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4,12

sur 768 notes
Soyons direct : j'ai adoré. La terre fracturée, c'est tout un univers angoissant mais passionnant. Une planète à la société marquée par les nombreux tremblements de terre qui engendrent une terreur permanente. Gérée de main de fer par une élite qui a réussi à anéantir toute réflexion de la population, réfractaire aux quelques êtres humains capables d'anticiper voire de maîtriser la colère de la Terre. Les ‘Orogènes' ou ‘Gêneurs' sont persécutés pour cause de superstitions a priori incompréhensibles.
Dans cet univers de fin de monde, les chapitres alternent entre plusieurs récits. Dans l'un, on suit la trajectoire d'une mère qui perd son enfant. Dans l'autre, une petite fille qui se découvre malgré elle gêneuse est rejetée par sa famille, mais prise en charge par un mystérieux Gardien. Dans un troisième, une Jeune orogène impulsive qui accompagne son mentor dans une mission de sauvetage.
Il m'a fallu un peu de concentration pour rentrer dans cet univers foisonnant, au vocabulaire spécifique non explicitement défini, ce qui permet à l'auteur d'instiller une ambiance particulière. J'y ai plongé avec délice dans le premier tome.
Je suis bon public et me laisse guider d'un récit à l'autre, suivant avec plaisir ces personnages pourtant rugueux. .
J'avais été raisonnable, n'ayant acheté que le premier tome en attendant un train… vite, il me faut la suite !
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A lire toutes les critiques dithyrambiques et à en croire les prix Hugo, prix prestigieux des littératures de l'imaginaire, je passe à côté d'une pépite.

Oui parce que je suis passé à côté.
Complètement, puisque j'ai abandonné.
L'impression d'avoir déjà lu ce roman dix fois auparavant : des structures, des procédés narratifs, sans compter une intrigue ultra classique en fantasy. Mélanger tout ça n'en fait pas un roman extraordinaire pour autant.
Pourtant, on ne peut pas dire de moi que je suis une spécialiste de la fantasy... Je dois lire deux romans par an dans ce genre-là.
C'est bien écrit certes mais pas plus que bien d'autres romans. J'ai lu le mois dernier Source des Tempêtes, premier tome du Livre de l'Énigme de Nathalie Dau. Bien que l'intrigue soit relativement déjà vue dans ce roman-là aussi, l'écriture magnifique et des personnages fascinants ont rendu ma lecture prenante. J'avais envie de sauter sur le deuxième tome. Ma lecture de la cinquième saison vient bien trop tôt après. J'avais sans cesse envie de le poser pour reprendre la saga du Livre de l'Énigme. Et c'est ce que je vais faire, après m'être résignée, deux semaines après avoir posé La cinquième saison.

