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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rentrée littéraire 2021 # 32

Il est très rare de lire 140 pages aussi éprouvantes par l'intensité émotionnelle propulsée, dévastatrice. Apprendre à se noyer raconte le genre d'histoire qui hante. Celle d'un père qui voit disparaître son fils sous ses yeux, happé par le fleuve le long duquel il lui apprenait à pêcher.

Alors que les premières pages posaient le père comme une figure forte, protectrice, fournissant à son fils amour, soutien, leçon de vie précieuse, nourriture et construction physique, on le voit se déliter sous nos yeux. Saisissante métamorphose en animal blessé hurlant au bord d'un fleuve, basculant dans une folie quasi hallucinatoire

La prose puissante de Jérémy Robert Johnson met au défi le lecteur, l'engageant totalement dans le cauchemar désespéré du père. La lecture devient de plus en plus physique, les phrases s'ensauvagent, le récit se fait sinueux, imprévisible avec des changements de braquet allegro furioso qui magnétisent. le genre d'écriture à vous couper en milliers de scalpels.

C'est d'autant plus puissant que l'auteur convoque tout ce qu'il y a de plus universel. Aucun prénom. Aucun indice temporel. Aucun nom de lieu ( même si on devine l'Amazonie ). Juste un père et son garçon. Juste un homme confrontait au deuil, à la culpabilité, à l'impossible résilience.

Le tout dans une ambiance mythologique brassant et fusionnant magnifiquement moultes cultures. Pêle mêle, j'ai pensé au mythe biblique du Leviathan ou du Jörmungand nordique. A la baleine de Pinocchio avec la quête de Gepetto. Au folklore latino-américain avec l'extraordinaire personnage de la Cuja qui fait basculer le récit vers une magie noire ( presque horrifique ) qui pactiserait avec le royaume des Morts. Au mythe d'Orphée et d'Eurydice. Et même, j'ai trouvé du capitaine Achab dans l'obsession du père à retrouver le monstre qui a emporté son fils. Je ne sais quelles références correspondent aux intentions de l'auteur ( peut-être aucune ) mais ce syncrétisme tragique empli de poésie macabre renforce l'intensité de la lecture, à l'image du magnifique titre. Apprendre à se noyer, assurément.

Lu dans le cadre du Picabo River Book Club
https://www.facebook.com/groups/806652162778979
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Apprendre à se noyer…Apprendre à couler…Apprendre à suffoquer…Apprendre à lâcher prise lorsque le pire est arrivé.

Apprendre à se noyer dans les larmes, dans le marais du chagrin, dans le cloaque de la honte, dans l'océan de la culpabilité.

Peut-on apprendre d'ailleurs ? Lorsque son propre enfant meurt ? Par sa faute, par défaut de vigilance, par excès de confiance, par excès de vie…A défaut d'apprendre, est-il possible d'accepter en défiant la mort ?

Accepter de se noyer…Accepter de couler….Accepter de suffoquer….Accepter de lâcher prise lorsque le pire est arrivé. « Un jour de plus sur le Chemin. Son coeur était lourd, mais son corps tenait bon ».

Ce livre est un conte tragique, un conte initiatique, horrifique, sur la disparition d'un enfant vécu par un père. Un récit à la fois cruel et poétique, intime et délicat qui m'a fait l'effet d'une claque. Un cri. Nous sommes dans la jungle, sans doute en Amérique du Sud, peut-être en Amazonie, un père emmène son fils de sept ans pêcher, l'autorisant pour la première fois à s'aventurer au milieu d'un fleuve dont les eaux, chargées du poison d'une certaine plante, au courant rapide et envahies de poissons menaçants, sont à la fois généreuses mais, nous l'aurons compris, extrêmement dangereuses. le rite d'initiation, qui offre des scènes idylliques de connivence entre un père et son garçon, va tourner au cauchemar lorsque le petit garçon disparait subitement, englouti par un requin.

« A ce moment-là, le sourire sur le visage du garçon était un soleil ».

