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sur 290 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions le Bélial'...

Lorsque Kit Meinem d'Atyar débarque à Procheville, une petite localité bien différente de la capitale qu'il connait, avec deux malles et un porte-documents contenant les plans du pont, il se dirige aussitôt vers l'auberge afin de trouver quelqu'un susceptible de lui faire traverser la brume afin de rejoindre Loinville. Kit Meinem d'Atyar, un grand architecte renommé, reprend en effet un chantier d'envergure : construire un pont sur la brume. Une brume si dense que seuls quelques passeurs peuvent naviguer sur ses vagues. Une brume qui, aujourd'hui, sépare l'empire en deux et freine tout commerce. Avec ce chantier colossal, qui risque bien de changer les habitudes et les modes de vie, Kit devra s'entourer de gens compétents et expérimentés qui l'aideront à mener à bien ce projet. Il fera notamment connaissance avec Rasali Bac et son neveu, Valo...

Auréolé de quelques prix prestigieux, notamment le Hugo ou le Nebula, ce court roman retrace, sur quelques années, la construction de ce pont. L'on suit ainsi Kit Meinem d'Atyar, cet architecte, peut-être le plus doué de l'empire, qui, entouré des gens de la communauté, devra réaliser cet ouvrage de quatre cents mètres au-dessus de la brume et composer avec chacun. Un immense projet qui, Kit s'en rendra compte, va changer la vie de tous. Kij Johnson nous décrit subtilement ce monde étrange où plane une onde de mystère et les relations qui unit l'architecte à la communauté, des personnages vraiment attachants mais aussi les effets du progrès qui obligent tout un chacun à s'adapter. Un roman pour le moins original et intimiste dans lequel flotte une ambiance paisible, cotonneuse et un brin ensorcelante.
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« Un pont sur la brume » fait partie de la nouvelle collection « Une Heure-Lumière » du Bélial. Elle propose des textes courts et de qualité, écrits par de grands auteurs français et étrangers issus de la littérature de l'Imaginaire.
Cette novella, couronnée du prix Hugo et du prix Nebula de la meilleure nouvelle en 2011, m'a attirée par la beauté de sa couverture, par son ambiance mystérieuse, un brin angoissante, mais aussi par son petit format, 160 pages seulement.

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Kit Meynem d'Atyar, un ingénieur et architecte talentueux, a été envoyé par l'Empire pour poursuivre la construction d'un pont suspendu à travée unique au-dessus d'un fleuve de brume. Cet ouvrage d'art de quatre cent mètres de hauteur demande un savoir-faire et des compétences de très haut niveau mais sa construction est vitale car elle permettra, à terme, de relier les deux parties de l'Empire et ainsi, de se déplacer en toute sécurité d'une rive à l'autre du fleuve.

Pour l'heure, la liaison entre les deux rives se fait par bateau. Elle est assurée par des familles qui acceptent de piloter à leurs risques et périls dans cette rivière de brume. A ce stade-là, vu l'extrême dangerosité de la navigation, on peut même parler de sacrifice. Beaucoup de passeurs ne reviennent pas de ces traversées.

Kit Meynem d'Atyar aura-t-il la faculté et l'habileté requises pour accomplir la tâche laissée inachevée par son prédécesseur ?
Le bruit des travaux, les tremblements du sol lors du creusement des fondations du pont, ne vont-ils pas attirer les Géants vers la surface ?

*
Le point fort de ce récit est incontestablement son atmosphère mystérieuse, fascinante où la mer de brume tient un rôle essentiel. En quelques mots, l'autrice met en place des décors, créer une ambiance feutrée, nébuleuse, ouateuse.
Ondoyant ou parcouru de crêtes, le banc brumeux s'étire tout le long du fleuve en un dense manteau d'écume en mouvement. Pareil à des coulées crémeuses d'une blancheur éblouissante au soleil, il est cependant composé d'un acide excessivement corrosif. Ses profondeurs sont également peuplées d'étranges créatures, d'immenses poissons et des "Géants", capables de faire chavirer les embarcations.