Je l'admets bien volontiers : quelques bonnes idées, des personnages plutôt bien travaillés mais rien d'original. Je ne peux pas continuer ma lecture alors que je passe mon temps à le comparer à ce que j'ai lu ces dix dernières années.
Roman de bonne facture qui ravira les gros consommateurs de fantasy ou au contraire ceux qui n'en lisent jamais ? Me situant entre deux, j'ai l'impression que j'ai manqué la rencontre avec l'auteur.
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N.K Jemisin est l'une des étoiles montantes dans l'univers de la science-fiction, ayant reçu plusieurs prix prestigieux dont trois fois le prix Hugo, et qu'un grand fan du genre m'a chaleureusement recommandée...
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai ouvert ce premier tome d'une trilogie, après avoir longtemps lorgné sur cette magnifique couverture.
Trois récits s'enchevêtrent dans ce roman, sans que l'on sache quelles relations entretiennent les trois personnages, hormis le fait qu'elles soient toutes les trois Orogènes: une espèce maudite, redoutée et redoutable, car dès sa naissance, un Orogène est capable de détruire des pans du monde simplement par frustration. Mais, correctement éduqué, les meilleurs d'entre eux peuvent apaiser une mer déchaînée et contrer toute catastrophe naturelle en cours.
L'univers que Jemisin a créé est abîmé et semble arriver à sa fin. Des villes entières ont été détruites, chaque espèce se méfie de l'autre, on plonge dans une certaine noirceur où les liens ont été rompus.
J'avoue avoir parfois perdu le fil du récit car dans une semi-incapacité à me représenter clairement cet univers, à en saisir tous les tenants et aboutissants; il faut dire que la narration est complexe, exigeante en tout cas pour une lectrice peu habituée au genre.
J'en garde cependant des impressions générales fortes, mais je ne suis pas encore certaine de continuer ma lecture de la trilogie!
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Je ne vais pas vous faire perdre votre temps en faisant un énième résumé du roman.
Le livre semble classique aux premiers abords : du post-apocalyptique et même de l'apocalyptique puisque la Cinquième Saison n'est rien de moins que l'Armageddon dans l'univers de la série. L'auteur classe son oeuvre dans le genre de la Fantasy, certains lecteurs considèrent qu'il s'agit de SF. Pour ma part, je classe ce roman dans la catégorie Science-Fantasy.
Dans ce récit, l'autrice excelle dans la création de son univers et dans ses personnages.
L'univers semble à priori classique mais il est vraiment très riche. Les "castes" décrites, à savoir les Orogènes, les Gardiens... sont vraiment très intéressantes dans leur histoire et leur dynamique. J'ai beaucoup apprécié les obélisques, qui apportent une touche de mystère dans cet univers et nous laissent comprendre que nous sommes loin de tout savoir. Les Mangeurs de pierre permettent également d'enrichir l'univers. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ?
Le lecteur suit trois personnages. Trois femmes dont les points de vue permettent d'appréhender l'univers sur plusieurs niveaux : Damaya nous immerge dans l'apprentissage d'une orogène au Fulcrum, Syénite nous montre comment est la vie d'une orogène impériale et avec Essun nous comprenons la difficulté de vitre comme une orogène sauvage. La qualité des personnages est toujours un critère important pour moi, et ici ils sont particulièrement bien construits. Mon commentaire n'est pas uniquement valable pour les personnages principaux, car j'ai également fortement appréciés les protagonistes secondaires et notamment Hoa.
Le style de l'autrice, et particulièrement les chapitres consacrés à Essun (où l'histoire est racontée à la seconde personne du singulier !) est très immersif.
Mais malgré tout cela, je n'ai pas envie de lire la suite. L'univers trop déprimant de l'autrice ne m'incite pas à m'y replonger.
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La Cinquième Saison est un exercice de SF et de Fantasy parfaitement maîtrisé qui possède une grande originalité des personnages avec une profondeur psychologique, une complexité mystérieuse du monde et enfin une tension qui monte peu à peu, suffisant pour nous capturer tout le long du roman.
A l'origine, le Père Terre créateur de la planète, le Fixe, voit apparaître la vie indépendamment de sa volonté. Curieux il laisse l'humanité croître. Mais cette humanité turbulente et destructrice le rend furieux. le Père Terre lui inflige les saisons, périodes de grands cataclysmes (séismes, éruptions volcaniques, tsunamis, miasmes etc) qui entraîne l'humanité dans une survie post apocalyptique lors de terribles hivers plus ou moins longs. Les survivants s'organisent dans des communautés bien codifiées. Une capacité émerge lors de ces bouleversements: l'Orogénie. Un orogène a donc la capacité de manipuler des forces de la nature profonde et peut influencer les secousses sismiques. Mais les orogènes ne savent pas tous contrôler ce pouvoir et ils sont traqués par la population qui en a peur.
Nous suivons l'histoire de trois femmes orogènes qui se déroule à des périodes différentes.
Essun, une femme d'âge moyen, mère de deux enfants, découvre avec horreur l'assassinat de son fils par son mari à la découverte du pouvoir orogène de l'enfant. Il s'enfuit avec son autre enfant, une fille. Découverte, elle réussit à s'enfuir et part à leur recherche. Sur son chemin elle rencontre un jeune garçon bien étrange, Hoa. Je laisse la suite à découvrir.
Ensuite nous rencontrons Damaya, une jeune orogène rejetée par sa famille et recueillit par Schaffa un gardien faisant partie d' un ancien ordre d'humains dotés de capacités surnaturelles dont la seule tâche est de gérer et de contrôler les orogènes. Ils contrôlent le Fulcrum, une organisation qui entraîne les orogènes à utiliser leurs capacités de manière contrôlée ; néanmoins, les orogènes restent une sous-classe détestée et redoutée sans aucun droit propre. On entre à l'intérieur de cette communauté mystérieuse.
Et enfin Syenite, orogène formée dans le Fulcrum, elle doit accepter de s'unir à un puissant orogène afin de procréer, mais aussi de participer à une mission dans un port côtier. Elle découvre d'autres facettes du Fulcrum, mais aussi du monde extérieur . Une orogène courageuse qui veut briser ses chaînes.
Un envol post apocalyptique où la vie tend toujours à se tracer plusieurs chemins, j'ai hâte de découvrir le second tome.





