ne va pas sortir indemne de l'aventure, et ne va pas se faire que des amis. Il a le sang chaud Benvenuto, et des fois, la colère et la fatigue lui font faire des conneries, ce qui lui apporte son lot d'ennuies. Ce que j'ai aimé c'est que l'histoire était faite de ricochet, certains actes, peut-être anodin, allaient, en fait, faire tomber pleins de dominos et provoquer pleins d'événements. On ne voit pas venir tous les rebondissements, toutes les révélations, et Benvenuto, lui-même, pouvait avoir un comportement inattendu. Ce livre brise un peu les codes de la fantasy, de l'évolution du personnage. Benvenuto est plutôt pas mal pourri, et il le reste, et pourtant on s'attache à lui – même si un de ses actes m'a grandement dérangé.

C'était une bonne histoire, certains passages étaient hyper prenants, la fin m'a à la fois fais rire et secoué. C'est assez dingue.
Ceci dit, le livre comporte des longueurs, j'ai trouvé qu'il était assez long au démarrage et si je suis entrée immédiatement dans l'histoire par l'écriture, j'ai attendu un moment avant que vraiment je me fasse embarquer par l'aventure.
Malgré cela, j'ai passé un super moment de lecture et pour une fois je n'ai pas dévoré le livre trop vite.
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« Gagner la Guerre » est une bouffée d'originalité dans le paysage de la littérature fantasy !
Son ambiance n'est à nulle autre comparable, son intrigue se décline en nuances de gris et évite le schéma manichéen trop souvent usé de telles fictions et ses retournements de situations vous tiennent en haleine d'un bout à l'autre de votre lecture.
Suivre les aventures de Benvenuto dans une ville qui ne peut qu'évoquer la Venise de la Renaissance est un plaisir de tous les instants. Et pourtant quel (anti)héros ! Assassin, voleur, menteur, tricheur, malchanceux à ses heures perdues, il avait toutes els raisons de se faire détester du lectorat dès les premières pages. C'était sans compter la plume de Jaworski sous laquelle Benvenuto devient un compagnon de route de tous les instants dont on plaint rapidement les malheurs (qui surviennent très tôt dans le livre d'ailleurs), dont on salue l'audace lors des coups d'éclats et auquel finalement on s'identifie tant que l'on aimerait lever les zones d'ombres de son passé.
Mais le vrai tour de force de l'auteur réside dans l'atmosphère qu'il arrive à distiller dans cette cité où se mêlent intrigues et décadence, beauté esthétique, raffinement cruel et magie. Car cette dernière, ingrédient incontournable de l'univers fantasy, est bien présente mais sous une forme tellement originale dans son traitement qu'elle parait être parfaitement réaliste, ne prenant jamais le pas sur l'intrigue tel un deus ex machina pour sauver toutes les situations. A cet effet les personnages arcaniste tels Sassanos sont un véritable régal ! Comme la magie vous rencontrerez des êtres comme les Elfes dont le traitement lui aussi est exemplaire et s'éloigne des clichés établis.
Pour résumer « Gagner la Guerre » est un ouvrage qui mérite réellement d'être découvert, ne serait-ce que pour cette ambiance unique dans laquelle Jean-Philippe Jaworski nous plonge.
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Benvenuto et Jaworski, le héros et l'auteur, se confondent dans cette intrigue florentine alternative. L'un comme l'autre sont des bretteurs émérites, maitres de leur art, des tacticiens hors pairs ... et de piètres stratèges...

Quand on prend le livre chapitre par chapitre, chaque détail est finement ciselé, les descriptions sont riches, le langage fleuri. Jaworski alterne entre action haletante et monde contemplatif, le tout émaillé de reflexions personnelles du héros qui nous convainc de son côté mauvais garçon. Plus d'une fois, lorsqu'il prend la parole, j'entends la voix d'un Jean Gabin qui joue du Audiard.

En revanche, lorsqu'on dézoome pour regarder l'oeuvre dans son ensemble, pas mal de défauts apparaissent : des personnages secondaires pas si secondaires que ça qui apparaissent comme un cheveu sur la soupe, un héros qui aurait du mourir 10 fois et qui s'en sort toujours, un univers d'une violence extrême ou on a souvent l'impression que les protagonistes eux-mêmes ne sauraient y survivre, mais où le tout tient tout de même...

Je lirai une suite avec plaisir - parce que j'ai pris beaucoup de plaisir tout de même à lire Gagner la guerre - pour peu que l'auteur rafistole ces quelques défauts qui m'ont gaché l'intrigue principale.
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On ne m'avait dit que du bien de Gagner la guerre. On me l'avait conseillé car je recherchais des livres d'un style "impertinent." Effectivement, le personnage principal (je ne dirais pas le héros) est plus qu'impertinent. C'est, à vrai dire, une crapule dont on apprécie la gouaille et le franc-parler, et que l'on ne réussit pas tout à fait à détester - et pourtant, on ne peut pas dire qu'il soit réellement attachant. L'une de ses actions m'a d'ailleurs particulièrement dégoûtée...

J'ai vraiment été conquise, mais pas immédiatement. Il m'a fallu progresser lentement dans ma lecture, car le premier tiers alternait des passages fascinants et d'autres indigestes. Je m'obligeais donc à lire petit bout par petit bout, pour ne pas ressentir cette impression d'avoir lu un chapitre mais de n'en avoir rien retenu.

En effet, les malversations politiques sont fondamentales dans Gagner la guerre. Or, c'est un thème que je traverse laborieusement. Quel euphémisme - disons plutôt : j'y comprends rien, surtout dans une République imaginaire, qui ne m'est pas familière. Mais je suis passée outre afin de pouvoir profiter de ma lecture. Même si je n'ai pas saisi toutes les subtilités, je pense que c'est le principal ; et cela ne fait-il pas partie des "droits du lecteur ?"

La suite m'a progressivement emballée, et j'ai dévoré la fin sans demander mon reste. J'ai particulièrement apprécié le séjour de don Benvenuto à Bourg-Preux. Son retour à Ciudalia nous tient en haleine puisque, selon toute attente, Benvenuto ne devait pas survivre... saleté d'anti-héros ! ;)

Ce fut un plaisir de découvrir un auteur français, sans avoir à passer par une traduction.
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