L'homme qui danse

La Plage, cette boîte de nuit aux allures de hangar, si insignifiante dans la vie des gens de cette ville de bord de Loire. Pour Arthur elle est son pilier, elle berce ses nuits et ses jours sont une longue attente pour la retrouver. Pourtant, au départ, rien ne le prédisposait à ce lieu, timide, mauvais danseur, il ne sait ni bouger ni attirer les regards et les filles dans son lit. Mais l'attraction magnétique des lumières, le son qui tape dans le corps et permet d'éviter de faire la conversation, tout ceci va très bien à Arthur.

le texte se structure autour de la Plage et des rencontres. Arthur se définit par La Plage ; il n'est rien sinon. Pas de passion, pas de métier dont il est fière.

L'homme qui danse est le récit d'une solitude abyssale, rompue uniquement par les musiques du dance-flor, changeantes au gré des modes et des décennies. Un texte d'une dureté et d'une sensibilité peu commune. Victor Jestin, qui avait déjà posé les jalons d'une oeuvre subtile, toute en ambivalence avec La chaleur, réitère ici et nous plonge dans la solitude au milieu d'une foule...
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Arthur, enfant discret et timide, refuse de se trémousser devant ses camarades de classe lors d'un anniversaire.

Bien des années plus tard, chargé de l'accueil de jour à la salle de sport de sa ville d'enfance et grand danseur sur la piste de la boîte de nuit le soir, Arthur est en quête de sens. Un sens à sa vie, un sens aux relations de quelques nuits qu'il collectionne, un sens au temps qui passe sans jamais s'arrêter...

Un roman qui nous montre l'intimité d'un jeune homme perdu face aux demandes implicites de la société (mariage, enfant, boulot) et qui choisit de danser toutes les nuits pour oublier. Un personnage un peu pathétique, auquel on s'attache quand même car ses doutes et ses interrogations ne nous sont pas vraiment étranger...

L'histoire d'un Nantais qui a du mal a se sociabiliser, et trouver le bonheur. le seul moyen pour lui d'oublier tout ca est de frequenter les pistes de danse, et toujours au meme endroit : a la plage. Ils racontent donc sa vie quotidienne, son job dans un club de sport, et ses progès sur la piste de danse et ses diverses rencontres de la nuit.
180 pages environ, ca se lit vite, mais lire un quotidien aussi peu enthousiaste m'a un peu déprimé. Mais balaise de raconter la banalité du quotidien...

Ce roman met en scène un jeune homme à différents instants de sa vie, de l'adolescence à la quarantaine. Toute son existence est centrée sur une boîte de nuit de province, horizon indépassable de ces semaines. le chapitre consacré à la fermeture pour travaux de la discothèque est le plus intéressant : le non-sens du personnage s'y révèle.

J'ai entendu pas mal d'avis contradictoires sur Victor Jestin et ce roman, c'est pourquoi j'avais envie de me faire ma propre opinion.
Au début, j'ai trouvé ça plutôt plaisant. Facile à lire, fluide, j'avais envie de poursuivre. Et puis au bout de 90 pages, j'ai commencé à trouver ça long. Pas de trame narrative, un livre peu ambitieux, un peu toujours les mêmes scènes et ce personnage finalement assez irréaliste qui va danser 5 fois par semaine et ne se sent bien que dans une boîte de nuit : pas très crédible. En soi, j'ai pas trouvé ça mauvais, quelques fulgurances au niveau de l'écriture, mais je n'ai pas trouvé ça très bon non plus. Un moment de lecture à peu près agréable mais certainement mas impérissable. Mais là où j'ai du mal à comprendre, c'est au niveau des prix littéraires. Qu'un roman tel que celui-là ait pu en recevoir plusieurs me surprend énormément. Si quelqu'un a une explication, je suis preneuse …

Dans ce deuxième roman, Victor Jestin raconte un homme à la dérive, qui noie ses peurs dans la danse et dans l'alcool de sa boite de nuit fétiche. Un homme incapable de prendre le contrôle de sa vie, incapable de décoller. Les mots sont moites et pourtant doux, sans apprêt, et cette écriture de la solitude ou des renoncements colle au sol et en tête. Cette forme de crudité, de nudité du style, souligne le malaise qui croît à mesure que le temps passe. Un livre sur le dénûment contemporain, sur l'incapacité d'agir, qui révèle la profondeur d'un auteur.