Si la description de la brume est particulièrement riche de détails, l'autrice reste évasive quant à son origine.
De même, elle nous laisse imaginer ses abysses et les Géants qui la peuplent. Ce monde enveloppé de mystère et d'interrogations pourrait paraître frustrant, mais cette part d'imagination laissée au lecteur m'a au contraire beaucoup plu.

« Maintenant, je m'interroge. Quelle taille les Géants atteignent-ils dans l'Océan de brume ? Et qu'y a-t-il de l'autre côté ? »

Si j'ai beaucoup aimé l'univers impénétrable, contemplatif et terriblement attrayant développé par Kij Johnson, j'ai cependant trouvé que les descriptions techniques de la construction du pont ralentissaient parfois le récit et cassaient le charme poétique et envoûtant de cette brume.

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L'écriture est très agréable, pleine de douceur, de sensibilité et de mélancolie, mais aussi de violence et de tristesse, car l'autrice n'oublie pas les personnages. En effet, l'autrice tisse une histoire profondément humaine qui entremêle étroitement les individus à leur environnement et au pont qui se construit lentement. Les émotions sont présentes dans les relations que nouent les personnages : liens d'amitiés, sentiments d'amour, de perte et de solitude, de deuil et de culpabilité.

« Avoir plus de choses à aimer, c'était avoir plus de choses qui lui manqueraient lorsqu'il finirait par partir. »

Le texte parle aussi de rêves et d'espoir : bâtir, créer, traverser la brume et partir à la rencontre de ceux qui sont de l'autre côté.

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Pour finir, j'ai passé un bon moment avec ce roman d'atmosphère au magnétisme étrange. Kij Johnson nous offre une histoire captivante et immersive qui mélange avec subtilité un univers imaginaire onirique et le pont dont la construction permettra de bâtir de nouvelles relations sociales.

Une novella à découvrir.


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Merci Patrick (@Patlancien) pour avoir attiré mon attention sur cette jolie nouvelle par ton billet. J'ai pris beaucoup de plaisir à m'éloigner des rives de la réalité et dériver dans les flots brumeux de l'imaginaire. ;-)
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A part celui de la rivière Kwaï et le pidou, j'étais peu branché pont.
Puis l'on m'a parlé de celui sur la brume et je me suis ouvert à de nouveaux horizons. Bouché l'horizon, brume oblige, mais fort plaisant au demeurant.

En très peu de pages, Kij Johnson aura su bâtir une solide histoire tout en développant un monde futuriste suffisamment élaboré pour pouvoir s'y projeter de façon crédible.

Juste ce qu'il faut de dangerosité avec cette brume omniprésente recelant moult dangers mortels, une pincée de sentiments ambigus entre le meilleur architecte de l'empire et celle maniant le bac de traversée comme personne et qui a tout à perdre avec l'achèvement de ce monumental chantier, l'auteur aura soufflé le chaud et le froid avec maestria, faisant de ce court récit futuriste un must have indéniable.
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A priori, la construction d'un pont n'est pas le sujet qui m'emballe le plus. Mais comme je pense que tout sujet peut être rendu intéressant si le traitement est bon, il m'arrive parfois de me retrouver à lire un ouvrage sur un thème qui aurait dû me laisser insensible. En voyant l'engouement autour du court roman de Kij Johnson, j'ai eu envie de le lire.

J'ai vraiment bien fait de ne pas me laisser rebuter par le sujet. Finalement, même les considérations techniques relatives à la construction du pont m'ont intéressée. Cette histoire de pont est un symbole bien trouvé pour raconter d'autres histoires, celles plus intimes des personnages. Ce pont c'est celui qui relier les villes, les hommes, c'est aussi un symbole de l'homme qui regarde vers le futur mais qui oublie peut-être de regarder derrière lui...