C'est alors de la détresse absolue et intime d'un père dont nous sommes les témoins, un père qui va fuir pour ne pas affronter la douleur de la mère, un père éperdu de chagrin, rongé de remord, de culpabilité. Un père qui va tenter de rechercher son enfant. L'homme va débarquer sur un rivage hostile peuples de tribus craintes, de chamans mystérieux et de vieilles sorcières, transformant le récit en un conte fantastique et baroque, dans lequel les inspirations dans d'autres contes sont très nombreuses, je n'ai pu m'empêcher de penser notamment à Peter Pan et le capitaine Crochet (dont le crochet frémit dès que le crocodile approche) ou encore à cette fameuse scène coupée dans Pinocchio dans laquelle Gepetto, le chat Figaro et le poisson Cléo, avalés vivants par une baleine, commencent à mourir de faim au sein même du ventre du cétacé...J'ai senti également la présence de contes plus liés à la culture amérindienne, leur exotisme renforçant la flamboyance du récit, leur message étant proche des enseignements édictés par les peuples premiers, des enseignements plein de sagesse. Ainsi, les sermons édictés par la vieille sorcière alors que l'homme est quasi-mort et certainement drogué :

« Il y a un poison dans ton esprit qui brouille tout. Je t'ai amené ici. Tu crois qu'un enfant, que ton enfant, est spécial. Pourtant tu es imprégné de l'odeur de la chasse. Tu tuerais un enfant pour assouvir ta faim, comme la plupart le feraient »

L'écriture n'est pas en reste et nourrit cette flamboyance. Elle enroule le lecteur telle une liane pour mieux l'étouffer, serrant parfois davantage pour asphyxier, desserrant son étreinte ensuite pour mieux redonner espoir, passant par-dessus les yeux pour mieux embrouiller et jouer avec les clairs obscurs. L'écriture est un entrelacement de lianes courtes et de lianes longues. En effet, parfois l'épure permet de dire beaucoup en seulement quelques mots. Des injonctions que le lecteur s'est sans doute dit lui-même. Quelques mots quand le drame survient. Puis des phrases de plus en plus flamboyantes, baroques, sauvages, à l'image de la jungle, à l'image des pensées confuses du père, pleines de circonvolutions inattendues. Et nous d'haleter ne sachant pas ce que va devenir ce père, si même il est toujours vivant ou déjà dans un autre monde, donnant lieu à des scènes d'un onirisme magnifique…

« Encore un pas. Les murs autour de la clairière s'opacifièrent. La lumière rouge éclaira une surface qui ondulait devant lui, une superbe salle voûtée de pierre dure envahie de lianes mouvantes. de l'eau semblait couler des fissures dans la pierre, au mépris de la gravité, nourrissant le feuillage. Des fleurs s'épanouissaient avec fluidité et laissaient échapper un liquide clair de leurs pistils. Des cosses libéraient des spores et des insectes rongeaient les feuilles ou s'entredévoraient, et l'homme n'était pas sûr de devoir faire un pas de plus. Plus la lumière rouge brillait, plus la vie autour de lui tressaillait, se développait et son appétit croissait ».

Ce livre est un détonateur…petit par la taille, grand par la déflagration émise. C'est une fable inoubliable sur l'amour, sur la mort d'un enfant, sa disparition et la possibilité pour les parents d'avoir le courage d'accepter, malgré tout. A noter qu'à la suite de ce récit, à la fin du livre, parole est donnée à d'autres parents qui ont vécu des situations semblables…ces récits de vie à la toute fin du texte m'ont bouleversée. Un chapelet de morts pour connaitre l'infinie cruauté du monde, afin de tenter de l'accepter, le cas échéant…

Apprendre à accepter.

Merci à Nicola (@NicolaK) et Marie-Laure (@Kirzy) à qui je dois cette lecture !