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Des personnages dotés de pouvoirs extrêmement puissants autant qu'incontrôlables, mais des comportements et des sentiments très humains, ce roman s'articule autour de 2 femmes et une fillette qui partent loin de chez elles et dont la quête les dépasse totalement, parcours racontés en parallèle. Leur survie, la découverte de leurs pouvoirs, le danger souvent mal identifié qui les guette, tissent une trame de scénario angoissante et tortueuse.
Il faut du temps au lecteur pour entrer dans ce monde chaotique, d'autant que chaque rencontre est décortiquée dans les moindres pensées, confrontation hostile, négociation ou simple conversation ! Mais l'histoire se construit par petites touches au travers de ces rencontres.
La progression de l'intrigue nous accroche au fur et à mesure que l'on avance. A partir du dernier tiers on ne lache plus le livre, jusqu'à la résolution de tous les énigmes (qui est qui, d'où et de quand vient-il/elle) ; le style est déroutant, assez lent, très imaginatif et riche d'une mythologie imaginaire constituant un univers très original.
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Le livre de la terre fracturée est un livre dont les histoires sont facturées, le style fracturé, le temps même.
Et... J'ai mis longtemps à savoir pourquoi après avoir entendu plein de louanges, même si l'histoire est prenante, je n'y arrive pas. Il y a dans ce roman polyphonique une scission du style entre les personnages. Moi j'arrive, je lis, je commence à me faire à l'écriture, je palpite, m'émeus. Et paf. Nouveau chapitre, nouveau style et rythme à appréhender et tout le personnage à apprivoiser de nouveau.
Et ça me fatigue.
Alors je fais une pause en allant lire ailleurs entre chaque chapitre. Et je recommence à lire. Je m'attache, je m'émotionne. Et paf. Fatigue.
Parce que la fatigue est prévue et de fait dans cet univers qui a pour saison des catastrophes telluriques et humaines, ben... Il ne se passe pas grand chose. Et la fin du livre est déjà là qu'on a bien planté le décor mais pas fait des masses de trucs avec. Sauf des machins déprimants. Et des boucles qu'on avait deviné.
Et je suis d'autant frustrée que je ne suis pas certaine de vouloir continuer cet effort. Il faudra forcément changer la construction qui faisait beaucoup le job une fois que l'on connaît le dénouement de l'histoire, l'intérêt restera t il ? Donc... Ou je reste là avec mon univers décor à peine emprunté. Ou je continue à lire cette trilogie. Mais moi depuis la pandémie, notre début de saison à nous, je suis lasse, et je n'ai pas le courage de m'user sur une histoire encore vide, aussi intéressante soit elle, et désespérée. Et je suis aussi fatiguée des histoires désespérées.
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Les jeunes avaient, ont, Harry Potter, les adultes ont désormais le leur. Moins rigolo, plus cru et plus noir.
Alors, à quand le Fulcrum en Lego ? A quand un BOB Nike Hansaplast ? A quand le jeu de société, si tu perds, tu es brulé au troisième degré ?