L'intrigue est plutôt ténue. Il ne se passe pas grand chose dans "un pont sur la brume". L'auteure s'intéresse avant tout aux personnages. Et il faut reconnaître qu'ils sont admirablement dessinés. Finesse et subtilité sont les maîtres mots dans la caractérisation des protagonistes. C'est un tour de force que réussit Johnson, en quelques pages, elle donne vie à des personnages complexes, denses et dépeint leurs relations de façon magnifique.

Par ailleurs, l'atmosphère dans laquelle baigne le récit est singulière et très intéressante. L'omniprésence de cette brume, à la fois fascinante et inquiétante, donne au récit une note onirique envoutante. Je regrette simplement qu'on n'en sache pas plus sur la brume, ce qu'elle est, ce qui la peuple...

J'ai donc passé un très bon moment de lecture avec "un pont sur la brume" et je suivrai avec intérêt ce qu'écrira Kij Johnson.
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Vous prenez deux villages séparés par une brume mystérieuse. Vous y ajoutez un bac qui la traverse ou essaie de le faire quand celle-ci le permet. Vous y faites venir un ingénieur de la ville pour construire un pont dans le but de relier les deux rives définitivement. Vous réunissez ces ingrédients pour les mettre dans un Empire fantastico-médieval et vous saupoudrez le tout avec des Géants, un peu d'amour et des drames. Vous obtenez une novella écrite par Kij Johnson, une autrice américaine habituée des prix Nebula et Hugo dans la catégorie des écrits courts de SF.
Ce petit roman qui est agréable à lire, est avant tout un parcours initiatique qui permet comme son pont de relier des dualités et des antagonismes que l'on retrouve tout du long de l'aventure. On assiste d'abord à l'arrivée de son architecte Kit Meinen, ingénieur de la capitale qui va devoir servir de lien entre le modernisme qu'il représente face à l'obscurantisme moyenâgeux des villageois. On découvre ensuite la liaison amoureuse de la belle Rasali qui va devoir elle aussi faire le lien entre son ancien métier de passeuse de bac et sa nouvelle vie suscitée par la construction du pont par l'homme qu'elle aime et qu'elle veut conserver à tout prix. Enfin les deux amants devront aussi trouver les mots qu'il faut face aux accidents et décès provoqués par le pont devant les avantages économiques qu'il peut apporter à la population. On voit ainsi la place que prend l'ouvrage d'art dans l'évolution des personnages. On comprend mieux en fin de livre, l'importance qui est donné à ce vieux proverbe Gallois et qui est un résumé à lui seul du bouquin « Pour être un chef, sois un pont. »
Merci à Feygirl de m'avoir convaincu de lire cette nouvelle qui m'aura permis à moi aussi d'aller d'une rive à l'autre de mon imagination.
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Kit Meinem d'Atyar est appelé pour reprendre la construction d'un pont au-dessus de la brume qui facilitera les échanges entre Proche et Loinville. Traverser la brume avec bacs et passeurs est dangereux, ce pont est indispensable.
Le pont sur la brume, c'est tout une ambiance : deux contrées séparées par une brume cachant quelques créatures dangereuses, des passeurs conscients que leur métier est risqué. Un bout de monde imaginaire avec ses codes, ses vies fragiles. Il ne se passe pas grand chose, ça pourrait être un peu décevant mais cette construction de pont que s'étale sur quelques années est intéressante à suivre, comme les vies qui s'y tiennent. Une lecture agréable même si j'attendais un peu plus de ce petit livre.
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Un petit livre tout à fait dépaysant.

Le contexte est très original et je n'ai pas souvenir d'avoir lu quoi que ce soit d'approchant le fond de cette petite histoire.

Les personnages sont formidablement brossés, d'une profondeur psychologique étonnante eût égard à la taille du livre. Il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'action et que, du coup, toute l'histoire est centrée sur les personnages, leurs ressentis, leur vie, leur mort aussi, tous leurs questionnements autour de tout ça...

