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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Armel Job nous emmène dans une famille bien sous tous rapports. Enfin , extérieurement.
Marie-Rose et Édouard ont 4 enfants. Elle travaille comme gynécologue dans un hôpital de la ville et son mari a une agence immobilière.
La soeur de Marie-Rose, fragile psychologiquement, garde les 4 enfants et vit à demeure chez sa soeur.
L'aîné des enfants donne un ordinateur à sa tante et lui en explique petit à petit les rouages.
Élise, la tante va donc sur Internet et se met en tête de rechercher un mari. C'est ainsi qu'on pourrait l'imaginer.
Elle fait la connaissance d'un antiquaire au comportement plus que fourbe. Il semble tremper dans un trafic d'oeuvres d'art religieux volées avec l'aide d'un chanoine encore plus malhonnête que lui.
L'histoire va petit à petit prendre une tournure dramatique et surprenante dans le genre de l'attrapeur attrapé.
Le rôle joué par les observations du serveur du bistrot où Élise et Pierre, l'antiquaire se rencontraient, de l'hôtesse de l'hôtel où ils se rencontraient plus intimement nous aident à avancer dans la connaissance des personnages.
L'auteur belge admis à l'académie de la langue française De Belgique nous promène dans les rues de la ville de Liège qu'il connaît bien et fait aussi référence à la ville de Verviers où habite Élise.
Une analyse très fine ainsi que la trame du roman, un langage très choisi et précis font du roman d'Armel Job une lecture appréciable.
Un petit côté désuet et rigide dans la plume de l'auteur m'a un peu éloigné des 5 étoiles.
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Dernière chance pour Elise, gouvernante des quatre mioches de sa gynéco de soeur, vieille fille croyant découvrir par hasard sur internet l'âme soeur.
L'âme soeur c'est Fauvol, antiquaire véreux manigançant avec le chanoine Grimaux une combine pour racheter à un receleur d'Amsterdam un célèbre tableau dérobé à Sienne.

On retrouve la patte d'Armel Job, des caractères qui évoluent, qui vont surprendre, comme la grandeur d'âme d'Elise, la médiocrité du beau frère.

J'ai cependant moins accroché aux personnages, à l'intrigue qui commence un peu tard, à l'écriture moins accessible peut-être.
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La lecture du dernier Armel Job paru, c'est mon petit rituel annuel. Je ne m'en lasse bien que, cette fois, j'ai été un peu moins surprise par l'intrigue de « Sa dernière chance ». Soit je m'habitue aux ficelles nouées et dénouées par l'auteur, soit cette fois il a été moins subtil dans sa manière de distiller les informations implicites... Néanmoins, j'ai apprécié ce moment de lecture où je me glisse dans un roman qui débute par un simple petit fait banal du quotidien pour aboutir à une intrigue complexe et peu commune.

Car l'histoire d'Elise Dubois, 40 ans, nounou des enfants de sa soeur gynécologue réputée et de son beau-frère agent immobilier, est plus compliquée qu'il n'y parait et les rebondissements ne manquent pas. Comme à chaque fois dans les romans d'Armel Job, les pièces du puzzle s'assemblent petit à petit, on découvre par petites touches les réelles motivations des protagonistes et leurs secrets. C'est toujours un plaisir de retrouver le style d'Armel Job, sa finesse dans la construction psychologique des personnages, sa manière de porter sur eux et leurs actions un regard à la fois ironique et bienveillant, les rendant indubitablement humains et proches de nous. Pour ne rien gâcher, l'action se déroule principalement à Liège et, si certains endroits sont de pure fiction, Armel Job évoque des lieux réels et c'est agréable de suivre les protagonistes au coeur de la Cité Ardente.

« Sa dernière chance » se lit vite et simplement, si l'on recherche une lecture agréable sans prise de tête. Mais derrière cette simplicité se d'étanche tout de même la possibilité de réfléchir à cette question : que serions-nous prêts à faire ou à sacrifier pour le pas laisser passer notre dernière chance ?
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Comme Balzac avait décortiqué la bourgeoisie provinciale française au XIXème siècle, Armel Job nous livre, année après année, un panorama de la société du début du XXIème siècle de la Belgique francophone.

Sa dernière chance se passe en 2009 à Verviers, ancienne cité de l'industrie textile près de la frontière allemande. Elise, trente-neuf ans, vit auprès de sa soeur, Marie-Rose, gynécologue et de son beau-frère Edouard, directeur d'une agence immobilière. Elle s'occupe de leurs quatre enfants, du ménage et des courses, en échange du gîte et du couvert.

Ayant reçu un ordinateur et grâce à l'aide de l'aîné des enfants, elle s'inscrit sur un site de de rencontre catholique et décide de rencontrer un certain Tristan, de Liège, après avoir échangé de nombreux mails.

Le fait qu'Elise veuille "vivre sa vie" provoque incompréhension et même colère chez ses proches, qui essaient de la mettre en garde contre les dangers qu'elle pourrait courir à faire confiance à un inconnu.
Mais n'est-ce pas de ses proches dont elle devrait se méfier ?


