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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais adoré le tome 1. J'ai adoré le tome 2. J'adorerai le tome 3...Pourquoi faut-il absolument lire "Batman Terre-Un" ?
On découvrait, dans le tome précédent, sous la houlette de Geoff Johns au scénario et Gary Franck aux dessins, un univers de Batman, non pas différent (pas de what if...) mais décalé. Ainsi, Alfred existe mais c'est un ancien pote de régiment de Thomas Wayne (le père de...) qui a juré de veiller sur Bruce. de même c'est bien le meurtre de ses parents qui pousse ce dernier à devenir le Batman, mais celui-ci intervient dans un contexte différent (son père brigue la mairie) etc...

Au-delà du simple plaisir de détecter toutes ses variations, le récit de Johns était d'une remarquable qualité : un polar urbain nous racontant les début touchant du Chevalier Noir. Pas de mystère, donc, la suite est de la même trempe. Bruce, après avoir mené sa croisade contre Oswald Cobblepot (maire corrompu, alias le Pingouin) a débarrassé la ville d'un pourri, mais ne sait toujours pas qui est responsable de la mort de ses parents. Il affronte, dans ce nouveau tome, un ennemi redoutable et mystérieux qui se fait appelé le Sphinx, alors qu'un nouvel espoir se fait jour pour Gotham, grâce à Harvey Dent, le procureur et sa soeur Jessica, le nouveau maire...

On retrouve ici les même qualités que dans le tome 1 : un sens du cadrage époustouflant de Gary Franck (il nous refait le coup de la scène de poursuite en ouverture...) qui rend l'ensemble hyper cinématographique (SVP, Mrs d'Hollywood, une adaptation en film serait la bienvenue...), un Bruce Wayne attachant de maladresse et de naïveté, qui commence à nouer une alliance avec un lieutenant de police prometteur (un certain Gordon, je crois...), des personnages travaillés et enfin un parti pris résolument réaliste (par exemple l'explication des origines de Killer Croc).

Geoff Johns poursuit donc un récit ambitieux qui parlera davantage aux amateurs du batmanverse mais qui, par ses qualités intrinsèques, pourra plaire au plus grand nombre.
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Retour du talentueux duo Johns/Frank pour ce deuxième volet de Batman : Terre un. Après le premier opus qui s'est révélé être un véritable coup de maître, l'enjeu était de taille et les espérances des lecteurs au plus haut. Pas de panique, l'objectif est atteint, et haut la main.

On retrouve donc avec grand plaisir notre sinistre et vigoureux opéra des âmes damnées mené par un Batou tourmenté gagnant en maturité. Cette nouvelle aventure sous la plume virtuose de Geoff Johns se veut plus mûre, mais également plus politique et sociale, renvoyant quelques reflets cinglants de notre société moderne. Encore une fois, l'écho aux oeuvres de Christopher Nolan est évident mais qu'importe, la qualité est ici exemplaire c'est là le principal.

Gary Frak de son côté complète à nouveau à merveille son partenaire en livrant des planches vivantes et denses au coup de crayon affûté. Il l'a définitivement prouvé : l'écurie DC peut compter sur lui et le ranger aux côtés de ses ténors graphiques favoris Jim Lee, Ivans Reis, Lee Bermejo & Cie.

Le duo prend son temps en faisant la part belle aux super-vilains qui ont droit à un traitement d'une densité rarement atteinte dans l'univers du comics, mais pas que. Les personnages, principaux comme secondaires, bénéficient d'une écriture des plus inspirées et parfont une fresque déjà éminente.

Seule ombre au tableau : la suite va être insupportable à attendre. Mais tout vient à point à qui sait attendre n'est-ce pas ?
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Chez DC Comics, la gamme Terre Un, est une gamme de comics où chaque personnage est remis à zéro.
Ainsi, n'importe qui peut s'y lancer sans avoir peur de souffrir d'une quelconque continuité venant alourdir le récit.
Chaque série est prévue en 3 tomes, ce qui reste assez court et donc pas trop onéreux.
Et enfin, si les personnages sont remis à zéro, il ne s'agit pas de refaire ce qui a déjà été fait. Donc si certains personnages ressembleront grandement à leurs homologues de l'univers classique, certains verront leurs origines changer, quelques éléments modifiés par ci par la... Bref, un univers accessible aux nouveaux comme aux anciens lecteurs du moment où l'on accepte justement que cet univers, n'est pas l'univers classique.

