Reykjavik

Le roman policier événement, n°1 des ventes en Islande.
Merde alors, je n'ai rien dû comprendre.
J'ai trouvé ce bouquin laborieux. le mystère, censé nous tenir en haleine, n'en est pas un, et son dénouement est évident dès le premier chapitre. Pour pallier l'évidence, les narrateurs nous perdent dans une galerie de portraits à n'en plus finir, à se demander si on lit un guide touristique ou un programme électoral. Au cours de cette enquête, présentée comme insoluble, un frère et sa soeur s'autojustifient à longueur de paragraphes de leurs motivations à élucider le mystère bloqué depuis trente ans. de conversations en conversations, plus creuses les unes que les autres, avec des suspects qui ne disent rien mais grimacent beaucoup, les deux apprentis enquêteurs (mais qui sont des apprentis journalistes) nous bassinent de leurs pensées, et pire encore, de leurs lectures de pensées. L'intrigue est lente et manque de substance et de profondeur. Je cherche encore l'inspecteur ténébreux cherchant un rai de lumière pour honorer les victimes des specimens inhumains qu'elles ont croisés, mais non, même le personnage central d'un polar - le policier - disparaît dès les premiers chapitres. A la place, du journalisme amateur, une narration lourde, où tout est expliqué et réexpliqué, des répétitions non-stop, à me demander si je ne lisais pas un livre pour enfants.
Seuls points intéressants à mes yeux, un certain regard sur l'Islande des années 80, et d'apprendre que dans ce pays-là, le prénom est plus important que son nom - étonnant état civil.