Hormis une tournure de phrase qui m'a complètement échappée, (C'est Mladoria qui a du me l'expliquer, mdr), c'est très bien écrit - et traduit - et on tourne les pages sans s'en rendre compte, un peu comme dans un rêve.
Kit, Rasali et Valo sont très attachants. J'aurais bien aimé les suivre un peu plus loin...

Un petit livre qui mérite ses prix et son succès. Avec tout de même un petit goût de "trop peu" à la fin...

LC Imaginaire Janvier 2018 Forum des trolls
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♫ Faire un pont ♪ Pour de bon ♪ Lui donner ♫ Ton prénom ♪ le traverser ♪ Pour t'embrasser ♫ Faire un pont ♪

Si Dick Rivers ne vous tente pas, vous pouvez toujours siffler la musique du film "Le pont de la rivière Kwaï", seul film (ou livre) que je connaissais et qui parlait de la construction d'un pont entre deux rives.

Maintenant, sur mon CV, je pourrai ajouter que je sais comment construire un pont sur une rivière de brume, rivière qui est remplie de trucs pas nets, genre des gros poissons ou des géants que l'on n'a jamais vu, mais qui ont déjà fait chavirer bien des barges.

On ne sait pas d'où vient cette brume épaisse, ni où elle va, ni même s'il y a de l'eau sous la brume, tout ce que l'on sait, c'est que certains il ne fait pas bon naviguer dessus et que cette foutue brume coupe l'Empire en deux !

En peu de pages, l'auteur arrive à nous faire ressentir de l'empathie pour ses personnages, dont les deux principaux, Kit Meinem d'Atyar, l'architecte du pont et Rasali Bac, celle qui aide les gens à traverser ce fleuve de brume qui fait 400 mètres de large.

Une belle histoire d'amour, tout en retenue, tout en douceur, une belle histoire humaine de construction d'un pont qui prend des années, une histoire de défis humains, de stress, de paperasses (et oui, chez eux aussi).

Une belle histoire qui nous montre aussi que la vie dans les deux villages séparés par le fleuve de brume est en train de changer aussi, avec l'arrivée des travailleurs et du fait qu'il ne faudra plus prendre les bacs pour passer d'un côté à l'autre.

Un court roman de SF qui se lit paisiblement, un mojito à la main et où, en plus de voir un pont prendre forme, on voit une société et des personnages se transformer.

Très plaisant. Une petite bouffée d'air frais que j'ai pris grand plaisir à respirer.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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En sa qualité d'architecte parmi les plus doués de l'empire d'Atyar, Kit Meinem se voit confier la construction d'un pont tout à fait exceptionnel. Bien que classique dans sa forme, la structure a ceci de particulier qu'elle sera la première à faire la liaison entre les parties Est et Ouest de l'empire, coupée en deux depuis des années par un mystérieux fleuve de Brume. Quelle est cette substance et comment est-elle apparue ? Qu'y a-t-il au delà de l'Océan de brume dans lequel se jette le fleuve ? Que sont les créatures étranges qui peuplent ce cours mortel ? Nul ne le sait, mais l'édification de ce pont promet de changer irrémédiablement le quotidien des habitants des villages de Procheville et Loinville, situés de part et d'autre de la rive. L'idée est assez originale pour titiller la curiosité du lecteur et le traitement suffisamment habile pour répondre parfaitement à ses attentes. En une centaine de pages, Kij Johnson parvient à façonner un univers consistant et doté d'un fort potentiel, quand bien même la totalité de l'intrigue se déroule dans un seul et même endroit. Un endroit a priori tout à fait banal mais pourtant rendu fascinant en raison de sa proximité avec la brume, puissance dangereuse et imprévisible ayant causé la disparition de plus d'un riverain, ces derniers s'étant résignés au fil du temps à ce mode de vie incertain.