Nous voila sur le deuxième tome de Batman Terre Un, et si j'avais adoré le premier tome, qu'en est-il du deuxième ?
J'ai encore plus aimé, et je vous dit pourquoi tout de suite !
A la fin du premier tome, nous était teasé l'arrivé du Sphinx, ce méchant emblématique de Batman est tout simplement mon méchant préféré de la chauve souris.
Et que dire à part qu'il sera très réussi ?
Connaissant le personnage dans l'univers classique, j'ai été surpris par son écriture dans cette univers Terre Un, et cela m'a fait passé un encore meilleur moment que prévu.

Enfin, un petit mot pour Bullock, personnage ô combien bien écrit.
Si dans le premier tome, il nous était présenté comme un jeune flic toujours souriant ayant pour objectif de changer Gotham, c'est finalement la crasse Gotham qui a eu raison de lui et il est devenu alcoolique.
Si ce point est déjà a noté à la fin du tome 1, je ne pouvais pas le spoiler dans ma critique d'alors et j'ai préféré attendre ce tome 2, mais... il fallait que j'en parle.

Ce tome 2 confirme donc la qualité de la série, et je ne peux que vous le conseiller.
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Ce tome fait suite à Batman: Terre un (2012) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour le début de la relation entre Bruce Wayne et Alfred Pennyworth. Il s'agit d'une histoire parue en 2015, d'un seul tenant, sans prépublication, dans un format destinée aux librairies américaines. Il a été réalisé par la même équipe que le premier tome : Geoff Johns (scénariste), Gary Frank (dessinateur) et John Sibal (encreur). La mise en couleurs a été réalisée par Brad Anderson.

5 personnes prennent l'ascenseur pour se rendre au vingt-septième étage. L'ascenseur ne s'y arrête pas et poursuit sa course jusqu'au penthouse du dernier étage. Les portes restent closes et une voix pose une devinette aux individus prisonniers de la cabine, à laquelle ils doivent répondre sous peine de mourir.

Ailleurs dans la ville, Batman poursuit 2 malfrats, avec un succès très relatif, malgré les conseils d'Alfred dispensés dans son oreillette. Lucius Fox explique à un groupe de chercheurs que Bruce Wayne a encore changé d'avis quant au projet sur lequel il souhaite qu'ils travaillent. Harvey Dent passe son temps au prétoire à défendre des criminels et obtenir leur libération. Harvey Bullock noie dans l'alcool ce qu'il perçoit comme son incompétence professionnelle.

Tout doucement, DC Comics étoffe sa gamme Terre Un, d'abord avec Superman: Terre Un Vol. 2 (2012), puis Superman: Terre Un Vol. 3 (2015). Entre-temps est paru un tome consacré à une équipe plus jeune : Teen Titans: Terre Un Vol. 1. Au printemps 2016, sort un volume consacré à une superhéroïne : Wonder Woman Terre Un. En 2016, ceux qui ont apprécié le premier tome ont le plaisir de voir arriver un deuxième consacré à Batman, réalisé par la même équipe que le premier.

Le principe d'Earth One est le même que celui d'un "What if ?", ou d'un "Elseworld", c'est-à-dire une variation sur le personnage concerné. le lecteur approche donc cette lecture en sachant que son personnage préféré présentera des différences avec la continuité, et même avec le canon établi depuis sa création en 1939. Tout l'enjeu pour le scénariste est de justifier ces variations par la qualité de sa recréation.

La première séquence indique que le criminel principal sera le Riddler (en VF le Sphinx, pas forcément Edward Nigma), pas forcément très accrocheur, avec ses énigmes très artificielles. La deuxième séquence rappelle le début du premier tome de la même série, montrant que Batman est encore débutant et qu'il commet des bourdes. Puis arrive Harvey Dent (pas forcément le futur Two Face, puisque Geoff Johns s'autorise à apporter des changements réels).

