AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sauver Mozart (64)

Sauver Mozart? Ce n'est sans doute qu'un prétexte. Tuer Hitler? C'est foutu. Alors quoi?Une ultime révérence avant le tomber du rideau? Pour un unique spectateur, Toi, Dieter, mon enfant, Ou quiconque trouvera ce journal? Pas du tout.
Commenter  J’apprécie          30
Il règne un calme étonnant. Agréable. Ici, les jours se suivent et se ressemblent. Les toussotements, la crasse, la déprime. Mais le dimanche est un jour magique. Même pour nous. Juste parce que c'est dimanche.
Pour les Arabes, c'est le vendredi, et les juifs, le samedi. Les trois ensemble, ça fait ce que les Américains appellent un long week-end.
Commenter  J’apprécie          20
J'aurai donc cinq minutes pour sauver Mozart. Il ne m'en faut pas plus. Mais pas avec une tasse de café. Ni une fiole de poison ? En musique, comme il se doit. Au violon.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai remanié le texte d'annonce qui sera communiqué à la presse en y mettant l'entrain requis. Mots ronflants, points d'exclamation, adverbes emphatiques. Pas difficile. Un peu comme les effets oratoires du Führer. Pour l'épate, le grand public. J'ai trouvé cela plutôt amusant, de plagier le bagou des nazis.
Ce soir, je me suis relu. C'est vraiment inepte.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a un sapin de Noël à la cantine. Il n'est pas encore décoré. J'aimerais bien rencontrer le père Noël, cette année. J'aurais deux mots à lui dire.
Commenter  J’apprécie          00
Très fatigué. Cette soirée était bien trop grisante pour un malade. Une douche froide de bruit et de couleurs qui vous donnent la tourniole. Je les envie, ceux qui respirent à pleins poumons, qui marchent sans effort. Le monde leur appartient. Ils n'ont qu'à tendre la main. Les défilés, les fêtes nationales, les bals troupiers, les balades en forêt. Tout cela m'est interdit, désormais. Et pourtant, j'ai été comme eux. Quand j'étais bien portant, normal. Et puis, d'un coup, j'ai été proscrit, marqué. Par la maladie. Du jour au lendemain. Contaminé. Plus bon à grand-chose. Inutile.
Hitler a raison. Les gens comme moi sont des poids morts, des parasites.
Commenter  J’apprécie          00
Stefan s'est raidi de tout le corps. Il s'est tourné vers moi, choqué, incrédule. Il avait reconnu la mélodie dès les premières notes, la ritournelle du vieux, le vieil air yiddish. Les juifs n'étaient plus là, ni à Salzbourg, ni dans sa campagne. On s'en était débarrassé, comme il avait dit. Mais leur musique tonnait maintenant en plein Festspiele, au Mozarteum, tournant les nazis en bourrique. Je me suis levé, me montrant fort exalté par le talent de Schneiderhan, emballé. Alors, petit à petit, rangée par rangée, ils se sont tous mis debout, applaudissant, reprenant le refrain. Dans tout ce vacarme, j'ai murmuré les paroles, tant bien que mal, en yiddish. Comme une prière. Pour demander pardon à ceux qui les avaient chantées jadis, dans les mariages, les fêtes de communion. Pour m'excuser de cette fraude.
Commenter  J’apprécie          00
J’entends déjà le Festspielhaus résonner d’applaudissements gantés. Je vois la salle, moulures dorées, lustres en cristal et, assis bien en rangs, des uniformes de parade trop amidonnés, des bourgeois en frac, de jeunes aristocrates vêtus à la Gatsby avec leurs poupoules, de vieilles comtesses qui ronflent, des SS qui se pavanent au balcon, des maîtres d’académie à bésicles, et toute cette racaille austro-hongroise qui, bien que huppée à outrance, sent encore la Forêt Noire. Je les connais tous. J’étais l’un d’eux. Combien de gomina, de cirage à chaussures, d’eau de toilette, de pochettes en soie m’a-t-il fallu employer pour aller écouter de la musique ?
Commenter  J’apprécie          20
Salzbourg fut le haut lieu de la vie culturelle des nazis et le symbole du «rayonnement du Reich» .
Aucun des musiciens et chefs d'orchestre mentionnés dans le journal d'Otto ne prit jamais la défense de la liberté d'expression ni ne prêta la moindre assistance à ses collègues persécutés.

Après la guerre , tous jouirent de l'admiration sans réserve des mélomanes du monde entier.
Aujourd'hui, Salzbourg demeure l'une des capitales de la musique et de l'art. Et le «Festspiel» continue d'avoir lieu, chaque été.
Commenter  J’apprécie          10
Étrange que les Allemands soient mélomanes. La musique est éternelle approximation .
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (372) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arts et littérature ...

    Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

    Charlotte Brontë
    Anne Brontë
    Emily Brontë

    16 questions
    1101 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}