L'homme qui danse. Jamais un titre n'aura été aussi bien choisi. Car, en effet, dans ce deuxième roman de Victor Jestin, Arthur se dédie corps et âme à la danse qu'il pratique à La Plage, sa boîte de nuit fétiche.

Étrangement, Arthur est aussi mal à l'aise à la ville, qu'il est à son aise sur la piste. Ce grand garçon timide, aimé de ses parents et sans problème apparent, prend confiance d'abord grâce à la musculation puis grâce à la maîtrise de la danse.

Dans une quête nocturne éternelle et sans fin, quand tout le monde autour de lui a cessé d'aller en boîte et s'est rangé, Arthur tente de retenir la jeunesse, l'insouciance de la nuit et cherche en vain l'amour.

Chaque chapitre porte le nom d'un prénom, suivi d'une année. Des personnes, souvent des hommes, rencontrées à la plage. Ces visages défilent sans trop laisser de traces, rencontres anonymes et festives et qui jalonnent les périodes de la vie d'Arthur qui, cumulés, passe 20 ans de sa vie à La Plage.

J'ai été un peu déçue par cette lecture. L'écriture est toujours aussi précise et juste, l'atmosphère de la nuit est parfaitement rendue. Mais j'ai tourné en rond, ou dansé en rond. Comme les nuits d'Arthur, les chapitres passent et se ressemblent. Arthur est plutôt touchant mais je n'ai pas réussi à rentrer dans sa psychologie, l'auteur mettant beaucoup de distance avec son personnage.

Une lecture pas désagréable non plus mais en demi-teinte, j'ai préféré son premier roman très réussi «La chaleur».

Il est rare que je poste des critiques sur des livres que je n'aime pas. Mais là, c'est à se demander pourquoi ce livre a été publié. Pas de structure narrative, pas de style, pas de personnages attachants, absolument rien à dire. Parfois, je ne comprends pas les éditeurs. Je me demande sérieusement qui est le public ciblé, qui l'éditeur a cru pouvoir toucher avec un livre pareil. Un grand mystère.

Un bon roman nous faisant vivre les nuits d'un garçon, nuits qui n'ont rien d'orgiaques...
Abonné à une discothèque, Arthur y trouve petit à petit ses marques mais pas ce qu'il veut car il ne sait pas ce qu'il cherche...
Il rentre en boite tout jeune et en ressort identique et passif, vieux à quarante ans. Il a juste appris à danser ! La boite est sa vie et la barmaid veille sur lui comme une mère
Un étonnant manque d'assurance qui le bride dans sa parole, dans ses rapports avec les filles et qui le retient de prendre tout risque, d'accepter toute nouveauté. Assurément, ce n'est pas une gloire du patriarcat...

L'auteur a 28 ans, l'âge de son héros !

En fin d'année dernière, lors d'une expédition "boîte à livres" (oui, j'adore fouiner dans ces cavernes d'Ali baba...) j'avais trouvé "La chaleur", premier roman de Victor Jestin. Cette découverte fut un petit rayon de soleil au milieu de l'hiver.
Alors, lorsque j'ai vu ce nouveau titre de Victor Jestin parmi les romans de la rentrée littéraire, j'étais ravie... Et, bien entendu, je me suis empressée de me le procurer !
Mais, autant le premier roman m'avait emportée et émue, autant celui-ci m'a semblé long (façon de parler 😁 car cet auteur n'écrit que de courts romans...) et peu intéressant.
Je n'ai pas réussi à "entrer" dans cette histoire. Arthur, incapable d'avoir une relation dite "normale" avec les gens de son âge, va chercher une certaine "sociabilisation" à travers la danse et va passer ses soirées dans une boîte de nuit appelée La Plage. Mais, presque plus que la danse, c'est le lieu, cette Plage, qui l'attire, le rend accroc ! Au fil des ans, il y passe de plus en plus de temps, il y est "chez lui" et c'est là qu'il se sent le mieux.
Bien qu'on suive Arthur sur plus de 20 ans, je n'ai pas vraiment vu d'évolution dans sa personnalité et j'avais même quelques difficultés, à la fin, à croire qu'il avait une quarantaine d'années.
Donc, pour conclure, cette histoire ne m'a pas emballée. J'aurais tant aimé ressentir les mêmes émotions que lors de la lecture du 1er roman !
Aussi, comme le dirait Denis Brogniart : "l'aventure s'arrête là !" je ne pense pas renouveler l'expérience Victor Jestin dans le futur...