Ce qui frappe dans ces premières pages, c'est la cohérence narrative, tant scénaristique que visuelle. Gary Frank conserve sa façon de dessiner habituelle, avec des traits très fins, et une approche réaliste. Il a réduit au minimum le nombre de cases sans arrière-plan, ce qui permet au lecteur de se projeter dans chaque environnement, sans sensation de décrochage. Les décors sont substantiels et détaillés, avec juste ce qu'il faut de personnalité pour ne pas être passe-partout. Gary Frank n'est pas un chef décorateur exceptionnel, mais il conçoit et représente des lieux crédibles et spécifiques. le bar où Bullock est en train de s'arsouiller bénéficie de murs en briques apparentes, et d'un plancher en bois, avec des chaises à la forme reconnaissable.

De la même manière, Gary Frank s'investit assez dans les costumes pour qu'ils soient adaptés à chaque séquence et à chaque personnage, sans aller jusqu'à concevoir des robes de soirée. Par exemple lors du passage dans l'exposition René Magritte, ces dames ont de belles tenues, sans qu'il ne s'agisse de haute couture. Néanmoins, les tenues vestimentaires présentent des détails ténus qui leur confèrent une grande présence sur la page, grâce aux boutons des chemises, ou aux coutures sur les pantalons.

Grâce aux dessins, le lecteur évolue dans des environnements concrets, peuplés de personnages réalistes, avec un jeu d'acteurs, assez naturel pour un comics de superhéros, presque mesuré. La narration de Geoff Johns se situe dans la même tonalité, avec un soin particulier apporté aux personnages normaux. Ils se comportent comme des adultes, sans donner l'impression d'être dans une mauvaise comédie de situation, avec un comportement qui donne une image claire de leurs motivations. Pour reprendre le même exemple de la séquence dans le bar où Gordon admoneste Bullock, il s'agit d'une discussion entre personnes ayant conscience de la difficulté de leur tâche, des risques d'échec, fatigués par la lassitude et l'usure du quotidien, mais toujours motivés.

Du point de vue de l'intrigue, Geoff Johns réussit à éviter les écueils propres au personnage du Riddler. Il adopte une forme de thriller (comment réussir à arrêter cet individu avant qu'il ne commette un autre crime ?), en y ajoutant une enquête policière (à qui profite le crime ?), sans oublier les personnages. le scénariste apporte quelques touches supplémentaires à la relation entre Bruce Wayne et Alfred Pennyworth. Il introduit plusieurs nouveaux personnages (certains avec des noms bien connus, mais différents de leurs homologues de l'univers partagé DC), en ayant soin de les étoffer, même s'il ne s'agit que de seconds rôles. Il apparaît rapidement que Johns conçoit sa narration comme une histoire pouvant être lue pour elle-même (avec une résolution satisfaisante à la fin), tout en développant des éléments sur le long terme, en vue d'une suite (c'est le cas pour au moins 2 personnages bien connus).

Rapidement le lecteur se rend également compte que ce récit s'inscrit dans une veine faussement naturaliste. Certes, Geoff Johns et Gary Frank donnent une apparence la plus proche de la réalité possible aux relations, et aux personnages. Toutefois dès la deuxième scène, ce parti pris trouve ses limites. Lorsque le lecteur voit Batman dessiné de manière réaliste avec sa cape, l'effet est risible car il met en évidence que jamais un vigilant ne s'encombrerait d'une cape. L'accident d'ascenseur est également révélateur d'une approche simplifiée de la technologie, ignorant le frein-parachute (système de sécurité qui évite que la cabine en cas de rupture des câbles).

Johns utilise également les poncifs des comics de superhéros, à commencer par la fortune inépuisable des Wayne, les employés de Wayne Industries qui développent les produits utilisés par Batman sans faire la connexion avec les outils du superhéros, les galeries d'égouts aux innombrables embranchements désaffectés, etc.

Ainsi le lecteur ne plonge pas dans un récit naturaliste proposant une forme plus réaliste de Batman, il découvre une relecture d'une grande cohérence narrative, revêtue d'une apparence plus mesurée (toute proportion gardée) que celle des aventures mensuelles de Batman, avec des personnages plus adultes, et des capacités physiques moins exagérées. Geoff Johns sait installer un réel suspense dans un récit qui fait la part belle au second rôle, aboutissant à une histoire étoffée, où les personnages ont la place d'exister. Gary Frank réalise des dessins minutieux, sans chercher la précision photographiques, avec une forme de restreinte qui tire la narration visuelle vers un environnement plus réaliste, moins enfantin.

