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Paul Gulacy (Illustrateur)
EAN : 9780785128571
120 pages
MARVEL - US (18/06/2008)
4/5   1 notes
Résumé :
From the pages of Civil War: Front Line and Thunderbolts! Once he was a hero, now only a shell of Robbie Baldwin remains. As Penance, he begins a slow descent into madness: the most hated man in America, blamed for the disaster at Stamford, tortured by visions of his failure, and obsessed with strange, seemingly meaningless numbers. A relentless pursuit begins...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'une minisérie complète en 5 épisodes, initialement parus en 2007/2008. Il vaut mieux avoir lu Civil War avant, pour comprendre la situation du personnage et les enjeux du récit pour lui. le scénario est de Paul Jenkins, les dessins et l'encrage de Paul Gulacy, et la mise en couleurs de Rain Beredo.

Suite à l'accident qui a coûté la vie à 612 habitants de la ville de Stamford, Robbie Baldwin a décidé d'adopter une nouvelle identité, celle de Penance. Il a également décidé de se mettre au service du programme gouvernemental de réforme d'anciens supercriminels, connu sous le nom de Thunderbolts et de porter de son plein gré un bracelet traceur à la cheville comme tous les prisonniers en liberté surveillée. Alors que le récit commence, il prend un café dans un bar, avant de rejoindre le QG des Thunderbolts où il subit un interrogatoire hargneux de la part de Norman Osborn qui n'arrive pas à lui tirer les vers du nez. L'équipe des Thunderbolts est envoyée en mission pour stopper des terroristes ayant récupéré des séquences d'activation de missiles nucléaires américains. Lors de cette mission, Penance se montre brutal et récupère les codes, en refusant de les confier à sa hiérarchie. La suite va l'amener à croiser le chemin de Doctor Doom et de Wolverine.

Cette histoire n'est pas passée dans les annales des récits de superhéros exceptionnels, mais il est quand même difficile de résister à l'attrait de créateurs de la trempe de Paul Jenkins (Inhumans et The Sentry) et Paul Gulacy (Time Bomb, Batman : Prey). du début à la fin, ils arrivent à faire exister cet individu de manière intense, en montrant les stigmates de son traumatisme de façon convaincante. Jenkins développe le point de vue que la mort des 612 innocents de Stamford a traumatisé Robbie Baldwin, au sens le plus fort du terme. du coup, il dépeint un individu qui a développé des mécanismes psychiques radicaux pour continuer à vivre malgré cet événement, sans abandonner toute prise sur la réalité. Gulacy le dessine comme un individu rigide et stoïque ne souriant pas, avec un registre d'émotions très limité, quand il ne porte pas son masque à pointes. Il l'a affublé de piercings glaçants et de nombreuses cicatrices auto-infligées. Cela compose un personnage obsessionnel, très impressionnant.

Baldwin évolue dans un environnement également glacial et imposant. Tout au long du récit, Jenkins déploie tout son savoir faire montrer que l'insouciant Speedball (l'ancienne identité de Baldwin) est loin, et que Penance est un personnage qui compte dans l'univers partagé Marvel. Cela commence par le face à face avec Norman Osborn dans lequel Baldwin ne cède pas un millimètre de terrain sous la pression psychologique de son interrogateur. Cela continue avec une confrontation contre Wolverine pour montrer que Penance est à compter parmi les superhéros les plus durs de l'univers partagé Marvel. Et l'épisode 4 le met face à un personnage encore plus impressionnant de l'univers Marvel pour enfoncer une troisième fois le clou. C'est l'aspect le moins subtil du récit. Jenkins aurait peut être pu parvenir au même résultat de manière moins pataude, surtout qu'il utilise d'autres composantes de l'univers Marvel de manière bien plus adroite. Les confrontations verbales entre Osborn et Tony Stark sont un régal de joute psychologique pour savoir qui aura la position de dominant.

Comme Jenkins, Gulacy alterne de très belles planches, avec certaines un peu plus gauches. Cela commence dès les 2 premières avec la scène où Baldwin prend son café dans un bar. Gulacy dessine un intérieur typique où le lecteur peut reconnaître les tabourets fixés au sol avec leur assise en skaï rouge, le système d'aération qui sert également de chauffage, l'uniforme mignon de la serveuse. Tout cela participe à placer le lecteur dans un environnement typique, sans être totalement stéréotypé. Mais de temps à autre, un détail détonne dans cette ambiance réaliste. le rapport de proportion de la tête de la serveuse avec son corps semble lui donner une tête hypertrophiée. L'éloignement des tables par rapport au comptoir laisse croire que l'aménageur avait plus en tête une salle de balle, qu'une salle de restauration. le visage d'Osborn affiche également parfois de bien étranges expressions indéchiffrables, grotesques et presque ridicules. À coté de ça, le lecteur habitué à Gulacy retrouvera les cases dont il a le secret : l'oeil d'un personnage en point central pour donner plus d'intensité à son visage. de manière inattendue (car ce n'est pas sa spécialité), Gulacy réussit de superbes scènes de combat dans lesquelles le pouvoir de Penance crépite avec violence, et ses opposants souffrent de manière crédible. À plusieurs reprises, il prouve son intérêt pour les décors et l'architecture en réalisant de superbes cases telles la pleine page consacrée à la demeure du Robot Master, ou les couloirs en pierre du château en Latvérie. le travail de mise en couleurs est très minutieux, avec une approche intéressante de la palette utilisée, ainsi qu'une bonne complémentarité avec les dessins.

Globalement cette minisérie surnage facilement dans la production industrielle de comics de superhéros, grâce à son approche psychologique construite des troubles du personnage principal, et des visuels attractifs pour les lieux et les individus. Mais elle souffre aussi de sa connectivité avec l'univers partagé Marvel et de quelques cases qui ne sont pas à la hauteur.
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Vidéo de Paul Jenkins
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À Monstreville, tous les monstres vivent en harmonie. Alors, quand des enlèvements ont soudainement lieu la nuit, c'est tout un monde qui menace de sombrer dans le chaos... ???
Dessins de Fred Pham Chuong sur scénario de Paul Jenkins.
EAN 9782731690811
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