Bien qu'exempte de véritables surprises, l'intrigue suit son cours à un rythme constant, ne laissant jamais au lecteur l'occasion de décrocher. On se familiarise très vite avec le décor, de même qu'avec tous ces personnages, artisans, main d'oeuvre ou passeurs, qui constituent désormais le quotidien de l'architecte. Celui-ci se révèle d'ailleurs être un protagoniste attachant, absorbé par la construction de son pont mais aussi cruellement conscient des changements parfois non voulus que son oeuvre ne manquera pas de mettre en branle. Si on suit avec un plaisir certain les différentes étapes de l'édification, les passages les plus marquants restent cela dit ceux impliquant cette brume corrosive sur laquelle il est malgré tout possible de naviguer... à condition de ne pas tomber sur les créatures terrifiantes évoluant en son sein : « Il entrevit des ombres dans les profondeurs turbides : un Géant, qui sait, ou quelque chose de plus petit, peut-être un simple endroit où la brume gagnait en consistance. Ses yeux ayant appris quoi chercher, il distingua bientôt d'autres ombres, comme si un banc de poissons évoluait tout en bas. » le lecteur navigue ainsi en territoire complètement inconnu et c'est justement ce qui fait tout le charme de ce petit roman dont on comprend sans mal qu'il fut récompensé en 2012 par les prestigieux Prix Hugo et Nebula.

Kij Johnson signe avec « Un pont sur la Brume » un ouvrage de très bonne facture, mi-fantasy mi-science-fiction, qui se démarque par l'originalité de son cadre aussi bien que des thématiques abordées. Un ouvrage à ne pas manquer et qui vient s'ajouter à la déjà belle collection « Une heure lumière » proposée par les éditions le Bélial' (avec en prime une superbe couverture d'Aurélien Police !)
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Je me ressers un de ces petits berlingots colorés que nous offre la superbe collection « Une heure-lumière », un court récit du genre imaginaire. le premier était de couleur rouge vive, au goût relevé « L'homme qui mit fin à L Histoire ». Celui-ci est beaucoup plus doux, simple, fluide ; et on est bien loin du « double effet kiss cool » du premier. Mais ça se laisse manger !
.
Je me suis dit que cette collection était finalement moins résolument tournée vers le genre des lectures de l'imaginaire (puisqu'on les nomme de nos jours ainsi, sans grande imagination dans l'intitulé, ce qui est un comble) que l'idée que j'en avais.
Car ce berlingot là est davantage la tranche de vie d'un architecte qui fabrique un pont jamais osé jusque là, puisque ce pont devra passer au dessus d'un fleuve de brume où règnent d'obscures créatures, une brume à la matière fluctuante assez dangereuse pour partager en deux un Empire. Nous allons ensemble construire ce pont avec Kit, notre architecte. Les personnes qu'il sera amené à rencontrer vont le faire se remettre en question sur son travail, ses souhaits, ses besoins. Un parcours initiatique, en somme.
Bon.
Et les obscures créatures dans tout ça, hein ? Et l'Empire ? Curieusement, j'ai eu le sentiment dès le départ qu'on ne s'y attarderait pas, qu'elles généraient une sorte d'atmosphère mystérieuse et ouatée comme cette brume cotonneuse, une sorte d'écrin, une présence entre les deux rives que Kit cherche à joindre. Un espace bien planté en terme de décor, de personnages, dans lequel il m'a tout de même été agréable de me balader, même si j'aurais apprécié un peu plus de surprises, j'ai marché sur un pont que j'ai senti solide et rassurant dès le départ.
.
J ‘ai aussi senti dès le départ que l'auteur était une autrice. Malgré les évolutions actuelles des moeurs, il reste rare de lire des textes où règne l'équité entre hommes et femmes, dénué de toute démarche moralisatrice à ce sujet de surcroît. Il me semble que cela reste un exercice difficile de nos jours, et qu'une femme est plus à même d'y parvenir, parce que l'oppressé pousse toujours plus loin son raisonnement que l'oppresseur. Dans ce livre les postes importants du chantier sont des personnages féminins ou masculins, voilà tout, le monde du travail n'a pas de genre. Et là par contre, oui , ça, c'est de la SF pure et dure, à l'heure actuelle !
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