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L'Amazonie... Un fleuve, un homme, son fils.
.
L'homme veut apprendre à pêcher à son garçon de 7 ans.
Pour ce faire, il lui enseigne comment tout d'abord sécuriser les berges du fleuve, et lui prodigue maints consignes et avertissements sur les dangers qui les entourent.
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Parmi ces précautions, la plus importante : ne pas boire l'eau du fleuve, dans laquelle les feuilles de paraja, très nocives, se prélassent.
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L'homme et l'enfant se mettent à l'oeuvre, travaillent d'arrache-pied, transpirent sous l'impitoyable soleil.
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L'homme n'a peut-être pas prévu assez d'eau potable et l'enfant... est un enfant. Alors en cachette, il s'abreuve à l'eau du fleuve.
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Près d'eux, l'homme avait disposé son arc et ses flèches. L'enfant supplie son père de le laisser essayer une seule fois. le père cède.
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Mais alors qu'ils sont à demi immergés, le poison fait son office et les membres de l'enfant s'engourdissent.
Il lâche l'arc et les flêches au moment ou un énorme "poisson" se précipite sur lui, la gueule garnie de lames de rasoir grand ouverte.
.
Tétanisé, l'enfant appelle son père, celui-ci le rejoint et le hisse sur ses épaules, mais le courant le fait chuter, lâcher son fils, et emporte ce dernier...
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Alors l'homme n'aura de cesse de traquer la créature au-travers des territoires hostiles.
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En avançant, il doit traverser la jungle, territoire des Urutrus, où règne la Cuja, créature fantastique ayant l'apparence d'un arbre gigantesque envahi par des lianes mouvantes.
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Mais quel autre choix s'offre-t-il à lui ? Il doit fuir les hommes de sa tribu qui les cherchent, l'enfant et lui... hors de question de dire à sa femme que l'enfant n'est plus.
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Et sa profonde et insoutenable douleur le guide...
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*******
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Ce roman d'une centaine de pages est remarquable.
Les phrases courtes, voire très courtes, sont comme jetées sur le papier pour mieux nous transpercer.
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Dans la tête de cet homme primitif, on ressent absolument toutes ses sensations. Ses joies, sa fierté, puis son immense douleur.
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C'est aussi un grand cri d'amour qui résonne à chaque paragraphe.
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De ce style épuré, faussement basique, voire simpliste, il ressort une plume magnifique.
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Premier roman de cet auteur que je suivrai de près.
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Aux fins de fond de la jungle que l'on imagine être, l'Amazonie, un père emmène son fils s'adonner à l'art de la pêche, aussi l'occasion de l'apprentissage de la vie, des gestes transmis de génération en génération ainsi que celui des dangers du Grand Fleuve, à la fois père nourricier et tueur en puissance. Tout pourrait être idyllique, pourtant cette virée se transforme en drame, lorsque l'enfant est emporté par une bête que le père a entraperçu.
Jeremy Robert Johnson, nous entraîne dans un conte initiatique peuplé de sorciers, des peurs primitives, auxquelles l'homme doit faire face. Plus rien n'existe que cette quête dans laquelle l'homme se lance, pour faire face à sa culpabilité, dans l'espoir illusoire de retrouver ce fils qu'il sait avoir perdu, mais dont il ne se résout pas à abandonner la quête.
C'est un conte universel, dans lequel se côtoient aussi bien la rédemption, le pardon, la fuite, que le refus de la mort. Comment accepter l'inacceptable ?
L'auteur exprime avec une infinie délicatesse la perte de l'enfant, la culpabilité, l'amour, la perte de soi. On ressort, un peu sonné après cette lecture, au rythme parfois lent, parfois haletant, permettant de faire le parallèle avec les battements du coeur. Tout est illusion, illusoire, comme un tourbillon dans lequel la vie, nous aspire, malgré les épreuves. 
Un parallèle tout en poésie, grandiose entre la grandeur de la nature, la profondeur de la forêt et la douleur indescriptible de la perte d'un enfant.
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Je ne sais pas si je peux parler de coup de coeur mais Apprendre à se noyer m'a incontestablement secouée. C'est certainement la chose la plus importante, la capacité qu'a un roman à vous procurer des émotions. À vous couper le souffle. Pendant toute ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser que pour écrire un tel roman, il fallait avoir ressenti un jour cette douleur absolue qui hante chacune des pages… et qu'il fallait avoir cherché, par le biais de l'écriture, un moyen de l'expulser avant qu'elle ne finisse par vous étouffer complètement. Je me trompe peut-être. Quoi qu'il en soit, ce texte est pour moi une métaphore de la douleur, on est dans une atmosphère de conte, avec ses fantaisies et ses imprécisions et le message est, au fond, universel. Un homme perd son fils, dans des conditions atroces, mais ces conditions ne sont que le reflet de sa propre douleur et de son propre déchirement, elles sont le point de départ d'une quête paternelle et d'une réflexion sur la perte. Je ne sais pas si j'ai tout compris à cette histoire, mais j'ai été séduite par la simplicité, la beauté et la fragilité d'un texte que j'ai lu avec une réelle émotion.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Une fois ma lecture d'Apprendre à se noyer terminée, je me suis demandé comment j'allais pouvoir vous en parler. Difficile, en effet, de mettre des mots sur cette expérience littéraire étonnante, mélange de cauchemar et d'onirisme, de macabre et de poésie, de brutalité et d'amour. En moins de 150 pages, Jeremy Robert Johnson arrive à proposer une histoire impersonnelle et universelle à la fois. Impersonnelle parce que le cadre géographique est vague, les prénoms occultés et le décor prégnant mais limité. Universelle par ses thématiques : perte, abandon de soi, deuil, culpabilité, vengeance, amour parental et inconditionnel…