Il n'est pas bon de naître différent dans certaines communautés, car cela présage souvent le pire à venir, cela entraine le mauvais sort dans le village. Sur cette planète (laquelle ? la terre dans le futur), la couleur de peau ne pose aucun problème, mais avoir un don pour parler à la Terre et en obtenir certains dons est un sacré handicap. On appelle ces gens là les Orogènes. Alors certains parents compatissants, hérétiques ou imbéciles les cachent. Mais la vérité finira toujours par advenir. Surtout lorsque cette planète ressemble à notre Pangée d'il y a quelques années. Un super continent où les forces telluriques modèlent le paysage. Et provoquent, de temps en temps, une cinquième saison, un hiver nucléaire en quelque sorte qui peut durer jusque un siècle, voir plus ! Et les Orogènes, pour leur plus grand malheur, évitent de se faire carboniser en épargnant leur village de la catastrophe. Dès lors, la chasse aux sorcières est lancée. N'allait pas croire que ce destin soit funeste, il est même assez charitable car si vous êtes repéré par une âme empathique comme orogène, l'école de Poudlard le Fulcrum a des méthodes d'enseignements, et de châtiments, assez innovantes dans la cruauté.

Voici une infime partie de l'univers créé par N.K. Jemisin, le reste est à l'avenant. Pour nous faire découvrir sa terre fracturée, nous suivons les pas de trois femmes à différents âges de la vie. Point commun, elles sont toutes orogènes et une cinquième saison, la plus belle, la plus mortelle, approche.
Trois personnages, trois styles d'écritures, trois histoires pour une histoire.
Un style assez particulier pour le récit de Essun, écrit à la deuxième personne du pluriel, une sorte de livre dont vous êtes le héros qui ne facilite pas l'entrée dans le roman. D'autant que vous êtes confrontés directement au monde sans en connaître les codes, qui vous seront donnés au fil de votre périple. Cela ne m'a pas dérangé outre mesure, tout est expliqué en tant et en heure et participe au mystère. Et vous avez un glossaire et un repère chronologique en fin pour vous aider.

Le plus gros écueil pour moi, c'est une écriture alambiquée, ampoulée, faite de circonvolution. Jamais de lignes droites, on prend des chemins détournés pour raconter le moindre événement. L'impression que l'autrice voulait à tout prix gagner un prix littéraire avec ce roman, et donc j'en fais des tonnes pour épater la galerie. Cela m'a paru pompeux, un peu vain et très long parfois.

Un roman entre fantasy et SF, intelligent dans ses thématiques (discriminations, violences, et écologie,...), foisonnant dans son univers, un roman qui avait tout pour me plaire mais m'a néanmoins moyennement convaincu du fait de ses choix stylistiques. N'en reste pas moins l'envie d'aller voir ce qui se cache derrière cette porte de cristal. (teasing : c'est encore plus long et chiant !)
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Il y a des livres comme ça qu'on commence en se disant pourquoi pas et qu'on finit en se disant waouh.🤩

C'est ce que la 5eme saison m'a fait.
On suit 3 femmes dans un monde dévasté par des dérèglements climatiques destructeurs qui peuvent rendre la planète inhabitable pendant plusieurs années.

Autant dire que c'est pas la fête quand ça arrive. Et quand certains êtres humains révèlent leurs capacités de contrôle sur ces événements climatiques, et ben... c'est pas la fête pour eux non plus

Et pourtant l'autrice sait raconter avec parcimonie des moments très durs. Elle délivre une histoire complexe où les personnages uniques ont des vraies personnalités qui font vivre l'histoire d'une façon grandiose.

On se prend d'empathie pour les personnages, on veut voir ce qui va leur arriver malgré la noirceur de ce monde. A lire absolument.


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Je ne m'attendais absolument pas à ce genre de roman en lisant la 4ème couverture et j'avoue que ma lecture a été un vrai calvaire du début jusqu'à la fin. C'était aussi un pavé et un 1er tome sur plusieurs autres, je ne pourrai lire la suite.
L'introduction est vraiment trop longue, mais à plus grande réflexion, n'est-ce pas toute l'histoire dans sa grandeur et sur 400 pages.
Sincèrement, il ne se passe pas grand chose dans ce roman, à croire qu'il faut vraiment lire la suite, mais après cette soûlerie , je ne m'attends à rien de plus, donc je ne ferai aucun effort.
Le style est plat, décousue, on a du mal à s'immerger, un moment l'auteur s'adresse à nous, puis plus du tout, très déroutant, pourquoi ce choix ?
En SF, je n'apprécie que la dystopie et ce livre ne m'a pas fait changer d'avis.






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