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Gouvernante chez sa propre soeur et célibataire très réservée, Elise surprend sa famille en entamant une relation amoureuse avec un antiquaire contacté sur un site de rencontres catholique. Contre l'avis de ses proches elle s'entête, ignorant être le jouet d'une machination mercantile. Mais la jeune femme dispose de ressources insoupçonnées et ses initiatives vont jeter le trouble bien au-delà de la sphère familiale.
Comme son confrère belge Simenon, Armel Job cultive l'art d'utiliser des personnages dont la psychologie à la fois simple et complexe les enferment dans de sombres histoires. Très divertissant !.
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Auteur connu et apprécié Outre-Quiévrain, Armel Job ne bénéficie que d'une notoriété confidentielle en France et c'est bien dommage ! Dans Sa dernière chance, l'auteur met en scène Elise, une jeune fille rangée qui aux abords de la quarantaine, remet en cause la terne vie de bonne, gouvernante, cuisinière que sa soeur Marie-Rose - gynécologue - et son époux Edouard – agent immobilier - ont daigné lui offrir par pure bonté d'âme, Elise ayant la fâcheuse réputation d'être sujette aux problèmes et une petite chose fragile, mais cependant suffisamment robuste pour torcher 4 gosses portant tous des prénoms de Saints, ce qu'ils ne sont pas. Quelle mouche la pique lorsque bravant tous les potentiels dangers extérieurs, elle franchit les portes d'une brasserie pour y rencontrer un inconnu croisé sur un site de rencontres catholique ? Pourquoi faisant preuve d'un égoïsme incompréhensible décide-t-elle de brusquement vivre pour elle ?


L'histoire est savoureuse, Armel Job crée une galerie de personnages dont les caractéristiques savamment dilatées sans être outrancières, les positionnent entre réalisme et ridicule : le couple bourgeois qui sous couvert de charité chrétienne a recueilli un membre de sa famille en difficulté pour l'exploiter ; le joli-coeur moche et antiquaire, spécialisé dans la chasse à l'oie blanche sur internet, par ailleurs passionné par la vente et revente d'objets religieux miraculeusement échoués entre ses mains ; l'homme d'église mi-chanoine mi-escroc dont les compétences alléguées de confesseur et directeur de conscience lui permettent de rallier de pauvres âmes perdues à ses intérêts mercantiles, tandis que la veuve qu'il a mise dans son lit lui prépare des petits plats roboratifs. Même le rôle secondaire du garçon de café qui sert un peu de balise aux protagonistes, est soigné, utile et drôle dans ses brèves interventions ou réflexions.


L'intrigue est leste, brillante, teintée d'un humour élégant ; l'auteur utilise ses connaissances du monde catholique pour s'amuser de certaines de ses hypocrisies. Une lecture appréciée.
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Sa dernière chance ou la mise à nu. Comme dans la plupart de ses romans, Armel Job nous entraîne à découvrir ce qui se cache derrière le vernis de ses protagonistes.

Entre les soeurs Dubois, que de différences. Pour l'une la réussite sociale, pour l'autre l'effacement. Et là autour gravitent le beau-frère, l'amant potentiel et le chanoine collectionneur.

Petit à petit, chacun sera amené à montrer sa vraie nature, dévoilant qui d'un l'appât du gain, qui de l'autre l'envie de se réaliser en empruntant des chemins bien tortueux.
Au travers de l ‘émancipation voulue d'Élise, la soeur effacée, chacun sera amené à se dévoiler, à se découvrir.

Chaque lecture d'Armel Job m'amène ce plaisir non dissimulé de découvrir en finesse les blessures mais également les vices de « gens comme tout le monde », de ceux que l'on croise tous les jours. Tous n'ont pas des choses à révéler, j'en conviens. Et c'est bien là le talent de l'auteur que de nous amener derrière le miroir.
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

«S'il avait consenti à s'exprimer quand Benoît Michiels l'interrogeait, Fred aurait pu ajouter sans forfanterie qu'il se préparait quelque chose de pas très catholique entre ses deux curieux clients.» ****

Effectivement, le couple qui se retrouve ce jour-là à la brasserie le Belle-Vue est à tout le moins surprenant et ne manque pas d'attirer l'attention du serveur. Lui, c'est Pierre, antiquaire liégeois peu scrupuleux. Elle, c'est Élise Dubois, trente-neuf ans, jeune femme effacée qui vit depuis de longues années chez sa soeur Marie-Rose, gynécologue, et son beau-frère, agent immobilier. La vie d'Élise gravite autour de ceux-ci et de leurs quatre enfants, puisqu'en échange du gîte et du couvert, elle assure la gestion de la maison.

Mais malgré tout son dévouement, Élise ne peut plus se contenter de cette vie par procuration et elle choisit dès lors de s'émanciper. Pas n'importe comment cependant, via un site de rencontres, et pas n'importe lequel : Âmes sincères, un site catholique, on n'est jamais trop prudent. Seulement voilà, même chez les chrétiens, il y a des desseins cachés et des motifs inavouables…

Les lecteurs retrouveront dans ce roman les qualités habituelles des oeuvres d'Armel Job. La langue est soignée, la psychologie des personnages subtile et l'auteur parvient à transformer un fait divers somme toute très ordinaire en une intrigue romanesque dont on a envie de connaître l'issue. Il nous prend par la main et nous raconte une histoire du haut de son omniscience, en laissant entendre dès le début que ce qui est arrivé à ses protagonistes a mérité l'attention d'un journaliste…

J'ai par ailleurs beaucoup aimé cette impression de découvrir non pas des personnages de roman mais des êtres de chair et de sang que l'on pourrait croiser dans nos vies, avec leurs failles, leurs frustrations, leurs aspirations. Enfin, la Liégeoise que je suis a particulièrement apprécié ce petit tour de la Cité Ardente, entre la rue des Clarisses et le parc de la Boverie :-)

Un bon cru que je vous recommande :-)



Je remercie l'attachée de presse d'Armel Job de m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce roman en échange d'une critique honnête.

Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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