Un amour parental qui, une fois soumis à la pire épreuve qu'il puisse exister, conduit notre protagoniste sur un chemin tortueux, empreint de mort, de regrets et de désespoir. Alternant entre pulsions de vie et de mort, l'homme, qui ne sera jamais nommé autrement, tente à sa manière de faire face à l'imaginable… La journée s'annonçait rayonnante sous fond de complicité père/fils, elle finira dans le sang et la douleur. le fleuve est généreux, mais le fleuve recèle de dangers, comme ce monstre, du moins devenu tel dans l'esprit de l'homme, qui en un coup de mâchoire scelle à tout jamais le destin d'une famille.

Alors que l'enfant a sombré, emporté dans la gueule aux dents acérées, l'esprit de l'homme semble s'égarer vers des contrées inatteignables où il est question de défier la mort, de rives étranges, et d'une sorcière à l'obscure et macabre magie. le prix de la vengeance est élevé, mais l'homme est prêt à le payer et à trouver, dans ce monstre qu'il tente de défier, la seule manière d'apaiser une âme damnée par le regret, la culpabilité, la douleur et la perte. La perte d'un enfant devenu la lumière de son couple et celle future d'une femme qui ne peut guère vivre sans cette lumière.

Entre réalité et fantasme, le voyage de l'homme se révèle émotionnellement difficile, d'autant que se mêlent à la douleur des scènes horrifiques, où les images s'imprègnent de symbolisme et de mort. Cette mort qu'il réfute dans une lancinante agonie, mais qui n'en demeure pas moins réelle. Une mort, implacable de froideur, qui s'impose à lui et à nous dans un vacarme assourdissant et silencieux à la fois. Une étrange sensation s'empare alors des lecteurs qui luttent pour ne pas se noyer, quand l'homme lutte contre des courants, parfois contraires, pour apprendre à se noyer, et retrouver dans le ventre du monstre la partie de lui-même qui lui a été brutalement arrachée.

Conte initiatique, fable tortueuse, mais surtout désespoir d'un père face à une perte qui lui a fait perdre le sens commun de la réalité, tout en affûtant ses autres sens. le sentiment d'être à soi, la vue, l'ouïe, le toucher, tout semble exacerbé pour se (re)connecter à une nature écrasante et à des événements et des images qui symbolisent délicatement les différentes étapes d'une difficile acceptation…

Jouant sur la conscience aiguë, primale et viscérale de la perte d'un enfant, l'auteur nous propose ici une échappée macabre et lyrique à la fois dans les limbes de l'obsession d'un père pour réparer ce qui ne peut l'être. Horrifique, brutale et implacable, cette fable se pare néanmoins d'accents de vérité, montrant la beauté là où jamais on n'aurait pu l'imaginer. Une plume tout en poésie pour décrire l'horreur et une horreur servant de miroir aux sentiments les plus purs que rien, ni même les dents les plus acérées ou le noir abyssal de la mort, ne saurait emporter. Apprendre à se noyer porte à merveille son titre, tout en nous rappelant que c'est parfois aussi une manière d'apprendre à résister avant de mieux s'abandonner.

