La 4ème de couverture compare les Borgia à des parrains mafieux. A l'image des récits de gangsters, la série de Jodorowsky et
Manara est en effet un "rise and fall". Et comme dans les histoires de ce type, le dernier acte est souvent le moins passionnant. L'ascension est toujours plus intéressante que la chute. Et le déclin des Borgia a semble-t'il moins inspiré Jodorowsky.
Dans ce dernier tome tout va vite, trop vite. le personnage de Lucrèce disparait du récit brutalement sans que sa mort n'ait véritablement d'incidence. On passe en à peine quelques pages du guerrier César beau comme un dieu au César vérolé.
Malgré tout, ce tome réserve encore des passages complètement fous qui valent le détour. Les scènes de bataille permettent à
Manara de monter l'étendue de son talent dans un registre où on n'a pas forcément l'habitude de le voir. La mort de Savonarole est un grand moment, un délire gore et cru très drôle dans son exagération.
Malgré cette conclusion en demie-teinte, la série Borgia reste un sommet d'outrance, d'excès de sang et de sexe qui m'aura beaucoup amusée.
Challenge B.D 2017