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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je remercie Azaël Jhelil pour cette lecture. Qu'est-ce que je déteste abandonner une lecture, d'autant plus si celle-ci est un service presse… le style d'écriture est très riche et intéressant. le souci ? Je n'ai absolument pas réussi à comprendre l'histoire.

Après avoir lu plus de la moitié de l'histoire, je ne comprenais que vaguement là où j'étais, ce qui se passait et où l'histoire allait nous mener. Ne prenez pour autant pas mon abandon comme un jugement du livre. Au contraire, la plupart des avis que j'ai vu le concernant, sont plutôt excellents. le problème est que je ne comprenais pas l'histoire et là où j'allais. Ce n'est qu'un ressentis personnel qui n'a rien à voir avec la qualité de travail de l'auteur.

Je vais vous expliquer en bref ce que j'ai pu comprendre de l'histoire. le premier Vindicateur n'a qu'une seule envie : la vengeance. Ainsi, il amène peur et souffrance sur la majorité des cités encore présentes. Sauf que la Marche résiste encore, enfin, ça c'est jusqu'au jour où il essayera de s'en prendre directement à eux.

Après, je ne peux pas vous en dire plus, car ce qui a justement fait que j'ai abandonné ma lecture est mon incompréhension de l'histoire. Si jamais le résumé vous tente et que c'est le genre d'histoire que vous aimez n'hésitez pas à tenter votre chance malgré tout !

En bref, je ne continuerais pas cette saga. le style et le vocabulaire de l'auteur est riche, mais personnellement je n'ai pas réussi à comprendre là où on voulait m'amener. Pour autant, l'histoire pourrait plaire à certain d'entre vous, étant donné que beaucoup d'avis le concernant, sont plutôt positifs. Si vous tentez votre chance, je vous souhaite une bonne lecture ! 😉
Lien : https://lapommequirougit.com..
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Azaël Jhélil m'a contactée pour rendre un service de presse sur son livre, L'Oeuf de Tanglemhor, sous-titré Chroniques des secondes heures de Tanglemhor … J'ai accepté avec plaisir, touchée de sa confiance.
L'auteur a un parcours sans doute atypique qui l'a emmené de la faculté de droit à la gendarmerie et se dit amateur d'histoire et de mystique comparée, dans une posture qui le pousse à « puiser dans les mythes classiques et les oeuvres contemporaines le souffle de la Résistance qui anime sa plume ». Il présente son livre comme « un petit pavé immersif » à l'intention des amateurs de fantasy… 799 pages à lire en une dizaine de jours donc… ! le livre est dédié à la mémoire des héros de la Résistance ; cette posture est le noeud thématique du récit…

Dès le prologue, l'immersion est complète dans un univers foisonnant étrangement daté… C'est plutôt bien écrit même si la suite s'annonce complexe. Heureusement pour moi, ce monde proche des jeux de rôle m'est assez familier…
Un enlèvement, une évasion, une poursuite, des enjeux de pouvoirs, des malédictions, une prophétie, une cour des miracles, des trafiquants, des voleurs, des brigands, des alliances et des trahisons, une guerre et des actes de résistance, des rencontres et des jeux de séduction, des personnages typiques mais attachants (l'Ombre et le Dame de la Marche)… tels sont, entre autres, les ingrédients de ce livre, à la fois attendus et sans surprise et revisités avec bonheur. Azael Jhélil tisse en filigrane la grande solitude des héros « perdus au coeur d'un univers de désolation ».
Il s'agit d'une lutte entre le bien et le mal : les méchants de l'Empire ont des noms étranges porteurs de menace (doloristes, « putréducteurs », « vindicateurs », « semi-lacertys », « Bourreaux de Qraasch », « émissaires de la Douleur », « bouchers du Grand Dévoreur », légion fantôme, assassin rouge…) et les gentils de l'Alliance des appellations évocatrices parfois plus familières même si certaines sont inventées (fées, sylphes, ondines, dryades, elfes, farfadets, nains, gnomes, « sanchaïms », vitalistes, « rrênkinas »…). Les héros principaux sont de beaux personnages, travaillés en profondeur avec un large éventails de sentiments.
L'auteur a su créer un véritable monde avec sa civilisation, ses codes, ses peuples, ses langues, ses cultures, ses littératures, ses religions… Les notes de fins apportent d'insolites précisions ; parfois, leur lecture donne l'impression que ce sont des paragraphes qui figuraient dans la narration, mais qui ont été enlevées pour alléger le texte initial.
Azaël Jhélil a choisi une trame narrative en alternance de points de vue qui se met peu à peu en place, devenant addictive, au gré de nombreuses péripéties. Certains passages traduisent un certain engagement, un regard critique et réaliste, intelligent mais cynique, comme si l'auteur utilisait son monde de fiction pour mettre en lumière ses idées sur notre société : « je résiste. Je résiste mais je ne sers aucune autre cause que la mienne. Car toutes les « grandes causes » finissent par être accaparées par des ambitieux, des politiques qui, aussi bien intentionnés qu'ils soient, finissent immanquablement par rétablir les lois de la faim, du mépris, de la suffisance, de l'injustice… »
J'ai adoré les références disséminées dans le récit, qu'elles soient littéraires, musicales ou autres ; je ne peux résister à donner ici l'exemple de la chanson du célèbre aède gallièke Aznouvar-le-fort, « comme ils disent… » ; l'auteur s'amuse aussi à recréer des pièces classiques, comme Priape ou le mariage de dupes. Il réécrit avec habileté dans sa fiction des problématiques historiques, sociétales, économiques ou politiques récentes ou contemporaines, sur le pouvoir, l'altérité, la colonisation, l'esclavage…