Je remercie les éditions le Cherche midi et Léa pour cette lecture réalisée dans le cadre du Picabo River Book club.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Il n'y a ni prénom, ni indice de temps dans ce court récit. Peut-être parce que l'auteur parle d'une douleur universelle, celle qui fait cauchemarder tous les parents : la perte d'un enfant.

Un jour, un père décide qu'il est temps d'apprendre à son enfant à pêcher dans le fleuve. Puis l'enfant disparaît, emporté par un poisson. Et le père perd pied. Alors qu'il se met à la recherche de son fils, il est peu à peu gagné par une folie aussi macabre qu'hallucinante.

Le rythme est saccadé, on lit ce roman comme on imagine que le père respire: en manquant quelques inspirations. En apnée, pour ne pas boire la tasse lorsque le fleuve nous emportera.

En suivant ce père à l'agonie, impossible de ne pas penser à la légende de la Llorona: l'âme d'une femme ayant perdu ses enfants et les cherche la nuit durant, le long d'un fleuve. Ce faisant, elle effraye ceux qui entendent son effroyable cri de douleur.

Si le récit commence comme une belle journée d'été, il tourne très rapidement vers un conte macabre qui danse avec la magie noire lorsque le père pactise avec la Cuja, sorcière ayant accès au royaume des morts.

Vous ressortirez de ces 140 pages à la fois secoué et hors d'haleine, avec des références littéraires et folkloriques plein la tête.

« Apprendre à se noyer », c'est lire l'amour parental absolu, la douleur indicible et le besoin viscéral de défier la mort. Coûte que coûte.
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Eh ben, quel voyage... Sombre et terrifiant, plein de sang et de violence, et finalement bouleversant.
Un homme et son jeune fils de 6 ans se dirigent vers le fleuve, où le père va apprendre à pêcher à l'enfant. Mais il faut faire attention, les dangers sont multiples : on est quelquepart dans la jungle.
Dans un récit où la tension est présente dès le début, faite du contratste entre l'amour et la fierté du père, et la vigilance permanente suscitée par un environnement hostile, le drame effroyable survient très vite. La tension alors monte encore d'un cran et ne descendra pas jusqu'à la fin du (court) récit. Déchirante douleur paternelle, indicible et insurmontable, errance et folie, confrontation au danger, magie... Envoûtant, mystérieux, émaillé de passages proprement horrifiques, une lecture choc.
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💦Père et Fils sont en pleine partie de pêche, relevant presque d'un acte initiatique et d'apprentissage quand un drame survient. Ce drame est le point de départ du livre et enclenche une quête à la survie.

💦A travers la faune et la flore, le père est prêt à tout pour contrer ce drame qui paraît inexorablement impossible à contrer. Il va faire des rencontres envoûtantes, le propulsant dans des sphères ésotériques. La douleur persiste néanmoins et se mue en éternelle moteur. Mais jusqu'à quel point pourra t-il résister à l'appel de la réalité ?

💦Nous lecteurs subissons aussi un envoûtement puissant : l'auteur nous fait vivre des émotions redoutables, je me suis surprise a espérer avec ce Père, à y croire.

💦La poésie se met au service de la douleur dans ce court récit pour la rendre tantôt plus douce tantôt plus grinçante. Nous sommes propulser dans une forêt de la première à la dernière page rendant ce récit singulièrement vivant, à l'image de la vie cachée dans cette forêt cruelle et pleine de surprise.
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Ce livre est plutôt court, mais contient une multitude d'émotions et d'expériences, positives ou négatives. En le lisant, vous serez pris dans un tourbillon de mots, de couleurs, d'images... et vous en sortirez changés ! Je vous conseille vraiment ce beau roman.
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