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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après le flamboyant de Meute à Mort, ce second livre de Chasse Royale nous entraîne aux confins du pays Éduen, où Bellovèse se retrouve confronté à ses ennemis, tout autant qu'aux démons de son passé. On y découvre un héros plus mature, plus tourmenté encore, dont le charisme bestial est pondéré par une introspection permanente. L'intrigue, faite de jeux de pouvoir entre les rois, reines, princes, héros et druides de la Celtique, est enrichie d'épisodes qui rapportent les rencontres de Bellovèse avec chacun de ses ambactes (Labrios, Drucco, Mapillos), ainsi que son mariage avec Senniola.
Le rythme dans cet ouvrage est nettement moins haletant que dans le précédent; cela est dû en partie à la condition du héros. On a néanmoins son content, et la manière avec laquelle Jaworski tisse la trame de son récit est remarquable. La richesse lexicale est également un vrai plaisir tout au long de l'histoire, malgré quelques petites exagérations, mais l'immersion dans l'univers celtique est totale. Une proximité se crée, par la puissance évocatrice des mots utilisés ici par l'écrivain. J'ai ajouté pour exemple deux citations, afin que vous puissiez vous faire une idée.
Une fois de plus, Jaworski réalise un fait d'arme dans la sphère de la Fantasy française. Très prometteur pour la suite.
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Je reviens à ma précédente critique : celle-ci a les mêmes défauts, exacerbés peut-être par la redite... et l'incroyable lenteur d'esprit du personnage principal qui devrait pourtant être plus sensible à ses us, coutumes et superstitions que nous, lecteurs du XXIème siècle.

Écrit dans la foulée du précédent opus, ni prologue ni épilogue ne sont adressés au Ionien ici (ils sont pourtant toujours bienvenus pour introduire les thèmes toujours intéressants, forts et travaillés avec une intelligence taquine par Jaworski). le découpage anarchique du temps à bien moins lieu d'être et sert surtout au narrateur (peut-on encore dire le personnage ?) à tourner autour du pot, à ne pas faire face à l'évidence. Bon concept... s'il avait été étiré sur moins de pages. J'aurais compris venant de Gagner la Guerre, mais ici, le rythme du récit plonge, son suspens plombé par des doutes qui frôlent la certitude. Alors quand cette fois encore Bellovèse joue les Shéhérazade et remet à plus tard le dénouement annoncé, ma patience en prend un coup.

Et pourtant, malgré l'ennui, ma patience amochée et mes attentes déçues, je veux garder confiance en l'enthousiasme de l'auteur. Cette série m'attendra, certes, mais je sais que j'y reviendrai.
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Tout a déjà était dit et très bien dit sur le fond et la forme de ces livres ainsi que sur leur auteur: Jaworski est un maître es-fantasy et il est aussi un très bon écrivain.
Je suis assez mitigé et même freiné dans mon élan par le "troisième tome" provisoire de cette trilogie qui semble partie pour s'étirer indéfiniment.
"Même pas mort" m'avais beaucoup plu. le style, la construction (même si le procédé narratif est classique), les lieux et l'époque qui mélangent roman historique et fantasy ... tout est bien amené et exploité avec maestria par l'auteur.
Hélas, "De Meute à mort" a commencé à m'ennuyer un peu. L'utilisation du lexique très spécialisé de la vénerie pour décrire cette chasse "fantastique" m'a gêné et m'a sorti de la poursuite ce qui est dommage. Au bout des trop nombreuses pages, j'ai trouvé cela lourd, anachronique et assez pédant.
Jaworski aime les mots et cela nourrit ses romans mais parfois cela me semble exagéré, comme l'abus d'un condiment gâchant un plat qui serait par ailleurs excellent. Mais comme j'avais beaucoup aimé les méandres de la narration: passage aux différents passés et au présent, aux rêves, aux visions qui se mélangent, se rejoignent ou se répondent, j'ai tenté la suite.
Dans ce troisième tome l'histoire semble s'étirer en longueur, les procédés de narration et même certaines situations deviennent répétitifs, les "révélations" trop facilement éventées (depuis les tomes précédents pour certaines) n'amènent aucune surprise ou rupture dans le récit. Il me semble qu' à côté de la symphonie épique de "De meute à mort", on a une longue pièce répétitive tournant par moment en boucle. Il ne reste plus alors que la flamboyance du style ce qui est déjà pas mal me direz vous.
L'autre point positif est que ces livres donnent envie d'en savoir plus sur l'histoire et le contexte qui leur sert de trame. On identifie facilement les tribus et leur implantation. On peut situer et suivre le déroulement de l'action grâce au nom des villes et rivières identifiables: l'Yonne, Chartres, Sens, Auxerre, etc. Au passage, bravo pour Aballo/Avallon si bien choisi par rapport au récit.
Mais cette "trilogie" en expansion m'intimide. le narrateur a une centaine d'année (cf. "même pas mort") et nous en sommes à 3 tomes qui racontent les 25 premières. Il n'est pas encore l'explorateur franchissant les alpes, le roi fondateur de ville (Mediolanum/Milan d'après la bio du Bellovèse légendaire). Par extrapolation linéaire, on voit qu'on est en route pour a minima une douzaine de tomes, sachant que la série tiré du roman devrait encore favoriser l'expansion et le délayage (cf. le trône de fer).
Je pense encore lire le quatrième tome pour décider de la suite: stop ou encore.
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