Naturellement, l'influence de Tolkien est omniprésente dans les personnages, les contextes et circonstances…
À la lecture de ce long roman, véritable pavé, j'ai aussi retrouvé l'univers médiéval et fantastique des jeux vidéo de type World of Warcraft que j'avoue avoir beaucoup pratiqué… J'y ai même retrouvé la manière de s'exprimer entre joueurs : ainsi, les passages dialogués criés sont en lettres capitales ! Les armées, par contre, sont organisées sur le modèle romain, mais certains combats se terminent par la mort et la destruction d'un monstre, une sorte de « boss » ce qui rappelle encore et toujours le monde virtuel des jeux vidéo. Personnellement, j'ai trouvé les scènes de batailles, de bagarres et de combats un peu longues et j'ai pu sauter quelques lignes, mais je reconnais qu'elles sont plutôt bien chorégraphiées et donc très visuelles. Cependant, même si j'ai préféré le déroulement plus fluide des autres péripéties, j'ai souvent survolé aussi certaines descriptions quand la surabondance de détails nuit à la libre expression de l'imaginaire du lecteur.

Car, selon moi, ce livre pêche par sa longueur… Surtout si l'on considère que l'action s'y déroule sur environ quatre mois seulement.
Ce roman est très bien écrit ; les dialogues sonnent juste. Mais c'est très long, avec des passages digressifs, ou que l'on prend d'abord pour des digressions avant de comprendre comment et pourquoi ils se rattachent à la trame narrative ; je prends ici pour exemple le retour dans le récit du Sanchaï survivant du massacre des lunes noires... le recours aux récits enchâssés, lorsque les différents personnages de la conjuration apprennent à se connaître et se racontent à tour de rôle, est habile mais alourdit encore la trame narrative.
J'ai toujours gardé à l'esprit que ce livre est le premier tome d'une série qui s‘annonce donc très, très longue ; dans ce premier volet, l'action principale autour de la quête pour retrouver l'oeuf de Tanglehmor et accomplir la prophétie commence à s'organiser vraiment au chapitre 20 seulement, soit vers la moitié du livre ; c'est dire combien la mise en route est lente et laborieuse avant la constitution de l'équipe hétéroclite de la Conjuration de Tanglehmor qui occupe à elle seule toute la première partie ! Ce livre ressemble assez à un tome d'exposition, en fait… Personnellement, je pense que chaque partie pourrait constituer un tome à part entière, la première pour la mise en place de la conjuration, la seconde pour le voyage maritime vers les terres australes, chacune gardant son titre.
Par ailleurs, je m'attendais à trouver une carte de ce monde qui aurait mieux permis de se repérer dans la géographie des espaces inventés.

En conclusion, je recommande ce livre aux amateurs du genre, ceux qui ont pu venir à bout de grandes oeuvres de fantasy sans s'essouffler en route. Je retiendrai surtout la qualité de l'écriture, belle et maîtrisée et l'immense travail que représente un tel projet.
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