Ce récit est donc destiné à un lectorat appréciant les histoires bien construites, appréciant le personnage de Batman, accordant sa suspension consentie d'incrédulité pour accepter les conventions propres aux récits de superhéros, et capable de supporter que Geoff Johns prenne des libertés avec les éléments canoniques du personnage. Sous ses réserves, ce deuxième tome de Batman Earth One offre une lecture divertissante, bien construite, avec des personnages attachants.
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Après un premier tome moderne et rafraîchissant, cette suite a répondu à mes attentes.
Batman se retrouve confronté au terrible Sphinx dans un récit aux allures de thriller.
Les dessins de Gary Frank sont sublimes. L'encrage et notamment les jeux ombres/lumières sont remarquables.
Le troisième tome devrait enfin voir le jour fin 2021/ début 2022 pour clôturer cette trilogie qui, je l'espère, rencontrera un jour le succès qu'elle mérite. En attendant, je vous conseille vivement de dévorer ces deux premiers tomes qui sont de véritables coups de coeur pour moi.
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Superbe bd ,les dessins sont magnifiques et le scénario digne d'un bon Batman. Rien à redire à part ,vivement la suite..
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À l'instar de la collection « Ultimate » de Marvel, ce label « Earth One » (« Terre Un » en français) propose une relecture moderne des super-héros dans un univers très accessible, débarrassé de toute continuité. Mais ce n'est pas tout, car DC Comics profite également de l'occasion pour rompre avec le mode de publication habituel en proposant des histoires complètes de plus de 100 pages au lieu des épisodes mensuels classiques d'une bonne vingtaine de pages. le concept fonctionne immédiatement et après les deux volumes de Superman (Superman, Earth 1 volume 1 et 2) repris dans l'excellent Superman – Terre Un de Joe Michael Straczynski, se sont maintenant Geoff Johns et Gary Frank qui s'attaquent à cette revisite des origines de Batman dans « Batman Earth One ».

Après un premier volet particulièrement convaincant, j'avais hâte de découvrir la suite de cette relecture moderne des aventures du Dark Knight. Si le tome précédent opposait un Batman encore particulièrement maladroit à Oswald Cobblepot, alias le Pingouin, le Caped Crusader doit maintenant combattre sur plusieurs fronts. Il y a tout d'abord un mystérieux ennemi surnommé le Sphinx, qui multiplie les actes terroristes à Gotham. Il y a également une étrange créature reptilienne (Killer-Croc) qui rôde dans les égouts de la ville. Puis il y a cette corruption, qui n'a visiblement pas disparue avec la mort de l'ancien maire et dont notre héros tente de découvrir la source.

Au niveau du scénario, Geoff Johns livre de l'excellent boulot en proposant des intrigues qui s'imbriquent avec brio, des personnages bien travaillés et des scènes d'action parfaitement rythmées. de plus, le fait de découvrir un Batman totalement inexpérimenté, qui prend encore ses marques en tant que justicier, est particulièrement agréable car cette maladresse le rend non seulement plus vulnérable, mais également très attachant. J'ai également beaucoup aimé les liens qui se tissent au fil des pages avec le commissaire James Gordon.

Outre ce Batman plus humain, le récit propose également des personnages secondaires très fouillés, dont les auteurs se servent avec brio pour bousculer quelque peu l'univers connu du héros. Alfred n'est plus un « simple » majordome ayant fait du théâtre, mais un véritable mentor avec un passé militaire. Il n'est cependant pas le seul à bousculer les codes établis car l'auteur s'amuse à introduire d'autres personnages récurrents de l'univers du Chevalier Noir, tels que Harvey Dent ou Selina Kyle, mais toujours en y apportant une touche personnelle que l'on prend chaque fois grand plaisir à découvrir. Il n'est en effet jamais évident de narrer une histoire connue de tous car on a soit le risque de livrer quelque chose de trop redondant, soit le risque de trop bouleverser l'univers du personnage et de se faire descendre par tous ses fans. Force est de constater que les auteurs s'en sortent plutôt bien et parviennent à livrer quelque chose de différent et d'intéressant.

Visuellement, Gary Frank livre de l'excellent boulot, non seulement au niveau des émotions transmises par les protagonistes, mais également au niveau l'ambiance oppressante et angoissante dégagée par la ville de Gotham.

Vivement le troisième et dernier tome de cette saga qui ravira les fans et les néophytes !

Retrouver d'ailleurs cet album dans mon Top comics de l'année
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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